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La Course à L'abîme Du Progressisme


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Une citation de Wilhelm Röpke, père de l'ordolibéralisme, pleine de prescience sur les ravages du progressisme :

« On nous parle tous les jours des "préjugés" que nous devrions surmonter, des "tabous" dont les hommes de progrès devraient se libérer. On ne se rend pas compte qu’à mesure qu’on marche dans cette voie, la colonne vertébrale tant de l’individu en tant qu’être intellectuel et moral, que de la société prise comme un tout, est réduite en poussière.

(…) En voyant de nombreuses productions de la presse moderne à sensations, j’attends avec impatience le numéro où, au nom de la devise "Pourquoi pas ?", et sous le titre "Pourquoi ne nous mangeons-nous pas mutuellement ?", l’on exposera au mépris général ceux qui refusent de se dévorer, disant que ce sont là des préjugés de "bigots" et de "bourgeois", des tabous de provinciaux attardés et d’ignares culturels. »

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Et super bien argumenté !

Tu as oublié le smiley.

Bon écoutez, je conchie le progressisme de toutes mes forces rachitiques mais ce genre d'argumentaire l'est tout autant (rachitique) et ne convainc personne, et ne prêche même pas les convaincus.

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Tu as oublié le smiley.

Bon écoutez, je conchie le progressisme de toutes mes forces rachitiques mais ce genre d'argumentaire l'est tout autant (rachitique) et ne convainc personne, et ne prêche même pas les convaincus.

C'est un constat, pas un argumentaire - au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.

En tout cas, merci de ta participation comme toujours constructive.

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En tout cas, merci de ta participation comme toujours constructive.

C'est quoi, une "participation constructive"? Approuver chacun de tes posts?

Constat ou argumentaire, Röpke met à côté de la plaque tellement il est caricatural, du moins dans la version que tu en donnes ici. Je remarque en effet des coupures, peut-être le raisonnement ropkien gagnerait-il en subtilité et en profondeur si les passages en questions étaient rétablis. En l'état il fait le jeu de tes opposants. Si tu trouves que ce n'est pas assez constructif à ton goût, tant pis.

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C'est quoi, une "participation constructive"? Approuver chacun de tes posts?

Pourquoi cette agressivité, toi qui te flattais hier de ton flegmatisme ? Participer de manière constructive, c'est débattre, au lieu de se cantonner au registre du trait d'esprit que tu affectionnes un peu trop ces derniers temps. C'est surtout livrer son point de vue - je sais, c'est difficile, on risque toujours d'être contredit.

Constat ou argumentaire, Röpke met à côté de la plaque tellement il est caricatural, du moins dans la version que tu en donnes ici. Je remarque en effet des coupures, peut-être le raisonnement ropkien gagnerait-il en subtilité et en profondeur si les passages en questions étaient rétablis. En l'état il fait le jeu de tes opposants. Si tu trouves que ce n'est pas assez constructif à ton goût, tant pis.

La citation telle que je l'ai trouvée était parcellaire, les blancs ne sont pas de mon fait. Néanmoins, il y a suffisamment matière à débat - plus que dans les articles de journaux que tu as l'habitude de nous soumettre sans oser donner ton avis.

Pour le reste, si dire ce que l'on pense vrai sans enrober son opinion dans un emballage gentillet, c'est faire le jeu de ses adversaires, alors autant s'enterrer tout de suite en attendant la grande faucheuse.

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Pourquoi cette agressivité, toi qui te flattais hier de ton flegmatisme ?

Je sème la zizanie quand je plussoie un membre (Le Martien, pour ceux qui auraient raté le dernier épisode de notre grand feuilleton Culture Wars on Liberaux.org) qui rappelle que personne n'a le monopole du libéralisme, et maintenant je suis agressif parce que je m'interroge sur la conception qu'un autre (RonnieHayek) se fait d'une "participation constructive". On verra plus loin que je pose un problème même quand je ne dis rien. Voilà qui me laisse perplexe: que dois-je faire ou ne pas faire afin de ne pas contrarier la bonne marche de ce forum?

