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Hollande plus socialiste encore que Sarkozy


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Voilà des semaines que les socialos ont lancé une campagne de presse démagogique en opposant la mauvaise compétitivité prix à la bonne, celle sur la qualité, en accusant les entreprises d'avoir fait de mauvais choix et de tirer la production vers le bas. Comme si l'investissement n'avait pas de rapport avec les marges.

Il y a quand-même une logique générale de l'illusion fiscale : les socialistes augmentent lourdement la fiscalité sur les entreprises et la création de richesse, puis accordent des crédits d'impôt à celles qui se plieront à leurs plans. C'est un fameux tour de bonneteau. Mais je ne crois pas qu'ils vont tromper beaucoup de gens en dehors de leur électorat.

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Elle répond par avance à cette objection sur son blog. Notez que Hollande a repris littéralement sa note critiquant le danger d'un choc d'offre.

"c’est le modèle de simulation macroéconomique de Bercy. Celui qui est utilisé pour construire toutes les prévisions, et tous les calibrages de politique économique de la France. Par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis 2002. Il s’appelle Mesange, (Modèle Économétrique de Simulation et d’ANalyse Générale de l’Économie) ; parfois dit Modèle « Trésor-Insee Mésange » (…) Vous pouvez me croire, car c’est l’auteure de ce blog ainsi que Sandrine Duchene, Céline Allard-Prigent, Fabrice Pesin, Cédric Audenis et Nicolas Carnot qui l’avons construit en 2002 (http://www.tresor.ec....fr/file/326640). "

Oui, ben justement, "Sandrine Duchene" autre auteur du modèle, est LA conseillère économique de l'Elysée. C'est pas gagné. La plupart des autres ont maintenant des hauts postes à Bercy.

Je me demande si c'est vraiment, comme ça en a l'air, un modèle totalement a priori, qui n'inclue même pas de rétroactions pour confronter ses prédictions avec la réalité. J'ai peur de la réponse.

Les paramètres du modèle sont estimés sur le passé (genre 1985-2006) par des régressions économétriques des principales variables économétriques de l'économie (PIB, inflation, VA sectorielles…) entre elles. Des dizaines de régressions qui ensuite s’entremêlent entre elles. Par exemple, si en moyenne sur le passé on a constaté qu'une moindre croissance du PIB est précédée d'une moindre croissance de l'inflation, on en déduira un effet causal, alors qu'il pourrait s'agir d'une causalité liée à une 3e variable (inconnue), etc. Bref.

En économie, on ne peut pas confronter des prévisions à la réalité, il n'y a pas de contrefactuel (que ce serait-il passé si on avait pas fait telle mesure…). D'où la raison pour laquelle les escrocs y prospèrent le plus (en disant ce que les payeurs veulent entendre).

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Les paramètres du modèle sont estimés sur le passé (genre 1985-2006) par des régressions économétriques des principales variables économétriques de l'économie (PIB, inflation, VA sectorielles…) entre elles. Des dizaines de régressions qui ensuite s’entremêlent entre elles. Par exemple, si en moyenne sur le passé on a constaté qu'une moindre croissance du PIB est précédée d'une moindre croissance de l'inflation, on en déduira un effet causal, alors qu'il pourrait s'agir d'une causalité liée à une 3e variable (inconnue), etc. Bref.

Ok, c'est pas terrible mais c'est déjà ça (j'avais peur que ce soit un truc totalement déconnecté). Est-ce que ces paramètres sont définis une fois pour toutes ou est-ce qu'ils sont remis à jour ?

En économie, on ne peut pas confronter des prévisions à la réalité, il n'y a pas de contrefactuel (que ce serait-il passé si on avait pas fait telle mesure…). D'où la raison pour laquelle les escrocs y prospèrent le plus (en disant ce que les payeurs veulent entendre).

Ben par exemple, si le bidule prédit une hausse du chômage de 3.84% en 2012, on peut confronter ce résultat à la hausse effective du chômage une fois qu'on aura les chiffres (en supposant que la loi n'ait pas changé d'ici là sur la manière de l'évaluer…). Ça donnera bien une erreur, qu'on pourrait théoriquement utiliser pour estimer la validité du modèle d'une part, pour le corriger d'autre part.

Ou alors ça veut dire que ces économistes refusent toute scientificité vu qu'ils font des prédictions (donc ils ne partent pas du principe que c'est impossible) mais refusent de les vérifier. C'est un peu grave, ça.

