Aller au contenu

La justice reconnaît aux parents le droit de tuer leurs enfants


Messages recommandés

Justice

Infanticide: Lydie Debaine acquittée

LEXPRESS.fr

La cour d'assises du Val d'Oise a acquitté ce mercredi Lydie Debaine, qui avait reconnu avoir tué sa fille handicapée motrice cérébrale de 26 ans.

Jugée pour avoir tué sa fille handicapée

Lydie Debaine, qui a reconnu avoir tué en 2005 sa fille unique, handicapée motrice cérébrale âgée de 26 ans dont l'état de santé se dégradait, a été acquittée ce mercredi sous les applaudissements du public par la cour d'assises du Val-d'Oise.

L'avocat général Charles Modat avait requis mercredi une "peine de principe" de trois ans de prison avec sursis. "La pire des sanctions, Lydie Debaine la vit déjà avec la perte de celle à qui elle a consacré son amour et sa vie", avait-il déclaré au cours de sa plaidoirie.

Lydie Debaine, 62 ans au moment des faits, était accusée d'avoir donné plusieurs cachets d'anxiolytiques à sa fille avant de la plonger dans une baignoire pour la noyer, le 14 mai 2005 à Groslay (Val-d'Oise).

Née prématurée avec une grave infirmité motrice cérébrale, Anne-Marie était invalide à 90%. A 26 ans, elle avait l'âge mental d'un enfant de 5 ans. Elle souffrait depuis plusieurs années de crises d'épilepsie, de violents maux de tête et de vomissements.

Les faits:

Procès

Une mère jugée pour avoir tué sa fille handicapée

LEXPRESS.fr

Lydie Debaine comparaît à partir du 8 avril devant la cour d'Assises du Val d'Oise pour l'assasinat de sa fille Anne-Marie, née avec une grave infirmité motrice et cérébrale. Son avocat, qui plaide l'acquittement, rappelle la volonté de cette mère de libérer sa fille de ses souffrances. Lydie Debaine encourt la perpétuité.

Une mère, qui a reconnu avoir tué en 2005 à Groslay (Val-d'Oise) sa fille unique, handicapée motrice cérébrale âgée de 26 ans dont l'état de santé se dégradait, comparaît mardi 8 avril pour assassinat devant la cour d'assises du Val-d'Oise.

Le 14 mai 2005, Lydie Debaine, 62 ans au moment des faits, donne plusieurs cachets de barbituriques à sa fille Anne-Marie avant de la plonger dans une baignoire pour la noyer. Elle tente simultanément de se suicider en ingurgitant des barbituriques.

Vingt-six ans de souffrance

Née prématurée avec une grave infirmité motrice et cérébrale, Anne-Marie, invalide à 90%, a été placée de 6 à 22 ans dans des centres spécialisés. En 2001, faute de place disponible dans une structure adaptée à sa pathologie et à son âge, elle revient chez elle.

Sa mère, chef de service dans une association, doit quitter son emploi pour s'en occuper. Trois ans plus tard, une place se libère dans une maison d'accueil de Sarcelles mais Lydie Debaine refuse d'y inscrire sa fille de peur qu'elle se fasse violenter.

Quelques mois avant de mourir, Anne-Marie a un âge mental estimé à cinq ans. Son état s'est aggravé. Elle souffre de violents maux de tête, de crises d'épilepsie et de vomissements à répétition. Selon son dossier médical, "l'aggravation de sa dépendance est irrémédiable". Sa mère est obligée de dormir avec elle.

En cachette, Lydie écrit des lettres expliquant son projet. Un samedi matin profitant de l'absence de son mari, elle passe à l'acte. De retour, le mari trouve un mot sur la porte d'entrée: "Pardon Fernand de te quitter, prends sur toi, courage, Anne-Marie ne s'est pas rendue compte, je t'aime, Lydie".

Les secours ne pourront rien pour Anne-Marie mais sauveront Lydie qui sera placée plusieurs semaines dans un centre psychiatrique avant d'être mise en examen et d'être placée sous contrôle judiciaire.

"Sa fille était tout pour elle"

"Elle est très ébranlée. Elle attend ce procès, la suite de son histoire. Sans faire de déclarations générales sur la nécessité de légaliser l'euthanasie ou sur l'actualité récente, elle expliquera ce qui l'a amené à tuer sa fille. Sa sanction, c'est sa peine", explique son avocate, Cathy Richard.

Lydie Debaine encourt la perpétuité. "Je vais plaider l'acquittement. Ce n'est pas un crime, mais un acte entrepris pour libérer une jeune fille de ses souffrances. Elle ne l'a pas tuée parce que c'était l'enfer pour elle mais parce que c'était l'enfer pour sa fille", souligne Me Richard.

Dans le dossier d'instruction, les membres de la famille de Lydie et ses collègues de bureau disent que sa "fille était tout pour elle", selon une source judiciaire. S'il n'approuve pas le geste de son épouse, Fernand lui a pardonné. Comme plusieurs membres de la famille, il sera cité comme témoin dans ce procès où il n'y a pas de partie civile. Le verdict est attendu mercredi soir.