Participer de manière constructive, c'est débattre, au lieu de se cantonner au registre du trait d'esprit que tu affectionnes un peu trop ces derniers temps.

Un trait d'esprit qui dit ce qu'il veut dire peut être constructif.

C'est surtout livrer son point de vue - je sais, c'est difficile, on risque toujours d'être contredit.

Je n'ai aucun problème avec la contradiction, tu dois me confondre avec quelqu'un d'autre, mais qui? Et mes "traits d'esprit" comportent toujours un point de vue en filigrane, souvent le même d'ailleurs: que de temps perdu à violenter les coléoptères.

La citation telle que je l'ai trouvée était parcellaire, les blancs ne sont pas de mon fait. Néanmoins, il y a suffisamment matière à débat

A argutie plutôt. Ce n'est pas tout à fait pareil, même si la frontière est ténue sur ce forum.

plus que dans les articles de journaux que tu as l'habitude de nous soumettre sans oser donner ton avis.

Pique superflue, qui n'a d'autre but que de blesser et de dévaloriser. Et c'est moi qui suis agressif?

Pour le reste, si dire ce que l'on pense vrai sans enrober son opinion dans un emballage gentillet, c'est faire le jeu de ses adversaires, alors autant s'enterrer tout de suite en attendant la grande faucheuse.

Ce qui fait le jeu de ses adversaires, c'est de faire dans l'excitation là où une approche plus rationnelle serait préférable. Si tu faisais preuve d'un peu plus de sang-froid dans la discussion, au lieu de te croire en permanence assiégé par les barbares, alors tu parviendrais peut-être à bâtir des arguments assez solides pour qu'ils ne se retournent pas contre toi. Parce que pour l'instant le résultat est nul: tu n'as pas convaincu, ni même ébranlé, Schnappi ou A.B. et c'est toi qui passes pour un agité. Si c'est vraiment ce que tu veux, surtout tu ne changes rien, c'est parfait. Si ce n'est pas le cas, je te conseille d'y réfléchir et de cesser de confondre "rationnel" avec "gentillet" et "pondération" avec "concession". On n'est pas sur une terre d'évangélisation, mais sur un forum.

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Ce qui fait le jeu de ses adversaires, c'est de faire dans l'excitation là où une approche plus rationnelle serait préférable. Si tu faisais preuve d'un peu plus de sang-froid dans la discussion, au lieu de te croire en permanence assiégé par les barbares, alors tu parviendrais peut-être à bâtir des arguments assez solides pour qu'ils ne se retournent pas contre toi. Parce que pour l'instant le résultat est nul: tu n'as pas convaincu, ni même ébranlé, Schnappi ou A.B. et c'est toi qui passes pour un agité. Si c'est vraiment ce que tu veux, surtout tu ne changes rien, c'est parfait. Si ce n'est pas le cas, je te conseille d'y réfléchir et de cesser de confondre "rationnel" avec "gentillet" et "pondération" avec "concession". On n'est pas sur une terre d'évangélisation, mais sur un forum.

D'une part, je suis très calme - on voit que tu ne me connais pas - et je ne vois pas en quoi la citation en question te donne à penser le contraire.

De l'autre, mon but n'est pas de convaincre Schnappi (et certainement pas AB). Soyons réalistes ! Il existera toujours des désaccords. Je tenais simplement à communiquer cet extrait d'un auteur libéral quelque peu négligé dans le monde francophone et qui, de surcroît, offre une perspective intéressante sur les présents débats.

Enfin, je ne vois pas d'arguments qui aient été retournés contre moi dans les récents débats. Je perçois plutôt chez certains contradicteurs un refus de dialoguer sérieusement (cf. l'emploi des smilies et autres "je quitte le débat"). Ainsi, plusieurs réactions dans le débat sur le randisme n'ont fait que me conforter dans le sentiment que j'avais visé juste. Les dénégations sur le présent fil et autres posts ironiques, mais creux, montrent par ailleurs un signe de malaise chez ceux qui se sont probablement sentis visés. Signe d'ébranlement ? Je n'en sais rien, mais signe intéressant tout de même.

