Aller au contenu

Louis Rougier


Invité khano-et-khayek

Messages recommandés

Invité khano-et-khayek

En épluchant la bibliographie de Hayek [cf. un autre fil] nous sommes tombés sur la préface écrite par celui-ci au Génie de l'Occident du philosophe français. Sur ce, nous voilà à faire une petite recherche sur Internet tout en ajoutant les quelques infos glanées sur le wikibéral. Néanmoins, il semble que le monsieur ait fricoté avec Vichy, nous le retrouvons associé à De Benoist (Nouvelle droite, nous connaissons peu : sont-ce les néo-païens potes à Mégret ?), et nous n'avons pas réussi à trouver un seul résumé du Génie de l'Occident (la plupart de ses livres sont épuisés sur Amazon). Quelqu'un en sait-il un peu plus ?

En fait, nous nous intéressons à cette notion de "civilisation" chez Hayek (cette grande "coupe" qu'il opère dans La Route… entre Anglais = Occident = libéralisme et Allemands = anti-libéralisme = le vieil Orient totalitaire ?) et cette piste paraît intéressante…

Lien vers le commentaire

C'est un économiste libéral un peu oublié, auteur des "Mystiques économiques", qui fut l'un des initiateurs du Colloque Lippman en 1938 (qui a inspiré plus ou moins la création de la MPS après-guerre). Son trajet (effectivement curieux) est retracé ici:

http://www.unites.uqam.ca/philo/pdf/Steiner_Y_2005-10.pdf

En fait, Rougier correspond à la seule définition exacte du "néolibéralisme", i. e. il accepte l'intervention de l'Etat pour soi-disant faire respecter les règles du marché (lois anti-trust et tutti quanti). C'est ce qu'il appelait le "libéralisme constructif" - dans la veine de Walter Lippman, dont "La Cité libre" constitue une sorte de manifeste pour cette tendance politique.

Pour la Nouvelle Droite, c'est bien la doctrine néopaganiste vouant notamment un culte à Carl Schmitt.

Lien vers le commentaire
Invité khano-et-khayek

Nous avions trouvé cette référence et nous l'avions placée dans les liens externes de l'article du wiki.

En fait, Rougier correspond à la seule définition exacte du "néolibéralisme", i. e. il accepte l'intervention de l'Etat pour soi-disant faire respecter les règles du marché (lois anti-trust et tutti quanti). C'est ce qu'il appelait le "libéralisme constructif" - dans la veine de Walter Lippman, dont "La Cité libre" constitue une sorte de manifeste pour cette tendance politique.

Ok.

Pour la Nouvelle Droite, c'est bien la doctrine néopaganiste vouant notamment un culte à Carl Schmitt.

Merci !

Bon ça fait deux fois que tu nous réponds aujourd'hui :doigt: et quasi instantanément, ce qui soulève en nous deux questions et nous dicte un défi :

- vis-tu devant ton écran ? [ça c'est la petite question perfide, frôlant l'ingratitude…]

- que ne sais-tu pas ? [profond respect] d'où, le défi :

- arriver à ton niveau… au boulot :icon_up:

Lien vers le commentaire

Puisque tu évoquais Hayek, les distinctions nationales qu'il établit en termes de libéralisme me laissent toujours pantois. Voir aussi son opposition entre le "bon" individualisme anglais (ordo-spontanéiste) et le "mauvais", français (trop rationaliste à son goût, et dans lequel il inclut Rousseau !). Nul besoin de revenir sur l'importance du libéralisme français aux XVIIIe et XIXe siècles.

De même, il ne faut pas négliger le libéralisme allemand au XIXe siècle: http://www.euro92.com/edi/revpress/archives/raico0500.htm

Lien vers le commentaire

En même temps, s'il y inclut Rousseau, on peut tout à fait comprendre pourquoi il l'appelle le "mauvais libéralisme". A noter d'ailleurs que Lucien Jaume, dans sa comparaison des libéralismes français et anglais, faisait remarquer que la notion d'"intérêt général" était fort présente en France, et les libéraux français ne parvenaient que rarement à s'en détacher, je crois qu'il cite Turgot en exemple ; enfin, Bastiat reste une exception.

Lien vers le commentaire
Mais Rousseau n'est ni un bon ni un mauvais libéral; il n'est pas libéral pour un sou !

