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Monarchie > Démocratie


phoenix

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Nope, les pouvoirs de la Reine sont decrits explicitement.

Bon, voici ce que j'ai, laborieusement, trouvé. Il n'y a pas beaucoup de gens qui s'intéressent à la question visiblement :icon_up: :

http://en.wikipedia.org/wiki/Parliament_of…_United_Kingdom

Je me réfère aux deux derniers alinéa du paragraphe "Legislative Function". Il indique par exemple que la Reine doit contre-signer les lois, ce qui suppose bien que les quelques textes écrits de la Constitution ne disent pas qu'elle n'a plus de droit de veto. Toutefois, la tradition implicite fait qu'elle est bien, en pratique, obligée de signer et de renoncer à la possibilité du veto.

Maintenant, ceci concerne un des pouvoirs théoriques de la Reine. Il y en a d'autres qui sont bien explicitement et par écrit, limités. Par exemple le pouvoir qu'avait le Roi d'emprisonner arbitrairement ses sujets a été limité par le Habeas Corpus. Ou la Magna Carta qui stipule tout simplement que le souverain n'est pas au dessus des lois.

Soit dit en passant, tout l'article du wikipedia est passionnant. Il montre très bien tout le rôle de la tradition dans le fonctionnement du Parlement du Royaume Uni. Beaucoup de règles sont non écrites.

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Pour ma part, je trouve que les systèmes constitutionnels anglais et français ont beaucoup de similitudes, mais uniquement en période de cohabitation en France puisque le Président de la République n'a que des pouvoirs très théoriques (à peine plus élevés que ceux de la Reine d'Angleterre), quant aux Premiers Ministres, ils dirigent et conduisent véritablement la politique de la Nation. Ce sont, tous deux, des systèmes bicaméraux dans lesquels une Chambre a plus de pouvoirs que l'autre (bicaméralisme inégalitaire). Les raisons pour lesquels il y a moins de blocages en Angleterre qu'en France sont à rechercher ailleurs que dans la séparation des pouvoirs de ces pays. De plus, quand le Président de la République et le Parlement affichent les mêmes "couleurs", la situation est encore plus aisée pour la majorité qui n'est plus soumise à aucun autre blocage institutionnel.

La différence essentielle entre les systèmes politiques anglais et français, à mon sens, réside plutôt dans le mode de scrutin (je sais, c'est une obsession chez moi). Uninominal à un tour pour le premier, à deux tours pour le second. Le premier système incite au bipartisme (même si, dans la plupart des systèmes similaires, de petits partis jouent un rôle), tandis que le second pousse à la bipolarisation. La différence est essentielle, et le résultat est que le premier système permet à un parti de gouverner, tandis que le second génère plutôt des gouvernements de coalition (même si la coalition est dominée par un parti).

En fait c'est le premier ministre qui est extrêmement puissant outre-manche où il n'y a pas de constitution écrite.

Indeed. D'aucuns disent même pour caricaturer que le Premier Ministre anglais a presque un mandat de dictateur reconductible, ce qui peut aider.

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La différence essentielle entre les systèmes politiques anglais et français, à mon sens, réside plutôt dans le mode de scrutin (je sais, c'est une obsession chez moi). Uninominal à un tour pour le premier, à deux tours pour le second. Le premier système incite au bipartisme (même si, dans la plupart des systèmes similaires, de petits partis jouent un rôle), tandis que le second pousse à la bipolarisation. La différence est essentielle, et le résultat est que le premier système permet à un parti de gouverner, tandis que le second génère plutôt des gouvernements de coalition (même si la coalition est dominée par un parti).

Certes, mais au final, on en revient un peu au même puisque ces "big parties" contiennent en leur sein de nombreuses tendances.

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Certes, mais au final, on en revient un peu au même puisque ces "big parties" contiennent en leur sein de nombreuses tendances.

