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Pauvres pauvres


Lameador

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La définition usuelle du seuil de pauvreté est "La proportion de familles vivant en dessous du seuil de pauvreté est "50 % du salaire médian" ou "60% du salaire médian"

Ces définitions sont profondément socialistes, puisqu'elles confondent inégalités de revenu et pauvreté.

Existe t-il d'autres définitions "mainstream" ?

Pensez vous qu'une action de lobbying contre cette définition soit possible ?

Laquelle ?

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Je ne sais pas si ce seuil a un vrai impact sur la vie politique. Bon bien sûr ils en parlent tous les ans dans les JT mais je ne suis pas sûr que les gens retiennent le chiffre.

Je suis allé faire un tour sur la page Wikipedia. La pauvreté relative me semble une bon début d'alternative :

Avec l'augmentation continue du niveau de vie moyen, le taux de pauvreté absolu baisse fortement et continuellement au cours du temps. Par exemple, si l'on définit un seuil de pauvreté absolu comme égal la valeur qu'avait le seuil de pauvreté relative à 50 % en 1996, 7,2 % de la population est concernée en 1996, contre seulement 4,8 % en 2001.

La pauvreté relative a baissé également entre 1970 et 2001 : la pauvreté relative, définie par un seuil de pauvreté égal à 50 % du revenu médian de la population, est passée de 15 % à 6 % des ménages. De même, la pauvreté relative à 60 % est passée de 13,5 % en 1996 à 12,1 % en 2005.

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Au Canada il y a un autre type de seuil relatif : part des budgets logement/bouffe/habillement dans le budget familial. On est pauvre si ces achats "de nécessité" dépasse un seuil en pourcetage.

C'est difficile d'établir un seuil absolu en euro. Il faut constituer un panier (comme pour l'inflation), et déterminer à partir de combien d'euros on est dans la merde pour ce panier d'achat. En gros il faut une armée de fonctionnaire pour ce calcul !

50% de revenu médian ça a quand même l'avantage de la simplicité.

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Cette définition a ceci d'intéressant qu'elle constitue une propagande auto-réalisatrice.

Dans un pays totalitaire, où les biens et les services haut de gamme ne s'obtiennent pas par l'échange mais par l'exercice direct du pouvoir, quasiment personne n'est sous le seuil de pauvreté même si 90% de la population meurt de faim.

Dans un pays très libéral, où il existe toutes les couches sociales, des immigrés fraîchement arrivés d'Afrique qu'on n'empêche pas de venir bosser à la veille bourgeoisie en passant par la moyenne bureaucratie privée, il y a mécaniquement un bon 20% de la population sous le seuil de pauvreté, même si le plus pauvre des pauvres peut manger à sa faim rien qu'avec le fruit d'une journée de mendicité.

C'est pour ça que j'ai toujours et systématiquement refusé d'accepter ce terme de "seuil de pauvreté". Ce n'est pas un seuil, et il ne concerne pas la pauvreté. Ce n'est pas un seuil parce qu'il s'agit d'une valeur mobile et non pas fixe, et il ne concerne pas la pauvreté mais les inégalités de revenus. C'est donc non pas le seuil de pauvreté, mais le ratio d'inégalités de revenus. On ne dit pas "il y a 10% de la population sous le seuil de pauvreté" mais "le ratio d'inégalité de revenus est de 10%".

J'ajouterais ceci : si un ratio d'inégalité de revenus élevé n'a, comme il n'a rien de négatif, rien de positif en soi, par contre, il est très intéressant d'examiner un autre ratio : celui de la variabilité des revenus et du patrimoine au cours de la vie. Un pays libéral aura une forte variabilité, des riches devenant pauvres et des pauvres devenant riche. Au contraire, un pays à système rigide aura toujours une variabilité moindre : qui naît riche meurt riche, qui naît pauvre meurt pauvre, et les exceptions confirment la règle.

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Je ne sais pas si ce seuil a un vrai impact sur la vie politique. Bon bien sûr ils en parlent tous les ans dans les JT mais je ne suis pas sûr que les gens retiennent le chiffre.

Je suis allé faire un tour sur la page Wikipedia. La pauvreté relative me semble une bon début d'alternative :

Ce n'est pas un début d'alternative, c'est la même chose.

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Ce n'est pas un début d'alternative, c'est la même chose.

Exact. Je me suis mélangé les pinceaux. Je voulais dire la pauvreté absolue. En fait, l'Insee reconnaît elle même qu'on "peut souhaiter s’affranchir de la variation annuelle du seuil pour mettre en évidence l’évolution d’une pauvreté absolue." http://www.insee.fr/…s_ffc/IP942.pdf Donc une action de lobbying pourrait jouer là dessus. Je ne pense pas qu'une définition radicalement différente pourrait être acceptée au niveau politique.

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Cette définition a ceci d'intéressant qu'elle constitue une propagande auto-réalisatrice.

Dans un pays totalitaire, où les biens et les services haut de gamme ne s'obtiennent pas par l'échange mais par l'exercice direct du pouvoir, quasiment personne n'est sous le seuil de pauvreté même si 90% de la population meurt de faim.

Dans un pays très libéral, où il existe toutes les couches sociales, des immigrés fraîchement arrivés d'Afrique qu'on n'empêche pas de venir bosser à la veille bourgeoisie en passant par la moyenne bureaucratie privée, il y a mécaniquement un bon 20% de la population sous le seuil de pauvreté, même si le plus pauvre des pauvres peut manger à sa faim rien qu'avec le fruit d'une journée de mendicité.

C'est pour ça que j'ai toujours et systématiquement refusé d'accepter ce terme de "seuil de pauvreté". Ce n'est pas un seuil, et il ne concerne pas la pauvreté. Ce n'est pas un seuil parce qu'il s'agit d'une valeur mobile et non pas fixe, et il ne concerne pas la pauvreté mais les inégalités de revenus. C'est donc non pas le seuil de pauvreté, mais le ratio d'inégalités de revenus. On ne dit pas "il y a 10% de la population sous le seuil de pauvreté" mais "le ratio d'inégalité de revenus est de 10%".

J'ajouterais ceci : si un ratio d'inégalité de revenus élevé n'a, comme il n'a rien de négatif, rien de positif en soi, par contre, il est très intéressant d'examiner un autre ratio : celui de la variabilité des revenus et du patrimoine au cours de la vie. Un pays libéral aura une forte variabilité, des riches devenant pauvres et des pauvres devenant riche. Au contraire, un pays à système rigide aura toujours une variabilité moindre : qui naît riche meurt riche, qui naît pauvre meurt pauvre, et les exceptions confirment la règle.

TOTALEMENT d'accord avec chacun des cinq points mentionnés plus haut.

Mais comment agir ? Un institut de qualité, par exemple la Heritage Foundation, ne pourrait-il publier des statistiques mondiales valables de pauvreté afin de rendre mainstream une alternative à cette définition scélérate ?

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