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BHL fait l'éloge du libéralisme


Sous-Commandant Marco

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BHL a cloué son bec à Besancenot dans Ripostes, sur France 5. Après avoir remis le trotskysme à sa place dans les poubelles bureaucratiques de l'histoire, il a démonté en deux phrases le Che, qu'il a présenté comme un criminel cynique.

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J'ai pas la télé : c'est pas un simple effet de symétrie par rapport à un ultra-gauchiste, ou un simple démocrate fait libéral à côté ?

Je n'aime pas tellement BHL et je ne pense pas qu'il ait renié la démocratie, pourtant il s'en est très clairement pris à "l'antilibéralisme" de Besancenot, en l'accusant à demi-mot de brader l'héritage ouvrier du XIXème siècle, qui considérait le "libéralisme comme une nécessité pour éviter que la société devienne étouffante" (citation de Montesquieu, reprise par BHL). J'ai vu Besancenot défait en paroles pour la première fois. Tous les fondements de la pensée du facteur gaucho, le trotskysme, le guévarisme, le nationalisme anti-délocalisations ont été ébranlés.

Il est maintenant en train de réduire en bouillie Eric Besson, après avoir pris une position méritoire de choix entre le patriotisme ("l'amour des siens") et le nationalisme ("la haine des autres"). Excellent.

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BHL a cloué son bec à Besancenot dans Ripostes, sur France 5. Après avoir remis le trotskysme à sa place dans les poubelles bureaucratiques de l'histoire, il a démonté en deux phrases le Che, qu'il a présenté comme un criminel cynique.

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oui c'est sur , relativement au timbré, il est "libéral" comme jospin ou chirac …

Sa tirade pour le bon et le "mauvais" libéralisme resitut rapidement le personnage, son soutien a Battisti aussi.

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je trouve qu'il ne l'a pas tant retourné que ça ! Les trostkistes ont probablement trouvé OB mou et tous les autres (parce que je n'imagine pas qu'il puisse y avoir des BHL'istes) ont trouvé le débat rasoir. Moi j'ai attendu jusqu'à la fin le moment ou OB allait bégueiller, mais il n'est jamais arrivé. Déçu, déçu déçu

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BHL tente un dernier tour pour voir si l'on peut être encore riche, juif et de gauche, même molle, en France. Glucksmann, Finkielkraut se droitisent ou sont droitisés.

Comme par hasard, BHL s'en prend à Guaino parce que c'est un ancien "gaulliste social", certainement pas sur la même position que BHL concernant le Proche-Orient et feue la "politique arabe" du Quai d'Orsay. Idem pour Chevènement.

Le patriotisme c'est pas bien selon BHL, sauf sous les couleurs d'un petit État proche-oriental ou sous la bannière étoilée.

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Sauf si ma mémoire est défaillante, je me souviens avoir vu BHL invité à un journal télévisé le jour de l'annonce de la mort de Brejnev : le journaliste commence l'éloge du chef d'État d'un grand pays, blablabla et BHL de l'onterrompre pour souligner le caractère totalitaire de l'URSS et le bilan sinistre dudit Brejnev. La tête du journaliste !

C'était en 1982 : cela paraît une éternité.

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Sauf si ma mémoire est défaillante, je me souviens avoir vu BHL invité à un journal télévisé le jour de l'annonce de la mort de Brejnev : le journaliste commence l'éloge du chef d'État d'un grand pays, blablabla et BHL de l'onterrompre pour souligner le caractère totalitaire de l'URSS et le bilan sinistre dudit Brejnev. La tête du journaliste !

C'était en 1982 : cela paraît une éternité.

A ce propos, une interview très intéressante de BHL menée par Revel en personne au moment de la parution du Testament de Dieu :

http://www.lexpress.fr/info/societe/dossie….asp?ida=431179

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Invité Arn0

Du bon :