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Oui, ben justement, "Sandrine Duchene" autre auteur du modèle, est LA conseillère économique de l'Elysée. C'est pas gagné. La plupart des autres ont maintenant des hauts postes à Bercy.

Si des mégères ambitieuses ont pris le contrôle de Bercy, tirent les manettes des machines et dictent dans l'oreille de Flanby la politique économique, on comprend pourquoi tout va dans le mur.

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Les équations économétriques sont sensées fournir un intervalle de confiance et un économètre est sensé faire vivre son modèle.

Après comme toutes stat', ce qu'on fait réellement c'est prévoir le passé et postuler que ça marchera pour le futur.

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Ce délire m'a pris quand j'avais entre mettons 15 et 19 ans, un trip positiviste à mort. Après j'ai commencé à faire des maths et j'ai vu que cela avait été nimp de penser que le langage mathématique pouvait avoir la moindre utilité en économie.

Bah on est beaucoup a être passés par-là, en tout cas ceux qui étaient dans les filières scientifiques voire économiques, d'autant plus que l'on baigne dans un torrent de scientisme maintenant. Mais c'est vrai qu'apres coup quand on y repense, prétendre calculer les reactions de millions de personnes -ce qui implique davantage de la psychologie qu'autre chose, et peut-etre aussi une dose de bon sens- par des équations mathématiques, c'est quand même fort de roquefort.

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Ce délire m'a pris quand j'avais entre mettons 15 et 19 ans, un trip positiviste à mort. Après j'ai commencé à faire des maths et j'ai vu que cela avait été nimp de penser que le langage mathématique pouvait avoir la moindre utilité en économie.

La meuf ci-dessus qui se la raconte avec ses développements limités :facepalm:

Voilà, même le comportement d'un fluide on galère pour modéliser et faire des chiffrages, et là on parle juste de flotte. Alors des individus… :facepalm:

+1, et ensuite, c'est la finance (apatride, toujours apatride) qui confonds les formules avec la réalité, mais l'état est capable, que dis'je doit, la ramener sur le terrain de l'économie réelle.

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Mouais, et que penser alors du trading haute fréquence, du salaire des quant ? Pourquoi est ce que la finance mettrait du pognon là où cela ne rapporte pas ?

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Mouais, et que penser alors du trading haute fréquence, du salaire des quant ? Pourquoi est ce que la finance mettrait du pognon là où cela ne rapporte pas ?

Cette manie de mélanger trading a haute fréquence et modèles de pricing complexe est perturbante, par principe, le trading à haute fréquence fait de l'arbitrage trivial, sans modele complexe du tout, parce q'un modele complexe, c'est LENT.

Dans le trading à haute fréquence, on monte à haute fréquence pour éliminer l’immense majorité des variables, la complexité des décisions humaines sors de la boucle parce qu’a cette vitesse, il n’y a pas de décisions humaines complexes, juste des réflexes classifiables, ce qui permet d’avoir des modeles prédictifs, mais ces modeles prédictifs n’échappent au chaos que parce qu’ils sont a haute fréquence, ils sont terriblement faux a plus long terme.

Quand aux modèles complexes, il faut bien voir que leur usage principal n'est pas l'aide a la décision positionnelle, ils ne sont pas prédictifs, ce n’est pas leur role.

Leur role, c’est l'aide a la mesure du risque, les grosses grilles ne sont pas la pour prédire le futur, elles sont la pour dire ce qui se passe dans tous les futurs possibles,

Elles ne sont pas là pour gagner de l’argent, elles sont là pour ne pas en perdre trop, comme un joueur cyborg qui joue aux échecs, un trader prends la décision positionnelle, l'ordinateur l'aide à explorer plus facilement l'ensemble des futurs possibles pour éviter l’erreur stupide parce que l’opérateur a oublié une variable, il ne prédit pas le futur, il limite les erreurs grossières.

Et personne n'est assez taré pour avoir des vecteurs de paramètres a 500 dimensions, la combinatoire rends Monte-Carlo totalement impossible à faire tourner sans ordinateur quantique, et les modèles analytiques (lol régression linéaire), sont tous ouvertement faux, il n’y a que les X et les centraliens que personne n’a encore giflé assez pour croire à un modèle analytique.

