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Eric Le Boucher Dans Le Monde ?


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Bonjour à tous.

J'ai remarque que depuis plusieurs mois, les chroniques d'Eric le Boucher (le Monde économie) sont régulièrement en tête en tête de "Vos recommandés" sur le site web de ce journal.

Je trouve que ses articles sont souvent pertinents d'un point de vue libéral "modéré", et je me disais donc que cela pouvait être bon signe qu'ils soient apparemment approuvés par les lecteurs de ce journal.

Qu'en pensez vous ?

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Bonjour à tous.

J'ai remarque que depuis plusieurs mois, les chroniques d'Eric le Boucher (le Monde économie) sont régulièrement en tête en tête de "Vos recommandés" sur le site web de ce journal.

Je trouve que ses articles sont souvent pertinents d'un point de vue libéral "modéré", et je me disais donc que cela pouvait être bon signe qu'ils soient apparemment approuvés par les lecteurs de ce journal.

Qu'en pensez vous ?

Le Boucher est intéressant. Mais je me demande parfois s'il ne sert pas de caution libérale aux délires gauchistes du reste du Monde (le journal, hein, pas le lieu).

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Le Boucher est intéressant. Mais je me demande parfois s'il ne sert pas de caution libérale aux délires gauchistes du reste du Monde (le journal, hein, pas le lieu).

On trouve de tout dans le Monde.

Il y a effectivement les délires gauchistes d'un Francis Marmande qui chronique de temps à autre.

N'oublions pas que de nombreux lecteurs reprochent au journal d'être trop favorable aux thèses de l'ultra-libéralisme.

Mais la chronique de Le Boucher est généralement intéressante.

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C'est la première fois que je lis un des ses articles et effectivement ça change du Monde et de la presse française.

il y a six mois, Thierry Breton, ministre des finances, estimait que la France accumulait des déficits et vivait "au-dessus de ses moyens" depuis vingt-cinq ans. Il y a deux mois, Thierry Breton présentait devant les élus un budget 2006 avec des impôts records, des dépenses records et un déficit record de 46,8 milliards d'euros qui aggravera d'autant la dette publique record. Il y a six jours, mercredi, Thierry Breton déclarait au journal La Tribune que la dette publique française ne se montait pas à 1 167 milliards d'euros mais à 2 000 milliards et que ce gouffre "était le résultat de nos lâchetés collectives".

La question est : à qui renvoie l'adjectif possessif pluriel "nos" ? Au ministre des finances qui présente un budget contraire à ce qu'il prône ? A Dominique de Villepin, qui annonce des plans d'urgence toutes les cinq minutes alors qu'il n'a plus le moindre sou ? A Jacques Chirac, incorrigible dépensier depuis trente-cinq ans de vie publique ? Que nenni ! Les coupables sont les Français, selon M. Breton. Ces imbéciles de Français "entendent parler de la dette mais ne comprennent pas ses conséquences concrètes". Ils "ont l'impression qu'elle ne pèse pas". Et le ministre de dire qu'il est de son noble devoir de les "rappeler à la raison" et d'engager "une pédagogie" auprès des ignorants que nous sommes pour que, enfin, on se rentre bien dans le crâne que cette dette "est notre affaire à tous ".

Rappelons quelques faits et chiffres. Le dernier budget voté en excédent en France remonte à 1975. Gouvernements de droite comme gouvernements de gauche, la France aligne trente et un ans de déficits successifs. Le choix est toujours celui de privilégier les dépenses. Et quand le pouvoir décide d'abaisser des impôts, c'est à crédit, en creusant encore le déficit. Du coup, en trois décennies, la dette publique qui ne représentait que 20 % du PIB en 1980 a doublé en pourcentage de PIB et triplé en valeur. L'Etat a absorbé 40 % de l'épargne nationale. Une hausse historique en temps de paix et unique en Europe (voir le graphique).

Avant l'euro, la France eût été rappelée à l'ordre par des attaques contre le franc. Il eut fallu dévaluer et imposer, haïssable consigne, la rigueur. Depuis la monnaie unique, le vice budgétaire reste impuni, la France n'étant pas seule à s'y complaire, il est vrai. La dette gonfle brutalement quand la croissance tombe en 1993 puis encore depuis 2002. Les Français se retrouvent avec plus de 1 100 milliards de dettes quand le niveau de prélèvements (44 % du PIB) est resté l'un des plus lourds d'Europe, quand les gouvernements ont privatisé à tout va et quand le budget a reçu des "soultes" de France Télécom et d'EDF en échange de payer, demain, les retraites de leurs salariés (c'est ce qui porte la vraie dette à 2 000 milliards d'euros, selon M. Breton).