En bref, je prends le risque du désaccord de fond, parfois rude, assurément, mais au moins je le prends. Comme tu le dirais très justement, nous sommes sur un forum.

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Une citation de Wilhelm Röpke, père de l'ordolibéralisme, pleine de prescience sur les ravages du progressisme :

Moi, j'aime bien cette citation.

Elle sort de quel ouvrage?

Je tenais simplement à communiquer cet extrait d'un auteur libéral quelque peu négligé dans le monde francophone et qui, de surcroît, offre une perspective intéressante sur les présents débats.

Rien à voir mais il y a un truc que je ne pige pas concernant Wilhelm Röpke: Alain Laurent l'avait classé comme un "libéral de gauche", voire un quasi-imposteur du libéralisme, or, ce que j'ai lu de lui pour l'instant fait que je suis très étonné par les propos de Laurent.

J'ai raté un chapitre?

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Moi, j'aime bien cette citation.

Elle sort de quel ouvrage?

Rien à voir mais il y a un truc que je ne pige pas concernant Wilhelm Röpke: Alain Laurent l'avait classé comme un "libéral de gauche", voire un quasi-imposteur du libéralisme, or, ce que j'ai lu de lui pour l'instant fait que je suis très étonné par les propos de Laurent.

J'ai raté un chapitre?

En gros Röpke passe son temps à essayer de faire la synthèse entre des choses incohérentes… donc si t'as pas fait attention à ça ça t'a peut-être plus. Je suis assez d'accord avec Alain Laurent là-dessus.

Je crois me souvenir qu'il y avait des horreurs type "conscience collective" dans le bouquin que j'ai lu, dommage je ne l'ai pas sous la main…

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Une citation de Wilhelm Röpke, père de l'ordolibéralisme, pleine de prescience sur les ravages du progressisme :

« On nous parle tous les jours des "préjugés" que nous devrions surmonter, des "tabous" dont les hommes de progrès devraient se libérer. On ne se rend pas compte qu’à mesure qu’on marche dans cette voie, la colonne vertébrale tant de l’individu en tant qu’être intellectuel et moral, que de la société prise comme un tout, est réduite en poussière.

(…) En voyant de nombreuses productions de la presse moderne à sensations, j’attends avec impatience le numéro où, au nom de la devise "Pourquoi pas ?", et sous le titre "Pourquoi ne nous mangeons-nous pas mutuellement ?", l’on exposera au mépris général ceux qui refusent de se dévorer, disant que ce sont là des préjugés de "bigots" et de "bourgeois", des tabous de provinciaux attardés et d’ignares culturels. »

Trouvé un exemple tout fait :icon_up: : il critique ici la déviance d'une société qui se débaucherait dans une philosophie du "toujours plus". Il s'agit d'un jugement de valeur simpliste. Je dirais que je suis d'une certaine façon d'accord avec ce qu'il présente : l'objectivisme, comme la morale chrétienne, et beaucoup d'autres sources de valeurs font la même condamnation… le problème est que Röpke lui fait appel à des notions collectivistes pour critiquer ça. Il faut pas faire ça parce que c'est pas bien pour la société (note l'usage du concept "la société prise comme un tout"). Bref, il étant son jugement de valeur personnel (c'est pas bon pour moi) à toute la société.

On peut difficilement faire moins libéral.

Il n'y a vraiment pas besoin de fonder un truc bizarre (l'ordolibéralisme) pour prévoir les ravages du progressisme. Boudon l'aurait sans doute fait en un seul bouquin et sans porter de jugement de valeur.

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En gros Röpke passe son temps à essayer de faire la synthèse entre des choses incohérentes…

Explique (car je n'ai pas lu grand chose, pour tout t'avouer, sur cet auteur mais le peu que j'ai lu m'a emballé).

le problème est que Röpke lui fait appel à des notions collectivistes pour critiquer ça. Il faut pas faire ça parce que c'est pas bien pour la société (note l'usage du concept "la société prise comme un tout"). Bref, il étant son jugement de valeur personnel (c'est pas bon pour moi) à toute la société.

