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Intégration et missions dévolues à l'EdNat


Invité rogermila

Est-ce une des missions de l'Ednat de favoriser l'intégration ?  

20 membres ont voté

  1. 1. Et la propagande républicaine et laïque

    • Oui
      5
    • Non
      8
    • C'était pas ma guerre !
      6


Messages recommandés

La question est rigolote. l'Ednat à plutôt tendance à désintégrer tout ce qu'elle touche.

Cela dit, si sa mission est de former des parasites, des lopettes et des frondeurs abrutis, rien de plus facile que de transmettre ce festif patrimoine aux émigrés. Pour le coup, ça marche bien.

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Lu dans le rapport, spéciale dédicace à free jazz :

Des enseignants se plaignent de ne pas être relayés par leur hiérarchie, devant le mot d'ordre de "ne pas faire de vagues". Les équipes enseignantes peuvent paraître démoralisées et en plein désarroi par rapport à leur mission d'intégration sociale et culturelle. "La victimisation des élèves par les parents, les victimisations racistes et les menaces de saisine de la Halde "musèlent les discours" nous précise-t-on. Les enseignants disent se sentir « seuls » face aux problèmes qu’ils rencontrent. Ces difficultés se croisent souvent avec une islamisation des quartiers et provoquent au sein de l''école des tensions et pressions communautaires fortes qu'elle peine à endiguer.
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http://www.lefigaro.fr/actualite-france/20…-asiatiques.php

C'est l'exemple typique des études mal interprétées par les journalistes qui, en posant le problème, le résolvent.

Dans l'étude cité en préambule de ce fil, on lit que :

La moindre réussite des enfants d'immigrés à l'école serait donc due pour une très large part

du milieu socio-économique, familial, culturel et territorial dans lequel ils vivent. Et si l'on

compare les résultats scolaires des enfants d'immigrés à sexe, structure, taille de la famille,

diplôme, activité et catégorie socioprofessionnelle des parents comparables avec les élèves

non immigrés, leur moindre réussite scolaire s'atténue fortement.

Les ambitions scolaires des parents immigrés sont en effet plus fortes que celles des parents

non immigrés : deux tiers d'entre elles souhaitent que leur enfant poursuive ses études jusque

20 ans ou plus, contre 55% des familles non immigrées (et 44% chez les familles ouvrières)65.

Ce niveau d'aspirations scolaires les distingue de celles des familles d'ouvriers non immigrées

: elles sont deux fois moins nombreuses à souhaiter que leur enfant soit orienté vers

l'enseignement professionnel ou l'apprentissage (18% contre 36%) et croient deux fois plus

souvent en l'utilité professionnelle des études supérieures (32% contre 18%).

Les aspirations des parents rejoignent celles de leurs enfants qui se distinguent par un rejet

marqué de la condition ouvrière : quand le père est ouvrier qualifié, la moitié des fils

Les immigrés en France, édition 2005, Education et famille

d'immigrés disent "ne vouloir absolument pas faire la même chose" que leur père, contre le

tiers des jeunes non immigrés.

Cependant, la corrélation n'est pas faite entre niveau scolaire et niveau d'étude escompté,

ce qui peut conduire à des formes de frustration, voire de rejet de l'école. Ainsi, même lorsque

l'enfant est en grandes difficultés scolaires au collège, plus de la moitié des familles

immigrées espèrent que leur enfant poursuive ses études jusque 20 ans et plus (contre un peu

plus d'un tiers pour les familles non immigrées).

En clair : la différence entre les immigrés asiatiques et les immigrés africains, c'est leur niveau d'instruction. Leur niveau social peut être le même, justement parce qu'ils sont immigrés et qu'il y a toujours un temps de latence à l'arrivée dans le pays (exemple : un épicier arabe ou africain et un épicier asiatique), mais là où l'immigré africain était un paysan ou un chômeur analphabète, l'asiatique sait lire et est parfois diplômé.

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En clair : la différence entre les immigrés asiatiques et les immigrés africains, c'est leur niveau d'instruction. Leur niveau social peut être le même, justement parce qu'ils sont immigrés et qu'il y a toujours un temps de latence à l'arrivée dans le pays (exemple : un épicier arabe ou africain et un épicier asiatique), mais là où l'immigré africain était un paysan ou un chômeur analphabète, l'asiatique sait lire et est parfois diplômé.

Et pourquoi à même niveau social, l'immigré asiatique est-il plus instruit que l'immigré africain? Meilleures structures en Asie plutôt qu'en Afrique? Considération plus grande pour l'éducation chez les asiat' que chez les africains?

