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Un libéral peut-il faire preuve d'empathie ?


Invité rogermila

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Invité rogermila

Le comportement empathique ou se mettre "à la place de l'autre" ;,est-ce envisageable pour quelqu'un qui agit avec des principes libéraux ?

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Le comportement empathique ou se mettre "à la place de l'autre" ;,est-ce envisageable pour quelqu'un qui agit avec des principes libéraux ?

Je ne parviens pas à éprouver d'empathie pour rogermila, suis-je un psychopate ou bien est-ce normal?

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Le comportement empathique ou se mettre "à la place de l'autre" ;,est-ce envisageable pour quelqu'un qui agit avec des principes libéraux ?

Même un libéral qui trouverait ça in-envisageable ne pourrait pas s'en empêcher. C'est comme de demander si le libéralisme est compatible avec l'amour…

Roger t'exagères…

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Invité rogermila

Je ne parviens pas à éprouver d'empathie pour rogermila,

On n'éprouve pas de l'empathie pour quelqu'un.

L'empathie n'a rien à voir avec la sympathie.

Avec un tel sujet de philo à un exam, tu serais déjà très mal barré.

Note éliminatoire vraisemblablement.

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Invité rogermila

Non.

Un peu bref * . pourquoi ?

* à l'image d'un candidat qui pour traiter le sujet "qu'est-ce que l'audace ? " avait rendu une copie avec la simple ligne "C'est ça !"

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On n'éprouve pas de l'empathie pour quelqu'un.

L'empathie n'a rien à voir avec la sympathie.

Avec un tel sujet de philo à un exam, tu serais déjà très mal barré.

Note éliminatoire vraisemblablement.

L'empathie désigne le mécanisme par lequel un individu peut comprendre les sentiments et les émotions d'une autre personne. Ne pas éprouver d'empathie vis à vis de telle ou telle personne signifie donc, et la locution est tout à fait correcte, être incapable de se mettre à la place de cette personne. Et effectivement, même au pris d'un violent effort de volonté, je suis incapable de comprendre les mécanismes cognitifs qui président à la pulsion de posts de la part de rogermila.

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Un peu bref * . pourquoi ?

* à l'image d'un candidat qui pour traiter le sujet "qu'est-ce que l'audace ? " avait rendu une copie avec la simple ligne "C'est ça !"

Non les libéraux sont des monstres, incapables de se mettre à la place des gens, des purs égoïstes qui ne ressentent rien quand ils voient quelqu'un se faire tuer devant leurs yeux. Des universal soldiers!

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Non les libéraux sont des monstres, incapables de se mettre à la place des gens, des purs égoïstes qui ne ressentent rien quand ils voient quelqu'un se faire tuer devant leurs yeux. Des universal soldiers!

Bon allez, facepalm, lolcat et on ferme. Qui s'y colle?

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Un bon site pour Roger: http://sos.philosophie.free.fr/smith.php

1) La sympathie

Dans la Théorie des sentiments moraux, Adam Smith explique que la nature de l'homme se caractérise d'abord par la sympathie qui se définit comme un « principe d'intérêt pour ce qui arrive aux autres », comme la « faculté de partager les passions des autres quelles qu'elles soient ». La sympathie est donc le fait de souffrir des souffrances des autres mais aussi le fait d'être heureux de leur propre bonheur. La condition de possibilité de la sympathie se situe dans « la faculté que nous avons de nous mettre, par l'imagination, à la place des autres ». La sympathie n'est donc pas une passion mais, tout au contraire, un mouvement actif de substitution dont le ressort est l'imagination. La preuve en est que « quelquefois même, en nous mettant à la place des autres, nous éprouvons pour eux des sentiments dont ils sont incapables pour eux-mêmes ». Adam Smith prend l'exemple du fou : nous éprouvons de la souffrance à le voir en cet état, alors que, lui, rit et chante. Dans la sympathie, nous ne souffrons donc des souffrances des autres qu'autant qu'elles provoquent l'imagination de nos propres souffrances (je souffre à l'idée de devenir moi-même fou). De même nous sympathisons avec les morts parce que nous plaçons « nos âmes toutes vivantes dans leurs corps inanimés » On voit donc que la sympathie n'est pas altruiste. Quand nous nous mettons à la place d'un autre, c'est nous-mêmes que nous y mettons. Du reste « notre inclination à sympathiser avec la joie (…) est plus forte que notre inclination à sympathiser avec la douleur » Adam Smith justifie cette affirmation de deux façons :