On peut difficilement faire moins libéral.

Tu as certainement plus lu Röpke que moi mais je sens la caricature à 1.000 kms. :icon_up:

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Explique (car je n'ai pas lu grand chose, pour tout t'avouer, sur cet auteur mais le peu que j'ai lu m'a emballé).

L'exemple d'analyse de la citation tient pour une explication:

. il juge lui-même de ce qui est bon "pour la société prise comme un tout"

. c'est ce qui le conduit à s'énerver contre des moulins, car forcément la société n'est pas comme il veut

… on peut craindre que de temps à autre il essaie d'empêcher (au travers de la force de l'état) untel ou untel de faire ce qu'il veut avec son corps par exemple. Je n'aurais rien à dire s'il faisait bien la distinction entre ses jugements de valeur et là où doit aller la société, mais ce n'est pas le cas.

Tu as certainement plus lu Röpke que moi mais je sens la caricature à 1.000 kms. :icon_up:

Peut-être mais je ne pense pas… en tout cas je me souviens clairement avoir été très déçu par son bouquin dans lequel il partait régulièrement dans des décrochages intellectuels pour justifier sa vision de la société.

Je me souviens aussi que tout cela se cachait derrière un semblant de cohérence.

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Moi, j'aime bien cette citation.

Elle sort de quel ouvrage?

Rien à voir mais il y a un truc que je ne pige pas concernant Wilhelm Röpke: Alain Laurent l'avait classé comme un "libéral de gauche", voire un quasi-imposteur du libéralisme, or, ce que j'ai lu de lui pour l'instant fait que je suis très étonné par les propos de Laurent.

J'ai raté un chapitre?

L'ouvrage en question s'intitule Torheiten unserer Zeit. Il date de 1966.

A la différence d'Alain Laurent (dont la vision du monde est, elle, clairement imprégnée des dogmes progressistes, ne lui déplaise), Röpke considère - à juste titre- que la liberté et l'individualisme ne sont pas des fins en soi. Il a une conception assez proche de Hayek sur certains points : refus du constructivisme, attachement aux traditions qui ont façonné la civilisation, etc.

On lui doit aussi un bouquin traduit en français sous le titre "Au-delà de l'offre et la demande" (préfacé par J. Rueff). Il ne s'agit pas pour lui de récuser la liberté économique, mais plutôt une conception naïve du laissez-faire suivant laquelle une société de liberté pourrait exister durablement quels que soient ses présupposés moraux. Pour lui, la reconstitution d'un socle moral solide permettrait aux hommes de retrouver leurs repères et les aiderait à recouvrer une vie libre.

L'atomisation de la société et la dislocation des institutions sociales traditionnelles (famille, Eglises, etc.) ont conduit à laisser l'individu seul face à la puissance étatique - avec des conséquences catastrophiques pour la vie sociale :

L'activité charitable, le bénévolat, la générosité, le débat désintéressé, l'otium cum dignitate, et tout ce que Burke appelle les "beautés gratuites de la vie" (unbought graces of life), est aujourd'hui étouffé et étranglé par l'Etat. Le climat dont le libéralisme, la variété, le goût, la vie sociale, et en général les choses nobles ont besoin pour s'épanouir disparaît de plus en plus, la culture devient un désert.

(in "Au-delà de l'offre et la demande")

Par ailleurs, il essaie de concilier son libéralisme avec une conception "communautaire" de la vie en société… un peu comme certains anarcaps disciples de Hoppe, par exemple.

S'il fallait le ranger dans une catégorie bien précise (mais est-ce si important ?), je le classerais plutôt parmi les libéraux conservateurs.