Pardon pour le titre-choc, mais les faits sont là: une femme décide de mettre fin aux souffrances de son enfant - qui, pour autant qu'on sache, n'a rien demandé - et on l'acquitte, sous les applaudissements du public qui plus est. Alors moi je veux bien qu'on prenne en compte le caractère douloureux de la situation et l'enfer que la mère comme la fille ont dû vivre, mais tout de même, de là à prononcer l'acquittement…

Lien vers le commentaire
Invité jabial

On ne peut même pas accuser la justice populaire : le procureur ne réclamait qu'une peine virtuelle, un sursis - on imagine mal la mère "recommencer".

C'est indubitablement un meurtre mais franchement je compatis avec la meurtrière presqu'autant qu'avec sa pauvre victime. Brrr.

Lien vers le commentaire
C'est indubitablement un meurtre mais franchement je compatis avec la meurtrière presqu'autant qu'avec sa pauvre victime. Brrr.

Idem …

Mais au moins, le crime aurait été reconnu. Là, on nous dit : tuer ton enfant, tu peux.

Tout a fait.

Idem aussi

Franchement sujet super compliqué …

Lien vers le commentaire
Franchement sujet super compliqué …

Pas vraiment. Si meurtre il y a eu, il ne peut y avoir d'acquittement, ce qui n'empêche pas le recours aux circonstances atténuantes pour minimiser la peine. Le meurtre par compassion, ça a un nom :eugénisme.

Lien vers le commentaire
Franchement sujet super compliqué …

Je ne vois absolument pas ou est ce que c'est compliqué. L'absurde ici réside dans la décision de la cour, qui est incompréhensible. De fait, cette petite fille handicapée a été considérée comme un sous homme dont l'assassinat a été applaudi.

Lien vers le commentaire

On notera aussi la facilité avec laquelle on fout en l'air plusieurs millénaires de civilisation : en quelques semaines on passe de "l'euthanasie c'est mal" à "l'euthanasie c'est bien" (sous-entendu pour ceux qui le demandent) puis enfin à "l'euthanasie c'est bien pour tout le monde" (sous-entendu y compris pour ceux qui ne le demandent pas).

Pour le reste, comme cela a déjà été mentionné sur ce forum, le "meurtre par compassion" pour ceux dont la "vie est indigne", ce sont des propos qui ont déjà été tenus avec le même vocabulaire au mot près il y a quelques décennies de cela. Il va falloir se repencher sur la "pensée" d'Hitler et de l'élite SS pour comprendre notre époque.

Lien vers le commentaire
Pour le reste, comme cela a déjà été mentionné sur ce forum, le "meurtre par compassion" pour ceux dont la "vie est indigne", ce sont des propos qui ont déjà été tenus avec le même vocabulaire au mot près il y a quelques décennies de cela. Il va falloir se repencher sur la "pensée" d'Hitler et de l'élite SS pour comprendre notre époque.

C'est exactement ce à quoi je pensais lorsque je parlais d'eugénisme. Cette décision à sa manière remet en avant la notion de ballastexistenz (existence fardeau) développée en Allemagne après la WWI. A quand la desinfizierung ? Au passage, on notera que le transport des patients vers les centres de traitement avait été confié à la Gekrat, société de droit privé.

Lien vers le commentaire
Tu veux pas plutot dire euthanasie (dans son acception originelle) ?

L'euthanasie fait partie du programme eugéniste.

On notera aussi la facilité avec laquelle on fout en l'air plusieurs millénaires de civilisation : en quelques semaines on passe de "l'euthanasie c'est mal" à "l'euthanasie c'est bien" (sous-entendu pour ceux qui le demandent) puis enfin à "l'euthanasie c'est bien pour tout le monde" (sous-entendu y compris pour ceux qui ne le demandent pas).

Pour le reste, comme cela a déjà été mentionné sur ce forum, le "meurtre par compassion" pour ceux dont la "vie est indigne", ce sont des propos qui ont déjà été tenus avec le même vocabulaire au mot près il y a quelques décennies de cela. Il va falloir se repencher sur la "pensée" d'Hitler et de l'élite SS pour comprendre notre époque.

Exactement.

Je l'ai déjà écrit, ainsi que d'autres : si les nazis ont perdu militairement, ils ont hélas gagné spirituellement. En témoignent aussi les ricanements sous-nietzschéens de certains esprits forts (enfin, on se comprend) quand ils voient le mot "victime" (ricanements qui se transforment en indignations quand leurs idoles sont désignées pour ce qu'elles sont : de vrais coupables).

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Pas vraiment. Si meurtre il y a eu, il ne peut y avoir d'acquittement, ce qui n'empêche pas le recours aux circonstances atténuantes pour minimiser la peine.

Ou même dispenser de peine, mais je dois dire que si j'avais été jury j'aurais probablement voté la condamnation.

Le meurtre par compassion, ça a un nom :eugénisme.

