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Eric Raymond sur la neutralité du net


Gio

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Bonjour,

J'ai voulu traduire un article de Eric Raymond, que celui-ci a publié sur son blog en novembre 2008, concernant la neutralité du net, et qui me semble toujours d'actualité. Or, comme je ne suis pas hyper calé en technique, et que je suis loin d'être bilingue, la traduction est certainement très imparfaite. Si quelqu'un pouvait la corriger, ce serait avec grand plaisir. Le lien vers l'article original en anglais se trouve après l'article.

EDIT: nouvelles versions au msg #7 #8 et #9 de ce topic.

Sinon, la dernière version est en ligne ici. (maj automatique après modifications)

La neutralité du Net: l’attitude libertarienne.

Un de mes commentateurs' date=' plutôt plaintif, m'a demandé :[/color']

« Vous avez mentionné la neutralité du net. J’ai lu à ce sujet, et sur son opposition. Autant que je sache, la neutralité du net est plus soutenue par les Démocrates, tandis que l'opposition est plutôt composée de conservateurs/Républicains. Mais je n’arrive pas à comprendre la position libertarienne. »

Votre confusion est tout à fait normale. J'ai fréquenté les militants de la neutralité du réseau et tenté de leur donner ce que je pensais être des conseils utiles. Leurs fixations politiques ne leur permettaient pas de m'entendre. Voici un résumé des problèmes, et une réponse libertarienne.

Voilà où cela commence : les compagnies de téléphone filaires souhaitent utiliser leur contrôle sur le cuivre et la fibre optique qui vont dans votre maison, pour gagner sur deux fronts : non seulement faire payer la bande passante aux consommateurs mais aussi en touchant jusqu'aux grands fournisseurs de contenu (Google, Amazon, etc ) pour des frais de qualité de service. Il y a une autre question qui s’est aussi introduite dans le débat : dans quelles circonstances les compagnies de téléphone peuvent légitimement faire du traffic shapping (régulation de flux), par exemple en bloquant ou en ralentissant les protocoles utilisés pour le partage de fichiers P2P.

Il n'est pas certain que la réglementation à laquelle les compagnies de téléphone sont soumises leur permet de faire ce genre de chose. Ils n'ont pas encore essayé d’appliquer ce double gain, et ils sont en train de réguler le trafic par la ruse et mentent à ce sujet quand ils se font attraper. Ce qu'ils veulent est un feu vert politique pour faire les deux.

Que ce soit clair dès le départ que les compagnies de téléphone mettent du leur pour être autorisé à faire ces choses avec une hypocrisie à couper le souffle. Ils se plaignent au sujet de la terrible réglementation qui les empêche de fixer leurs propres règles, en ignorant allègrement le fait que leur monopole sur la boucle locale est entièrement une créature de la réglementation. En effet,Theodore Vail et le vieux Bell System ont soudoyés les Fédérations pour voler la boucle locale sous le nez du public entre 1878 et 1920; les compagnies de téléphone filaire se sont appuyées sur ce monopole contre-nature depuis, comme si elles avaient vraiment un droit de propriété légitime.

Mais les crimes des compagnies de téléphone ne sont pas purement historiques. Ils ont à plusieurs reprises négociés le droit d'exclure des concurrents de leurs réseaux au motif que si les régulateurs les laissent faire, ils seraient en mesure de générer suffisamment de capital pour déployer le haut-débit partout. Cette promesse a été systématiquement cassée de façon évidente. Au lieu de cela, ils ont écrémés la rente du monopole en profit, ou ils l’ont utilisée pour interfinancer la concurrence dans un business avec de forts taux derendement. (Oh, et bien sûr, soudoyés les législateurs et achetés les régulateurs.)

L’erreur # 1 à éviter pour les libertariens est de se laisser avoir par le baratin des compagnies de téléphone : « nous sommes pour le libre-marché » c’est des conneries. Ils sont tout sauf pour; ce qu'ils veulent vraiment est un monopole politique protégé,dans lequel ils ont eu les législateurs et créés des conditions commerciales qui entravent tout le monde sauf eux.

Ok, donc si les compagnies de téléphone sont des ordures crapuleuses, le réseau de militants pro-neutralité doit être le héros de cette histoire, non?

Malheureusement, non.

Votre militant typique pour la neutralité du net est pour un bon gouvernement de gauche Démocrate qui est instinctivement hostiles à des approches de marché. Ces gens pensent plutôt que s’ils peuvent trouver en quelque sorte la bonne formule réglementaire, ils peuvent convaincre le gouvernement de faire en sorte que les compagnies de téléphone jouent gentiment le jeu. Ils sont idéologiquement incapables de remettre en question l’idée que la bande passante est une ressource rare, un « bien public » qui doit être réglementé. Ils ne comprennent pas que les règlementations compliqués favorisent les titulaires actuels qui peuvent se permettre d'obscurcir le ciel avec des avocats, et ils ne comprennent carrément rien au sujet de la « regulatory capture » pure et simple, un jeu auquel les compagnies de téléphone sont passées maîtres.

J'ai passé des heures interminables à essayer de signaler à ces personnes que leurs hypothèses sont fondamentalement mauvaises, et que la seule façon de briser le monopole des compagnies est de briser la théorie de la rareté sur laquelle celui-ci est basé. Que le regulatorium des télécoms, loin d'être ce qui tient les compagnies en échec, est en fait leur instrument de contrôle. Et que la seule bataille qui compte réellement est celui de tailler assez dans la gamme sans licence afin que nous puissions utiliser des technologies comme les réseaux ad hoc avec UWB pour mettre un terme à tout ce gâchis jusqu'à ce qu'il s'effondre sous son propre poids.

Ils ne comprennent pas. Ils refusent de comprendre. J'ai été sur une liste de diffusion pour ce que l’on appelle l '« Alliance des infrastructures ouvertes » qui se composait de trois ingénieurs réseau et de deux douzaines d’ "organisateurs", les ingénieurs (même les ingénieurs non-libertariens) ont tous essayés d’expliquer patiemment pourquoi l'attaque politique est inefficace, et les organisateurs ont sans cesse ressassés les stratégies politiques quoi qu’il arrive. Parce que, eh bien, c'est tout ce qu'ils savent faire.

En bref, le milieu de la « neutralité du réseau » est composée principalement de fous bien-intentionnés, aveuglés par leur propre étatisme, et par conséquent des idiots utiles, principalement au service des programmes de réglementation pour les compagnies de téléphones de plus en plus labyrinthiques et manipulable. Si j'étais un dirigeant d’une de ces compagnies, je serais à genoux pour remercier tous les soirs mon dieu(x) pour cette « opposition ». L’erreur # 2 à éviter pour tout libertarien est de sauvegarder ces clowns.

Donc, quelle est l’attitude libertarienne ?

Nous pouvons commencer par rappeler une vérité simple: La seule menace de fond au monopole des compagnies est la bande passante qui a été mise hors de portée par les compagnies et leur politique de « catspaws » dans le regulatorium. Gardez l'œil sur cette balle, les compagnies savent que c'est important, et vont essayer de vous en distraire, tandis que le milieu de la « neutralité du réseau » ne le sait pas, et gaspille l’essentiel de son énergie en s’auto-détruisant dans la lutte avec les compagnies sur la façon de re-découper le gâteau déjà existant.

Soyons actifs à chaque fois qu'il y a un débat politique sur« la gamme sans licence ». D’avantage de ça serait bon. S'opposer à toute tentative de faire UWB (ou toute autre technologie qui ne cause pas d'interférence destructive) exige une licence n'importe où sur la gamme. Si vous en êtes capable, contribuez au développement des réseaux maillés, en particulier des réseaux maillés sans fil.

Oh, et achetez un téléphone Android. Comme je l'ai signalé dans mon post précédent, Google est notre allié dans ce domaine.

