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L'anarchisme de droite


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Manifeste qui circule sur quelques blogs anars de droite et tente de définir une éthique libertaire défendant les aristocraties naturelles.

Question: certains libertariens (a fortiori hoppéens) du forum se reconnaissent-ils en partie dans cette éthique?

L'anarchisme n'est pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser, un mouvement d'opposition univoque.

On peut répertorier dans ce domaine trois tendances dominantes : d'abord un anarchisme brut, dont le géniteur est Max Stirner qui rejette les données humanistes traditionnellement admises et qui met en valeur un individualisme exclusif. Ensuite un anarchisme de gauche issu de la philosophie des « Lumières », qui vise à l'émancipation des peuples et à l'exercice du pouvoir politique par tous, au prix d'actions violentes et radicales. Enfin un anarchisme de droite, ou aristocratisme libertaire, qui constitue une remise en question radicale des principes de 1789, non pas dans une perspective contre révolutionnaire, mais au nom d'une révolte individuelle contre tous les pouvoirs institués.

La définition donnée de l'anarchisme de droite est une révolte individuelle, au nom des principes aristocratiques, qui peut aller jusqu'au refus de toute autorité instituée. L'anarchiste de droite n'est pas un simple individualisme.

Il refuse la démocratie, les normes rigides des pensées et des comportements nés de la révolution industrielle, défend les valeurs aristocratiques traditionnelles de la France. Il est important de préciser que ce flou culturel, cette connotation indécise qui s'attache à l'expression « anarchisme de droite » tient plus du discrédit et de l'occultation dont il a longtemps souffert dans le monde des idées dominé par l'idéologie démocratique que de l'aspect paradoxal, difficilement saisissables de l'anarchisme de droite.

I Le refus de la démocratie

C'est le fondement même de l'anarchisme de droite, toute l'idéologie se construit en effet sur une opposition absolue au postulat égalitaire de 1789.

Ce qui choque les anarchistes de droite dans l'idéologie démocratique c'est la référence constante qu'elle implique aux critères quantitatifs.

Cette affirmation est particulièrement significative, car non seulement les anarchistes de droite ne reconnaissent nullement la prééminence du nombre, mais considèrent la dimension collective néfaste à l'homme.

Donc situer toute ambition politico-philosophique dans une perspective quantitative, comme le font les démocrates, conduit nécessairement à un nivellement intellectuel et moral qui « met en danger l'intelligence, les capacités créatrices et la singularité », selon Michel-Georges Micberth.

Prétendre parler au nom du peuple, des masses et des hommes est un coup très grave porté contre la véritable loi de l'espèce qui veut que la majorité vivent à l'unisson de l'élite, c'est-à-dire de ces hommes rares compétents et moralisés, qui conçoivent décident et prennent seuls les vrais risques. « C'est en étant capable de mourir pour une chose incompréhensible au plus grand nombre, qu'une petite race d'hommes a réussi pendant des siècles, à se faire respecter du troupeau » (Anouilh). Céline écrit : « Il n'y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu'à devenir exploiteur. Il ne comprend pas autre chose. Le prolétariat héroïque égalitaire n'existe pas. ».

D'où le dégoût profond ressenti par les anarcho-droitistes, face à « La division de l'Humanité en deux fractions à peu près égales : les bourreaux et les victimes » (Darien), et dans ce contexte de démocratisme grandissant, à l'égard de tout ce qui est foule, brassage indifférencié, mouvements de masses, prédominance quantitative.

Définir la liberté comme un principe collectif semble incohérent. La liberté se choisit se construit grâce à la volonté et l'énergie, et ne peut être choisie que par un petit nombre.

Le refus de la démocratie apparaît donc comme un principe philosophique. L'anarchiste de droite réfute donc la République. Elle symbolise la décadence à la fois morale et politique. Il juge le système politique instable, corrompu et inefficace.

Selon lui, la bourgeoisie détient en fait le pouvoir et déguise sa domination sous un semblant démocratique qui conduit à une tyrannie collective. Les anarchistes de droite ne trouvent pas dans les principes et les réalités démocratiques, leur univers moral et politique.