Entre parenthèses, il est amusant que Taranne ait trouvé la citation excessive. Je crois que c'est bien la première fois que je vois ce terme qualifier un écrit de Röpke ! :icon_up:

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Trouvé un exemple tout fait :warez: : il critique ici la déviance d'une société qui se débaucherait dans une philosophie du "toujours plus". Il s'agit d'un jugement de valeur simpliste. Je dirais que je suis d'une certaine façon d'accord avec ce qu'il présente : l'objectivisme, comme la morale chrétienne, et beaucoup d'autres sources de valeurs font la même condamnation… le problème est que Röpke lui fait appel à des notions collectivistes pour critiquer ça. Il faut pas faire ça parce que c'est pas bien pour la société (note l'usage du concept "la société prise comme un tout"). Bref, il étant son jugement de valeur personnel (c'est pas bon pour moi) à toute la société.

On peut difficilement faire moins libéral.

Il n'y a vraiment pas besoin de fonder un truc bizarre (l'ordolibéralisme) pour prévoir les ravages du progressisme. Boudon l'aurait sans doute fait en un seul bouquin et sans porter de jugement de valeur.

Mais quel est le problème à exposer des jugements de valeur quand on analyse la société, bon Dieu ?! Le scientisme te guette, attention. De plus, si je te suis, Rothbard - qui refuse la neutralité axiologique chère à son vieux maître Mises, qui était utilitariste - défendrait donc une conception de la liberté… peu libérale ? :icon_up:

Ensuite, je vois clairement l'influence délétère d'A. Laurent dans ton raisonnement. Son individualisme est tellement caricatural que le pauvre Hayek se voit par exemple imputer une grave dérive collectiviste… pour son exposé dans The Final Conceit ! En gros, dire que le socialisme est dangereux pour la société reviendrait à sombrer dans le plus abominable collectivisme. :doigt:

Que les choses soient claires, si la liberté est si précieuse pour l'individu, c'est parce qu'elle lui permet de vivre en être responsable au sein de la société. La liberté est donc un bien indispensable à une société civilisée. Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de choquant à énoncer cela.

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Invité jabial
Enfin, je ne vois pas d'arguments qui aient été retournés contre moi dans les récents débats. Je perçois plutôt chez certains contradicteurs un refus de dialoguer sérieusement (cf. l'emploi des smilies et autres "je quitte le débat"). Ainsi, plusieurs réactions dans le débat sur le randisme n'ont fait que me conforter dans le sentiment que j'avais visé juste. Les dénégations sur le présent fil et autres posts ironiques, mais creux, montrent par ailleurs un signe de malaise chez ceux qui se sont probablement sentis visés. Signe d'ébranlement ? Je n'en sais rien, mais signe intéressant tout de même.

Pour dialoguer, il faut être deux. Quand tu es en face d'un interlocuteur qui répète "pingouin! donc j'ai raison", il n'y a rien d'autre à faire que de rire et de quitter le "débat".

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En fait, le problème est que les prémisses du débat ne sont jamais abordées. Une de celles-ci est la suivante: "lentement mais sûrement, l'humanité progresse". Je propose que ceux qui adhèrent à cette analyse démontrent son exactitude.

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Invité jabial
En fait, le problème est que les prémisses du débat ne sont jamais abordées. Une de celles-ci est la suivante: "lentement mais sûrement, l'humanité progresse". Je propose que ceux qui adhèrent à cette analyse démontrent son exactitude.

Ca va être dur, d'autant plus que je suis dubitatif :icon_up:

Il y a des choses qui progressent et c'est évident (progrès scientifique et technique), mais en ce qui concerne la politique, je dois dire que je ne sais pas si on peut sérieusement parler de progrès inéluctable. Dans ce domaine, le progrès, c'est à nous de le faire.

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OK. Ce que je veux dire, c'est que le jugement posé sur un constat n'est pas une chose qui se "prouve". C'est le constat qui est "la preuve". Par conséquent, les petits positivistes qui demandent une "preuve" ne font que démontrer qu'ils désapprouvent le jugement de l'auteur.

La manière dont on tombe à bras raccourcis sur le pauvre RH qui a le malheur de dire que nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes. Aujourd'hui, "enculer les coléoptères" est un acte qui appartient uniquement au domaine artistique et subsidié, puisque l'idée-même d'un débat intellectuel est risiblement démodée et ringarde.