L'article original en anglais

Sinon, avec l'autorisation de l'auteur, ne pourrait-ce pas faire l'objet d'un article sur CP ? (une idée comme ça)

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ça a l'air intéressant, mais j'ai besoin de me cultiver sur quelques définitions et techniques nommées, il y a des termes que je ne saisis tout simplement pas. Ce texte est pas vraiment à la portée du néophyte. ^^

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Salut,

- pour l'éditeurCe n'est pas un article de "technologie générale", Eric Raymond écrit pour des "techies" (même s'il voudrait toucher un publique plus large). Peut-être une petite note de presentation d'Éric Raymond serait necessaire dans ce cas précis.

- pour le traducteur

2 remarques pour améliorer ma traduction:

ajouter 2 notes de pages:

1- la premiére sur le "note du traducteur Ntr qui se trouve encore entre parenthése au debut du texte.

2- la seconde devrait revoyer au lien dont Eric Raymond réfère concernant son blog précédent sur Google et Android (la derniére phrase de l'article).

a +

philippe

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Ca me semble vraiment pas mal. J'ai mis en rouge des corrections de ce qui me semblait être des fautes d'orthographes. Après, il y a des formules que je trouve un peu bizarre ou que je pense qu'on peut mieux tourner, j'ai mis la liste après.

La neutralité du Net: l’attitude libertarienne.

Un de mes commentateurs m'a demandé en se plaignant :

« Vous parlez de neutralité du net. J’ai étudié le pour et le contre du problème. Autant que je sache' date=' la neutralité du net est plutôt soutenue par les Démocrates, tandis que ceux qui sont contre sont plutôt conservateurs/Républicains.[/i'] Mais en tout état de cause, je n’arrive pas à savoir quelle est la position la plus libertarienne des deux? »

Votre confusion est tout à fait fondée. J'ai fréquenté les militants de la neutralité des réseaux[Ndt: internet] et tenté de leur donner ce que je pensais être des conseils utiles. Leurs obsessions politiques ne leur permettaient pas de m'entendre. Voici comment le problème se pose, et la perspective libertarienne que j'ai adopté á son sujet.

C'est par là que l'on va attaquer le problème : les compagnies qui exploitent les lignes physiques de télécommunication souhaitent grâce au cuivre et à la fibre optique qui équipent votre maison, gagner sur deux fronts : non seulement faire payer la bande passante aux consommateurs mais aussi taper dans les puissants fournisseurs de contenu (de type Google, Amazon, etc ) pour s'arroger les coûts de service. Il y a une autre question qui s’entremêle au débat : dans quelles mesures les compagnies de télécommunication peuvent légitimement réguler le trafic[1] par exemple en bloquant ou en ralentissant les protocoles utilisés pour le partage de fichiers P2P[2].

Il n'est pas certain que la réglementation à laquelle les compagnies de télécommunication sont soumises leur permet de prendre l'une ou l'autre de ces options. Ils n'ont pas encore essayé de faire d'une pierre deux coups, mais régulent le trafic subrepticement et mentent quand on les attrape. Ce qu'ils veulent, c’est le feu vert des politiques pour faire les deux.

Soyons clair dès le départ, les compagnies de télécommunication se défendent pour pouvoir être autorisées à [utiliser le réseau á des fins commerciales] dans la plus grande hypocrisie. Elles se plaignent des réglementations qui les empêchent de dicter leurs propres règles, en ignorant allègrement le fait que leur monopole est tout entier le fait de la réglementation. En effet, Theodore Vail[3] et le bon vieux Bell System[4] ont soudoyés les législateurs fédéraux pour s'accaparer sous le nez du public le monopole entre 1878 et 1920; les compagnies de télécommunication de l'époque[5] se sont largement appuyées sur ce monopole contre-nature, comme si elles jouissaient vraiment d'un droit légitime de propriété.

Mais les délits commis par les compagnies de télécommunication ne sont pas purement historiques. Elles ont sans cesse renégocié le droit d'exclure des concurrents de leurs réseaux au motif que cette permission des régulateurs leur permettrait de générer suffisamment de capital pour déployer le haut-débit partout. Cette promesse n’a jamais été tenue et ce, de façon flagrante et répétée. Au contraire, ils ont masqué leur rente de monopole en profit, et l’ont utilisé pour subventionner à tout va leurs concurrents en affaire en leur extorquant de forts taux de rendement. (Oh, et bien sûr, ils ont soudoyés les législateurs et achetés les régulateurs.)

L’erreur # 1 à éviter pour les libertariens est de se laisser avoir par le baratin des compagnies de télécommunication qui nous servent leur : « nous sommes pour le libre-marché ». Ils sont tout sauf pour; ce qu'ils veulent vraiment est un monopole politique protégé dont les législateurs dépendent et qui crée des conditions commerciales qui entravent tout le monde sauf eux.

Ok, donc si les compagnies de télécommunication sont de méchantes crapules, les militants pro-neutralité des réseaux doivent être les héros de cette histoire,non?

Malheureusement, non.

Le militant typique pour la neutralité du net est un supporter du bon gouvernement de gauche Démocrate qui est instinctivement hostiles aux approches centrées sur le fonctionnement du marché. Ces gens pensent plutôt que s’ils peuvent trouver la bonne formule réglementaire, ils peuvent convaincre le gouvernement de faire en sorte que les compagnies de télécommunications jouent gentiment le jeu. Ils sont idéologiquement incapables de remettre en question l’idée que la bande passante est une ressource rare, un « bien public » qui doit être réglementé. Ils ne comprennent pas que les réglementations compliquées favorisent les acteurs existants qui peuvent se permettre de rendre les choses opaques grâce á la superposition des lois, et ils ne comprennent vraiment rien aux pratiques les plus directes de “détournement de réglementation”[6], un jeu auquel les compagnies de télécommunications sont passées maîtres.

J'ai passé des heures interminables à essayer d'indiquer à ces personnes que leurs hypothèses sont fondamentalement mauvaises, et que la seule façon de casser le monopole de ces compagnies c'est de remettre en question la théorie de la rareté sur laquelle elles se basent. Le “monde des régulations”[7] des télécoms, loin d'être ce qui contraint les compagnies à bien se tenir, est en fait leur propre instrument de contrôle[8]. Donc, la seule bataille qui compte réellement, c'est celle qui consiste à exhumer assez de bande passante sans licence de manière à pouvoir utiliser des technologies similaires aux réseaux ad hoc comme UWB[9] pour en finir avec tout ce fouillis de façon à ce qu'il s'effondre sous son propre poids.

Ils ne comprennent pas. Ils refusent de comprendre. Je me suis joint à une liste de diffusion qui s'appelle l '« Open Infrastructure Alliance »[10] qui est composée de trois ingénieurs réseau et de deux douzaines d’ "organisateurs", les ingénieurs (même les ingénieurs non-libertariens) ont tous essayé d’expliquer patiemment pourquoi l'attaque politique restait inefficace. Mais les organisateurs n'ont pas cessé de ressasser des stratégies politiques. Simplement parce que c'est tout ce qu'ils savent faire.

En bref, le milieu de la « neutralité de réseau » est composé principalement de fous bien-intentionnés, aveuglés par leur propre étatisme. Par conséquent, ils servent principalement d'idiots utiles au service des objectifs des firmes de télécommunications qui eux-même sont des réglementations de plus en plus labyrinthiques et donc manipulables. Si j'étais le dirigeant de l’une de ces compagnies, je remercierais à genoux dieu(x) tous les soirs pour avoir créé cette « opposition». Tout libertarien doit éviter l’erreur # 2 qui consiste á soutenir ces clowns.

Que doivent donc faire les libertariens?

Commençons par rappeler à notre mémoire une simple vérité : au fond, la seule menace au monopole des compagnies de télécommunication, c'est la bande passante disponible mais hors de portée de ces compagnies et de leur servants politique (les régulateurs du« regulatorium »). Gardez l'œil sur cet objectif, les compagnies savent que c'est ce qui compte, et vont essayer de vous en distraire, tandis que le milieu de la « neutralité du réseau » ne le sait pas, et va gaspillant l’essentiel de son énergie dans une lutte autodestructrice contre les compagnies en question sur la façon de redécouper le gâteau existant.

