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Droit au travail

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Le droit au travail est le type-même de faux droit : la finalité de toute entreprise est de répondre premièrement aux besoins des clients (et de s'efforcer à faire du profit par ce biais[1] pour survivre), et non de procurer du travail, en toutes circonstances, à ceux qui n'en ont pas. Autrement dit, les entreprises ne peuvent pas offrir au-delà de ce que la productivité et le rendement leur permet, ce qui signifie qu'une entreprise n'embauche pas deux fois plus que ce qu'elle a besoin.

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Concrètement, le « droit » au travail (« droit » mentionné dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme, et repris en France dans le préambule de la Constitution de 1946), a fait l'objet d'une interprétation collectiviste par les gouvernements qui se sont succédé et qui aboutit à des réglementations liberticides (mesures malthusiennes telles que la limitation du temps de travail) et à l'augmentation du chômage (réglementer les licenciements n'encourage pas l'entreprise à embaucher), ce qui est l'inverse du but recherché.

Accessoirement, ce faux droit fait vivre des structures étatiques ou para-étatiques inefficaces, telles que Pôle emploi en France. Les gouvernants n'osent cependant pas renouveler l'expérience désastreuse des Ateliers nationaux de 1848, qui prétendaient résorber le chômage en employant des ouvriers sans travail pour des "programmes de grands travaux" (idée reprise au XXe siècle par toutes les dictatures, nazisme, fascisme et communisme, ou encore aux États-Unis avec le New Deal, prétendant ainsi avoir éliminé le problème du chômage).

Les étatistes, prisonniers du tabou, admis sans discussion, qui confère à l'État un rôle de « régulateur » de l'économie, sont incapables d'envisager des solutions en dehors de ce principe même. Or, les procédures de régulation que l'État met en œuvre (charges sociales, salaire minimum) perturbent le marché du travail, et sont à l'origine même d'un chômage structurel (10 % en France depuis des décennies, soit le double de ce qui existe dans des pays moins régulés sur ce plan).

Ceux qui réclament la sécurité de l'emploi exigent quelque chose d'aussi impossible que des entreprises qui ne perdent jamais aucun marché ou qui ne feraient jamais faillite. La seule solution pour parvenir au risque zéro est de transformer chacun en fonctionnaire, ce qui est peu ou prou ce que visent les doctrines socialistes, avec le « succès » que l'on sait.

Plus le législateur vote des lois pour restreindre les possibilités de licenciements, plus le recrutement de nouveaux employés est contraignant (multiples entretiens, étude graphologique…) et plus les employeurs recourent aux contrats de travail à durée déterminée ou à l'intérim.

Historiquement, c'est le socialiste Louis Blanc qui publie en 1848 Le Droit au travail, et qui, porté au gouvernement provisoire par la révolution de 1848, promeut l'expérience des Ateliers nationaux.

Il est amusant de voir par la suite un autre socialiste, Paul Lafargue, réclamer au contraire le Droit à la paresse (titre d'un livre publié en 1880), droit à « ne travailler que trois heures par jour, à fainéanter et bombancer le reste de la journée et de la nuit ». Ce « droit à la paresse » se concrétise d'ailleurs dans les divers projets actuels d'allocation universelle.

Citations

  • «  Il n'existe pas de « droit à un emploi »  ; il y a seulement le droit de libre-échange, c'est-à-dire le droit d'un homme d'accepter un emploi si quelqu'un choisit de l'engager. »
        — Ayn Rand

  • «  Laissez faire les travailleurs, laissez passer le travail, voilà toute la solution du problème du travail. »
        — Gustave de Molinari, Les Soirées de la rue Saint-Lazare[2]

  • «  Quel mérite y a-t-il à donner un emploi à quelqu'un qui le mérite  ? En donner à ceux qui ne le méritent pas, ça, c'est du mérite ! »
        — Ayn Rand, La Grève (humour)

  • «  Le problème, c’est que les économistes pensent aujourdhui que le rôle premier d’une économie est de créer des emplois, et non des biens et services. Ils perçoivent un emploi comme étant une fin en soi, plutôt qu’un moyen d’apporter aux autres ce dont ils ont réellement besoin. Mais s’il était possible d’obtenir tout et n’importe quoi sans avoir à travailler, alors qui aurait besoin de se soucier de relancer l’emploi  ? »
        — Peter Schiff

  • «  À entendre les journalistes et ce petit monde bien-pensant, une entreprise est une association à but non lucratif dont la noble mission serait de « créer des emplois ». Quelle hypocrisie ! Une entreprise doit gagner de l’argent et quand elle gagne de l’argent, elle embauche. Pour gagner de l’argent, il faut qu’elle fasse le plus possible avec le moins de monde possible. Les impôts vus comme un instrument de « justice sociale » sont une monstruosité. On se trompe de débat, on trompe les électeurs. »
        — Simone Wapler

  • «  Mais ce que je ne vois pas, c’est que la société puisse éviter ces maux [le chômage] en proclamant le droit au travail, en décrétant que l’État prendra sur les capitaux insuffisants de quoi fournir du travail à ceux qui en manquent ; car il me semble que c’est faire le plein d’une part en faisant le vide de l’autre. C’est agir comme cet homme simple qui, voulant remplir un tonneau, puisait par-dessous de quoi verser par-dessus ; ou comme un médecin qui, pour donner des forces au malade, introduirait dans le bras droit le sang qu’il aurait tiré au bras gauche. »
        — Frédéric Bastiat

Notes et références

  1. Voir notamment la partie dédiée de l'article entreprise de Wikibéral
  2. Gustave de Molinari, Les Soirées de la rue Saint-Lazare, 6e soirée, [lire en ligne]

Voir aussi

Liens externes


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