II La haine des intellectuels

Les anarchistes de droite haïssent les intellectuels non seulement car ils sont les inventeurs de la démocratie mais aussi car ils stigmatisent l'enfermement de certains penseurs dans le monde des idées.

Ils dénoncent un entêtement spécifique doublé d'impuissance, critiquent un agenouillement devant l'esprit du temps et soulignent surtout un divorce entre la pensée et la réalité qui constitue dans la perspective anarcho-droitiste un péché capital.

L'hostilité n'est pas liée des options partisanes ; elle vise tout ce qui est d'obédience strictement théorique, tous ceux qui font passer leur goût de l'hypothèse et de la métaphore avant le sens de l'expérimentation et les dures leçons de faits.

Les intellectuels ne sont seulement des créateurs littéraires ou des bâtisseurs de systèmes philosophiques ; ils ont pour ambition de déterminer de nouvelles et grandes orientations politiques et d'intervenir dans le domaine de l'action leur confusion et leur irresponsabilité représentent donc pour les anarchistes de droite, un réel danger.

Car toujours pour les anarcho-droitistes les intellectuels pensent contre l'homme, contre son présent et son devenir, en allant dans le sens de ses faiblesses, et en popularisant un goût pour l'abstraction et l'irréalité qui ne peut qu'éloigner l'homme, d'une interprétation correcte des faits.

III Une révolte constitutive pour un idéal libertaire et aristocratique

Peu soucieux de plaire ou de déplaire, quoique enclins (parfois) aux morceaux de bravoure littéraires, les anarchistes de droite ne limitent pas leur quête de la vérité à une critique radicale de la réalité et des principes démocratiques ainsi qu'à l'expression d'une hostilité dirigée contre les intellectuels ; ils manifestent une opposition tout aussi violente à l'endroit des institutions qui structurent la société et qui, émanations directes ou indirectes du pouvoir républicain, ne s'appuient, selon eux sur aucune légitimité réelle.

Toutefois, cette critique de la validité idéologique de tous ces pouvoirs institués n'explique pas à elle seule la violence de leur refus ; il y a d'autres raisons qui les conduisent à rejeter sans nuance les structures dominantes :

tout d'abord la conviction que celles-ci reconduisent les rapports de force immémoriaux destinés à asservir les individus et à freiner l'exercice normal de l'intelligence ;

ensuite le mépris qu'ils éprouvent pour l'appétit d'honneurs et de puissance qui habite la plupart des hommes, et qui permet l'immuabilité de rapports sociaux dénaturés ;

enfin, cette certitude selon laquelle les grands corps institutionnalisés menacent gravement le bien le plus précieux de l'homme : la liberté.

La révolte est, pour les anarchistes de droite, un devoir intellectuel et moral, à la fois un acte de (légitime) défense de l'intelligence et un test infaillible de la qualité des êtres.

On comprend face à cette révolte profonde que leur souci a toujours été de se démarquer définitivement non seulement de la morale commune, de celle des « biens pensants », mais de toute récupération idéologique, au risque de devenir a tout jamais des écrivains maudits, bourreaux des autres, et d'eux-mêmes, non par une quelconque perversion de la pensée, mais par goût de la vérité, dite, écrite et recherchée jusqu'à l'excès.

L'anarchiste défend l'idée qu'il faut responsabiliser les hommes. L'anarchiste de droite propose une philosophie du " moi ". Ce " moi " se doit d'être violent, exigeant, lucide et créateur.

L'anarchiste défend l'aristocratisme qui est pour lui la recherche perpétuelle de l'excellence à travers les valeurs que sont l'honneur, la fidélité.

En conclusion, l'anarchisme de droite, mouvement libertaire qui est né au 19ième siècle dont on trouve les racines dans la philosophie baroque et libertine n'est pas l'appellation vague et ambiguë d'une révolte égocentrique qui trouverait ses aliments littéraires dans un sursaut d'individualisme.

L'anarchisme de droite est une quête insistante de la vérité parfois rageuse et exacerbée et débouche sur un nouveau mode d'être et de penser pour la conscience humaine.