Si tant est que je fasse une théorie de l'Etat. Car l'un des buts de ce livre est précisément de montrer que le débat sur l'Etat, sur le Pouvoir n'est plus la question majeure de ce temps. Face au culte superstitieux de l'Etat, mon souci est de minimiser le politique. L'Etat démocratique est un Etat minimal, l'état du moins d'Etat possible. Il faut remettre l'Etat à sa place, extrêmement secondaire, et là, effectivement, la meilleure formule est la formule libérale classique: celle de Benjamin Constant, de Tocqueville, de Fustel de Coulanges. Etre de gauche, en ces temps de confusion, c'est rêver, paraît-il, d'un rapport inouï entre dirigeants et dirigés, imaginer des systèmes de dispersion, de représentation qui sachent rendre le pouvoir à ceux qui en sont exclus. Ma gauche à moi dit exactement l'inverse: elle veut le pouvoir le plus lointain, le plus étranger possible. C'est une attitude libérale-libertaire nouvelle.
En montrant, dans d'innombrables interventions publiques, les douteuses filiations qui devraient interdire qu'on continue de parler des Brigades rouges comme d'un groupe "de gauche". Et en expliquant inlassablement comment, à gauche même, on retrouve les germes du phénomène. Chez Gramsci notamment, chez le "grand", le "sublime" Gramsci, dont on commence de savoir, à Rome, qu'il fut surtout un fameux théoricien totalitaire.

Et du moins bon :

Car, enfin, soyons sérieux. Je ne suis pas de ceux qui clament: la gauche et la droite, c'est fini. Non, la droite existe bel et bien et n'a pas d'autre définition que l'effort acharné pour accroître la servitude des hommes: et, de ce point de vue, le P.c. est le plus puissant parti de droite, dans ce pays. La gauche existe également, qui, dans toutes les langues du monde, désigne l'effort inverse pour diminuer le malheur, la douleur, la torture et la misère: et c'est le camp de tous ceux qui refusent les alternatives crapuleuses du pain et de la liberté, du chômage et du goulag, du Vietnam et de Longwy.

(Je laisse de coté le thème principal de l'interview)

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Du bon :

Et du moins bon :

Oui, concernant le moins bon, BHL reprend la tactique revélienne de classer "à droite" les antilibéraux (cf. le passage de La Tentation totalitaire, où Revel considère que le maurassisme, érigé en idéal-type de l'arbitraire politique, est l'idéologie dominante : "Charles Maurras, le théoricien et le partisan de la monarchie, est aujourd'hui bien oublié, et, pourtant, ses idées sont appliquées presque partout. Karl Marx ne l'est pas, et pourtant, ses idées ne sont incarnées dans aucun des régimes véritablement conforme à ce qu'il a souhaité", p. 307).

En même temps, le bon et le moins bon que tu mentionnes ici sont les deux faces d'une même médaille : faire de la gauche le porte-étendard du libéralisme.

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Ce qui me paraît intéressant dans le discours de BHL, c'est quand il explique comment l'antilibéralisme forcené de la gauche contemporaine, hypnotisée par ce slogan, transforme ces forces réputées progressistes en parti profondément "réactionnaire", hostile à l'Europe et à l'ouverture sur le monde. Il y voit une "nouvelle tentation totalitaire" à gauche, radicalisation qui serait la conséquence logique de la phase de Grande Parade décrite par Revel. Trotsky et le Che reviennent en force et le PS se laisse déborder à gauche, en compagnie des antimondialistes et des khmers verts. Ainsi il n'hésite pas à parler de "fascistes" à propos d'une partie des gauchistes, ce qui me semble assez nouveau, même si BHL en fait des tonnes à cause de son snobisme de salon. Par ce côté donneur de leçons professionnel et martyrologue patenté, il se tire une balle dans le pied, comme d'hab.

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Oui, concernant le moins bon, BHL reprend la tactique revélienne de classer "à droite" les antilibéraux (cf. le passage de La Tentation totalitaire, où Revel considère que le maurassisme, érigée en idéal-type de l'arbitraire politique, est l'idéologie dominante : "Charles Maurras, le théoricien et le partisan de la monarchie, est aujourd'hui bien oublié, et, pourtant, ses idées sont appliquées presque partout. Karl Marx ne l'est pas, et pourtant, ses idées ne sont incarnées dans aucun des régimes véritablement conforme à ce qu'il a souhaité", p. 307).

En même temps, le bon et le moins bon que tu mentionnes ici sont les deux faces d'une même médaille : faire de la gauche le porte-étendard du libéralisme.

Classer Maurras parmi les totalitaires est tout bonnement ridicule.

L'état minimal selon Revel est sans doute bien plus puissant que l'état idéal de Maurras.