Dans Le discours sur les fondements et l'origine de l'inégalité entre les hommes, je suis tout à fait d'accord. Dans le Contrat social, ça me semble un peu plus complexe, même s'il a une orientation très "liberté des anciens".

Lien vers le commentaire
Dans Le discours sur les fondements et l'origine de l'inégalité entre les hommes, je suis tout à fait d'accord. Dans le Contrat social, ça me semble un peu plus complexe, même s'il a une orientation très "liberté des anciens".

Précisément, c'est bien l'un des textes qui témoignent le plus de son illibéralisme. Démocrate, certes, mais pas libéral. Et ancêtre de tous ces "progressistes réactionnaires" n'ayant que les mots de "souveraineté du peuple" à la bouche en se basant sur la fausse liberté des Anciens.

Lien vers le commentaire
Précisément, c'est bien l'un des textes qui témoignent le plus de son illibéralisme. Démocrate, certes, mais pas libéral. Et ancêtre de tous ces "progressistes réactionnaires" n'ayant que les mots de "souveraineté du peuple" à la bouche en se basant sur la fausse liberté des Anciens.

Tout dépend si on entend son texte dans un sens descriptif (du type "la loi est (définition) l'expression de la volonté général") ou dans un sens prescriptif. Dans le premier cas de figure, il peut effectivement justifier tous les totalitarismes ; mais, me semble-t-il, il spécifie clairement que son propos n'est pas descriptif, et qu'au contraire, il vise un "idéal" (il doit écrire quelque chose du style "la démocratie est trop parfaite pour les hommes").

En revanche, son admiration pour Sparte me laisse plus que perplexe.

Lien vers le commentaire
Tout dépend si on entend son texte dans un sens descriptif (du type "la loi est (définition) l'expression de la volonté général") ou dans un sens prescriptif. Dans le premier cas de figure, il peut effectivement justifier tous les totalitarismes ; mais, me semble-t-il, il spécifie clairement que son propos n'est pas descriptif, et qu'au contraire, il vise un "idéal" (il doit écrire quelque chose du style "la démocratie est trop parfaite pour les hommes").

En revanche, son admiration pour Sparte me laisse plus que perplexe.

Franchement, je ne sais pas ce qui est le pire en la circonstance ! :icon_up:

Lien vers le commentaire
Eh bien, tu as l'air de dire que si Rousseau était prescriptif (visant donc un idéal) plutôt que descriptif, ce serait moins grave. De mon côté, l'idéal rousseauiste….

Disons qu'il ne justifie pas tout ce qu'on a voulu lui faire justifier, surtout me semble-t-il que pour lui, la démocratie représentative, c'était plutôt le "mal".

Lien vers le commentaire
Ben oui, il préfèrait la démocratie directe, se faisant le relais entre les Anciens et les adulateurs de Porto Alegre.

Ca ne ferait pas plaisir à wapiti :icon_up:. (Peu importe en vérité, je ne vais pas défendre Rousseau becs et ongles, d'autant que le personnage ne m'inspire pas grande sympathie).

Lien vers le commentaire
C'est un économiste libéral un peu oublié, auteur des "Mystiques économiques", qui fut l'un des initiateurs du Colloque Lippman en 1938 (qui a inspiré plus ou moins la création de la MPS après-guerre). Son trajet (effectivement curieux) est retracé ici:

http://www.unites.uqam.ca/philo/pdf/Steiner_Y_2005-10.pdf

En fait, Rougier correspond à la seule définition exacte du "néolibéralisme", i. e. il accepte l'intervention de l'Etat pour soi-disant faire respecter les règles du marché (lois anti-trust et tutti quanti). C'est ce qu'il appelait le "libéralisme constructif" - dans la veine de Walter Lippman, dont "La Cité libre" constitue une sorte de manifeste pour cette tendance politique.

Pour la Nouvelle Droite, c'est bien la doctrine néopaganiste vouant notamment un culte à Carl Schmitt.

Louis Rougier ?

Ce ne serait pas lui qui, sous Vichy, aurait accordé un visa à Mises quand celui ci était bloqué en France en 1940 ?

Lien vers le commentaire
Invité khano-et-khayek
… (il doit écrire quelque chose du style "la démocratie est trop parfaite pour les hommes").