  • Un supplément de bonheur ajoute moins que ce qu'un sentiment de malheur nous retire. La situation commune moyenne est une situation de bonheur mais il n'y a pas de symétrie entre plus de bonheur et moins de bonheur. La sympathie pour l'homme heureux est plus facile car l'homme heureux n'est pas très éloigné de l'homme commun. L'adversité abat l'âme plus que la prospérité ne l'élève. Il est donc plus difficile de s'accorder avec la douleur d'autrui que de partager sa joie.
  • La sympathie pour la joie est un sentiment plus proche de la joie que la sympathie pour la douleur ne l'est de la douleur.

Cette propension à sympathiser avec la joie est à l'origine du désir d'améliorer sa condition, de l'ambition. Donc le désir d'améliorer sa condition ne s'enracine pas dans notre nature biologique mais dans notre nature sociale qui nous conduit à rechercher la sympathie de nos semblables. Le désir de sympathie est le fondement de l'ambition et c'est ce qui fait que le désir d'améliorer sa condition est universel et incessant. C'est ce qui fait le lien entre Théorie des sentiments moraux et Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations »

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Invité rogermila

je voulais débattre de l'empathie à propos du livre de Jeremy Rifkin "Une nouvelle conscience pour un monde en crise" où il est question d'empathie mondiale qu'il définit comme "l'aptitude à éprouver comme sienne la difficile situation d'un autre".

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je voulais débattre de l'empathie à propos du livre de Jeremy Rifkin "Une nouvelle conscience pour un monde en crise" où il est question d'empathie mondiale qu'il définit comme "l'aptitude à éprouver comme sienne la difficile situation d'un autre".

C'eut été un préambule plus motivant.

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La question est loin d'être stupide, il s'agit même d'une des clefs de compréhension de la main invisible. Mais Roger se mélange un peu les pinceaux, il devrait d'abord consulter avant de se lancer dans une alter définition de l'empathie.

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Il est possible que le peu d'intérêt pour la "Théorie des Sentiments Moraux" a contribué à se méprendre sur la véritable pensée de Smith. Certains ont souligné une contradiction avec sa "Richesse des Nations" , je pense, sans être spécialiste de Adam, que les deux oeuvres se complétent dans le sens ou le spectateur impartial ne peut que mieux agir dans une catallaxie.

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Le comportement empathique ou se mettre "à la place de l'autre" ; est-ce envisageable pour quelqu'un qui agit avec des principes libéraux ?

Non. Le libéral est le plus froid des monstres froids.

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On pourrait d'ailleurs retourner la question : les socialistes sont-ils capables de comportements rationnels ?

Un internet (offert par neuneu2k) à celui qui arrive à répondre selon un plan dialectique, en citant Jung et en faisant intervenir la mythologie, et qui relie ce sujet à celui sur le « puer aeternus ».

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L'empathie semble présente naturellement :

L'empathie a récemment fait l’objet de nombreuses investigations neurophysiologiques chez l’adulte et l’enfant, principalement en utilisant les techniques d’imagerie cérébrale fonctionnelle. En particulier, ces recherches indiquent que lorsque nous percevons autrui dans des situations douloureuses dont la cause est accidentelle (par exemple se couper en cuisinant), les circuits neuronaux qui sont impliqués dans la douleur physique sont actifs chez l’observateur. Le physicien [..]