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Et pourquoi à même niveau social, l'immigré asiatique est-il plus instruit que l'immigré africain? Meilleures structures en Asie plutôt qu'en Afrique? Considération plus grande pour l'éducation chez les asiat' que chez les africains?

Ce que j'ai écrit est pourtant clair : niveau social plus niveau d'instruction, voilà les influences. Ces deux éléments sont souvent corellés (niveau d'instruction faible implique souvent un niveau social faible, on n'a donc qu'un seul paramètre au lieu de deux), mais parfois ils ne le sont pas et doivent être donc analysés séparément.

Et il est écrit noir sur blanc dans l'étude que les immigrés, toutes origines confondues, considèrent la réussite scolaire comme capitale.

Les ambitions scolaires des parents immigrés sont en effet plus fortes que celles des parents

non immigrés : deux tiers d'entre elles souhaitent que leur enfant poursuive ses études jusque

20 ans ou plus, contre 55% des familles non immigrées (et 44% chez les familles ouvrières).

Ce niveau d'aspirations scolaires les distingue de celles des familles d'ouvriers non immigrées

: elles sont deux fois moins nombreuses à souhaiter que leur enfant soit orienté vers

l'enseignement professionnel ou l'apprentissage (18% contre 36%) et croient deux fois plus

souvent en l'utilité professionnelle des études supérieures (32% contre 18%).

Les aspirations des parents rejoignent celles de leurs enfants qui se distinguent par un rejet

marqué de la condition ouvrière : quand le père est ouvrier qualifié, la moitié des fils

d'immigrés disent "ne vouloir absolument pas faire la même chose" que leur père, contre le

tiers des jeunes non immigrés.

Cependant, la corrélation n'est pas faite entre niveau scolaire et niveau d'étude escompté,

ce qui peut conduire à des formes de frustration, voire de rejet de l'école. Ainsi, même lorsque

l'enfant est en grandes difficultés scolaires au collège, plus de la moitié des familles

immigrées espèrent que leur enfant poursuive ses études jusque 20 ans et plus (contre un peu

plus d'un tiers pour les familles non immigrées).

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Ce que j'ai écrit est pourtant clair : niveau social plus niveau d'instruction, voilà les influences. Ces deux éléments sont souvent corellés (niveau d'instruction faible implique souvent un niveau social faible, on n'a donc qu'un seul paramètre au lieu de deux), mais parfois ils ne le sont pas et doivent être donc analysés séparément.

J'avais bien compris, je t'invitais à aller plus loin dans le débat, pourquoi à même niveau social, les asiats et les africains n'ont pas le même niveau d'éducation? C'est une question qu'on peut se poser.

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J'avais bien compris, je t'invitais à aller plus loin dans le débat, pourquoi à même niveau social, les asiats et les africains n'ont pas le même niveau d'éducation? C'est une question qu'on peut se poser.

Ben c'est une question historique ça. En fait, la question c'est de savoir pourquoi dans le franprix en bas de chez moi, la caissière africaine a l'air de n'avoir absolument aucune instruction au-delà du CM2, et l'autre caissière asiatique est selon ce qu'elle m'a dit de formation infirmière (de mémoire, en tout cas elle avait plus que le bac).

Je crois que ce n'est en réalité pas le niveau social des parents qui est la bonne variable, c'est le niveau d'instruction. Dans le cas général, ces deux variables sont correllées, sauf dans certains cas.

Par exemple, on s'aperçoit que les parents immigrés VEULENT la réussite de leurs enfants, bien plus que des parents immigrés de même statut social. Pourtant, leurs enfants réussisent moins bien en moyenne. La clé apparemment, c'est dans l'aide aux devoirs : les parents voudraient aider, mais ne peuvent tout simplement pas, ne sont pas en mesure de vérifier si les devoirs ont été "bien" faits ou pas, et corriger si besoin.

Ensuite, bien d'autres facteurs entrent en compte, comme la connaissance du système d'instruction, etc.

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Il est vrai que les asiatiques du sud-est ont tendance a tout miser sur l'éducation, parler de leur confucianisme prégnant est trival, c'est pourquoi ils sont considérés partout comme un modèle d'intégration et d'esprit d'entreprise. En comparaison, le rapport souligne des aspects intéressants du ressentiment croissant envers le système scolaire. Parfois légitimes, bien que la propagande républicaine fasse la part belle à la diversité dans les manuels d'éducation civique et d'histoire.