Dans cette perspective, le refus de la démocratie n'apparaît pas comme un combat inespéré contre une fin inéluctable. Mais plutôt comme l'un des derniers bastions où puissent encore se réfugier l'intelligence et la singularité humaine. Il est à noter que les aspirations libertaires qui sont prônées ici apparaissent indissociables des exigences morales les plus rigoureuses et que l'intérêt de la tentative anarcho-droitiste réside dans l'effort accompli par les anarchistes de droite pour créer une synthèse entre l'anarchisme, l'expression de la liberté la plus totale, l'aristocratisme, et la reconnaissance de valeurs supérieures à l'individu.

BIBLIOGRAPHIE :

François Richard, Les anarchistes de droite, Collection Que sais-je, PUF, 1991 Ce livre est une synthèse de toutes les pensées anarcho-droitistes et permet une vision globale de ce que représente le mouvement. Il est complet et n'est pas un manifeste pour l'anarchisme de droite. L'auteur fait preuve de rigueur pour le rendre le plus objectif possible.

Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Collection Folio, Gallimard, 1952 Cet ouvrage permet d'appréhender l'anarchisme de droite dans la littérature.

http://www.19e.org/articles/anarchistededroite.htm Ce site permet premier aperçu de ce que peut être l'anarchisme de droite, c'est permet de se familiariser avec les notions de ce courant de pensée.

http://fr.wikipedia.org/wiki/L'anarchisme_de_droite Ce site permet comme le précédent de découvrir la pensée anarcho-droitiste mais aussi de trouver tous les auteurs se référant à ce courant.

http://www.micberth.com Site intégralement dédié à Michel-Georges Micberth.

http://l.eclat.free.fr/index.php?post/23/0…oi%2C-c-est-qui

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Quelques points.

Tout d'abord, l'anarchisme de droite est, selon moi, un mouvement littéraire jusqu'à Micberth. Celui-ci en fera un mouvement plus "politique" et dénature donc le message initial des écrivains dont il reprend le message. Micberth transforme la haine de la bourgeoisie - d'un Bloy par exemple - en une critique du capitalisme. Quand on regarde le résumé ci-dessus des positions de l'anarcho-droitisme, on se rend bien compte qu'il y a des incohérences et des positions intenables pour quiconque tient à penser rigoureusement le politique & la société. (l'élite naturelle, la misanthropie générale etc.) Il n'y a que des écrivains qui peuvent tenir ses positions justement parce qu'ils se placent sur le champs artistique et non réaliste de la politique.

Pour tout dire, l'anarcho-droitisme m'apparaît comme relevant de la sensibilité individuelle et non de la théorie politique. (pour reprendre la terminologie de ce grand anarchiste qu'était Palante). Je conçois qu'un libertarien qui ne reconnaît aucune justification ni morale ni économique à l'Etat puisse avoir une sensibilité anarcho-droitiste, c'est à dire une aversion pour les intellectuels institutionnels, la démocratie et l'égalitarisme etc. Mais il y a une séparation nette entre ces deux aspects. Et c'est ça qui est dur pour beaucoup de gens : d'admettre que leurs valeurs propres n'ont rien à voir avec une quelconque théorie (qui peut-être vraie, elle) dont ils sont pourtant d'ardents défenseurs.

Enfin, la meilleur définition reste celle-ci (de je ne sais plus qui) : les anarcho-droitistes sont des punks en costumes.

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Pour tout dire, l'anarcho-droitisme m'apparaît comme relevant de la sensibilité individuelle et non de la théorie politique.

C'est pourquoi j'ai parlé d'éthique, si tu as lu le sous-titre.

Ce texte n'est pas terrible, mais il me sert surtout à introduire la discussion.

(pour reprendre la terminologie de ce grand anarchiste qu'était Palante). Je conçois qu'un libertarien qui ne reconnaît aucune justification ni morale ni économique à l'Etat puisse avoir une sensibilité anarcho-droitiste, c'est à dire une aversion pour les intellectuels institutionnels, la démocratie et l'égalitarisme etc. Mais il y a une séparation nette entre ces deux aspects. Et c'est ça qui est dur pour beaucoup de gens : d'admettre que leurs valeurs propres n'ont rien à voir avec une quelconque théorie (qui peut-être vraie, elle) dont ils sont pourtant d'ardents défenseurs.