Les nôtres aussi. Quels points communs entre Emmanuelli, Jospin, DSK et Montebourg, sinon qu'ils sont au PS (et qu'ils ont de grandes dents) ? Quel rapport entre le centrisme du cardiologue rachitique, le gaullisme hystérique de Dupont-Gnangnan ou d'Alliot-Marie, l'immobilisme antiaméricain de Villepine ou Ochirac et le libéralisme mou et hémiplégique d'un Novelli ? Même dans les petits partis, les gens se créent de nombreux courants : au PRG, il y a le radical-socialisme statolâtre et réactionnaire de certains de leurs sénateurs (oh oui, le service publiiic !), le communautarisme à peine voilé d'une Taubira, la psychose contagieuse d'un Meyssan…

Moins de partis, c'est moins de possibilités d'alliances foireuses entre partis, c'est une vie politique plus lisible et qui permet de se concentrer davantage sur les objectifs à atteindre.

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Les nôtres aussi. Quels points communs entre Emmanuelli, Jospin, DSK et Montebourg, sinon qu'ils sont au PS (et qu'ils ont de grandes dents) ? Quel rapport entre le centrisme du cardiologue rachitique, le gaullisme hystérique de Dupont-Gnangnan ou d'Alliot-Marie, l'immobilisme antiaméricain de Villepine ou Ochirac et le libéralisme mou et hémiplégique d'un Novelli ? Même dans les petits partis, les gens se créent de nombreux courants : au PRG, il y a le radical-socialisme statolâtre et réactionnaire de certains de leurs sénateurs (oh oui, le service publiiic !), le communautarisme à peine voilé d'une Taubira, la psychose contagieuse d'un Meyssan…

Peut-être que certains, au PS, sont plus proches du PCF que d'un Dominique Strauss-Kahn ou d'un Bernard Kouchner.

Peut-être que certains à l'UMP sont plus proches d'AL que de Jacques Chirac.

Peut-être qu'un Kouchner est plus libéral que les trois-quarts des dirigeants de l'UMP.

Comme tu le dis, il n'y a d'idéologie commune dans aucun parti majeur.

Alors que tel ou tel parti soit allié avec tel ou tel autre parti, ça ne change rien.

De plus, la coalition gouvernementale française actuelle tend à démentir tes propos. Un seul parti est au pouvoir (et a TOUS les pouvoirs) et, pourtant, prend des mesures pour le moins discutables.

Lucilio avait montré dans un autre fil que la cohabitation n'était pas une si mauvaise chose car cela permettait de freiner la course à la dépense. Un parti qui a une majorité stable peut être un danger pour nos libertés publiques.

Concernant le cas anglais, j'ose supposer que Tony Blair doit souvent composer avec l'aile gauche de sa majorité qui appartient à son parti parce qu'elle n'aurait pas suffisamment de poids pour se constituer en contre-pouvoir dans un véritable parti socialiste anglais. De plus, au risque de le rappeler, Tony Blair n'est pas libéral, il est un social-démocrate que je juge, certes, préférable à Jacques Chirac.

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[…] Comme tu le dis, il n'y a d'idéologie commune dans aucun parti majeur.

Alors que tel ou tel parti soit allié avec tel ou tel autre parti, ça ne change rien.

De plus, la coalition gouvernementale française actuelle tend à démentir tes propos. Un seul parti est au pouvoir (et a TOUS les pouvoirs) et, pourtant, prend des mesures pour le moins discutables.

Lucilio avait montré dans un autre fil que la cohabitation n'était pas une si mauvaise chose car cela permettait de freiner la course à la dépense. Un parti qui a une majorité stable peut être un danger pour nos libertés publiques.

Concernant le cas anglais, j'ose supposer que Tony Blair doit souvent composer avec l'aile gauche de sa majorité qui appartient à son parti parce qu'elle n'aurait pas suffisamment de poids pour se constituer en contre-pouvoir dans un véritable parti socialiste anglais. De plus, au risque de le rappeler, Tony Blair n'est pas libéral, il est un social-démocrate que je juge, certes, préférable à Jacques Chirac.

L'existence d'alliances n'est pas tout à fait indifférente. Une alliance entre partis peut être facilement brisée : l'histoire de la IIIème et de la IVème République nous le montre. En tout cas, il est plus facile pour un parti (surtout "centriste") de briser une alliance gouvernementale que pour un groupe de politiciens de sortir d'un parti et de fonder une nouvelle structure. Moins de partis, c'est donc a priori une vie politique moins obsédée par les trahisons (que les Suisses connaissent lors de leurs "Nuits des Longs Couteaux"), et plus concentrée vers le fond de la politique. Ou plutôt, les politiciens pourront moins utiliser leurs alliances, et trahisons diverses pour éviter de parler d'action et de fond.