Tout ça pour dire que oui, il y a des cons dans les banques, dans les hedge funds, qui croient a des modèles prédictifs a plus de quelques secondes, mais non, ce n’est pas la que la majorité du pognon pars, c’est comme dire que l’astrologie est utilisée par quelques funds manager et que donc l’astrologie est un moyen valide de prédire l’avenir.

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Et personne n'est assez taré pour avoir des vecteurs de paramètres a 500 dimensions, la combinatoire rends Monte-Carlo totalement impossible à faire tourner sans ordinateur quantique, et les modèles analytiques (lol régression linéaire), sont tous ouvertement faux, il n’y a que les X et les centraliens que personne n’a encore giflé assez pour croire à un modèle analytique.

On retrouve ça dans pas mal de science, par exemple on peut trouver des gens qui se tapent des thèses pour décrire en équa diff des phénomènes qui sont mieux reproduit par la simulation et et l'application de quelque loi simple, comme la loi normal plus quelques contraintes ici et là.

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On retrouve ça dans pas mal de science, par exemple on peut trouver des gens qui se tapent des thèses pour décrire en équa diff des phénomènes qui sont mieux reproduit par la simulation

Oui, c'est catastrophique :-(

Je ne sais pas si c'est particulièrement français ou pas par contre, la France a une vielle tradition analytique pourrie, mais je ne sais pas si c'est toujours vrai.

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Ok, c'est pas terrible mais c'est déjà ça (j'avais peur que ce soit un truc totalement déconnecté). Est-ce que ces paramètres sont définis une fois pour toutes ou est-ce qu'ils sont remis à jour ?

Rééstimation tous les 4-5 ans.

Concrètement, l'estimation des paramètres est guidée par les croyances des personnes qui recalculent le modèle (je pense que telle variable agit sur telle autre au bout de quelques trimestres, donc je la mets dans la régression économétrique, et je recommence des centaines de fois tant que les paramètres ne sont pas statistiquement significatifs et que les résultats ne me semblent pas corrects).

C'est un peu comme Freakonomics, dont les auteurs ont fait des régressions dans tous les sens sur les bases statistiques en open source, jusqu'à montrer, par exemple, que l'autorisation de l'avortement avait statistiquement permis de réduire la criminalité aux États-Unis.

Une régression économétrique donne un résultat statistiquement vrai avec 95% de probabilité. Si tu lances au pif 100 régressions, tu va en obtenir 5 qui ont un résultat qui sera statistiquement significatif, mais ce sera lié au hasard.

L'économétrie n'est pas du tout à jeter, mais une bonne partie des études économétriques ne sont malheureusement pas faites honnêtement. La caricature ultime étant les rats OGM de Séralini.

Ben par exemple, si le bidule prédit une hausse du chômage de 3.84% en 2012, on peut confronter ce résultat à la hausse effective du chômage une fois qu'on aura les chiffres (en supposant que la loi n'ait pas changé d'ici là sur la manière de l'évaluer…). Ça donnera bien une erreur, qu'on pourrait théoriquement utiliser pour estimer la validité du modèle d'une part, pour le corriger d'autre part.

Ou alors ça veut dire que ces économistes refusent toute scientificité vu qu'ils font des prédictions (donc ils ne partent pas du principe que c'est impossible) mais refusent de les vérifier. C'est un peu grave, ça.

Ce n'est pas un modèle de prévisions à court terme, on ne peut pas y entrer les derniers indicateurs conjoncturels (indicateur de confiance des acheteurs industriels, etc.). C'est un modèle de simulation qui dit simplement l'impact que devrait avoir dans l'absolu le changement d'un paramètre au trimestre 0 (par exemple hausse de TVA de 10 Md€) sur les 1 à 100 trimestres suivants. Comme la hausse du chômage qu'on va constater en 2012 dépend surtout de la conjoncture (investissement du secteur privé, emplois aidés, demande des partenaires commerciaux, etc.), on ne peut pas séparer l'effet de la réforme structurelle de la TVA et les effets de la conjoncture. C'est totalement invérifiable. Et bien que chaque régression économétrique fournisse un intervalle de confiance, il y a 500 équations, donc impossible de calculer un intervalle de confiance global. Ce genre de modèle vient en ligne directe des années 70-80 et du keynésianisme flamboyant. C'est un paravent scientifique, une source apportant un argument d'autorité (cependant, les résultats ne sont pas forcément totalement faux, cela dépend des croyances initiales des personnes…).