Dans ma question je me plaçais du point de vue des libertariens, dans leur rapport aux hiérarchies. Lorsqu'en vertu du laissez-faire, ils défendent l'emmergence d'aristocraties économiques en concurrence, est-ce que cela rejoint en partie la défense des hiérarchies naturelles? Je pense qu'il y a quasiment coïncidence dans le cas de l'affirmation hoppéenne du rôle emminent des élites économiques et des entrepreneurs, au point de prôner de nouvelles aristocraties.

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Ce texte n'est pas terrible, mais il me sert surtout à introduire la discussion.

Ok, dans ce cas, je ne me reconnait pas du tout dans ce texte, et je pense que je suis un anarchiste de droite, même si je n'ai rien du punk en costume.

Sur la reconnaissance du fait que la société a besoin d'élites, oui, sans aucun doute, sur le fait que les institutions, si a leur naissance sont l'articulation de ces élites trahissent systématiquement les valeurs qui ont fait de l'élite une élite, oui, même si je n'ai rien a proposer de mieux.

Sur l'anti intellectualisme, je comprends l'idée, mais je ne suis pas d'accord, on peut avoir une approche intellectuelle de la réalité sans en faire une règle universelle, le problème de l'universalisme, c'est l'idéologie, la transmission du règne des idées a la masse a la place de l'émulation et de l'articulation sociale, l'intellectualisme élitiste n'est pas un problème, c'est l'intellectualisme de masse qui en est un.

Un dernier point, qui me semble important, qui rejoint l'aspect littéraire de cette mouvance, et c'est ce qui donne cette image de punk en costume, ce n'est pas parce qu'on reconnait l'importance des élites qu'on en fait partie, il faut bien voir que l'immense majorité des anarchistes de droite ne sont pas du tout des modèles a imiter socialement :icon_up:

Dans ma question je me plaçais du point de vue des libertariens, dans leur rapport aux hiérarchies. Lorsqu'en vertu du laissez-faire, ils défendent l'emmergence d'aristocraties économiques en concurrence, est-ce que cela rejoint en partie la défense des hiérarchies naturelles? Je pense qu'il y a quasiment coïncidence dans le cas de l'affirmation hoppéenne du rôle emminent des élites économiques et des entrepreneurs, au point de prôner de nouvelles aristocraties.

Tout a fait, sauf que ce n'est pas nécessairement une vision économiste au sens comptable du terme, le 'marché' de la loyauté n'est pas marchand, mais il y a bien des mécanismes de libre arbitre et de praxéologie au sens Miseen.

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Ok, dans ce cas, je ne me reconnait pas du tout dans ce texte, et je pense que je suis un anarchiste de droite, même si je n'ai rien du punk en costume.

Sur la reconnaissance du fait que la société a besoin d'élites, oui, sans aucun doute, sur le fait que les institutions, si a leur naissance sont l'articulation de ces élites trahissent systématiquement les valeurs qui ont fait de l'élite une élite, oui, même si je n'ai rien a proposer de mieux.

J'ai tiqué aussi sur la critique des institutions, mais il ne s'agit que des institutions républicaines. Car toute contestation de l'ordre constructiviste nécessite son pendant, qui est la défense des institutions civilisées telles que la famille et l'héritage. L'idée, c'est la traditionnelle division réactionnaire entre le pays légal et le pays réel. Note qu'on retrouve par analogie cette division chez les libertariens entre le pouvoir détenu par une caste de bandits qui ont détourné les institutions à leur profit, et les créateurs de richesses victimes de l'impôt.

Sur l'anti intellectualisme, je comprends l'idée, mais je ne suis pas d'accord, on peut avoir une approche intellectuelle de la réalité sans en faire une règle universelle, le problème de l'universalisme, c'est l'idéologie, la transmission du règne des idées a la masse a la place de l'émulation et de l'articulation sociale, l'intellectualisme élitiste n'est pas un problème, c'est l'intellectualisme de masse qui en est un.

Ce texte manque de nuances, la critique doit en effet se concentrer sur les idéologues et intellectuels officiels du régime.