Soyons actifs à chaque fois que s'ouvre un débat politique sur « les bandes passantes non attribuées (sans licence) ». Plus il y en a, mieux ça sera. Oppose toi à toute tentative de mettre l'UWB (ou toute autre technologie qui ne cause pas d'interférence destructrice) sous licence á n'importe qu'elle fréquence du spectre. Si vous en êtes capable, contribuez au développement des réseaux maillés[11], en particulier des réseaux maillés sans fil.

Oh, et achetez un téléphone Android. Comme je l'ai signalé dans mon post précédent, dans ce domaine, Google est notre allié.

[1] Ndt: sous-entendu le trafic de leur réseau.

[2] Ndt: le jargon informatique utilise P2P qui réfère à “peer-to-peer” - collaboration entre pairs.

[3] Ndt: Theodore NewtonVail (July 16, 1845 – April 16, 1920) était un industriel du téléphone nord-américain. Il fut président de AT&T (AmericanTéléphone & Telegraph) entre 1885 et 1889, puis entre 1907 et 1919. Il a même donné le nom de “vailism” à l’idée que le réseau téléphonique soit conçu comme un système clos organisé par un pouvoir central qui pourrait contrôler le réseau pour maintenir le monopole d’exploitation.

[4] Ndt: Voir http://en.wikipedia….iki/Bell_System

[5] Ndt: sous-entendu, les entreprises de télécommunication dont le réseau est constitué de téléphone filaire.

[6] Ndt: Eric Raymond réfère á “regulatory capture” qui indique que les institutions législatives crées pour défendre le bien publique défendent, en fait, les intérêts spéciaux des industries qui dominent le secteur (et qu'elles ont encharge de réguler). Voir Wikipedia: http://en.wikipedia….ulatory_capture

[7] Ndt: l'auteur utilise le neologisme “regulatorium” dans un autre blog : http://www.satn.org/…30_archive.html

[8] Ndt: instrument de contrôle de la concurrence.

[9] Ndt: UWB ou Ultra-Wide Band est une technologie radio utilisant très peu d'énergie pour produire une communication de courte portée avec une bande passante large.

[10] Ndt: Voir http://www.newnetworks.com/OIAbroadbandopportunity.htm En francais, l’alliance des infrastructures ouvertes.

[11] Ndt: dans le jargon « mesh networking ».

"Vous parlez de neutralité du net."

>> "Vous avez évoqué la neutralité du net" me semble plus juste, non? ("You mentioned net neutrality")

"et la perspective libertarienne que j'ai adopté á son sujet."

>> Eric Raymond ne dirait-il pas plutôt : "et une perspective libertarienne." ? ("and one libertarian’s take on them.")

"C'est par là que l'on va attaquer le problème "

>> Est-ce vraiment ce qu'il veut dire avec : "Here’s where it starts" ?

"en ignorant allègrement le fait que leur monopole est tout entier le fait de la réglementation"

>> Je dirais plutôt : "en ignorant allègrement le fait que leur monopole est entièrement un produit de la réglementation"

"ont soudoyés les législateurs fédéraux pour s'accaparer sous le nez du public le monopole entre 1878 et 1920"

>> Je dirais plutôt : "ont soudoyés les législateurs fédéraux pour s'accaparer le monopole entre 1878 et 1920 sous le nez du public" (ou bien je mettrais des virgules)

"droit légitime de propriété"

>> Ah pour le coup je préfère la formule que j'avais mise qui me semble plus naturelle : "droit de propriété légitime" ("Droit de propriété" me semble être comme "un" seul terme)

"que cette permission des régulateurs leur permettrait"

>> C'est un peu répétitif, non?

"Cette promesse n’a jamais été tenue et ce, de façon flagrante et répétée"

>> "et systématique" ?

"pour subventionner à tout va leurs concurrents en affaire en leur extorquant de forts taux de rendement."

>> J'ai lu sur internet que "cross-subsidize" se traduisait par "interfinancer".

>>Je ne crois pas que Eric Raymond a utilisé un terme qui évoque l'extorsion. ("used it to cross-subsidize competition in businesses with higher rates of return")

"aux approches centrées sur le fonctionnement du marché"

>> "aux approches basées sur le marché" ne serait-il pas plus simple ?

"Commençons par rappeler à notre mémoire une simple vérité"

>> "Commençons par nous rappeler de cette simple vérité" serait plus simple aussi, non?

"la seule menace au monopole des compagnies de télécommunication"

>> "La seule menace de monopole des compagnies" non? :)

"de ces compagnies et de leur servants politique "

>> Un peu bizarre comme formule?

"ne le sait pas, et va gaspillant l’essentiel de son énergie dans une lutte"

>> "et gaspille l'essentiel de son énergie dans une lutte…" plus simplement?

"Oppose toi à toute tentative"

>> Vu qu'au début ça démarre par la première personne du pluriel, autant y rester?

Voilà à part ça, ça me semble presque parfait !

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J'ai envoyé à Faré la version que je pensais être la plus aboutie (Celle de Jazzaroundtheworld avec mes corrections) et il m'a fait une révision complète! Faré a le triple avantage d'être bilingue (il vit aux USA), d'être calé sur le sujet (l'informatique et internet) et d'être assez doué au niveau de l'écriture. Sa traduction m'a éclairé sur quelques points du texte.

Voilà ce que ça donne :

(Edit: il y a quelques petits bugounets dans un ou deux liens, mais rien de grave, normalement on peut le retrouver fastoche, et j'ai un fichier corrigé à disposition)

La neutralité du Net_EricRaymond2.doc

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Beau travail de Gio et Faré, cela confirme qu'il n'y a rien de mieux de la collaboration.

J'ai changé quelques mots (et phrases) de ci de lá que j'ai surligné en jaune pour que vous identifiez le changement.

J'ai suprimé les expressions colloquiales de type "bon" ou "ben" dans le mesure ou le style "blog" utilisé par Eric Raymond ne correspond pas au style "article" si Gio pense qu'il devrait apparaître comme article dans "contrepoints" ou ailleurs.

J'ai remplacé "bourbier" par "pagaille" dans la mesure ou dans la phrase, un "bourbier" ne s'effondre pas, mais on peut imaginer qu'une pagaille (comme sur une étagaire par example) peut s'effondrer sur elle-même.

J'ai changé les numérotations des notes de fin de page (pour intégrer la première note) et intégré dans les notes existantes (je crois numero 5) les informations que Faré á apporté.

J'ai nommé le fichier 2.1 d´aprés le titre de Faré.

Je vous donne une indication d'ou je viens parce qu'il semble que vous vous connaissez entre vous mais vous ne me connaissez pas.

Je suis enseignant-chercheur dans un institut de technologie dans le sud de la suéde. J'enseigne dans une MBA en ligne et dans un master "Innovation, Entrepreneurship and Business Development". Mes intêrets de recherche se focalise sur les dynamiques industrielles, et plus specifiquement l´'economie de la production de logicielle en Suéde, ainsi que les aspects manageriaux de l'innovation ouverte.

J'ai vecu aux états-unis (Chicago, Il, et Houston, Tx) mais j'ai fait mes études doctorales á l'Úniversité de Manchester en sociologie. Ma thése est une critique des penseurs des sciences sociales (et notamment Emile Durkheim)) du point de vue de la philosophie analytique de Ludwig Wittgenstein. Dans la même ligne de pensée, la photo que j'ai mis sur "liberaux.org" est Gilbert Ryle, le philosophe anglais de la pensée analytique, auteur de "the concept of mind" et directeur du journal "mind", qui était en son temps le principle journal philosophique en Grande Bretagne.

Cela fait 15 ans que je suis parti de France et n'écrit jamais en Francais depuis lors.