Bah on est beaucoup a être passés par-là, en tout cas ceux qui étaient dans les filières scientifiques voire économiques, d'autant plus que l'on baigne dans un torrent de scientisme maintenant. Mais c'est vrai qu'apres coup quand on y repense, prétendre calculer les reactions de millions de personnes -ce qui implique davantage de la psychologie qu'autre chose, et peut-etre aussi une dose de bon sens- par des équations mathématiques, c'est quand même fort de roquefort.

Réaction caricaturale : les modèles de prévision conjoncturelle des variations du PIB à horizon de 1 ou 2 trimestres fonctionnent.

En particulier : les industriels passent des commandes à l'avance à des fournisseurs. En toute logique, une bonne enquête auprès des acheteurs industriels permet effectivement de prévoir quelles vont être les variations du PIB d'ici les quelques prochains mois, c'est-à-dire le moment où les commandes sont livrées et comptabilisées dans le PIB. Des enquêtes sur la confiance agrégée des ménages permettent de prévoir effectivement comment va varier la consommation globale des ménages dans les semaines suivantes.

Modifié par Filibert
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Rééstimation tous les 4-5 ans.

Concrètement, l'estimation des paramètres est guidée par les croyances des personnes qui recalculent le modèle (je pense que telle variable agit sur telle autre au bout de quelques trimestres, donc je la mets dans la régression économétrique, et je recommence des centaines de fois tant que les paramètres ne sont pas statistiquement significatifs et que les résultats ne me semblent pas corrects).

C'est un peu comme Freakonomics, dont les auteurs ont fait des régressions dans tous les sens sur les bases statistiques en open source, jusqu'à montrer, par exemple, que l'autorisation de l'avortement avait statistiquement permis de réduire la criminalité aux États-Unis.

Une régression économétrique donne un résultat statistiquement vrai avec 95% de probabilité. Si tu lances au pif 100 régressions, tu va en obtenir 5 qui ont un résultat qui sera statistiquement significatif, mais ce sera lié au hasard.

L'économétrie n'est pas du tout à jeter, mais une bonne partie des études économétriques ne sont malheureusement pas faite honnêtement. La caricature ultime étant les rats OGM de Séralini.

Ce n'est pas un modèle de prévisions à court terme, on ne peut pas y entrer les derniers indicateurs conjoncturels (indicateur de confiance des acheteurs industriels, etc.). C'est un modèle de simulation qui dit simplement l'impact que devrait avoir dans l'absolu le changement d'un paramètre au trimestre 0 (par exemple hausse de TVA de 10 Md€) sur les 1 à 100 trimestres suivants. Comme la hausse du chômage qu'on va constater en 2012 dépend surtout de la conjoncture (investissement du secteur privé, emplois aidés, demande des partenaires commerciaux, etc.), on ne peut pas séparer l'effet de la réforme structurelle de la TVA et les effets de la conjoncture. C'est totalement invérifiable. Et bien que chaque régression économétrique fournisse un intervalle de confiance, il y a 500 équations, donc impossible de calculer un intervalle de confiance global. Ce genre de modèle vient en ligne directe des années 70-80 et du keynésianisme flamboyant. C'est un paravent scientifique, une source apportant un argument d'autorité (cependant, les résultats ne sont pas forcément totalement faux, cela dépend des croyances initiales des personnes…).

Merci, c'est très intéressant.

Je pose des questions un peu connes mais c'est parce que la position épistémologique de l'économie m'a toujours semblé un peu obscure (et je n'ai jamais le temps de lire sérieusement pour combler mes lacunes sur le sujet).

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Je pose des questions un peu connes mais c'est parce que la position épistémologique de l'économie m'a toujours semblé un peu obscure (et je n'ai jamais le temps de lire sérieusement pour combler mes lacunes sur le sujet).

Si tu veux les deux points de vue opposés, lis les écrits tardifs de Mises et les Essais d'Eco Positive de Friedman. Ca devrait te donner une idée.

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C'est hors sujet mais voilà sur quoi je tombe en deux secondes en cherchant le Friedman :

(si, si…)

Et bien sûr le bouquin lui-même est épuisé (en français et en anglais) et pas réédité.

