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La désespérante importance de l'état dans l'économie


Nicolas Azor

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Ces derniers temps à la radio j'entends une flopée de discours alarmistes concernant les futurs éventuels défauts de paiement des états, Grèce et USA en tête. Comme quoi si un état fait défaut, c'est la catastrophe. Et que si un état doit prendre des mesures d'austérité, c'est tout autant la catastrophe. Genre l'économie a besoin des investissements publics, que sinon c'est chômage et récession pendant des dizaines d'années. Bref, vous connaissez la chanson, je n'ai pas envie de vous chanter le refrain en entier.

Et bien, vous savez ce qui est le pire dans tout ça d'après moi ?

Le pire, c'est qu'ils ont probablement raison.

Ayn Rand espérait la séparation de l’État et de l'économie, au même titre qu'on a eu celle de l'Etat et de la religion. Et bien, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on en est loin.

L'économie des pays développés est comme un vieillard qui marche péniblement avec une canne. Otez lui sa canne, au mieux il reste assis et regarde la TV, au pire il tombe par terre, se casse quelque chose et meurt.

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Si tu veux vivre sereinement, balance ta télé et ta radio ! ;) et vite !

Je me suis débarrassé de ma TV il y a cinq ans environ, essentiellement pour ne plus payer la redevance. A la radio je n'écoute que BFM, mais ces derniers temps ils sont vraiment pénibles à écouter les économistes qu'ils invitent. J'ai bien peur qu'effectivement je vais devoir jeter la radio aussi.

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Ce qui est certain, c'est la désespérante importance de l'économie dans l'état.

Paradoxalement, un état libéral serait un état dont le fonctionnement ne dépendrait pas de l'économie, ce qui n'est évidemment pas le cas des social-démocraties accro à la croissance et à la dette.

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Je rejoins Nicolas, l'écoute des informations en ce moment est très pénible. On nous abreuve de discours alarmistes tenus par de pseudos experts ou de synthèses boiteuses pondues par des pigistes. C'est souvent consternant et surtout totalement déprimant.

Je limite donc l'écoute d'informations et surtout j'attends que le gros temps passe. Sur la place de l'Etat dans l'économie, soyons optimistes : les plans de rigueurs nécessaires pour retrouver une trajectoire budgétaire soutenable sont dans les tuyaux et devraient mener à une baisse du poids de l'Etat dans l'économie, faute de moyens. Or, c'est dans ces périodes de retrait de l'Etat que l'économie croît le plus vite.

On va donc peut être échapper à l'apocalypse :)

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Sur la place de l'Etat dans l'économie, soyons optimistes : les plans de rigueurs nécessaires pour retrouver une trajectoire budgétaire soutenable sont dans les tuyaux et devraient mener à une baisse du poids de l'Etat dans l'économie, faute de moyens. Or, c'est dans ces périodes de retrait de l'Etat que l'économie croît le plus vite.

On va donc peut être échapper à l'apocalypse :)

Mmmh, pour moi, rien n'est moins sur … un etat comme la France pourrait peut-etre reussir, au prix d'un effort sur-humain, a equilibrer un budget au alentour de 50% du Pib et s'en tenir la … (Meme s'il est bien naif d'imaginer un etat plethorique qui arrive a contenir sa tendance naturelle a enfler …)

Sur le sujet initial, je trouve assez "desesperant" les gens qui en meme temps s'offusque de toute la tune qui va etre donnee a la Grece et n'arrivent pas a se rendre compte que si on est a ce point tous dans le meme bateau c'est "grace" a l'etat … :facepalm:

Desole pour les accents: Clavier anglais

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L'analogie de la canne est très imparfaite.

Je préfère l'analogie du remède de cheval. Pour guérir il faut administrer un remède de cheval mais le choc du remède risque de tuer le patient s'il est trop fragile. Or les démocraties sociales sont moribondes du fait de leur surendêtement. Bientôt, que les démocraties sociales le veuillent ou pas, elles vont devoir passer à un régime économique avec un déficit proche de 0 (en ajoutant dans la colonne "recettes" la planche à billet, dérogation à la comptabilité nationale habituelle, mais représentative du fait que l'inflation est une sorte d'impôt sur la monnaie). Ce régime leur sera imposé par leur médecin électoral ou par le refus des marchés internationaux de leur prêter. Quand il sera mis en place en quelques trimestres si on l'administre dès maintenant, et si on tarde en quelques jours, il y aura une brusque chute de la consommation qui engendrera une baisse de la production, etc. La réduction du déficit sera financée par l'impôt (au sens large y compris l'inflation impôt sur la monnaie) ou par des économies sur les prestations sociales et le nombre de fonctionnaires.

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La réduction du déficit sera financée par l'impôt (au sens large y compris l'inflation impôt sur la monnaie) ou par des économies sur les prestations sociales et le nombre de fonctionnaires.