J'espére avoir trouver dans cette communauté de liberaux, les interlocuteurs qui partagent une large palette d'intérêt. Et ca commence bien!

a bientôt

philippe

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cher Gio,

Beau travail, j'imagine que tu nous feras signe si cet article fait l'objet d'une publication. Il me semble abouti, un editeur pourra songer aux derniers formatages. Sur le long terme, j'aimerais avoir un connaissance de mes interlocuteurs. C'est sympatique de travailler dans le virtuel mais j'aimerai aussi faire plus ample connaissance.

J'espére que tu apporteras d'autres sujets d'intêrets, par exemple, voici certain auquel je pense "en vrac", je dirais:

des articles (ou ouvrages) pertinents sur l'internet, le probleme de la protection des informations personnelles, l´utilisation et le developement de l'open source en France et en Espagne (et la relation á l´état qui promeut des systemes informatiques alternatifs) mais dont la relation avec les communautés m'a toujours paru obscure (comment des communautés par définition internationales travailleraient á developer des outils pour les administrations francaises? ou espagnoles?), les réglementations des opérateurs dans le télécom en France et l'attribution de nouvelles frequences, etc. etc.

si tu trouves quelques intérêts dans ces domaines reliées aux nouvelles technologies et leur utilisation, je suis de la partie pour travailler comme on a fait.

cordialement

philippe

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Le truc qui m'a donné envie de traduire cet article, c'est une interview de Benjamin Bayart sur Atlantico. Benjamin Bayart est en France une des principales voix (avec Jérémie Zimmermann et les gens de la Quadrature du net) qu'on entend défendre la neutralité du réseau, le logiciel libre, la décentralisation des données, etc…(sujets qui m'intéressent) je trouve que Bayart est un excellent pédagogue et j'aime beaucoup ses conférences (on en trouve pleins sur le net). En revanche, par rapport à l'interview justement, je me méfie des solutions trop "régulatrice". Faire entendre un autre son de cloche (pour un même objectif) me semble quelque chose à faire. Mais on est dans la vieille gueguerre Richard Stallman / Eric Raymond. (ou Free Software / Open Source)

(Juste une précision: Bayart a insisté sur le fait que ces propos ont été déformés par Atlantico, probablement dans un souci de synthèse.)

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Le truc qui m'a donné envie de traduire cet article, c'est une interview de Benjamin Bayart sur Atlantico. Benjamin Bayart est en France une des principales voix (avec Jérémie Zimmermann et les gens de la Quadrature du net) qu'on entend défendre la neutralité du réseau, le logiciel libre, la décentralisation des données, etc…(sujets qui m'intéressent) je trouve que Bayart est un excellent pédagogue et j'aime beaucoup ses conférences (on en trouve pleins sur le net).

J'ai immédiatement pensé à Bayart (pour lequel j'ai moi aussi beaucoup de respect pour diverses raisons), quand j'ai lu ta traduc de l'article de Eric Raymond. Surtout le chapitre:

«

Le militant typique pour la neutralité du net est un supporter du bon gouvernement de gauche Démocrate qui est instinctivement hostiles aux approches centrées sur le fonctionnement du marché. Ces gens pensent plutôt que s’ils peuvent trouver la bonne formule réglementaire, ils peuvent convaincre le gouvernement de faire en sorte que les compagnies de télécommunications jouent gentiment le jeu. Ils sont idéologiquement incapables de remettre en question l’idée que la bande passante est une ressource rare, un « bien public » qui doit être réglementé. Ils ne comprennent pas que les réglementations compliquées favorisent les acteurs existants qui peuvent se permettre de rendre les choses opaques grâce á la superposition des lois, et ils ne comprennent vraiment rien aux pratiques les plus directes de “détournement de réglementation”[6], un jeu auquel les compagnies de télécommunications sont passées maîtres.

»

J'y ai vu un portrait cinglant des membres de FDN et plus généralement de toute une classe de militants du logiciel soit-disant libre. En fait d'ailleurs depuis que je fréquente des forums libéraux et que ma position politique se radicalise, j'ai de plus en plus tendance à voir certains défenseurs du logiciel libre comme des crypto-communistes, c'est à dire des gens qui se réclament défenseurs d'un type de publication logicielle, mais qui au fond sont tout simplement des gauchistes qui défendent quatre libertés certes, mais à travers l'intervention de l’État. Cette idée s'est concrétisée dans mon esprit le jour où j'ai vu cette image sur le net:

stallman_che.jpg

Je pense que je vais m'intéresser un peu plus aux systèmes d'exploitation réellement libres, du genre FreeBSD.

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Nicolas tu peux regarder cette bonne video: une presentation de Kirk McKusick sur l'histoire de BSD, assez long mais ca vaut le coup d´oreille.

Sinon, je ne crois pas qu'il faille reduire open source a une lutte ideoloque entre 2 camps du genre Eric Raymond vs Richard Stallman. Je pense que les deux ont des trajectoires differentes et les deux ont été de grands contributeurs d'outils logiciels. Richard Stallman est clairement un promoteur de sa cause et ce n´'est pas ca qui me géne en lui, je pense quíl a un certain merite et une grande utilité même si je n'adhere pas á toute ses idées. Cependant, ce qui est "interessant", c'est de voir les européens sautaient en marche de la vague logiciel libre un peu dans les termes que tu as dénoncé ici, comme un recyclage de la doxa gauchiste, on revolutionne tout mais avec l'argent de l´état. je ne crois pas que Stallman se place dans cette perspective mais il fait avec ce qu'il a sous la main pour la promotion de ses idées j'image.

Cependant, c'est a nous de voir comment le France et l'espagne sont devenu (grace a l'e-gouvernement) les premieres developers de "open source software" dans le monde. Et lá j'avoue que jái manqué une case de l´histoire, n'étant pas en France, jái pas bien suivi l´'evolution dans ce domaine. Cependant, je sub-odore, comme a son habitude, qu'il y a anguille sous roches dans les fondations qui sóccupent de ca en France,

Si vous trouvez des blogues qui traitent de ca, merci de partager.

cordialement

philippe

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J'ai immédiatement pensé à Bayart (pour lequel j'ai moi aussi beaucoup de respect pour diverses raisons), quand j'ai lu ta traduc de l'article de Eric Raymond. Surtout le chapitre:

A ce propos, une nouvelle interview…il y a des choses qui me posent problème. C'est con parce que je trouve que l'essentiel de ce qu'il dit est bien, mais pour moi il se fourvoie dans des machins idéologiques moralisateurs qui parasitent son discours. (C'est pas parce qu'on est chez Gmail qu'on est contre la liberté…c'est plutôt d'anathémiser les gens qui utilisent Gmail qui est contre la liberté : "Il faut que tu fasses comme moi parce que c'est la liberté!" Hem… )

(Sinon j'ai envoyé à Benjamin Bayart la traduction de l'article d'Eric Raymond qu'il m'avait avoué ne pas si bien connaitre sur Twitter)

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@Jazzaroundtheworld: la présence française sur l'open source tient à plusieurs facteurs. Je ne le connais pas tous, mais certains sont liés à une espèce d'anti-américanisme dans les télécoms qui date des structures réseaux de la fin des années gaulliennes. Les chercheurs qui ont beaucoup bossés dans le domaine Minitel, Transpac (X.25) ont trouvé de la place pour les travaux de leurs thésards dans les publications de briques open source. L'inria a également sa place dans le mix (le CNRS, c'est enseignement/recherche, la tutelle, alors que la tutelle INRIA est industrielle, c'est à dire beaucoup plus pragmatique…).

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A ce propos, une nouvelle interview…il y a des choses qui me posent problème. C'est con parce que je trouve que l'essentiel de ce qu'il dit est bien, mais pour moi il se fourvoie dans des machins idéologiques moralisateurs qui parasitent son discours. (C'est pas parce qu'on est chez Gmail qu'on est contre la liberté…c'est plutôt d'anathémiser les gens qui utilisent Gmail qui est contre la liberté : "Il faut que tu fasses comme moi parce que c'est la liberté!" Hem… )

(Sinon j'ai envoyé à Benjamin Bayart la traduction de l'article d'Eric Raymond qu'il m'avait avoué ne pas si bien connaitre sur Twitter)

Benjamin Bayart dit des choses censées, fondées, justes et vraies quand il parle du fonctionnement d'Internet et de son évolution.