Ça fait un moment déjà que je me dis qu'il faut que j'ouvre un fil sur les livres WTF sur lesquels je tombe sur Amazon.

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C'est hors sujet mais voilà sur quoi je tombe en deux secondes en cherchant le Friedman :

GIYF. Il doit être disponible soit en PDF gratuit, soit via EconLib. BTW, tu cherches sur Mamazon point freu, ou point comme ?

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Je suis pas encore passé à l'ère du dématérialisé, mon premier réflexe est toujours de chercher le "vrai" bouquin. Bon, de toute manière c'était juste histoire de voir, je n'ai vraiment pas du tout le temps en ce moment.

Je cherche sur amazon.fr par défaut, ça vaut vraiment le coup de commander aux states avec les frais de port ?

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Je cherche sur amazon.fr par défaut, ça vaut vraiment le coup de commander aux states avec les frais de port ?

Rarement, mais tu peux regarder les vendeurs "market" sur amazon.fr, il y a souvent des étrangers dans le lot, et ça peut être rentable. Niveau bouquins en anglais, souvent.

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C'est hors sujet mais voilà sur quoi je tombe en deux secondes en cherchant le Friedman :

Et bien sûr le bouquin lui-même est épuisé (en français et en anglais) et pas réédité.

Ça fait un moment déjà que je me dis qu'il faut que j'ouvre un fil sur les livres WTF sur lesquels je tombe sur Amazon.

Sachant que les résultats d'amazon sont suggérés en fonction de ton historique de d'achat et de recherche, je me poserais des questions :dentier:

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Bah on est beaucoup a être passés par-là, en tout cas ceux qui étaient dans les filières scientifiques voire économiques, d'autant plus que l'on baigne dans un torrent de scientisme maintenant. Mais c'est vrai qu'apres coup quand on y repense, prétendre calculer les reactions de millions de personnes -ce qui implique davantage de la psychologie qu'autre chose, et peut-etre aussi une dose de bon sens- par des équations mathématiques, c'est quand même fort de roquefort.

+1, et ensuite, c'est la finance (apatride, toujours apatride) qui confonds les formules avec la réalité, mais l'état est capable, que dis'je doit, la ramener sur le terrain de l'économie réelle.

Et c'est une bonne leçon d'humilité que de s'en rappeler. J'ai pendant ces moments-là complètement tocardisé à mort, pardonnez-moi ce néologisme. C'est l'étape enfantine du développement intellectuelle, cette étape où l'on découvre qu'on peut réfléchir, que comme on a le droit de vote on a le droit d'ouvrir sa grande gamelle sur n'importe quel sujet, et qu'on croit imaginer que ce l'on dit est pertinent. C'est l'étape du sentiment de toute puissance, qui normalement prépare l'age de raison. Bien peu l'atteignent, bien peu peuvent arriver à comprendre que, tout simplement, ils ne maîtriseront jamais tout. C'est une chimère de le croire.

En fait, comme en beaucoup de domaines, quand en réalité on ne comprend rien à rien, on retourne dans sa zone de confort automatiquement par commande directe du cerveau à notre propre insu, c'est ce que mentionne Tremendo ci-dessous. J'ai fait des études scientifiques, j'ai un marteau en main, tous les problèmes ressemblent à des clous.

C'est quand même de la balle d'avoir un forum où qu'on qu'on écrive, on sait que de toute façon une, deux, cinq, parfois dix ou vingt forumeurs vont prendre un malin plaisir à défoncer ce que l'on vient d'écrire. :)

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Réaction caricaturale : les modèles de prévision conjoncturelle des variations du PIB à horizon de 1 ou 2 trimestres fonctionnent.

En particulier : les industriels passent des commandes à l'avance à des fournisseurs. En toute logique, une bonne enquête auprès des acheteurs industriels permet effectivement de prévoir quelles vont être les variations du PIB d'ici les quelques prochains mois, c'est-à-dire le moment où les commandes sont livrées et comptabilisées dans le PIB. Des enquêtes sur la confiance agrégée des ménages permettent de prévoir effectivement comment va varier la consommation globale des ménages dans les semaines suivantes.

Justement, beaucoup avons la mémoire courte. Mais les prévisions de PIB sont systématiquement erronées, de la part des gouvernements, des experts ou de l'Union européenne, si bien qu'a chaque fois ils doivent revenir plusieurs fois sur leurs prévisions, même pour l'année en cours, avec des corrections a plus de 50% parfois. Tout ça prouve que ce n'est pas très sérieux.

