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À San Francisco, les manifestations anti-high-tech reprennent


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http://siliconvalley.blog.lemonde.fr/2016/02/10/a-san-francisco-les-manifestations-anti-high-tech-reprennent/

Des bus bloqués par des manifestants. A San Francisco, les protestations anti-high-tech ont repris mardi 9 février, près de deux ans après les derniers soubresauts du précédent mouvement. Peu avant 9 heures, plusieurs opérations ont été menées dans le quartier de Mission, l'un des symboles des transformations sociales de la ville. Plusieurs véhicules ont été bloqués. Ils transportaient des employés de Facebook et de Yahoo vers leurs bureaux situés dans la Silicon Valley, à environ une heure de route.

HAUSSE DES LOYERS

Ces nouvelles manifestations interviennent alors que les autorités de San Francisco s'apprêtent à étendre un programme pilote permettant à 125 navettes d'utiliser les arrêts de bus de la ville. Arrivé à échéance le 1er février, il devrait être prolongé pour un an supplémentaire. La municipalité assure que ce délai va lui permettre de poursuivre ses études sur la qualité de l'air. Et aussi sur l'accélération de la gentrification dans les quartiers desservis par les navettes affrétées par Google, Apple, Facebook et autres.

Ces bus sont au coeur du mouvement de contestation sociale. Chaque jour, ils transportent en effet plusieurs milliers de personnes vers les campus des grandes entreprises high-tech de la région. Or, l'afflux de ces employés - dont la rémunération moyenne dépasse désormais les 100.000 dollars par an - a entraîné une inflation rapide des prix de l'immobilier à San Francisco. Celle-ci est d'autant plus forte qu'il faut y ajouter les salariés des sociétés basées dans la ville, comme Twitter, Uber, Airbnb ou encore Salesforce.

EXPULSIONS

La métropole californienne est désormais la plus chère des Etats-Unis. En moyenne, il faut compter 3.500 dollars (3.100 euros) par mois pour louer un appartement d'une chambre. Les loyers ont aussi fortement progressé dans les autres villes de la baie, notamment à Oakland. Dans toutes ces communes, les constructions de logements n'ont pas suivi l'évolution démographique. Il est ainsi difficile voire impossible de se loger correctement pour une partie de la population, obligée de déménager toujours plus loin.

A San Francisco, les locataires les plus anciens sont encore protégés car la municipalité impose un contrôle strict des loyers dans la majeure partie de la ville. Mais des propriétaires ont trouvé le moyen de contourner cette limitation en détournant l'Ellis Act, une législation de l'Etat de Californie. Cela leur permet ainsi d'expulser leurs anciens locataires, dont les loyers sont souvent très nettement inférieurs au prix du marché. Ces dernières années, le nombre d'expulsions a ainsi fortement augmenté, alimentant l'indignation.

FAIBLE SOUTIEN POPULAIRE

Les manifestations avaient débuté fin 2013, déjà dans Mission, le quartier le plus ancien de San Francisco et qui témoigne le mieux du processus de transformation de la métropole. Le mouvement s'était accentué début 2014, gagnant Oakland et Berkeley, de l'autre côté de la baie. Mais il n'a jamais bénéficié d'un important soutien populaire. Et pour cause: une grande partie de la population travaille dans l'industrie high-tech ou profite de son essor. En novembre dernier, Ed Lee, le maire de San Francisco, avait ainsi été confortablement réélu.

Face aux protestations, la municipalité s'était contentée de lancer son programme pilote pour une durée de 18 mois. Celui-ci devait lui rapporter 1,5 million de dollars. Trop peu, répondaient alors les opposants. Ils estimaient que la facture aurait dû être beaucoup plus élevée afin d'investir dans les réseaux de transports en commun à San Francisco ou vers les villes de la Silicon Valley. Du côté de la mairie, on fait valoir que les navettes mises en place par les entreprises de la région permettent de réduire le trafic automobile

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Ca existe plus ou moins dans plein de capitales et/ou villes dynamiques.

 

Un certain nombre de locataires sont en place actuellement, bénéficient d'un bail qui est très en dessous du prix du marché. En France il sont protégés par l'état (au détriment des nouveaux arrivants). Aux US, ils manifestent pour obtenir un droit au maintien.

 

Le sujet n'est pas la high tech, c'est la hausse des loyers dans une ville qui devient beaucoup plus attractive et chère. Que ce soit NY ou SF.

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