Mais quand son propos devient politique, je ne suis plus du tout en phase avec lui et quand il assaine que la Net Neutralité est un principe fondateur d'Internet, c'est complément faux parce que depuis qu'Internet existe il n'y a jamais eu de neutralité des réseaux d'appliqué. Le trafic Internet est tous les jours analysé, intercepté, manipulé, managé par des admins réseaux et des équipements réseaux d'opérateurs et de FAI/ISP pour de bonnes ou mauvaises raisons ou pour des motifs légitimes ou illégitimes ou encore à des fins bienveillantes ou malveillantes/malintentionnées.

Même Louis Pouzin confirme dans un entretien qu'il a eu avec son ami Jean-Michel Billaut pour un de ses eBillaut show que le principe de Net neutralité n'a jamais existé. Vidéo à regarder ici

Dans l'article que tu cites Benjamin Bayart y a dit de belles énormités j'y ai même posté deux commentaires sous le pseudo binarydigit. J'ai relevé d'autres perles que je commenterais ultérieurement.

Concernant ESR, malheureusement il n'a jamais été tellement apprécié/reconnu/soutenu en France. Certainement parce que c'est un libertarien et anarcap donc pour la gauche française il n'est pas fréquentable. Alors qu'un RMS leur convient mieux parce que libéral de gauche. Selon moi, c'est extrêmement dommage qu'ESR n'ait pas été plus largement diffusé que cela jusqu'à présent et je me félicite de ton initiative pour relayer ses idées, opinions qui sont très souvent fines, anti-conformistes, décalées parfois ou provoc' aussi. Pour info, j'avais commenté un article de Manhack sur InternetActu où il opposait ESR et RMS et je l'avais interpellé là-dessus car je trouvais ça totalement déplacé dans le contexte de son article.

Sinon un autre lien intéressant sur la Net Neutralité ici.

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@ WBell

Merci pour la clarification concernant l'open source en France avec les opérateurs téléphoniques d'un coté et lÍNRIA de l'autre. J'ai trouvé cette vidéo

http://www.journaldunet.com/video/139663/les-derniers-partenariats-industriels-signes-par-l-inria/

Ce qui est intéressant, c'est de voir (dans son volet 3) que les "alliances stratégiques" sont liés aux entreprises habituelles (Alcatel-Lucent, Microsoft, Edf, France telecom, total etc.)

En ce qui concerne la discussion sur open source, je crois qu’il estimportant de connaitre l´histoire des premières communautés qui se sontconstituées autour du développement logiciel de UNICS (UNIX), la formation desHackers et l´échange libre de patch logiciel pour faire marcher les machines etpour expérimenter de nouvelles possibilités.

Si l’on connait l´histoire, ça presente 2 intérêts : (1) on apprécie d’où viennentdes gens comme Richard Stallman . L’émergence de l’open source militant (lelogiciel libre dans le vernaculaire de Stallman) est une évolution de lasituation du logiciel et de la position centrale des développeurs dans cettetoute nouvelle profession en devenir. D’abord l’autonomie des développeurs existaitá l’origine de système comme UNIX et cela au travers des universités US(Berkeley entre autres), d’agence de recherche, d’État (défense et ARPA) et desacteurs privés (AT&T). Les développeurs se sont rendu compte qu’il allaitperdre l’autonomie de leur profession au travers des systèmes de licencesprivées de type copyright. Chacun a suivi son chemin pour ce qui est desinitiatives. Et Stallman a pris une décision radical, i.e. de créer un système delicence qui protège et renforce l’autonomie des développeurs. Maintenant, quecette initiative se trouve traduite en Europe dans une doxa gauchisantes anticapitaliste(et donc dans leur logique pro-étatique), c’est autre chose. Stallman a biendit lui-même qu’il n’empêche pas les gens de faire du commerce avec leslogiciels libres ou pas. (2) Si on connait les motivations de Stallman (maisaussi dans un registre différent Eric Raymond

, ou des gens qui travailleá la promotion des licences BSD), on voit que le contexte Européen est biendifférent et qu’un gros travail de réinterprétation est fait de ce côté-ci de l’atlantique.Et quand ce reformatage de l’open source est fait, il est fait pour servir les intérêtsde groupes différents avec des histoires et des trajectoires différentes. Et c’estcette partie de l´histoire qui me manque.

De plus l´histoire de l’open source évolue à grand pas et la professionnalisationde ce type de développement logiciel est de plus en plus encadrer par desorganisations, des sponsors privés qui vitalisent et animent ce type deproduction, par une saine compétition et un système de récompense (professionnel,indirectement fiducier et parfois avec des prix). Voir par exemple, GoogleSummer of Code : http://code.google.com/soc/

Il me semble qu’ápartir de vos commentaires (Gio, Wizard , WBell) les acteurs français fontmontre d’une faiblesse rhétorique, i.e. ont tendance à produire du commentairejournalistiques, sociétales (moralisateur selon Gio – et je suis d’accord) sur lesnouvelles technologies qui n’ont seulement défausse l’origine techniques et lesmotivations du développement lui-même mais aussi escamote les institutions qui s’approprientces technologies et nous aveuglent en ce qui concerne les vrai enjeux (économiques,de participations ouvertes, de compétitions et collaborations avec les autresacteurs). La « morale » sur les risques et dangers de l’internet sontsouvent la poudre aux yeux (généralement pour masquer l’ignorance) qu’on noussert pour (1) couvrir de discours les pratiques réelles de développement quifonctionne sur des principes d’innovation dans le sens économique ettechnologique du terme et (2) pour rester floue sur les acteurs (état, acteursassociatifs, compagnies privées) qui y trouvent un intérêt qui n’est jamais transparent.

Par exemple, http://comite.rmll.info/Presentation.html?lang=fr me semble opaque quant aux participants, ála composition du comité etc. (n’importe qu’elle conférence académique est plustransparente.

Je doute que cettepétition soit soutenue par le ministère de l’industrie : http://petition.stopsoftwarepatents.eu/

Je ne vois pas d’acteurinstitutionnel français là non plus : http://www.softwarefreedomday.org/

En revanche:

La page dephilippe scoffoni présente la solution de la fondation :

http://philippe.scoffoni.net/une-fondation-francaise-pour-le-logiciel-libre/

Et on peut voirdans ces deux liens une élaboration sur une fondation pour promouvoir lelogiciel libre :

http://intelli-n.tv/VIE-DE-LA-COMMUNAUTE/Debat-April-et-CNLL-une-association-du-logiciel-libre-de-trop

Vos commentairessont largement bienvenus dans ce domaine.

Cordialement

Philippe

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@Jazzaroundtheworld : je sais que les admin n'activent les liens qu'à leur discrétion (suivant le niveau d'implication du participant, si les messages <= 100). Je pense que dans votre cas, comme vous devez utilisez un clavier qwerty (ce qui induit pas mal de fautes de frappe), les urls encore marquées par la balise complexifient la lecture.

Historiquement, les hackeurs de la génération de Stallman, qui bossaient sur des VAX et des PDP-10 et PDP-11 dans leurs universités ont pu lancer ce mouvement du logiciel libre (à travers ses différentes branches et saveurs GPL - FSF - GNU - BSD - le fourre tout habituel ;)) car personne ne considérait que le soft avait de la valeur. Le logiciel, c'était le bout d'électronique nécessaire à faire fonctionner le matériel. Pour les grands intégrateurs de l'époque, IBM, DEC et les autres, c'était aussi incongru pour un type d'attacher de l'importance au code qu'aujourd'hui le serait l'envie d'accéder au chipset de son micro-onde pour un citoyen lambda. Une fois le système des licences lancé, c'était trop tard (surtout que la jurisprudence des tribunaux américains a montré que ces licences étaient tout à fait légitimes).