Ce gros Etat a-t-il au moins obtenu les fruits de ses dépenses ? Le déficit sert, en bonne logique keynésienne, à relancer la croissance quand celle-ci trébuche. Mais plus rien de tel. Faute de munitions, l'Etat a renoncé à cette ambition du réglage fin (fine tuning) de la conjoncture en 1982-1983, raconte Alexandre Siné, agrégé d'économie (L'Ordre budgétaire, à paraître en janvier chez Economica). Car l'autre grande caractéristique de la période est la fossilisation des dépenses. Il ne reste plus que 8 % des crédits pour l'investissement, la préparation de l'avenir. Les choix passés, le service de la dette et les salaires des agents ont pompé progressivement l'essentiel des crédits et les gouvernements se sont privés de marge de manoeuvre. De gauche comme de droite, ils sont condamnés à l'impuissance et à la gesticulation. La politique devient faux-semblant : Jean-Pierre Raffarin coupe les crédits des associations de quartier, Dominique de Villepin les rétablit, etc. L'Etat a tué le service public.

Comme la France ne peut ni répudier sa dette, comme l'Argentine, ni retomber dans l'inflation — Jean-Claude Trichet l'interdirait —, ni sortir de l'euro — paupérisation garantie ! —, il ne reste pour s'en sortir que vendre les actifs non stratégiques, augmenter la croissance et abaisser les dépenses, a expliqué Thierry Breton. Mais l'examen du détail n'est pas réjouissant.

Les bijoux de famille qu'il reste ne valent pas plus que 200 milliards d'euros, de quoi faire vivre quelques gouvernements mais pas de quoi régler la dette. Mauvaise piste. Augmenter la croissance ? C'est un rêve qui devrait rester rêve, hélas ! On voit le chemin (immense effort de recherche-développement, réformes structurelles hardies, politique courageuse de gains de productivité, immigration…), mais on ne voit pas, pour l'instant, l'homme ou la femme politique français qui osera s'y lancer.

Reste au bout du compte à augmenter les impôts et/ou à abaisser les dépenses. Solution choisie par Angela Merkel pour l'Allemagne qui va rehausser de 3 points la TVA. Comme certains impôts (sur les sociétés ou sur le capital) font l'objet d'une concurrence nouvelle parmi les Vingt-Cinq, la France aura plus de mal dans cette voie étroite.

D'où l'indispensable, l'urgente réforme de l'Etat. Soit, choix libéral, en diminuant son périmètre, limitant donc les services rendus aux usagers. Soit en diminuant le nombre de fonctionnaires et exigeant plus d'eux. C'est le vrai choix social-démocrate n'en déplaise aux syndicats. Courageux, le gouvernement auquel appartient M. Breton a, lui, renoncé à choisir, préférant augmenter la dette.

ÉRIC LE BOUCHER

Article paru dans l'édition du 04.12.05

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Ces imbéciles de Français "entendent parler de la dette mais ne comprennent pas ses conséquences concrètes". Ils "ont l'impression qu'elle ne pèse pas".

J'ai déjà lu des tas de gauchistes dire que la dette et ses conséquences ne sont pas dramatiques, que ce n'est pas ca qui plombent un pays.. Il n'a pas tout à faire tort..

Le problème c'est que le libéralisme EST la solution pour sortir de cette merde. Mais la France ne veut pas comprendre… A part un miracle..

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C'est la première fois que je lis un des ses articles et effectivement ça change du Monde et de la presse française.

Le Boucher est encore gentil avec Breton. Je vous ressors ce qu'il a dit exactement, qui vaut son pesant d'or fin taxé à 33% :

La croissance potentielle de la France est de 2.25%. Ce n'est pas suffisant pour un pays comme le nôtre. Je pense qu'il faudrait que la nation entière se fixe comme objectif de faire remonter cette croissance potentielle.

(interview avec la Tribune, parue le 30/11/05, p2 et 3)

Voici l'exemple type du personnage. Pour notre enfiscaliseur en chef, la Nation est un gros mammifère mou, gentil, qui fait parfois un petit Meuh plus haut que l'autre, assez paisible mais pas ambitieux pour deux ronds de carottes. "Il va falloir vous bouger les fesses", qu'il nous dit, le Breton. "Et puis 2.25%, ma grosse, c'est encore trop peu ! Pense donc, avec la hausse du fioul, ça paye à peine le fourrage pour c't'hiver, sans compter qu'il y a la toiture de la grange à réparer, nondidjiou".