Un dernier point, qui me semble important, qui rejoint l'aspect littéraire de cette mouvance

Littéraire, c'est l'impression qui découle du refus de se laisser enfermer dans aucun système. Mais la promotion des aristocraties correspond aussi à une théorie rationnelle, qui se comprend à la lumière de l'économie politique et de la circulation sociologique des élites.

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Ce texte n'est pas terrible…

Au contraire, il est parfaitement illustratif de la psyché de petits zizis qui ne savent rien faire que pleurnicher, agonisant un monde qui les aurait soi-disant privé de leur destinée.

Que ces minables aigris osent parler d'aristocratie relève du plus haut ridicule. L'aristocrate ne pleurniche pas, il ne regrette pas, il n'envie pas, il prend. Point barre. Le lion ne passe pas ses journées à casser du sucre sur le dos des hyènes, il dort.

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Faut bien reconnaître que je ne suis pas du tout emballé par ce manifeste et que je souscris entièrement aux réserves émises par ernest, neuneu et lucilio.

Ça ressemble pas à une base d'éthique, ce texte. Pas assez puissant, pas assez profond. On pense immanquablement au dandysme en le lisant.

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Que ces minables aigris osent parler d'aristocratie relève du plus haut ridicule. L'aristocrate ne pleurniche pas, il ne regrette pas, il n'envie pas, il prend. Point barre. Le lion ne passe pas ses journées à casser du sucre sur les hyènes, il dort.

C'est pas faux, la morale de la force créative et de la lutte contre le ressentiment fait évidemment partie de l'éthique aristocratique. On voit que le barman a lu Nietzsche. C'est toujours plus nutritif que Rand, mais ça me fait penser à ne plus essayer d'ouvrir de fil sérieux quand Lulu y maraude.

Sinon tu connais la fable de La Fontaine qui s'appelle Le lion devenu vieux? :icon_up:

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/liodvieu.htm

Ou comme dit le proverbe africain, l'union dans le troupeau oblige le lion à se coucher avec la faim.

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…ça me fait penser à ne plus essayer d'ouvrir de fil sérieux quand Lulu y maraude.

Ben quoi, j'ai répondu sérieusement : les couillons qui se la jouent aristos quand ce ne sont que des ratés fatigués de la vie sont ridiculement pathétiques.

…tu connais la fable de La Fontaine qui s'appelle Le lion devenu vieux?
Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes
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Ben quoi, j'ai répondu sérieusement : les couillons qui se la jouent aristos quand ce ne sont que des ratés fatigués de la vie sont ridiculement pathétiques.

Parce que le stoïcisme de l'esthète désabusé et dandy imbibé de cocktails exotiques douteux, il respire la grande santé de l'âme?

:icon_up:

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Parce que le stoïcisme de l'esthète désabusé et dandy imbibé de cocktails exotiques douteux, il respire la grande santé de l'âme?

Bon, puisqu'il le faut, on va rappeler des choses pourtant élémentaires : sur ce forum, il y a deux aristocrates, moi et un autre (non, c'est pas toi : t'es petit, faible et, disons-le, plutôt vilain).

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Ben quoi, j'ai répondu sérieusement : les couillons qui se la jouent aristos quand ce ne sont que des ratés fatigués de la vie sont ridiculement pathétiques.

Moi aussi, on peut souhaiter une société articulée autour d'une élite sans prétendre en faire partie, je suis un conseiller, pas un aristocrate.

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On peut envisager une typologie.

L'anarchiste de gauche est un nul qui suit fidèlement l'enseignement des écrivains anarchistes et de leur tradition, sans jamais remettre en question leur autorité (sauf Proudhon - systématiquement), amoureux de lui-même et de sa posture de principe stérile. L'anarchiste de droite est un nul qui se fait croire qu'on l'a détrôné et gémit contre la société de ce qu'elle l'aurait détroussé.

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Ama vous avez tous faux puisque l'anarchiste de droite, s'il se caractérise par un mouvement de réaction contre les autorités républicaines, croit justement possible le retour à un cycle antérieur positif de son point de vue, qui réaffirmerait la primauté d'une loi naturelle. En cela, il hérisse le poil des sceptiques qui pullulent dans les démocraties parlementaires et celui des lecteurs de journaux.