J'ai rappelé dans un autre fil comment Blair a trahi l'héritage thatcherien. Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire, mais à nos politiciens qui l'adulent, et à beaucoup de militants de divers partis qui le prennent pour un grand-leader-libéral-visionnaire-et-pragmatique-à-la-fois-dont-les-réformes-ont-amené-son-pays-à-la-prospérité … Moi, mon opinion, c'est que le FMI sera de retour à Londres d'ici 30 ans.

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Une alliance entre partis peut être facilement brisée : l'histoire de la IIIème et de la IVème République nous le montre.

Certes mais à la rigueur, je m'en fiche. Ce qui compte pour moi est que ces gouvernements et Parlementaires ne grignotent pas trop mes libertés individuelles. Après, si ils ont envie de se bouffer la gueule, tant mieux, comme ça, ils passeront moins de temps à légiférer…

En tout cas, il est plus facile pour un parti (surtout "centriste") de briser une alliance gouvernementale que pour un groupe de politiciens de sortir d'un parti et de fonder une nouvelle structure.

Certes mais ça arrive.

Moins de partis, c'est donc a priori une vie politique moins obsédée par les trahisons (que les Suisses connaissent lors de leurs "Nuits des Longs Couteaux"), et plus concentrée vers le fond de la politique.

C'est justement ça qui me fait peur…

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Certes mais à la rigueur, je m'en fiche. Ce qui compte pour moi est que ces gouvernements et Parlementaires ne grignotent pas trop mes libertés individuelles. Après, si ils ont envie de se bouffer la gueule, tant mieux, comme ça, ils passeront moins de temps à légiférer…

[…]

C'est justement ça qui me fait peur…

Des partis que se bouffent le nez les uns des autres, ce sont des partis tentés par la surenchère démagogique. La surenchère démagogique, c'est assez rapidement l'arrosage généralisé de subventions, ce qui permet d'acheter le vote des électeurs avec leur propre argent. C'est la prime au vote le plus "con", et non la prime au vote le mieux informé ; a contrario, dans un système à faible nombre de partis, le niveau moyen d'ignorance rationnelle est plus bas, permettant de répandre des idées un poil plus complexes, comme les idées libérales.

Application : quels sont les pays développés qui ont réussi à se réformer, et ceux qui y échouent depuis 30 ans ? Est-ce que dans le premier groupe, on ne trouve pas plutôt des pays avec scrutin uninominal à un tour, et dans l'autre groupe, plutôt des pays à plusieurs tours ou à proportionnelle ?

Certes, on peut réformer dans le bon comme dans le mauvais sens. Toutefois, si l'on cherche la liberté pour les êtres humains, pourquoi ne pas la rechercher aussi pour les hommes politiques ? Je m'explique. Evidemment, cette liberté de l'homme politique ne doit pas être une licence : le contrôle de l'action est donc impératif, et il faut aussi mettre en place toutes les incentives nécessaires pour pousser les politiques réformer dans le sens "qui va bien".

Ligoter l'homme politique, ça n'est pas ligoter l'Etat : c'est plutôt laisser libre cours à des bureaucrates (non élus et idéologisés) pour mener leur propre petite politique, hors de tout contrôle.

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a contrario, dans un système à faible nombre de partis, le niveau moyen d'ignorance rationnelle est plus bas, permettant de répandre des idées un poil plus complexes, comme les idées libérales.

OK, je comprends mieux ton raisonnement maintenant mais il faut savoir aussi qu'un parti cherche à se faire réélire à la fin de la législature et, pour cela, se dit qu'il ne doit pas faire de conneries. De plus, en France, on peut dire que la plupart des dernières coalitions gouvernementales n'ont pas eu à subir ces "disputes". Tu me citeras l'exemple de Lionel Jospin mais, en dépit des 35 heures qui ont été une véritable catastrophe nationale, peut-on dire que sa législature a été pire que celle à laquelle nous venons d'assister lors de ces cinq dernières années et qui, je le répète, reposait sur la franche et nette domination d'un parti qui contrôlait la Présidence de la République, l'Assemblée Nationale et le Sénat? Discutable, je ne sais pas.