En France, la séparation entre réseaux et machines est marquées par l'histoire des télécoms. Les ingénieurs télécoms, à travers les P.T.T, puis FT sont maîtres du réseau commuté. L'ordinateur, une machine "personnelle" n'a pas à exister (les réseaux servent à raccorder les calculateurs des centres du CEA pour l'atome, de la Météo et de l'Armée). Dans cette vision, l'utilisateur final et sa machine personnelle n'ont pas d'existence.

L'impulsion micro informatique (et l'attachement à ses licences) provient du monde de l'automatique, à travers l'INRIA notamment. Renault, les assembleurs auto, les industries sont demandeurs de machines, de robotique et d'interaction simplifiées pour les ouvriers spécialisés. La France produira des inventions comme le Micral, la carte à puce, ou des entités comme Bull…

Cette scission en deux univers est un héritage de la structure d'état gaullienne. Encore aujourd'hui, les écoles d'ingénieurs Télécoms sont différentes des écoles d'ingénieurs Informatique (alors que bosser dans les télécoms aujourd'hui, ça veut dire être informaticien - quelqu'un qui conçoit la couche physique d'un réseau sans savoir ce qui va passer dessus d'un point de vue logique ne va pas faire un travail très efficace. Et pour avoir donné des cours dans les deux filières, j'ai pu voir de grosses lacunes sur le métier d'en face des 2 côtés).

A propos de la neutralité du net, il ne faut pas confondre, je pense, le respect des licences libres et la neutralité des réseaux. Pour un libéral, vouloir forcer par la loi un comportement, ça entraîne des effets de bords qui, au final, se révèlent pire que ce que la loi voulait éviter. Comme il faut payer pour accéder à une ressource, quelle qu'elle soit, il n'y a pas d'incompatibilité logique à ce que quelqu'un qui utilise sa connection internet comme un minitel++ (la météo, le site de la redoute, les news yahoo et pas beaucoup plus) paye moins que quelqu'un qui l'utilise comme pourvoyeur de contenu "lourd" (vidéos youtube, mp3 et dvdrip à télécharger, etc…)

La neutralité du réseau se fait d'une manière naturelle, par la compétition entre les différents fournisseurs de contenu, les Big 4 (Google, Facebook, Apple, Twitter). Chacun a intérêt à ce que internet = ses tuyaux à lui. Comme chacun a également besoin de maximiser sa présence sur les tuyaux des autres pour afficher sa pub (google plus que tous les autres), ils ont intérêt à avoir un accès facile aux contenu des autres. Donc à favoriser une neutralité de fait. L'exemple de Google qui créé Androïd n'est qu'un exemple de plus de la volonté de garder les tuyaux ouverts.

Enfin, avec les progrès techniques constants et fulgurants, le coût marginal d'un bit dégringole à toute allure, pour arriver à être proche de zéro. Et en terme économique, un proche de zéro qu'on ne peut quantifier, c'est gratuit (Gmail vous offre des octets gratuits pour le stockage de vos mails en augmentation à chaque minute qui passe, par exemple…) (voir le livre Free! de Chris Anderson à ce sujet, il décrit très bien ce modèle)

Laissons les opérateurs rentrer en concurence sur les offres d'accès, et sur les techniques (vouloir diviser la bande radio en paquets de fréquences à octroyer à des opérateurs est une aberration…). Que le meilleur gagne, la compétition effrénée sur la société qui apportera le plus vite les innovations technologiques aux consommateurs finaux servira au final ces derniers…

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Enfin, avec les progrès techniques constants et fulgurants, le coût marginal d'un bit dégringole à toute allure, pour arriver à être proche de zéro. Et en terme économique, un proche de zéro qu'on ne peut quantifier, c'est gratuit (Gmail vous offre des octets gratuits pour le stockage de vos mails en augmentation à chaque minute qui passe, par exemple…) (voir le livre Free! de Chris Anderson à ce sujet, il décrit très bien ce modèle)

Ton post est très intéressant, mais je vais essayer modestement d'apporter un complément. Dire qu'un service est gratuit n'est pas précis, il faut expliquer

gratuit pour qui
.

Comme tu le dis, le coût d'un octet est très très faible. C'est ce qui explique que des sociétés comme Dropbox offrent un stockage absolument gratuit, mais jusqu'à 2 Go seulement. Et on peut l'expliquer facilement. En effet, si on considère que le coût d'un octet est de un millionième de centime, alors il faut déjà que le client en prenne un million pour que cela corresponde à un coût d'un centime, qui est un coût réellement facturable. Sans même parler du coût de facturation lui-même (compter les octets vendus, faire la facture, faire la transaction, le suivi de la facture, le recouvrement en cas de non paiement, etc.) Du coût effectivement, cela ne vaut pas du tout le coup de faire payer quelqu'un. C'est un modèle qui permet, en plus, d'accrocher des clients en espérant qu'ils augmentent leur consommation et devenir des clients payants.

Dans l'industrie physique, on retrouve la même chose : personne ne vend un centilitre de lait, car alors cela ne serait absolument pas rentable.

Mais dans le cas de gmail, c'est un petit peu différent : le service est gratuit pour le client final, mais le modèle économique de Google est de vendre de la pub, ce n'est donc pas gratuit pour l'annonceur d'être présent sur gmail. Cependant, ce que j'explique pour Dropbox est aussi un peu valable pour gmail, car donner plusieurs gigas de stockage à ses clients à un coût marginal faible.

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wizard et Jazzaroundtheworld, vos messages sont vraiment une plaie à lire, c'est le bordel avec les espaces, les balises etc…

Voilà ça c'est dit. Désolé.

Jazzaroundtheworld, c'est marrant que tu ais mis cette interview d'ESR ici, j'étais en train de la regarder quand j'ai vu ton message.

Pourquoi je préfère ESR à Stallman ?

Ce que le grand public attend pour passer au libre ou à héberger leur propre contenus, ce ne sont pas des sermons, mais un confort, une qualité et une efficacité.

L'énergie gaspillée en discours moraux devrait être pris en retroussage de manche et en créativité. Tout cela ne dépend que du boulot des programmeurs. Moi j'utilise (pas que mais aussi) des systèmes non-libres, j'utilise des services qui centralisent au lieu de m'héberger, et tout le bordel. Pas parce que je tient à faire comme ça, mais parce que pour le moment je préfère ces services et ces programmes qui sont plus confortables pour moi (et que malheureusement je suis pas compétent pour améliorer des programmes). Mais si sur ces machins on arrive demain à un confort équivalent (et ça va venir, j'y crois) j'hésiterais pas une seule seconde.

C'est ça le problème avec les activistes, ils pensent convaincre et changer le monde avec des arguments purement théoriques. (On devrait les appeler des "passivistes".)

Si tout ce bazar est "monopolisé" par un argumentaire gauchiste, il ne tient qu'aux libéraux de s'emparer de ces sujets pour diffuser une pensée complémentaire. (Par exemple en traduisant ESR?) Parce que là j'ai l'impression qu'il y a un trou à combler…

Concernant ESR, malheureusement il n'a jamais été tellement apprécié/reconnu/soutenu en France.

Ca c'est le moins qu'on puisse dire. Je me suis rapidement aperçu qu'il était détesté par les francophones, et y compris dans la communauté linux. (!!)

Bon j'ai traduit un autre truc d'ESR :

L’opinion d’ESR à propos de GNU GPL

http://www.youtube.c…h?v=gEPg2M1qbEs

Quel est l’intérêt d’être connu et respecté si on ne peut pas parler de manière non-orthodoxe de son propre mouvement ?

Un de mes points de vues non-orthodoxe, c’est que nous nous préoccupons beaucoup trop des licences. Et je pense en particulier que nous n’avons pas besoin de contre-licences. Je ne pense pas que nous avons vraiment besoin d’une licence comme GNU GPL, qui punit les gens qui utilisent un code source fermé. Laissez-moi vous dire ce que je pense. Ensuite je vous expliquerai pourquoi nous n’avons pas besoin des licences en question.

