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Dotation Universelle


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Dans son article sur le CPE, Lemennicier préconise

une dotation en capital universelle attachée à l’individu (obtenue à la naissance ou au moment où l'on obtient son premier emploi) pour faire face aux risques inhérents au marché du travail et à la vie elle-même (chômage, formation, retraite, santé) en contrepartie d’une libération totale de l’assujettissement au modèle social imposé à l’ensemble des Français par les gouvernements de droite comme de gauche

A ce propos, j'aurais plusieurs questions pour les gens qui connaissent l'économie :

est-ce vraiment différent de l'allocation universelle d'existence préconisée par des gens peu soupçonnés de libéralisme comme Jean-Marc Ferry ou même beaucoup de gauchistes ?

Comment une telle proposition est-elle envisageable sans une collectivité publique coercitive (d'où viendrait l'argent ?) ? Si c'est impossible, je ne vois pas de financement qui se ferait sans organisation criminelle

Etat, ni même autrement que par le vol à mains armées impôt.

En bref, est-ce vraiment une proposition libérale (et AL fait je crois une proposition de ce type) ?

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En bref, est-ce vraiment une proposition libérale (et AL fait je crois une proposition de ce type) ?

Ce n'est pas libéral, mais c'est un moindre mal dans la situation actuelle : ça coupe l'herbe sous le pied aux affirmations "libéral=antisocial". Et ça permet de se débarrasser de divers prélèvements sociaux de toutes sortes, et des fonctionnaires y afférents. Mais dans la situation actuelle, même une telle proposition est utopique, car trop d'intérêts sont en jeu (syndicats, caisses sociales et autres fromages ripoublicains).

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1) Soit tu considères que la monnaie est neutre, sa valeur est engendrée par l'activité humaine. Les produits des activités humaines peuvent être échangés et un moyen d'échange est la (les) monnaie(s). Dans ce cas tu finances par un prélèvement. On peut défendre le système avec des arguments du type "un moindre mal" par rapport au système actuel.

2) Soit tu considères que c'est la monnaie qui "tire" l'économie, car sans monnaie, on ne peut échanger. Et pour être sûr, tu interdis les autres monnaies / moyens d'échange d'exister. Dans ce cas, à chaque création monétaire, tu pourrais envisager de distribuer la monnaie d'une manière égalitaire, à chaque individu. Actuellement la monnaie est créée surtout sous forme de dette, et distribuée surtout aux producteurs. On pourrait imaginer une distribution aux consommateurs.

Comme le deuxième paragraphe est une thèse très gauchiste, et nécessiterait d'abandonner l'euro, je pense que AL est plutôt dans le premier. Pour ma part je n'ai pas fini d'y réfléchir.

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Je crois que Lemennicier essaie de montrer qu'il est vain de proposer des mesurettes libérales dans un cadre démocratique et fortement règlementé. La seule solution à la quadrature du cercle de la dérèglementation est de poser clairement un autre modèle à côté du premier, sur la base du donnant-donnant: "vous aurez droit au capital de départ à condition de prendre le risque de travailler sans le filet garni social que l'état vous apporte dans le secteur protégé". Pour financer ce capital de départ, Lemennicier donne une piste, sans le dire clairement: il faut faire peser le coût de cette mesure sur un grand nombre de personnes difficiles à coaliser. Ce pourrait être les contribuables ou les salariés.

Cette proposition me fait penser au "retour au pays" des années 70-80, pour se débarrasser des immigrés en les remerciant avec un pécule. Ce n'est pas à proprement parler une mesure libérale (du fait de la ponction supplémentaire sur les contribuables) mais cet aspect non-libéral est du "one-shot", une sorte de prix à payer pour accéder au paradis du libéralisme.

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Invité jabial

C'est une mesure antilibérale, qu'on pourrait qualifier de "de droite". Elle est purement pragmatique : il s'agit pour l'Etat de dépenser la même chose, mais de façon plus productive. Mais je suis convaincu que BL en est bien conscient.

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Je crois que Lemennicier essaie de montrer qu'il est vain de proposer des mesurettes libérales dans un cadre démocratique et fortement règlementé. La seule solution à la quadrature du cercle de la dérèglementation est de poser clairement un autre modèle à côté du premier, sur la base du donnant-donnant: "vous aurez droit au capital de départ à condition de prendre le risque de travailler sans le filet garni social que l'état vous apporte dans le secteur protégé". Pour financer ce capital de départ, Lemennicier donne une piste, sans le dire clairement: il faut faire peser le coût de cette mesure sur un grand nombre de personnes difficiles à coaliser. Ce pourrait être les contribuables ou les salariés.

Je ne sais pas ce que l'on fera en 2030, mais pour l'heure chaque français qui naît l'a bien son pécule, mais il est négatif, c'est une dette de 20.000 euro par personne !…

Et avant de penser réduire le nombre de fonctionnaires après une flat tax ou le remplacement de tous les organismes d'aides par un seul et unique organisme, il va falloir, parceque c'est une nécessité que l'on puisse jouer d'une manière drastique sur le nombre des agents de l'état et des collectivités publiques. SINON PAS D'ECONOMIES !

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Ce n'est pas libéral, mais c'est un moindre mal dans la situation actuelle : ça coupe l'herbe sous le pied aux affirmations "libéral=antisocial". Et ça permet de se débarrasser de divers prélèvements sociaux de toutes sortes, et des fonctionnaires y afférents. Mais dans la situation actuelle, même une telle proposition est utopique, car trop d'intérêts sont en jeu (syndicats, caisses sociales et autres fromages ripoublicains).

Oui ; ce genre de mesure, au delà de son aspect "social" (sécurité financière), est un moyen de faire très très mal aux divers réels profiteurs de l'Etat.

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Par dotation universelle, vous voulez sans doute parler du "revenu minimum d'existence". C'est comme ça que AL l'appelle leur prestation sociale unique, me semble-t-il. Une entorse nécessaire à l'application du libéralisme pur et dur en France. Pour convaincre, il faut néanmoins en passer par là, sinon un gouvernement libéral ne verra jamais le jour en France (déjà que c'est hypothétique même avec cette mesure sociale). N'oublions pas la situation existante : un pays de léthargiques vivant sur un confortable matelas d'aides publiques dispersées comme un paysan jette sa semence dans un champ s'étendant à perte de vue… Le plus dur pour voir le libéralisme appliquer en France sera la phase de transition. Je ne sais même pas si une révolution serait capable de balayer les ravages mentaux occasionnés par plusieurs décennies de "droiche" au pouvoir. Il est permis d'en douter tellement les mentalités franchouillardes sont profondément ancrées.

N'oublions pas la situation existante : un pays de léthargiques vivant sur un confortable matelas d'aides publiques dispersées comme un paysan jette sa semence dans un champ s'étendant à perte de vue…

Je me rectifie : le matelas d'aides publique n'est pas confortable pour tout le monde. Il infantilise ceux qui n'en ont pas besoin et achève ceux qui sont réellement dans la misère. Normal, puisque le nombre de bénéficiaires est trop important. Pour reprendre ma métaphore paysanne, nous sommes face à un "saupoudrage".

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Invité Arn0
Par dotation universelle, vous voulez sans doute parler du "revenu minimum d'existence".
Je pense qu'il s'aggit de deux problèmes différent. D'un coté un capital, de l'autre un revenu.
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