Application : quels sont les pays développés qui ont réussi à se réformer, et ceux qui y échouent depuis 30 ans ? Est-ce que dans le premier groupe, on ne trouve pas plutôt des pays avec scrutin uninominal à un tour, et dans l'autre groupe, plutôt des pays à plusieurs tours ou à proportionnelle ?

Je ne sais pas.

Certes, on peut réformer dans le bon comme dans le mauvais sens. Toutefois, si l'on cherche la liberté pour les êtres humains, pourquoi ne pas la rechercher aussi pour les hommes politiques ? Je m'explique. Evidemment, cette liberté de l'homme politique ne doit pas être une licence : le contrôle de l'action est donc impératif, et il faut aussi mettre en place toutes les incentives nécessaires pour pousser les politiques réformer dans le sens "qui va bien".

Je ne te suis pas sur ce coup (c'est-à-dire que je te comprends mais je ne suis pas d'accord avec toi. Ou, du moins, c'est discutable).

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Application : quels sont les pays développés qui ont réussi à se réformer, et ceux qui y échouent depuis 30 ans ? Est-ce que dans le premier groupe, on ne trouve pas plutôt des pays avec scrutin uninominal à un tour, et dans l'autre groupe, plutôt des pays à plusieurs tours ou à proportionnelle ?

Il y a certainement du vrai dans ce que tu dis. Je me demande cependant si ce n'est pas une question de culture/mentalité. Le mode de scrutin n'étant qu'une sorte de conséquence de cette culture. Ce que je veux dire c'est que les anglo-saxon sont quand même beaucoup plus pragmatiques, que cela les gêne donc moins d'avoir un gouvernement pas tout à fait représentatif mais plutôt efficace, etc… Je ne trouve pas étonnant que ce soit grosso modo chez les anglo-saxons qu'est né la notion de libéralisme.

Et une autre remarque: est ce que la taille du pays n'aurait pas beaucoup à voir là dedans? Ce sont quand même les Irlande, Pays-Bas, Danemark, Islande, Suisse, Estonie, Taiwan, Hong Kong, Singapour, Nouvelle Zélande, Canada, etc… qui arrivent à bien se réformer, à expérimenter et à rester compétitif. Car n'oublions pas, qu'au moins dans les cas de l'Irlande, des Pays Bas, du Danemark et de la Nouvelle Zélande, on se trouve bien dans des système de pure proportionnelle.

J'ai rappelé dans un autre fil comment Blair a trahi l'héritage thatcherien. Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire, mais à nos politiciens qui l'adulent, et à beaucoup de militants de divers partis qui le prennent pour un grand-leader-libéral-visionnaire-et-pragmatique-à-la-fois-dont-les-réformes-ont-amené-son-pays-à-la-prospérité … Moi, mon opinion, c'est que le FMI sera de retour à Londres d'ici 30 ans.

Oui, je n'avais pas tilté quand tu avais affirmé cela dans l'autre fil, mais tu m'intéresses. J'ai moi aussi l'impression que ces dernières années, Blair se relâche et surfe sur ses quelques acquis, et surtout sur les gros acquis de Thatcher. Mais tu sembles aller plus loin encore. Pourrais tu développer? Quand au FMI, je ne pense plus que le RU en arrivera là, mais j'attends d'entendre tes explications pour juger.

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Il y a certainement du vrai dans ce que tu dis. Je me demande cependant si ce n'est pas une question de culture/mentalité. Le mode de scrutin n'étant qu'une sorte de conséquence de cette culture. Ce que je veux dire c'est que les anglo-saxon sont quand même beaucoup plus pragmatiques, que cela les gêne donc moins d'avoir un gouvernement pas tout à fait représentatif mais plutôt efficace, etc… Je ne trouve pas étonnant que ce soit grosso modo chez les anglo-saxons qu'est né la notion de libéralisme.