On voit au passage qu'un certain type de conservatisme est un faire-valoir très utile du progressisme.

L'exemple d'analyse de la citation tient pour une explication:

. il juge lui-même de ce qui est bon "pour la société prise comme un tout"

Pourquoi, toi tes jugements tu les reçois en droite ligne du Grand Carambar ? :icon_up: Sérieusement, où devrait-il aller les chercher, ses jugements ? Il y a un service public qui est chargé de nous les fournir ?

Quand je lis ce genre de truc, je me dis que ça a l'aspect de l'argumentation, ça a le goût de l'argumentation, mais ce n'est pas de l'argumentation.

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En fait, le problème est que les prémisses du débat ne sont jamais abordées. Une de celles-ci est la suivante: "lentement mais sûrement, l'humanité progresse". Je propose que ceux qui adhèrent à cette analyse démontrent son exactitude.

Contrairement aux divagations hégéliennes reprises en choeur par les marxistes, ce n'est pas l'histoire qui progresse entrainant les hommes dans son sillage. L'humanité progresse si les hommes, individuellement, progressent. La croyance dans le possible progrès de l'humanité, la volonté d'égaler nos pères puis de les dépasser, l'image prométhéenne de l'homme se hissant au niveau des dieux, constitue le moteur réel du progrès de l'humanité. Mais le moteur n'est pas la carte, et l'on peut se tromper de chemin en étant guidé par cet idéal. C'est un fait certain.

De même qu'il est absolument certain que dénoncer toute volonté de progrès, se complaire dans la contemplation d'une civilisation engloutie, et critiquer toute nouveauté pour son statut de nouveauté, constitue le plus sur moyen de ne jamais progresser. Casser le moteur est une bonne solution pour éviter de prendre une mauvaise route. Cette attitude est justifiée si l'on considère que l'humanité possède intégralement la science morale, que ce soit depuis la nuit des temps ou depuis une révélation religieuse. Si l'on considère que l'humanité est née ignorante et que la civilisation est son oeuvre, indépendament de toute cause extra-humaine, bref si l'on considère que des progrès moraux sont possibles alors on se doit d'être un progressiste et de chercher à améliorer notre temps.

Mais, comme tu le précises, l'idée de progrès est aussi une idée de lenteur. Lenteur qui est insuportable aux imbéciles, aux fanatiques, et aux arrivistes. Pour ceux-là, le progrès ne suffit pas et il leur faut la révolution. Bref, le recours à la violence pour imposer leur conception de la société, justifiant leur conduite par celle des réactionnaires qui n'hésitent pas à recourir à la violence pour empecher de voir disparaître leur conception de la société. La violence des révolutionnaires sera toujours plus grande que celle des réactionnaires, vu que les premiers veulent détruire l'existant, alors que les seconds se contentent de couper les quelques têtes qui cherchent à dépasser. Mais dans les deux cas, l'esprit qui les anime est le même et c'est contre c'est esprit que doit lutter le progressiste, libéral par définition. Hélas, le drame de notre société, c'est d'être partagée entre révolutionnaires et réactionnaires et de manquer d'authentiques progressistes.

Lorsque les hommes seront progressistes, l'humanité progressera lentement, mais sûrement.

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Une question à Melodius :

Dans ce fil, et dans d'autres fils récents, tu t'opposes au progressisme. Or, il y a un an et demi environ, tu semblais défendre l'idée de progrès.

Par exemple, tu écrivais :

Sinon, dans la mesure où "gauche" signifie progressisme et souci du bien commun, il est évident que les libéraux sont la vraie gauche. Mais il sera difficile de réintégrer ce concept…

Ou encore, dans le même fil :

Que reproches-tu au progressisme, au sens réel de ce mot ? Il me semble être une des valeurs centrales du libéralisme, non ?

Que s'est-il passé pour que tu changes aussi radicalement d'opinion à propos du progressisme en si peu de temps ?

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