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Le patriotisme c'est pas bien selon BHL, sauf sous les couleurs d'un petit État proche-oriental ou sous la bannière étoilée.

C'est bien connu, la double allégeance de tous ces juifs sionistes, n'est ce pas?

Sauf si ma mémoire est défaillante, je me souviens avoir vu BHL invité à un journal télévisé le jour de l'annonce de la mort de Brejnev : le journaliste commence l'éloge du chef d'État d'un grand pays, blablabla et BHL de l'onterrompre pour souligner le caractère totalitaire de l'URSS et le bilan sinistre dudit Brejnev. La tête du journaliste !

C'était en 1982 : cela paraît une éternité.

Il est vrai que le bilan de l'URSS était pour une partie de la gauche française "globalement positif" à cette époque.

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mon grand père à visité l'URSS grace au parti communiste français, en 1984 je crois, ou 83. Il est revenu enchanté, il me raconte que les gens chez qui il a vécu avait vraiment beaucoup de mal alors qu'ils étaient protégé par des contacts au parti (ils vait un traban neuve !!! rien que pour eux). Mais lui tous ce qu'il se souvient, c'est qu'il a ramené du caviar en bocal).

Il a quand même trouvé moche que la correspondance qu'ils ont entretenu par la suite était systèmatiquement controlée.

Enfin voilà, il est mort depuis, convaincu jusqu'a la fin que le communisme était LA solution.

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Le maurrassisme est une doctrine politique élaborée par Charles Maurras (1868-1952), dont l'Action française a été le fer de lance.

Le maurrassisme a pour ambition d'être une doctrine contre-révolutionnaire, assurant la cohésion de la France et sa grandeur. Elle part d'un mot d'ordre, « Politique d'abord », d'un postulat, le patriotisme, que la Révolution a effacée au profit du nationalisme et d'un constat : pour Maurras, la société française de la fin du XIXe siècle est minée par la décadence et la corruption. Selon lui, ces maux remontent principalement à la Révolution française, et atteignent leur paroxysme dans l'affaire Dreyfus. Les influences philosophiques de Charles Maurras vont de Platon et Aristote à Joseph de Maistre en passant par Dante et Thomas d'Aquin. Ses influences historiques vont de Sainte-Beuve à Fustel de Coulanges en passant par Taine et Ernest Renan.

Pour Maurras, le coupable est l'esprit révolutionnaire et romantique, véhiculé par les forces libérales que furent selon lui à cette époque les quatre « États confédérés » qu'il avait définis en 1949 dans Pour un jeune Français, à savoir : les juifs, les protestants, les francs-maçons, et les étrangers (que Maurras appelait "métèques"). Ces états confédérés représentent l'anti-France, ils ne peuvent en aucun cas faire partie de la nation française. Personnellement agnostique jusqu'aux dernières années de sa vie (il se convertit alors au catholicisme), Maurras reconnaissait le rôle social et historique de la religion catholique dans la société française. Légitimiste dans sa jeunesse puis républicain fédéraliste, Maurras redevint royaliste (mais désormais partisan des Orléans) en 1896 par raisonnement politique : les rois ont fait la France, elle se défait depuis 1789. Partisan dès lors du duc d'Orléans puis de ses héritiers (le « duc de Guise » puis le « comte de Paris »), il s'attacha à convertir l'Action française naissante à l'idée royale et à rassembler en son sein les restes du royalisme traditionnel français, illustré notamment par le marquis de la Tour du Pin ou le général de Charette.

La réflexion de Maurras doit également beaucoup à son fédéralisme originel et à son appartenance au Félibrige de Mistral qui lui légua sa défense de la décentralisation. En 1914 comme en 1940, Maurras resta fidèle à son principe du compromis nationaliste, c'est-à-dire de l'union nationale en cas de crise, et à sa hantise profonde de la guerre civile en soutenant Clemenceau puis Pétain.

Ca a l'air d'être un mec cool ce Maurras.

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Comme c'est curieux, le truc pertinent pour notre discussion est le fédéralisme très poussé de Maurras qui en fait tout le contraire d'un totalitaire, quoi qu'on puisse penser par ailleurs de ses opinions. Mais ce n'est pas cette partie-là que tu as choise de mettre en grasses. Essayerais-tu de faire passer un message ? :icon_up:

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