Je pense que nous n’en avons pas besoin parce qu’il y a une quantité considérable d’analyses économiques de ces dix dernières années, dont une bonne partie ont été faites par moi, qui semblent démontrer que l’open source est ce que les économistes appellent un mode de production plus efficace. C’est un meilleur investissement, vous obtenez un meilleur résultat sur les ressources que vous avez investis en développant en open source plutôt qu’en sources fermées.

Il y a un bon nombre de cas en particulier où les gens ont pris des produits open source qui avaient pas mal de succès, et qui ont fermés le code, en les mettant sous contrôle exclusif, sous licence propriétaire, et qui ont ensuite essayés de faire du commerce avec. En général ils n’y arrivent pas. Et la raison pour laquelle ils échouent est assez simple. Á partir du moment où vous prenez un produit fermé, vous êtes limité à un petit nombre de développeurs que votre entreprise peut se permettre d’embaucher. La communauté open source à qui vous tournez le dos aura plus de personnes que vous. Ils peuvent publier des communiqués plus souvent et peuvent obtenir plus facilement des réactions d’utilisateurs.

Donc ce que je veux dire est que simplement par le processus numérique dynamique, prendre un code ouvert pour le fermer est quelque chose que le marché va punir. Vous allez perdre. L’inefficacité inhérente du développement d’un code fermé est une embûche, et vous n’allez plus avoir de modèle ou de produit commercialisable. Nous avons constaté que c’est ce qui s’est passé un bon nombre de fois.

Mais maintenant, regardons les implications à prendre au sérieux. La question que je me suis posé est la suivante : si le marché punit les gens qui utilisent un code source fermé, alors pourquoi nos licences ont elles besoins de punir les gens qui veulent en faire un code fermé ?

C’est pourquoi je ne pense pas que vous avez vraiment encore besoin de GNU GPL ou d’une contre-licence. C’est une tentative de prévenir des comportements que le marché punira de toute manière. Et cette tentative a un inconvénient. L’inconvénient est que les gens, surtout les avocats et les chefs d’entreprises voient GNU GPL et expérimentent la peur. La peur que tous les secrets de l’entreprise, la connaissance des affaires, et les sauces maisons soient soudainement éversées dans le monde extérieur par quelques glissements inadvertants du code interne. Je pense que la peur nous pénalise plus qu’autre chose. Et c’est la raison pour laquelle nous n’avons plus besoin de GNU GPL.

Eric S. Raymond

Version mise à jour ici

Au fait, j'ai pas mal complété l'article du wiki francophone d'Eric Raymond aujourd'hui.

Sinon j'ai appris seulement aujourd'hui que les RMLL étaient dans ma ville il y a 15 jours…. :(

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Bonjour,

@Gio,

Oui j'ai observé que mes posts sont très souvent mal publié alors que je prends la peine d'utiliser l'éditeur. Soit il y a un bug entre l'éditeur et mon navigateur soit il y a un truc que je fais mal. dry.gif

Concernant l'acronyme ESR, il signifie tout simplement Eric Steven Raymond. ESR s'en explique d'ailleurs ici.

Autrement, je pense que chercher à créer cette division ou opposition entre ESR et RMS est totalement contre-productive et amha inutile. ESR tout comme RMS sont complémentaires, différents dans leurs idées, réflexions. Après libre à chacun de se faire sa propre opinion. C'est pourquoi il me semble qu'il serait idiot d'envisager de les confronter. Ils ont produit et continuent d'élaborer des pensées, de réaliser des projets, etcetera. Respectons les différences de chacun mais cela ne nous empêche pas d'exprimer nos différences.

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Ton post est très intéressant, mais je vais essayer modestement d'apporter un complément. Dire qu'un service est gratuit n'est pas précis, il faut expliquer .

Comme tu le dis, le coût d'un octet est très très faible. C'est ce qui explique que des sociétés comme Dropbox offrent un stockage absolument gratuit, mais jusqu'à 2 Go seulement. Et on peut l'expliquer facilement. En effet, si on considère que le coût d'un octet est de un millionième de centime, alors il faut déjà que le client en prenne un million pour que cela corresponde à un coût d'un centime, qui est un coût réellement facturable. Sans même parler du coût de facturation lui-même (compter les octets vendus, faire la facture, faire la transaction, le suivi de la facture, le recouvrement en cas de non paiement, etc.) Du coût effectivement, cela ne vaut pas du tout le coup de faire payer quelqu'un. C'est un modèle qui permet, en plus, d'accrocher des clients en espérant qu'ils augmentent leur consommation et devenir des clients payants.

Dans l'industrie physique, on retrouve la même chose : personne ne vend un centilitre de lait, car alors cela ne serait absolument pas rentable.

Mais dans le cas de gmail, c'est un petit peu différent : le service est gratuit pour le client final, mais le modèle économique de Google est de vendre de la pub, ce n'est donc pas gratuit pour l'annonceur d'être présent sur gmail. Cependant, ce que j'explique pour Dropbox est aussi un peu valable pour gmail, car donner plusieurs gigas de stockage à ses clients à un coût marginal faible.

C'est vrai que la précision est importante, Gmail n'est pas gratuit pour tout le monde (tout comme le Google App Engine pour les entreprises leur est facturé). J'ai généralisé abusivement pour faire passer mon idée…

Ce que le grand public attend pour passer au libre ou à héberger leur propre contenus, ce ne sont pas des sermons, mais un confort, une qualité et une efficacité.

L'énergie gaspillée en discours moraux devrait être pris en retroussage de manche et en créativité. Tout cela ne dépend que du boulot des programmeurs. Moi j'utilise (pas que mais aussi) des systèmes non-libres, j'utilise des services qui centralisent au lieu de m'héberger, et tout le bordel. Pas parce que je tient à faire comme ça, mais parce que pour le moment je préfère ces services et ces programmes qui sont plus confortables pour moi (et que malheureusement je suis pas compétent pour améliorer des programmes). Mais si sur ces machins on arrive demain à un confort équivalent (et ça va venir, j'y crois) j'hésiterais pas une seule seconde.

C'est ça le problème avec les activistes, ils pensent convaincre et changer le monde avec des arguments purement théoriques. (On devrait les appeler des "passivistes".)

Mon domaine étant l'IHM et l'interaction, j'ai pu noter quelque chose : l'utilisateur de base se contrefout du libre. Les chefs d'entreprises aussi (ou plus exactement, c'est l'argument "oui, mais c'est gratuit" qui ne les touche pas). L'utilisateur final n'a même pas conscience de payer pour le logiciel installé de base sur sa machine (tout comme cela lui parait normal que lorsqu'il achète un lecteur de DVD, il y ait une sorte de logiciel dessus pour le faire fonctionner…). Ce qui intéresse l'utilisateur lambda, c'est des buts, pas des moyens. Et malheureusement ce que beaucoup, si ce n'est la majorité, des geeks produisent, c'est des outils, sans expliciter le but qu'il permet d'atteindre plus facilement. Et cela passe notamment par une interface sexy et simplifiée, un clickodrome qui permet à l'utilisateur de toujours penser au "pourquoi j'utilise ce logiciel", plutôt qu'au "comment j'utilise ce logiciel". Ce coût d'utilisation est énorme. (Et c'est d'ailleurs ce coût là que quantifie le chef d'entreprise. Même s'il doit payer une licence complète de Windows et d'Office à sa secrétaire plus une machine neuve, alors qu'au final ce n'est que pour de la bureautique légère, les 1500€ déboursés ne sont rien face aux heures de formations et de blocages qui s'ensuivent si on l'équipe d'un nettop avec Ubuntu…)

Si Apple arrive à marger et vendre cher ce qui n'est au final qu'une saveur d'Unix particulière (OSX et iOS), c'est par l'interaction utilisateur travaillée au maximum, et surtout débileproof

Faire passer le message du libre, c'est une éducation. Aujourd'hui, il paraît normal à un utilisateur que, lorsqu'il change de version de Word, la moitié de ses documents déjà produits soient machouillés par le rendu du logiciel. Ou qu'une machine peut planter inopinément, et lui faire perdre des données, le rendant prisonnier et dépendant de tel ou tel logiciel/système, pour ses données personnelles. C'est un travail de pédagogie d'expliquer que ça n'a pas à être comme ça, et qu'au prix d'un investissement personnel en temps au début (ça, c'est plus difficile à faire passer :)), il y a moyen d'avoir la paix plus tard.