Ce mécanisme de résonance sensori-somatique entre autrui et soi, relativement primitif sur les plans évolutif et ontogénétique (il semblerait en place dès la naissance), joue un rôle crucial dans le développement de l’empathie et du raisonnement moral, en nous permettant de partager la détresse des autres et de déclencher une inhibition des comportements agressifs16. Dans le cas de la douleur, il semblerait que nous soyons prédisposés à ressentir la détresse des autres comme un stimulus aversif et que nous apprenions à éviter les actions associées à cette détresse17.

Ainsi on peut partir du principe que la petite lumière "empathie" s'allume dans notre cerveau sans qu'on ait besoin de capacité humaine particulière (on laisse de côté les cas types perversion narcissique, autisme, etc.).

La vraie question se situe donc dans les conséquences de l'empathie : éprouver ce sentiment - naturel, donc, comme la peur, etc. - peut-il déboucher sur des pensées humaines voire des actes spécifiques lorsque l'on suit en général des règles libérales?

Si j'ai bien posé le problème, j'ai l'impression qu'il ne semble y avoir aucun rapport entre le libéralisme et la capacité d'empathie. Quelle règle libérale pourrait freiner les pensées humaines conséquences de l'empathie? Franchement je ne vois pas.

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La vraie question se situe donc dans les conséquences de l'empathie : éprouver ce sentiment - naturel, donc, comme la peur, etc. - peut-il déboucher sur des pensées humaines voire des actes spécifiques lorsque l'on suit en général des règles libérales?

Je suppose qu'un libéral laissera plus facilement un type faire quelque chose qu'il estime mauvais (par exemple se shooter à l'héroïne) qu'un non libéral, au nom du respect du libre choix.

Tandis qu'un non libéral essayera plus facilement de sauver quelqu'un même si l'autre ne veut pas être sauver.

Mais est-ce une question d'empathie?

Suis peut-être totalement hors sujet.

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Je suppose qu'un libéral laissera plus facilement un type faire quelque chose qu'il estime mauvais (par exemple se shooter à l'héroïne) qu'un non libéral, au nom du respect du libre choix.

Tandis qu'un non libéral essayera plus facilement de sauver quelqu'un même si l'autre ne veut pas être sauver.

Si je vois un copain se shooter à l'héroïne, je risque d'avoir une conversation avec lui, de même si il abuse de la boisson de manière déraisonnable. La notion de libre choix n'implique pas qu'on se lave les mains de ce qui se passe autour de nous.

Bref, j'ai l'impression que la question qui initie le fil procède d'un libéralisme mal compris (libéralisme = doctrine théorisant le rapport entre l'Etat et l'individu), et qu'on s'imagine que des concepts politiques peuvent à ce point influencer une personne qu'elle change des réflexes élémentaires comme l'empathie.

Rions un peu : http://mashable.com/2011/05/26/political-eating/

Hunch-Food-Politics-Infographic-800.jpeg

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et qu'on s'imagine que des concepts politiques peuvent à ce point influencer une personne qu'elle change des réflexes élémentaires comme l'empathie.

Personellement c'est l'inverse que je pense.

Tes réflexes élémentaires influencent tes choix politiques.

Si tu es anxieux quand tu dois prendre une décision au point d'être heureux de ne pas avoir à choisir et de laisser les autres choisir à ta place, peu de chance que tu apprécies le libéralisme.

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Les "liberals" ne sont pas à gauche de l'échiquier aux États-Unis?

Absolument, l'image que j'ai posté a une visée humoristique et n'est liée à la question traitée dans le fil qu'indirectement : les préférences culinaires de la droite et de la gauche américaine.

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Invité rogermila

Bref, j'ai l'impression que la question qui initie le fil procède d'un libéralisme mal compris (libéralisme = doctrine théorisant le rapport entre l'Etat et l'individu), et qu'on s'imagine que des concepts politiques peuvent à ce point influencer une personne qu'elle change des réflexes élémentaires comme l'empathie.

Ce n'est pas de cela que parle Rifkin mais d' une empathie civilisationnelle pour régler la crise.

http://www.entrepriseglobale.biz/2010/04/21/jeremy-rifkin-civilisation-empathique

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