Et une autre remarque: est ce que la taille du pays n'aurait pas beaucoup à voir là dedans? Ce sont quand même les Irlande, Pays-Bas, Danemark, Islande, Suisse, Estonie, Taiwan, Hong Kong, Singapour, Nouvelle Zélande, Canada, etc… qui arrivent à bien se réformer, à expérimenter et à rester compétitif. Car n'oublions pas, qu'au moins dans les cas de l'Irlande, des Pays Bas, du Danemark et de la Nouvelle Zélande, on se trouve bien dans des système de pure proportionnelle.

Je n'ai jamais été très convaincu par les explications pas la culture. Ou plutôt, je les trouve très belles, mais complètement inutiles. :doigt: Les explications par les institutions me séduisent beaucoup plus : on ne change pas une culture (sauf si on est vraiment des subversifs avec de gros moyens, un max de temps et de dévouement), mais on peut changer des institutions. Je crois que le libéralisme est né en Angleterre à cause de la Guerre de Cent Ans : le territoire national n'était pas menacé, le Roi engageait des dépenses militaires que le peuple voyait disparaitre… A contrario, en France, il fallait rétablir l'autorité du Roi (ce qui passait par la mise sous tutelle des nobles, qui pouvaient se joindre à l'ennemi comme le Duc de Bourgogne l'a fait). D'où apparition du libéralisme d'un côté de la Manche et pas de l'autre. Encore que, "Surtout ne faites rien, Sire", c'est de la bonne réaction libérale. :warez:

La taille du pays a peut-être a voir dans l'affaire. Un petit pays ne compte pas peser dans la marche des affaires internationales, et ne voit donc pas émerger des idéologues imbus de "puissance" ou d'autres justifications fumeuses de l'obésité étatique. De plus, dans un petit pays, un groupe d'activistes peut apparaitre comme proportionnellement plus gros. Toutefois, je me vois mal réclamer l'éclatement de la France en une dizaine de petits pays indépendants : l'Histoire nous a légué un Etat avec une certaine taille, nous savons donc où est l'ennemi et comment il fonctionne. Ne créons pas de nouveaux ennemis. :warez:

Pour les Pays-Bas, le libéralisme a gagné depuis 20 ans la bataille des idées dans ce pays où le pétrole a coulé à flots, et où la liberté a toujours régné dans les coeurs. Pour le Danemark, l'Etat y est resté très gros : le sumo a gardé le même poids, mais est devenu catcheur (et ça peut faire mal, un catcheur). En Nouvelle-Zélande, la réforme a été impressionnante : je pourrais me justifier bêtement en disant que "c'est l'exception qui confirme la règle", mais je préfère avouer mon ignorance sur ce sujet, et demander des informations complémentaires. Il faut toutefois admirer la coexistence d'un parti ultra-libéral, ACT (un peu l'équivalent de Contribuables Associés, avec des ministres au pouvoir :icon_up: ), et d'un parti authentiquement libertarien, LibertariaNZ.

Pourrais tu développer?

En fait, j'ai tilté sur un article, à peine un entrefilet, dans L'Expansion (je crois), daté de l'été 2005, qui affirmait que, désormais, la Grande-Bretagne comptait 52 % de "net tax consumers" (en additionnant les fonctionnaires, les chômeurs, les retraités vivant des retraites publiques et un ou deux autres trucs où il est évident que les catégories en question sont des "net tax consumers"). L'auteur analysait ce chiffre comme étant le gage d'une réélection de Tony Blair. Moi, j'ai vu l'autre côté, l'attrait irrésistible de l'Etat, de toujours plus d'Etat, et j'avoue que ce chiffre me fait totalement flipper. J'en ai même parlé à un ami, qui se définit comme "socialiste, puisque le communisme est impossible"… Ledit ami est tombé de sa chaise, trouvant ce chiffre monstrueux. Depuis, ça me hante. (On a les phobies qu'on peut, hein…)

Pour plus de détail, il faudrait analyser les diverses lois passées par Blair, mais je suis certain qu'il a augmenté les impôts et qu'il a embauché des centaines de milliers de fonctionnaires… En d'autres termes, je flippe complêtement pour nos amis d'outre-Manche. Ce que je redoute le plus, c'est le sophisme "on a déjà eu droit au FMI : si il revient, c'est que Thatcher n'avait fait que déplacer le problème".

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