Je suis d'accord. On aura des économies sur les subventions et prestations sociales, une baisse du nombre de fonctionnaires, des cessions d'actifs et en bonus des hausses de taxes. Mais au final, on peut espérer une baisse du poids de l'Etat dans les décisions économiques, faute de moyens.

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L'analogie de la canne est très imparfaite.

Je préfère l'analogie du remède de cheval. Pour guérir il faut administrer un remède de cheval mais le choc du remède risque de tuer le patient s'il est trop fragile. Or les démocraties sociales sont moribondes du fait de leur surendêtement. Bientôt, que les démocraties sociales le veuillent ou pas, elles vont devoir passer à un régime économique avec un déficit proche de 0 (en ajoutant dans la colonne "recettes" la planche à billet, dérogation à la comptabilité nationale habituelle, mais représentative du fait que l'inflation est une sorte d'impôt sur la monnaie). Ce régime leur sera imposé par leur médecin électoral ou par le refus des marchés internationaux de leur prêter. Quand il sera mis en place en quelques trimestres si on l'administre dès maintenant, et si on tarde en quelques jours, il y aura une brusque chute de la consommation qui engendrera une baisse de la production, etc. La réduction du déficit sera financée par l'impôt (au sens large y compris l'inflation impôt sur la monnaie) ou par des économies sur les prestations sociales et le nombre de fonctionnaires.

J'attends avec impatience le moment où les marchés financiers refuseront de prêter à la France, car ce sera le seul moyen d'arrêter la gabegie. Mais j'ai l'impression que ce n'est pas demain la veille.

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Il est tout de même bon de savoir ce que le consensus pense.

Ouaip, ne serait-ce que pour s'intégrer dans d'autres milieux que le microcosme libéralo-libertarien ; ou même, soyons fous, pour tenter de convaincre des non-libéraux. ;)

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J'attends avec impatience le moment où les marchés financiers refuseront de prêter à la France, car ce sera le seul moyen d'arrêter la gabegie. Mais j'ai l'impression que ce n'est pas demain la veille.

Ce ne sera pas drôle du tout car ce qui arrivera alors sera à la vertu budgétaire ce qu'une culotte en métal verouillée est à la chasteté.

Si ça se trouve cela arrivera au mois d'aout 2011 dans la foulée des événements budgétaires de la semaine prochaine aux USA.

A supposer que le premier choc ne vienne pas des USA, il y a l'Italie et L'Espagne qui sont au bord de la rupture, en plus de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande et de Chypre.

Dans les trimestres à venir les plans d'austérité des puissances publiques occidentales vont se multiplier, anticipant leur surendettement ou le constatant avec la dégradation des conditions du marché de leurs bons du trésor. Cela va réduire la consommation et la croissance du PIB non seulement de ces pays mais aussi de leurs voisins.

La dette publique française était de 1591 G € fin 2010 pour un PIB de 1947 G€ soit 85,1% 81,7% d'endettement public, dont 1229 G€ pour l'état à lui tout seul. Le déficit budgétaire public français était de 7,5% en 2010. Les prévisions bisounounours voudraient qu'il soit de 3% en 2013. Je n'y crois pas une seconde. Même la prévision selon laquelle il serait de 7% en 2011 ne tiendra pas. Le déficit de l'état à lui tout seul est déjà de 90 G€ sur le 1er semestre soit plus de 4,5% du PIB de 2010. La croissance est de 1,5% du PIB en 2010 dont une partie bidonnée par la croissance de la consommation forcée provenant des services publics, infligée par la puissance publique, et le chômage réel (ou au moins celui des catégories A,B,C,D,E qui sont administrativement tracées avec précision) monte de plus de 4% l'an malgré le papy boom qui pousse la retraite plein de monde libérant des postes tous prêts. Je suis prêt à faire le pari qu'on sera à plus de 8% de déficit en 2011. Les prévisions sont de 2% de croissance pour 2011 et cela ne m'étonnerai pas que le second semestre soit moins optimiste que prévu et même qu'on découvre que la bonne croissance du 1er trimestre (1%) eut été "légèrement" surévaluée. Je suis convaincu que la dette publique française dépassera 92% 88% du PIB avant la fin 2011 et 100% 96% du PIB avant la fin 2012 aussi incroyable que cela puisse paraitre aux "élites" étatiques de la finance publique, sauf … à avoir fait déjà défaut (cessé de rembourser, ce qui empêche d'emprunter à nouveau) ou s'être lancé dans une période de forte inflation des prix (ce qui est une ponction sur la monnaie, assimilable à un impôt). Et même avec une fiscalité assommante (mais je suis peut-être trop pessimiste sur ses effets dominos récessifs) je ne vois absolument pas comment il pourrait être de moins de 100% du PIB fin 2013 sauf à avoir déjà fait défaut ou s'être lancé dans une période de forte inflation des prix.