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Ama vous avez tous faux puisque l'anarchiste de droite, s'il se caractérise par un mouvement de réaction contre les autorités républicaines, croit justement possible le retour à un cycle antérieur positif de son point de vue, qui réaffirmerait la primauté d'une loi naturelle. En cela, il hérisse le poil des sceptiques qui pullulent dans les démocraties parlementaires et celui des lecteurs de journaux.

En fait je vois deux positions chez l'anarcho-droitiste. Que l'on semble confondre ici :

- les anarchistes qui vivent la "réaction" contre tout et tous, comme un lifestyle. Ils sont dans le sillon d'un Céline qui n'a aucune vision normative du politique. Ils se contentent de critiquer le présent (et l'avenir), sans rien proposer car ce n'est pas leur fonction.

Et d'ailleurs, pour répondre à Lucilio, les anarcho-droitistes ne pleurnichent pas sur le monde présent. Au contraire, un Muray, qu'on pourrait classer ici, garde une attitude tragique et rieuse. Et certainement pas d'un chialeur.

- d'autres ont une vision normative. Ils réfléchissent à la politique "naturelle" : y a t-il un ordre naturel pour les sociétés etc. Hoppe est dans cette mouvance. Et c'est ce que tu sembles avoir comme préoccupation. Mais je n'appelle pas ça l'anarcho-droitisme. De près ou de loin. Même si Hoppe se retrouve dans certaines critiques lancées par les écrivains pamphlétaires du XIXe. L'éthique anarcho-droitiste du "moi contre tous" ne peut assurément pas fonder une réfléxion solide sur les élites et l'ordre social.

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…les anarcho-droitistes ne pleurnichent pas sur le monde présent. Au contraire, un Muray, qu'on pourrait classer ici, garde une attitude tragique et rieuse. Et certainement pas d'un chialeur.

Quelle blague ! Murray !? L'archétype de l'aigri raté. Rieur, lui ? Tragique ? Arrêtons de déconner 30 secondes. Il est juste profondément chiant, vain et inutile. Pire : il écrit mal - ce qui l'exclut définitivement de l'aristocratie et même de la droite.

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Ama vous avez tous faux puisque l'anarchiste de droite, s'il se caractérise par un mouvement de réaction contre les autorités républicaines, croit justement possible le retour à un cycle antérieur positif de son point de vue, qui réaffirmerait la primauté d'une loi naturelle. En cela, il hérisse le poil des sceptiques qui pullulent dans les démocraties parlementaires et celui des lecteurs de journaux.

Pour ce qui est du côté réactionnaire on est d'accord, mais on ne fonde pas une éthique sur la réaction. Pour ce qui est de réaffirmer la loi naturelle, les anarchistes de droite n'ont pas le monopole d'un tel souhait, et pour l'instant le texte que tu nous proposes n'est pas assez précis, enfin toi aussi tu le dis.

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Quelques points.

Tout d'abord, l'anarchisme de droite est, selon moi, un mouvement littéraire jusqu'à Micberth. Celui-ci en fera un mouvement plus "politique" et dénature donc le message initial des écrivains dont il reprend le message. Micberth transforme la haine de la bourgeoisie - d'un Bloy par exemple - en une critique du capitalisme. Quand on regarde le résumé ci-dessus des positions de l'anarcho-droitisme, on se rend bien compte qu'il y a des incohérences et des positions intenables pour quiconque tient à penser rigoureusement le politique & la société. (l'élite naturelle, la misanthropie générale etc.) Il n'y a que des écrivains qui peuvent tenir ses positions justement parce qu'ils se placent sur le champs artistique et non réaliste de la politique.

Pour tout dire, l'anarcho-droitisme m'apparaît comme relevant de la sensibilité individuelle et non de la théorie politique. (pour reprendre la terminologie de ce grand anarchiste qu'était Palante). Je conçois qu'un libertarien qui ne reconnaît aucune justification ni morale ni économique à l'Etat puisse avoir une sensibilité anarcho-droitiste, c'est à dire une aversion pour les intellectuels institutionnels, la démocratie et l'égalitarisme etc. Mais il y a une séparation nette entre ces deux aspects. Et c'est ça qui est dur pour beaucoup de gens : d'admettre que leurs valeurs propres n'ont rien à voir avec une quelconque théorie (qui peut-être vraie, elle) dont ils sont pourtant d'ardents défenseurs.

