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La population des éléphants d’Afrique enregistre sa plus forte baisse depuis 25 ans


Adrian

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L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a affirmé dimanche que le braconnage était à l'origine de la plus forte baisse du nombre d'éléphants d'Afrique depuis 25 ans. Une tendance qui révèle des désaccords entre les États africains sur la politique à adopter pour préserver cet animal, un des symboles du continent.

 

Ils sont associés à l’image du continent, et pourtant ils sont en grand danger. Les éléphants d’Afrique font partie des espèces les plus menacées par le braconnage, comme l’a rappelé l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dimanche. Un rappel qui n’a rien d’anodin, puisque l’institution mondiale publiait un rapport des plus alarmants. Le constat est simple : l’Afrique compte actuellement environ 415 000 éléphants, soit 111 000 de moins que durant la dernière décennie. Une baisse sans précédent.

Des chiffres « choquants mais pas surprenants »

Comme les représentants de l’UICN se sont efforcés de le rappeler, cette chute alarmante de la population est en partie causée par la déforestation et l’urbanisation. Mais, au-delà de ces deux phénomènes, ils ont surtout pointé du doigt le boom du braconnage, qui a réellement explosé il y a une dizaine d’années. Inger Andersen, le directeur général de l’UICN a donc estimé que ces chiffres étaient « choquants, mais pas surprenants » devant les 3 500 délégués de la Cites (convention internationale sur le commerce d’espèces sauvages menacées d’extinction), représentant les 182 pays signataires lors d’une conférence mondiale pour la sauvegarde des espèces menacées qui s’est ouverte samedi à Johannesburg.

Les personnes présentes ont longuement débattu des moyens de lutter contre le braconnage, un business opaque qui prend chaque année un peu plus d’ampleur. Aujourd’hui, le « marché » pèserait 20 milliards de dollars en 2015, ce qui en fait le quatrième commerce illégal générant le plus de richesses sur la planète derrière le trafic d’armes, la contrefaçon et le trafic d’être humains.

La question de la réglementation au cœur des débats

Outre le braconnage, cette conférence de Johannesburg est l’occasion pour les représentants des pays signataires de débattre d’une question qui cristallise les tensions : faut-il réglementer davantage le commerce légal de l’ivoire ?

Pour Sue Lieberman, vice-président de la Wildlife Conservation Society (Société pour la préservation de la vie sauvage), « les dernières données statistiques montrent que les gouvernements doivent prendre les mesures nécessaires, y compris fermer leurs marchés nationaux d’ivoire d’éléphant », afin d’empêcher les trafiquants de « blanchir » l’ivoire illégal. Une position que ne partagent pas plusieurs pays d’Afrique australe notamment, qui revendiquent le droit de gérer leurs propres populations.

La Zambie par exemple argue que la population des éléphants d’Afrique australe se porte bien en comparaison avec celle d’autres sous-régions du continent. « Nous gérons bien » la situation. « Comment pouvez-vous venir nous dire comment réguler notre marché intérieur ? » s’est agacé Stephen Mwansa, numéro deux du ministère du tourisme zambien. « C’est de l’arrogance, cela rappelle du néo-colonialisme et nous ne pouvons l’accepter », a-t-il déclaré samedi.

L’Afrique australe opposée à plus de restrictions

En 1989, la Cites avait complètement interdit le commerce international d’ivoire des éléphants d’Afrique. Ce qui avait permis à la population de remonter, si bien que les éléphants du Botswana, de Namibie, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe étaient repassés à un niveau de protection moins fort à la fin des années 1990. La Namibie et le Zimbabwe demandent maintenant à être autorisés à vendre des stocks de défenses d’ivoire prélevés sur des éléphants décédés de mort naturelle, afin de financer des projets de protection lancés par des communautés locales. Une proposition soutenue par l’Afrique du Sud.

Dans l’autre camp,  une coalition de 29 pays africains réclame au contraire d’interdire de nouveau totalement le commerce de l’ivoire. Ce que la ministre de l’Environnement du Zimbabwe Oppah Muchinguri a qualifié de « violation des droits souverain des nations ». Ces tensions s’expliquent aisément, tant l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest ont vu leur population d’éléphants s’effondrer pour l’une et quasiment disparaître pour l’autre.

http://www.jeuneafrique.com/360289/societe/population-elephants-dafrique-enregistre-plus-forte-baisse-25-ans/?=

 

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Sérieusement ... je n'ai rien de plus à dire. C'est triste mais il n'y a rien qui puisse qu'est ce qui pourrait sauver cette situation de merde ? Au 19ème siècle, des espèces de baleines ont frisé l'extinction parce qu'il y avait de la demande pour les produits issus de leur chasse. C'était pourtant autrement plus dur de chasser des baleines au XIXème que ça ne l'est de chasser des éléphants au XIXème.

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Déforestation, urbanisation, traffic d'ivoire et autres produits!

Naguère le NYLON avait mis parterre "l'industrie" de la soie (now you lose old nippon), hélas l'ivoire synthétique n'a pas eu le même effet sur la chasse au pachyderme!

Quel atroce gâchis!

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Il y a quand même des façons d'inciter à la conservation.

 

Le pire aujourd'hui, je crois, c'est que la suppression de l'offre sur le marché, autant que les nombreux trous dans le blocus commercial autours de l'ivoire, ont fait de l'voire une valeur refuge. Le potentiel de baisse des prix a été supprimé dans la tête des clients et des intermiédiaires. Avec pour corollaire le risque (réalisé) de bulle spéculative, dont le bénéfice va ultimement aux braconniers.

 

Encore la tragédie des communs.

Et on va accuser l'ultralibéralimse.

 

Les espaces naturels protégés, dans certains pays, ça marche. Pas au hasard. Quand des gouvernements qui tiennent la route y mettent suffisemment de moyens. Ici, il y a des gens qui sont au choix contre toute forme de  gouvernement ou contre l'utilisation des moyens gouvernementaux pour la protection d'espaces naturels. Et de toute façon pour la privatisation des espaces publics protégés, quel que soit le sort subséquent des populations naturelles. Difficile de ne pas passer pour un grand méchant dans ces conditions.

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La definition a tendance à être largement exagérée (étendue à toutes les prostituees et clandestins par exemple).

 

Non.

 

Le droit distingue la prostitution de la traite des êtres humains. Tu as des critères supplémentaires : ainsi, une personne qui achète une femme, qui l'oblige à se prostituer, qui la vend participe à la traite d'êtres humains.

 

Idem pour les clandestins. Le simple passeur, qui se contente d'être payé pour faire passer les frontières, ne fait pas dans la traite d'êtres humains.

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Entre ce que le droit distingue et ce qui est mis dans les études...

Édit : et même dans le droit :

California changes laws so children can no longer be prostitutes

http://uk.reuters.com/article/idUKKCN11X1Z0

Under U.S. federal law, the prostitution of children is considered a form of human trafficking, according to the Department of Justice.

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Mmmmmh écoutons ce que nous dit Tramp sur la prostitution enfantine.

(oui, y compris quand y a gazon et match)

Que des gens mineurs légalement peuvent se prostituer de façon tout à fait consensuelle. Ici prostitution infantile veut dire prostitué de moins de 18ans. Comme Zahia par exemple. Automatiquement, les chiffres du traffic d'êtres humains sont donc gonflés.
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