Il nous semble que c'est "il faudrait des dieux pour écrire les lois"*, dans le Contrat Social, ce qui revient à peu près au même. Rousseau serait aujourd'hui un gauchiste qui, tout en reconnaissant vos raisons qui sapent son système, vous réponds "oui mais…" et s'en va terminer une élaboration conceptuelle viciée à la base, mais sans en être être ébranlé outre mesure… Ces incohérences seront manifestes une fois arrivé au pouvoir et là bonjour les dégats : avec Rousseau l'avantage c'est qu'on a une mise en pratique de sa philosophie politique avec Robespierre.

Est-il libéral ? C'est un auteur foisonnant, mais c'est vrai qu'à la genèse du fameux contrat chimérique, il part d'une position matérialiste et individualiste (c'est idiot nous n'avons ni Rousseau ni l'Histoire des idées politiques… moderne et contempo de P. Nemo sous la main - ses notes sur Rousseau sont très pertinentes ! - pour étayer ça) ; donc si l'opposition fondamentale entre libéraux et socialistes revient à individualisme / collectivisme alors il semble bien que Rousseau puisse faire partie des libéraux… comme parfois on peut retrouver Hobbes. :icon_up: :

Hobbes may with reason regarded as the bourgeois or individualist political philosopher par excellence. His doctrine may seem strange to those who connect bourgeois attitudes with laissez-faire, and the view that the best government is that gorverns least. But Hobbes's argument is in many respects more consistent than that of many of his fellow individualists. The Logic of Leviathan (Oxford Univ. press, 1969), p.90

Maintenant, les Lumières françaises, dans leur opposition à la monarchie absolue sont libéraux (c'est 1789) ; quant à leur "constructivisme" (la possibilité de tabula rasa chez Voltaire, cf. IEO de Hayek) cela fait d'eux des proto-collectivistes (1793). C'est comme les antinomies de la raison, question de point de vue. Et puis les taxonomies relèvent toujours, en dernier lieu, d'une part d'arbitraire.

Nous avons sous la main un livre (d'ailleurs honteusement fautif sur Hayek) où se trouvent sous la même bannière du libéralisme : les personnalistes, les solidaristes, la démocratie chrétienne (libéralisme solidariste), les autrichiens, des français (néolibéralisme, dont le plus "avancé" pour l'auteur est… V. Giscard d'Estaing, :doigt: ), Aron et Gailbraith (libéralisme industriel), Popper (libéralisme expérimental) puis enfin le libéralisme biosocial (je crois qu'il y met Alain de Benoist) ; c'est pas du fourre-tout ça ?

Louis Rougier ?

Ce ne serait pas lui qui, sous Vichy, aurait accordé un visa à Mises quand celui ci était bloqué en France en 1940 ?

Ca se peut bien car nous avons lu qu'on lui avait reproché de s'être un peu trop lié à Vichy, ce qui fera qu'il ne pourra entrer dans la Mont-Pélerin Society qu'en 1957 sur insistance de Hayek, contre l'avis de L. Robbins

Quant à Hayek, nous aimerions revenir sur l'opposition Anglais / Allemand qui est théorisée dans la Route. C'est l'unique fois où il confronte deux modèles et cette opposition ne peut pas ne pas nous faire penser à l'opposition des Lumières françaises (j'y inclus Montesquieu) quand ils élaboraient les prémisses de la démocratie libérale (parlementarisme et despotisme éclairé : mais c'était un pas) et s'opposaient à l'Orient totalitaire du Grand Turc Ottoman. Par la suite, Hayek parlera de défendre la civilisation (= l'individualisme = la liberté = l'efficacité du modèle) mais sans aucun vis-à-vis. Ce qui nous amène à penser qu'en 1940-44 il voit encore deux modèles possibles, 1) lui et 2) les totalitaires : 2.1) Voltaire/Rousseau => Robespierre => Lénine => Staline et 2.2) Hobbes => Carl Schmitt => Hitler

Alors que deux mondes étaient possibles (le deuxième n'est pas viable mais pensable), il abandonne ensuite ce dualisme pour opter tacitement un schéma plus "progressiste" = plus comtien (sic, lui qui le combat dans IEO…) : les libéraux auraient compris le sens de l'Histoire et le libéralisme serait un progrès alors que les socialistes seraient encore des arriérés théologiens (l'organicisme, les anthropomorphismes du langage, toute la mentalité anti-capitaliste et le refus des rapports marchands), ou métaphysiques (le holisme, le collectivisme, l'intentionnalisme centralisé). Comte se serait trompé en restant, avec le positivisme, métaphysicien (à cause de son constructivisme) et Hayek serait donc la vérité de Comte ! C'est pourquoi cette préface au livre Le génie de l'Ouest[**] de Rougier, nous intéresse pour voir ce que Hayek y raconte en 1970.