Dans un contexte où les puissances publiques européennes seront les unes après les autres amenées à faire défaut ou à ajouter au fardeau de leurs voisins déjà proche de la submersion de leur ligne de flotaison, cela signifie qu'on sera avant fin 2013 ou plus probablement avant la fin 2012 voire même fin 2011 en cas de choc US ou interne précoce dans une situation avec une crispation majeure du marché obligataire occidental, et l'arbitrage entre une soudaine politique d'inflation forte de la BCE ou un défaut sec des pays de la zone Euro, dont la France, avec un effet domino des uns sur les autres. Quelque soit la politique choisie cela signifie peu ou proue des régimes budgétaire forcé de type "0 déficit hors planche à billet à usage budgétaire".

A mon opinion on est dans la configuration de probabilité d'un tel régime forcé "0 déficit hors planche à billet à usage budgétaire" : 50% avant la fin 2011, 90% avant la fin 2012 et 99% avant la fin 2013. Et encore pour le 99% c'est par humilité devant la complexité du monde que je ne prétend pas maitriser. Dans ce 1% de précaution je mets des choses aussi improbables que l'éventuelle confirmation de la découverte d'un soi disant procédé industriel bon marché de production d'énergie à base de fusion froide nickel -> cuivre. Si cette confirmation se produisait alors l'Occident serait en quelques mois dans une situation de solvabilité retrouvée et l'Arabie Saoudite plongerait brutalement dans d'immenses déficits budgétaires. Mais les premières informations de vérification que j'ai obtenues concernant cette affaire de fusion froide me semblent trop louches pour que je lui accorde ne serait-ce qu'1% d'être vraie. Dans ce 1% je mets aussi l'hypothèse selon lesquels les déficits budgétaires ne seront pas aussi élevé que ce que je suggère ici par exemple avec une fiscalité assommante dont les conséquences récessives ne seraient pas aussi importante que je l'imagine. Possible, je ne sais pas tout, mais je n'y crois pas.

EDIT : 85,1% c'est le ration dette/PIB de l'UE en 2010. Celui de la France c'est 81,7%.

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Je suis d'accord. On aura des économies sur les subventions et prestations sociales, une baisse du nombre de fonctionnaires, des cessions d'actifs et en bonus des hausses de taxes. Mais au final, on peut espérer une baisse du poids de l'Etat dans les décisions économiques, faute de moyens.

Ca c'est la version libérale, que je souhaite. Les socialistes (au sens strict ou au sens dégénéré façon lourde démocratie sociale) ont eux d'autres plans, fiscaux ou institutionnels.

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Invité rogermila

J'attends avec impatience le moment où les marchés financiers refuseront de prêter à la France.

En attendant les marchés actions des principales places financières se cassent bien la figure donc il n'y a rien de positif ni de réjouissant pour le moment.

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En attendant les marchés actions des principales places financières se cassent bien la figure donc il n'y a rien de positif ni de réjouissant pour le moment.

Ah, mais si le système casse, on aura peut-être des surlendemains qui chantent, mais pas les lendemains seront durs ! Vraiment durs ! A coté, 2008 - 2009, ce sera de la rigolade.

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J'ai vu aux zinfaux aujourd'hui que l'Angleterre est sur la voie de supprimer l'ingérence de l'Etat dans certaines sphères sociales et/ou publiques.

Elle prévoit ainsi de faire reposer les services d'aides aux personnes âgées / handicapées et la tenue des espaces verts sur des associations d'habitants de quartier.

Je serais curieux de savoir ce qu'en pensent les minarchistes du forum.

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Si tu veux vivre sereinement, balance ta télé et ta radio ! ;) et vite !

Fait depuis le 6 mai 2007. :sorcerer:

consensus pense.

Faut pas exagérer. :mrgreen:

Comme quoi si un état fait défaut, c'est la catastrophe. Et que si un état doit prendre des mesures d'austérité, c'est tout autant la catastrophe.

Ne pas oublier que ceux qui disent cela vivent du biberon étatique et quand la fête sera finie, il leur faudra trouver un vrai emploi.

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J'ai vu aux zinfaux aujourd'hui que l'Angleterre est sur la voie de supprimer l'ingérence de l'Etat dans certaines sphères sociales et/ou publiques.

Elle prévoit ainsi de faire reposer les services d'aides aux personnes âgées / handicapées et la tenue des espaces verts sur des associations d'habitants de quartier.

Je serais curieux de savoir ce qu'en pensent les minarchistes du forum.

C'est une excellente sortie de l'étatisme, mais si tout repose sur la subventionnite pour faire tenir tout ça alors l'effet bénéfique de la privatisation est annulée.

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