Sur la question de vocabulaire, par contre, tu t'égares. L'eugénisme est un ensemble de pratiques qui ont pour but l'amélioration du patrimoine génétique de l'humanité. Parmi ces pratiques, peut figurer le meurtre, ou pas ; parmi ses motivations, la compassion, ou pas. Il est notable que dans le cas des nazis, le meurtre était central et la compassion non seulement interdite mais encore considérée comme une trahison en soi.

Lien vers le commentaire
Sur la question de vocabulaire, par contre, tu t'égares. L'eugénisme est un ensemble de pratiques qui ont pour but l'amélioration du patrimoine génétique de l'humanité. Parmi ces pratiques, peut figurer le meurtre, ou pas ; parmi ses motivations, la compassion, ou pas. Il est notable que dans le cas des nazis, le meurtre était central et la compassion non seulement interdite mais encore considérée comme une trahison en soi.

Note signée par Hitler le 1er septembre 1939 :

Le Reichsleiter Bouhler et le docteur en médecine Brandt sont chargés, sous leur responsabilité, d'étendre les attributions de certains médecins désignés par eux, les autorisant à accorder une mort miséricordieuse aux malades qui auront été jugés incurables selon une appréciation aussi rigoureuse que possible.
Lien vers le commentaire
Nous y sommes en plein, au cas où tu ne t'en apercevrais pas.

En plein dans quoi ? Ca n'est pas de l'eugénisme ca ! Argument cynique mais simple, la pauvre fille n'avait aucune chance de se reproduire de toute facon.

En ce moment nous ne sommes pas du tout dans l'eugénisme mais dans une forme dysgénisme puisque le nombre d'enfant semble corrélé inversement à l'intelligence.

Maintenant, si vous voulez continuer à vous enfoncer - toi et d'autres - en défendant l'eugénisme, libre à vous.

L'eugénisme a un passé bien peu glorieux, c'est lamentable mais ca ne veut pas dire qu'il faille mettre le concept a la poubelle étant donné que les crimes passés ne procèdent pas de sa nature.

Lien vers le commentaire
En plein dans quoi ? Ca n'est pas de l'eugénisme ca ! Argument cynique mais simple, la pauvre fille n'avait aucune chance de se reproduire de toute facon.

En ce moment nous ne sommes pas du tout dans l'eugénisme mais dans une forme dysgénisme puisque le nombre d'enfant semble corrélé inversement à l'intelligence.

Encore l'excuse à la con de tous les eugénistes frustrés, qui voudraient que leur culture de mort s'étende sans délai. Ouvre les yeux, bon sang, tes idées si "politiquement incorrectes", elles sont actuellement pratiquées et ont même été remises en application avec la bénédiction de plusieurs gouvernements.

L'eugénisme a un passé bien peu glorieux, c'est fort dommage mais ca ne veut pas dire qu'il faille mettre le concept a la poubelle étant donné que les crimes passés ne procèdent pas de sa nature.

Mais bien sûr. Comme le marxisme, je suppose ?

Lien vers le commentaire

Baratin tout ça, je suis pour l'euthanasie, mais dans ce cas-là, l'enfant n'a jamais exprimé la volonté de mourir même dans ce cas extrême, c'est donc un meurtre, et le consentement de l'enfant sur sa propre vie le tribunal s'en est balancé complètement.

Un enfant n'a pas de droit, il appartient aux parents, mais le seul droit qu'il possède pour moi, c'est quand meme le droit de propriété sur son propre corp.

Lien vers le commentaire
Baratin tout ça, je suis pour l'euthanasie, mais dans ce cas-là, l'enfant n'a jamais exprimé la volonté de mourir même dans ce cas extrême, c'est donc un meurtre, et le consentement de l'enfant sur sa propre vie le tribunal s'en est balancé complètement.

Un enfant n'a pas de droit, il appartient aux parents, mais le seul droit qu'il possède pour moi, c'est quand meme le droit de propriété sur son propre corp.

lostandfound.jpg

Lien vers le commentaire
Encore l'excuse à la con de tous les eugénistes frustrés, qui voudraient que leur culture de mort s'étende sans délai. Ouvre les yeux, bon sang, tes idées si "politiquement incorrectes", elles sont actuellement pratiquées et ont même été remises en application avec la bénédiction de plusieurs gouvernements.

L'eugénisme n'est pas une culture de la mort. Pour ma part je le prends plutot comme une culture de la vie. Je n'ai pas prétendu que mes idées soient "politiquement incorrectes", et ca n'est certainement pas en soit un gage de qualité mais de fait l'eugénisme est aujourd'hui politiquement incorrect.

Par ailleurs, "mes idées" ne sont pas pratiquées par des gouvernements. J'ignore si la Chine fait de l'eugénisme, c'est fort possible, mais s'ils le font c'est sans doute de l'eugénisme négatif.

Ce que j'aimerai par exemple, c'est la fertilité soit réhabilitée parmi la population aisée. C'est ca une "culture de la mort"?

Mais bien sûr. Comme le marxisme, je suppose ?
étant donné que les crimes passés ne procèdent pas de sa nature

Donc non, pas comme le marxisme. Ta réponse est tellement prévisible que j'avais souligné… ca n'a pas suffit.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...