* "Il faudrait des dieux pour donner des lois aux hommes." Contrat social, Chapitre 2.7 (Du législateur)

EDIT: ** Oups, le gros lapsus, nous devions être en train d'écouter Go West des Pet Shop Boys…

Lien vers le commentaire
Louis Rougier ?

Ce ne serait pas lui qui, sous Vichy, aurait accordé un visa à Mises quand celui ci était bloqué en France en 1940 ?

Oui, c'est bien lui.

Au moment où les hitlériens saccagent son appartement viennois, Mises et sa femme sont déjà à Genève, où ils essaient de commencer une nouvelle vie. Mais la défaite de la France en mai-juin  1940 les convainc que l'ensemble de l'Europe risque de tomber sous la coupe nazie. Et ils tentent, avec d'autres juifs, dont l'économiste Charles Kindleberger, de rejoindre l'Espagne par bus pour ensuite gagner l'Amérique. Le bus est arrêté en France, en zone non occupée. Mises téléphone au professeur Louis Rougier, qu'il connaissait pour l'avoir rencontré dans des congrès scientifiques avant la guerre. Rougier joue un rôle mystérieux à Vichy, chargé d'une "mission secrète" à Londres auprès de Churchill, mission qui n'aboutira à rien. Toujours est-il que, le lendemain du coup de téléphone, tous les juifs du bus arrêté obtiennent un visa pour l'Amérique, via l'Espagne et le Portugal.

http://www.ac-versailles.fr/PEDAGOGI/ses/r…iens_mises.html

Lien vers le commentaire

Ah, voilà c'est ça, je cherchais en vain la référence. Merci.

Cela a quand même pas mal d'implications. Sans son intervention que serait il advenu de Mises ? Admettons qu'il lui soit arrivé malheur. Dans ce cas là : pas "d'action humaine" pas de séminaire auquel puisse assister Rothbard, peut être pas "d'Ethique de la liberté" non plus ? Sans Rougier pas d'Anarcapie ?

D'autre part l'hostilité de Robbins est pour le moins étrange quand on sait que c'est lui qui a demandé à Rougier de venir en Angleterre discuter avec Churchill.

Lien vers le commentaire
Invité khano-et-khayek
D'autre part l'hostilité de Robbins est pour le moins étrange quand on sait que c'est lui qui a demandé à Rougier de venir en Angleterre discuter avec Churchill.

Khayek : C'est pourtant bien lui, je viens de vérifier pour être sûr à 100% des affirmations de mon compère… cf. Yves Steiner

Lien vers le commentaire
En épluchant la bibliographie de Hayek [cf. un autre fil] nous sommes tombés sur la préface écrite par celui-ci au Génie de l'Occident du philosophe français. Sur ce, nous voilà à faire une petite recherche sur Internet tout en ajoutant les quelques infos glanées sur le wikilibéral. Néanmoins, il semble que le monsieur ait fricoté avec Vichy, nous le retrouvons associé à De Benoist (Nouvelle droite, nous connaissons peu : sont-ce les néo-païens potes à Mégret ?), et nous n'avons pas réussi à trouver un seul résumé du Génie de l'Occident (la plupart de ses livres sont épuisés sur Amazon). Quelqu'un en sait-il un peu plus ?

En fait,  nous nous intéressons à cette notion de "civilisation" chez Hayek (cette grande "coupe" qu'il opère dans La Route… entre Anglais = Occident = libéralisme et Allemands = anti-libéralisme = le vieil Orient totalitaire ?) et cette piste paraît intéressante…

Par le plus grand des hasards, j'ai trouvé aujourd'hui Le Génie de l'Occident, évidemment en version originale française, donc sans la préface de Hayek.

J'en ferai un compte rendu quand je l'aurai terminé.

Lien vers le commentaire

J'ai terminé le bouquin. Tout d'abord, je trouve qu'il ressemble un peu trop à un catalogue des découvertes, ce qui alourdit inutilement le propos. Ensuite, Rougier tend à brosser un tableau naïvement idyllique de l'antiquité gréco-romaine (même s'il critique l'esclavage, encore heureux !) et se contente, par contraste, de dépeindre sous un jour très sombre le moyen âge chrétien (à plusieurs reprises, il répète des clichés anti-scolastiques et estime que le refus de connaître était au coeur de la culture médiévale).