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Vous vous faites avoir par la publicité que l'ont fait sur ces modèles mais ceux qui les construisent sont bien au courant de leurs limites.

Nous avons beaucoup d'indicateurs pour juger de leur pertinence. En particulier, nous avons des indicateurs qui nous disent de combien mon modèle est-il meilleur que le hasard ?

Hé bien des fois, en faisant 10% de mieux que le hasard le client est content. (c'est facile de chiffrer le ROI*)

On prend de meilleures décisions en faisant seulement 10% de mieux que le hasard.

* Je viens d'entendre mentalement Chitah hurler contre les acronymes : il s'agit du retour sur investissements.

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Justement, beaucoup avons la mémoire courte. Mais les prévisions de PIB sont systématiquement erronées, de la part des gouvernements, des experts ou de l'Union européenne, si bien qu'a chaque fois ils doivent revenir plusieurs fois sur leurs prévisions, même pour l'année en cours, avec des corrections a plus de 50% parfois. Tout ça prouve que ce n'est pas très sérieux.

Oui bien sûr ce n'est parfait, mais ça reste mieux qu'une marche aléatoire.

Après, il y a aussi le problème de la qualité des estimations ex post du PIB, même après 2 ans quand on dispose des déclarations d'IR et d'IS : des collègues qui travaillent à la comptabilité nationale à l'Insee me disent parfois que ça fait peur, mais sans vouloir préciser davantage.

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Oui bien sûr ce n'est parfait, mais ça reste mieux qu'une marche aléatoire.

Après, il y a aussi le problème de la qualité des estimations ex post du PIB, même après 2 ans quand on dispose des déclarations d'IR et d'IS : des collègues qui travaillent à la comptabilité nationale à l'Insee me disent parfois que ça fait peur, mais sans vouloir préciser davantage.

Je sens qu'on va se marrer dans pas longtemps car Moscovici a annoncé une croissance légèrement positive au T3 ce qui supposerait un rebond après plusieurs trimestres de stagnation. Or beaucoup de monde s'attend à l'inverse.

http://www.ladepeche.fr/article/2012/10/31/1478961-le-gouvernement-espere-une-croissance-tres-legerement-positive-au-troisieme-trimestre.html

http://leblogalupus.com/2012/11/11/politique-friction-du-dimanche-11-novembre-2012-panique-a-bord-du-paquebot-france-par-bruno-bertez/#more-46869

Le modèle se plante ? Moscovici ment ? Ou beaucoup de monde se plante ?

Réponse le 15 novembre.

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Hé bien des fois, en faisant 10% de mieux que le hasard le client est content. (c'est facile de chiffrer le ROI*)

On prend de meilleures décisions en faisant seulement 10% de mieux que le hasard.

Le hasard, c'est pas très simple comme modèle (et puis quel hasard, loi normale ou pas, quelle espérance et quelle variance, tout ça). Il y a bien plus simple comme méthode prédictive : "l'an prochain, on fera la même croissance que l'an dernier". La question est : est-ce que les modèles font significativement et durablement mieux que le scénario BAU ?

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Le hasard ça peut être très simple si. (j'ai un taux de résiliation de 13,6% au global, est-ce que le plan de prévision de l'attrition fait mieux que 13,6% pour le segment de clientèle considéré)

Après ok, le hasard en macro-éco, c'est une autre paire de manches.

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Je sens qu'on va se marrer dans pas longtemps car Moscovici a annoncé une croissance légèrement positive au T3 ce qui supposerait un rebond après plusieurs trimestres de stagnation. Or beaucoup de monde s'attend à l'inverse.

http://www.ladepeche...-trimestre.html

http://leblogalupus....tez/#more-46869

Le modèle se plante ? Moscovici ment ? Ou beaucoup de monde se plante ?

Réponse le 15 novembre.

Je peux vous garantir que s'ils publient un chiffre positif, c'est un gros gros bobard.

La France est en récession, c'est tout.

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Je peux vous garantir que s'ils publient un chiffre positif, c'est un gros gros bobard.

La France est en récession, c'est tout.

Je pense la même chose car les tous les indicateurs que je regarde sont dans le rouge après on est jamais à l'abri d'un bobard puis d'une révision du chiffre dans quelques mois.

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