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la Nation est un gros mammifère mou, gentil, qui fait parfois un petit Meuh plus haut que l'autre

Oser comparer mes borborygmes avec celui du Monstre Collectiviste est insultant ! :icon_up:

Allez les jeunes, on se met tous à l'oeuvre pour la Grande Renaissance de notre fabuleuse Nation, ca fait très "Guerre Patriotique" à la Staline..

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Meuhlavach…effectivement si les investisseurs gardent une foi aveugle envers un Etat (ou une entreprise) on peut toujours arriver à les convaincre et à creuser une dette. Les gauchistes ont vu ça. "Oh ça marche bien on peut encore faire des emprunts, après tout ça se volatilise pas dans l'économie puisque les fonctionnaires consomment c'est bien ils créent des emplois" (je jure avoir déjà entendu cette ânerie). Cette phrase serait un peu plus juste si l'Etat investissait (ce que je ne cautionne pas), mais ce sont des dépenses de fonctionnement essentiellement…traitements, salaires et pensions.

Jusqu'au jour ou personne ne veut plus prêter (après avoir vu les taux augmenter). Et là la magie socialiste des emprunts ne marchent plus. Il va falloir payer. Et ce d'autant plus que les investisseurs sont internationaux, c'est à dire moins dociles (à hauteur de la moitié en France apparemment). Ils voudront pas de la monnaie de singe (donc pas besoin de faire marcher la planche à billets en cas de retour aux francs).

Difficile de faire plus clair.

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"Oh ça marche bien on peut encore faire des emprunts, après tout ça se volatilise pas dans l'économie puisque les fonctionnaires consomment c'est bien ils créent des emplois" (je jure avoir déjà entendu cette ânerie)

Tiens on doit lire les même choses…

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Invité jabial

Le problème de la dette de l'Etat, c'est exactement la même que celui du surendettement des ménages.

On peut vivre au dessus de ses moyens longtemps si le train de vie permet d'inspirer confiance, donc d'emprunter pour rembourser ses dettes.

En fait, même si les gens savent qu'un ménage est endetté, on leur prêtera encore tant qu'on pense qu'ils ont les moyens de les payer.

Le problème arrive le jour où un grand nombre de prêteurs a peur de ne jamais récupérer sa mise.

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Invité jabial
Allons, c'est pas 2000Ma d'€ qui peuvent faire peur à notre pays que le Monde entier envie !

Ca fait à peine 7 exercices budgétaires !

Merci d'utiliser les unités internationales :doigt:

Kilo = mille

Mega = million

Giga = milliard

Tera = mille milliards (ou trillion)

Ce qui nous fait donc 2T€.

Généralement, quand on utilise de telles unités hors de l'informatique industrielle lourde ou de la physique, on peut commencer à s'inquiéter :icon_up:

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Ce qui nous fait donc 2T€.

Généralement, quand on utilise de telles unités hors de l'informatique industrielle lourde ou de la physique, on peut commencer à s'inquiéter :icon_up:

D'un autre côté, 2T c'est vachement moins impressionnant que 2000 Ma.

ce n'est pas pour rien si on annonçait les sommes du Loto en centimes et si l'usage des francs pour les grosses sommes en euros se pousuit.

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Allons, c'est pas 2000Ma d'€ qui peuvent faire peur à notre pays que le Monde entier envie !

Ca fait à peine 7 exercices budgétaires !

Une entité qui aurait 7 exercices de dettes serait en faillite. A comparer à un type, une famille, qui gagne 20 000€, si il a des dettes de l'ordre de 140 000 €, espérons pour lui que c'est parce qu'il est en train de s'acheter une maison (ce qui fait que c'est de la "fausse" dette, en fait, c'est une dette qui construit un actif, avec des intérêts et une dévaluation potentielle en moins)

Normalement, on devrait comparer cette dette à l'excédent budgétaire de l'Etat, or il n'y en a pas, on est donc dans la merde.

A titre d'exemple, 10Md€ d'excédents nécessiteraient de trouver 60 Md€ par an d'économies (sur 280 de dépenses environ), soit couper 20-25% de l'Etat, et même avec ce maigre bénéf, il faudrait 200 ans pour payer les dettes de l'Etat français.

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Oui voilà on est dans la merde.

Non seulement on dégage pas 10Mds d'excédent on en dégage pas même 1Mds.

Encore plus drole on s'enfonce de près de 50Mds d'€.

Ce que je voulais dire c'est que la dette correspond à 7-8 années fiscales… Bref, dramatique.

Sur un forum dont j'ai donné le lien sur un autre thread on entend dire qu'en France ca n'est pas pire qu'ailleurs ^^

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