Pour l'essor du capitalisme, il s'en tient au cliché webérien et élève classiquement A. Smith au rang de précurseur décisif !

Par ailleurs, il considère que le retard des pays sous-développés provient d'un problème de… mentalités. Rien n'est dit sur les régimes politiques en vigueur ni sur les effets pervers de l'aide internationale. De plus, il répète le cliché des bienfaits de la colonisation et de la "trop grande complaisance des colonisateurs envers les coutumes locales". Pour clore sur son intérêt pour les moeurs et traditions non occidentales, dois-je préciser qu'il dépeint l'islam comme une sorte de religion primitive et obscurantiste ? A contrario, il loue la laïcisation forcée en Turquie et dans les pays socialistes arabes…

Parmi d'autres perles, il défend les politiques eugénistes (en usant d'alibis "humanitaires", évidemment) et prône le contrôle des naissances en citant en exemple la Chine !! Il écrit même: "interdire le contrôle des naissances, c'est préparer les génocides de l'avenir et s'en faire les complices." :icon_up:

Au vu de telles idées, on comprend que Rougier ait été bien vu par les idéologues néo-droitistes… Au demeurant, d'après Pierre Milza *, il aurait même défendu des thèses antisémites et christianophobes dans son essai La Mystique démocratique (1929).

Un drôle de coco…

______

* In Fascisme français. Passé et présent, Flammarion, pp. 381-382.

Lien vers le commentaire
Dans Le discours sur les fondements et l'origine de l'inégalité entre les hommes, je suis tout à fait d'accord. Dans le Contrat social, ça me semble un peu plus complexe, même s'il a une orientation très "liberté des anciens".

Avec ce genre d'analyse, même Karl Marx et Alain de Benoist sont libéraux.

Lien vers le commentaire
Dans Le discours sur les fondements et l'origine de l'inégalité entre les hommes, je suis tout à fait d'accord. Dans le Contrat social, ça me semble un peu plus complexe, même s'il a une orientation très "liberté des anciens".

On ne peut pas soutenir cela, chez Rousseau la question des conflits d'intérêt est escamotée (la fable de la "volonté générale").

Lien vers le commentaire
Ensuite, Rougier tend à brosser un tableau naïvement idyllique de l'antiquité gréco-romaine (même s'il critique l'esclavage, encore heureux !) et se contente, par contraste, de dépeindre sous un jour très sombre le moyen âge chrétien (à plusieurs reprises, il répète des clichés anti-scolastiques et estime que le refus de connaître était au coeur de la culture médiévale).

Une des grandes idées de Rougier est effectivement que le christianisme est à l'origine de la chute de l'Empire romain.

Voir "Le conflit du christianisme primitif et de la civilisation antique" (éd. Copernic, 1977) et "Celse contre les chrétiens - la réaction païenne sous l'empire romain" (idem). Il a également publié un pamphlet contre la scolastique.

A côté de ça, il a publié en 1947 "La défaite des vainqueurs" dans lequel il défend apparemment des idées libérales, à suivre donc…

Lien vers le commentaire
Une des grandes idées de Rougier est effectivement que le christianisme est à l'origine de la chute de l'Empire romain.

Voir "Le conflit du christianisme primitif et de la civilisation antique" (éd. Copernic, 1977) et "Celse contre les chrétiens - la réaction païenne sous l'empire romain" (idem). Il a également publié un pamphlet contre la scolastique.

A côté de ça, il a publié en 1947 "La défaite des vainqueurs" dans lequel il défend apparemment des idées libérales, à suivre donc…

Les éditions Copernic étant d'ailleurs, avec le Labyrinthe, le siège éditorial du GRECE et d'A. de Benoist en particulier.

Par ailleurs, il semble que son pamphlet contre la scolastique (1967) ait été préfacé par Revel, dont le mépris que lui inspire la philosophie médiévale est connu pour qui a lu son Histoire de la Philosophie.

Lien vers le commentaire
Une des grandes idées de Rougier est effectivement que le christianisme est à l'origine de la chute de l'Empire romain.

Une des grandes stupidités, plutôt. Mais il n'est pas le seul à avoir sorti cette énormité. Et comment explique-t-il la longévité de l'Empire d'Orient, chrétien, plus de 1000 ans après la chute de l'Empire d'Occident ?

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...