(C'est marrant, mais ça illustre aussi la pédagogie nécessaire à faire passer le message du libéralisme dans la vraie vie. Il faut faire un effort intellectuel upfront, mais après les fruits apportés le valent largement :))

Oui j'ai observé que mes posts sont très souvent mal publié alors que je prends la peine d'utiliser l'éditeur. Soit il y a un bug entre l'éditeur et mon navigateur soit il y a un truc que je fais mal. dry.gif

C'est la configuration pour les posteurs débutants, avec le nombre de message < 100.

(Et, @Chitah, merci d'avoir dit que le post était intéressant, j'en doutais moi-même :P)

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Mon domaine étant l'IHM et l'interaction, j'ai pu noter quelque chose : l'utilisateur de base se contrefout du libre. Les chefs d'entreprises aussi (ou plus exactement, c'est l'argument "oui, mais c'est gratuit" qui ne les touche pas). L'utilisateur final n'a même pas conscience de payer pour le logiciel installé de base sur sa machine (tout comme cela lui parait normal que lorsqu'il achète un lecteur de DVD, il y ait une sorte de logiciel dessus pour le faire fonctionner…).

[..]

Faire passer le message du libre, c'est une éducation. Aujourd'hui, il paraît normal à un utilisateur que, lorsqu'il change de version de Word, la moitié de ses documents déjà produits soient machouillés par le rendu du logiciel. Ou qu'une machine peut planter inopinément, et lui faire perdre des données, le rendant prisonnier et dépendant de tel ou tel logiciel/système, pour ses données personnelles. C'est un travail de pédagogie d'expliquer que ça n'a pas à être comme ça, et qu'au prix d'un investissement personnel en temps au début (ça, c'est plus difficile à faire passer :)), il y a moyen d'avoir la paix plus tard.

Alors, je suis d'accord et pas d'accord. D'abord je dirais que c'est à la technologie de s'adapter aux gens et non l'inverse.

Ensuite, je crois qu'il faudrait examiner plus finement les différentes catégories de logiciels, en gros, il y en a trois : les logiciels qui font ce qu'un humain faisait déjà (écrire des textes, dessiner, compter, etc.), les logiciels qui servent à faire tourner des logiciels (OS, infrastructures, etc.) et les logiciels qui servent à faire des logiciels. Ces catégories ne sont absolument pas disjointes, et ont des recouvrements de temps en temps (exemple : Wordpress, logiciel d'infrastructure?)

Pour la deuxième et la troisième catégorie, le libre est assez adapté, le modèle de production open source aussi. En effet, ici les logiciels sont souvent basés sur des normes en entrée ou en sortie (exemple, pour un serveur web, faut utiliser HTTP y'a pas le choix), et donc tout cela est propice à la production industrialisée, etc. Les logiciels de développement aussi, je pense typiquement à Eclipse. Les logiciels de ces deux types deviennent payants lorsqu'ils répondent à un besoin très pointu.

Pour la première catégorie, le libre progressera nettement plus lentement.

(Et, @Chitah, merci d'avoir dit que le post était intéressant, j'en doutais moi-même :P)

;)

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Et le navigateur internet tu le mets dans quelle catégorie ?

C'est flou, et la typologie que je propose est plus adaptée aux logiciels old school type entreprise software. Mais en gros, tu peux refaire un internet primitif avec du papier, donc je dirais la première catégorie.

Elle manque également de précision, puisqu'elle empêche de classer clairement les logiciels industriels temps réel embarqué (le soft qui est dans les avion, les voitures, les machines industries, etc.)

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Ensuite, je crois qu'il faudrait examiner plus finement les différentes catégories de logiciels, en gros, il y en a trois : les logiciels qui font ce qu'un humain faisait déjà (écrire des textes, dessiner, compter, etc.), les logiciels qui servent à faire tourner des logiciels (OS, infrastructures, etc.) et les logiciels qui servent à faire des logiciels. Ces catégories ne sont absolument pas disjointes, et ont des recouvrements de temps en temps (exemple : Wordpress, logiciel d'infrastructure?)

Pour la deuxième et la troisième catégorie, le libre est assez adapté, le modèle de production open source aussi. En effet, ici les logiciels sont souvent basés sur des normes en entrée ou en sortie (exemple, pour un serveur web, faut utiliser HTTP y'a pas le choix), et donc tout cela est propice à la production industrialisée, etc. Les logiciels de développement aussi, je pense typiquement à Eclipse. Les logiciels de ces deux types deviennent payants lorsqu'ils répondent à un besoin très pointu.

Pour la première catégorie, le libre progressera nettement plus lentement.

Tout à fait d'accord. Le logiciel destiné à être manipulé par l'utilisateur final "grand public" sera toujours plus bancal quand il vient du libre que d'une boîte. (Déjà à cause du coût des tests-utilisateurs en live…)

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Pourquoi nécessairement "toujours" ? Si le libre croît? (Et je pense qu'il est amené à croître) Si il y a de plus en plus de programmeurs?

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Pourquoi nécessairement "toujours" ? Si le libre se développe? (Et je pense qu'il est amené à se développer) Si il y a de plus en plus de programmeurs?

Même si je pense que WBell a raison, je comprends que tu te poses la question, après tout on ne sait pas de quoi demain sera fait.

Un logiciel destiné à un utilisateur final a plusieurs caractéristiques qui le distinguent des logiciels d'infrastructure :

- il y a un aspect ergonomique capital : ce sont des compétences très pointues qui n'ont rien à voir avec ce qu'ont, d'après ce que je comprends, les développeurs du libre.

- il faut faire en plus des test utilisateurs au moment de la recette : cela a un coût non négligeable

Regarde typiquement Wordpress : on peut dire que c'est un logiciel d'infrastructure (de gestion ce contenu), avec une grosse partie interface utilisateur. Tout est libre est est produit en open source, et on peut mettre le skin qu'on veut pour la partie IHM, précisément parce que les développeurs ne semblent pas en mesure de le faire. Et ce sont des personnes différentes (des webdesigners justement) qui mettent à disposition (ou vendent des skins d'ailleurs).

Mais bon, on fait un peu dévier le fil, là…

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- il y a un aspect ergonomique capital : ce sont des compétences très pointues qui n'ont rien à voir avec ce qu'ont' date=' d'après ce que je comprends, les développeurs du libre.[/quote']

Puisque dans le libre tout les gens qui s'y connaissent un peu peuvent participer, rien n'empêche les développeurs de développer dans l'ergonomie, la prise en main immédiate, tout ce que WBell appelait le "débileproof". D'ailleurs, vu que cette "cause" devient de plus en plus populaire, touche de plus en plus le grand public (un peu comme l'écologie ces dernières années) parce qu'il y a de plus en plus d'activistes qui veulent "démocratiser" la chose, cette croissance du libre peut tout à fait aller dans cette direction. Elle a déjà commencé d'ailleurs (il faudra un peu de temps, je ne dis pas…) Sans parler du fait que les nouvelles générations grandissent toujours plus dans un bouillon technologique que ceux qui les précèdent.

Tu parles des moteurs de blogs comme Wordpress (on pourrait aussi parler de Dotclear), au début des années 2000, quand les blogs ont commencés, la plupart des gens étaient sur des hébergeurs qui centralisaient tout ça. Maintenant, il y a de plus en plus de gens, y compris le grand public, qui héberge son contenu avec Wordpress, Dotclear ou d'autres, qui sont devenus, au fil du temps, de plus en plus simple d'utilisation.

Pareil pour Internet Explorer, qui auparavant était hégémonique, maintenant tu as de plus en plus de gens qui utilisent Firefox ou Chrome….

Bon après, je suis peut-être optimiste…

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