Enfin, la meilleur définition reste celle-ci (de je ne sais plus qui) : les anarcho-droitistes sont des punks en costumes.

Encore une illustration de : mélanger l'esthétique au politique est une erreur.

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C'est quoi les "Lumières" ? La dernière connerie New Age ?

Un peu de lecture pour les inculques.

Sinon ta position dénote une dissonance entre ton optimisme libéral un brin humaniste et un certain élitisme au plan individuel. Je subodore que c'est le rejet du rationalisme qui t'inquiète dans la réaction. C'est une inquiétude excessive, dans la mesure où l'on accepte la dimension non-logique du comportement humain et le caractère empiriquement raisonnable du préjugé. La critique porte surtout sur la volonté de construire la société selon un plan rationnel. C'est encore plus vrai lorsque la prétendue décision rationnelle est produite par la délibération d'une assemblée de politiciens.

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Sinon ta position dénote une dissonance entre ton optimisme libéral un brin humaniste et un certain élitisme au plan individuel. Je subodore que c'est le rejet du rationalisme qui t'inquiète dans la réaction. C'est une inquiétude excessive, dans la mesure où l'on accepte la dimension non-logique du comportement humain et le caractère empiriquement raisonnable du préjugé. La critique porte surtout sur la volonté de construire la société selon un plan rationnel. C'est encore plus vrai lorsque la prétendue décision rationnelle est produite par la délibération d'une assemblée de politiciens.

Pfffouuulalaaa…

C'est beaucoup plus simple : les pleurnichards sont chiants. Mais je m'en fous bien : je ne leur prête aucune attention. En plus, ce sont de mauvais clients qui ont le vin mauvais et il faut toujours appeler le portier pour les virer avant qu'ils salopent les banquettes.

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Sinon ta position dénote une dissonance entre ton optimisme libéral un brin humaniste et un certain élitisme au plan individuel. Je subodore que c'est le rejet du rationalisme qui t'inquiète dans la réaction. C'est une inquiétude excessive, dans la mesure où l'on accepte la dimension non-logique du comportement humain et le caractère empiriquement raisonnable du préjugé. La critique porte surtout sur la volonté de construire la société selon un plan rationnel. C'est encore plus vrai lorsque la prétendue décision rationnelle est produite par la délibération d'une assemblée de politiciens.

Sauf erreur, tu es désormais en train de nous parler des libéraux-conservateurs, et non plus des anarchistes de droite, qui en sont les cousins certes, mais on ne parle plus de la même chose, là.

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Encore une illustration de : mélanger l'esthétique au politique est une erreur.

Mais de fait toute politique produit une esthétique, et toute rhétorique en procède. L'esthétique démocratique, c'est le règne du kitsch. D'ailleurs un argument très fort contre le communisme, c'est sa tendance à systématiquement détruire la beauté et à enlaidir le paysage urbain avec des bouses constructivistes. En revanche un argument puissant en faveur du libéralisme, c'est qu'il crée davantage qu'il ne détruit, tout en conservant par le mécénat les beautés du passé, en raison de leur rareté et de leur prix.

Sauf erreur, tu es désormais en train de nous parler des libéraux-conservateurs, et non plus des anarchistes de droite, qui en sont les cousins certes, mais on ne parle plus de la même chose, là.

Bien avant Hayek, on trouve la critique du rationalisme chez Burke et De Maistre, tradition reprise par cette mouvance anarchiste.

Quelle est l'axiome des droits pour les anarchistes de droites dont on parle, reconaisent t'ils touts accords réciproques entre individus consentants? Reconaissent ils la propriete comme inalienable?

Le premier axiome, c'est qu'il n'y a pas d'axiome qui tienne hors du monde des idées. L'anarchisme s'applique ici à la philosophie de la connaissance: le mode de justification axiomatique est juste une rhétorique comme une autre. Il ne s'agit pas d'un critère supérieur de véracité. Seuls l'expérience, l'observation et les préjugés traditionnels donnent raison.

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