La difficulté à s'intégrer par les études semble aller de pair avec l'augmentation du discours victimaire dominant, qui serait donc contre-productif, dans la mesure où il s'agit d'un élément débilitant et nocif. Ainsi plus les populations concernées développent cette posture de victime, plus augmentent les comportements vindicatifs et hostiles à l'étude. D'autre part il semble que ce ressentiment soit aussi nourri par une poussée de fièvre identitaire.

L’antisémitisme est souvent exprimé anonymement et peut se manifester lors des cours consacrés à l’enseignement de la Shoah : plaisanteries déplacées, refus de voir des films comme Nuit et Brouillard. Les tensions viennent souvent d’élèves qui s’affirment musulmans.

L’antiaméricanisme est souvent lié à l’antisémitisme. La vision du monde qui semble s’opérer est binaire : d’un côté, les opprimés, victimes de l’impérialisme des Occidentaux, et ce, depuis les temps les plus reculés, et de l’autre, les oppresseurs, les Européens et Américains blancs, pilleurs des pays du Tiers-Monde. (…)

Nos auditions font ressortir de manière brutale un état des choses exprimé souvent à demi-mots, par peur de la stigmatisation de certaines populations. Dans certains établissements des quartiers où la mixité sociale et ethnique est absente, les élèves se définissent par leur religion et leurs origines nationales, bien que Français.

Certains établissements sont traversés par des conflits intercommunautaires : ainsi en est-il par exemple à Marseille entre Comoriens et Mahorais, ou entre Kurdes et Turcs.

Dans ces «établissements-ghettos» les élèves sont prisonniers d’une assignation identitaire et religieuse. Il devient alors difficile pour les équipes éducatives de résister aux pressions religieuses.

(..)Plus gravement, les filles sont soumises à la pression des garçons, notamment des frères, au prétexte de la religion et du fait qu’elles doivent «être respectées».

Les filles sont chez elles, dans l’intimité des appartements, elles ne restent pas avec les garçons à jouer dehors après la classe. Difficile dans ces conditions d’exister, et beaucoup constatent que les filles payent aussi le fait de jouer le jeu de l’intégration scolaire.

Plus sérieuses en classe, elles obtiennent de meilleurs résultats, au grand damne des garçons qui leur font payer par une étroite surveillance, voire en leur reprochant d’être des «collabos».

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Il est vrai que les asiatiques du sud-est ont tendance a tout miser sur l'éducation, parler de leur confucianisme prégnant est trival, c'est pourquoi ils sont considérés partout comme un modèle d'intégration et d'esprit d'entreprise.

Pour toi, qu'est-ce qui différencie un immigré algérien d'un tunisien?

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Pour toi, qu'est-ce qui différencie un immigré algérien d'un tunisien?

Moi je sais que j'ai eu des meilleurs retours en général avec les tunisiens qu'avec les algériens, mais je n'ai pas de théorie sur la question.

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Moi je sais que j'ai eu des meilleurs retours en général avec les tunisiens qu'avec les algériens, mais je n'ai pas de théorie sur la question.

Idem, et de meilleurs retours sur les immigrés marocains par rapport aux immigrés algériens, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs.

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Je reviens trente seconde sur ma thèse d'encouragement à l'hystérie collective, elle me semble pertinente. Une idée psychanalytique en vogue veut qu'il faut se libérer des interdits, refuser les contraintes, et ainsi devenir soi-même. Le passage à l'âge adulte est indissociable de l'intériorisation des interdits et donc de la névrose. Les socio-psycho-machin- choses encouragent la jeunesse à se complaire dans l'hystérie sous la forme du discours victimaire visant à légitimer tout refus de l'autorité et de la contrainte, faisant d'eux des futurs sous-hommes plutôt que de futurs hommes. Cet encouragement à l'hystérie est une pratique de bonne femme, et appliqué à une population qui a justement besoin d'un cadre d'autant plus ferme et strict qu'ils sont issus de familles où la culture et les codes sociaux sont moins dévirilisés, les effets sont catastrophiques sur cette jeunesse.

Idem, et de meilleurs retours sur les immigrés marocains par rapport aux immigrés algériens, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs.

Ben oui, je suppute qu'il s'agisse d'un constat largement partagé, reste à trouver les raisons. A mon avis une des raisons et bien sûr le passé colonial mal digéré, mais aussi les catastrophiques accords d'Evian qui consacrent une 'amitié franco-algérienne' officielle à laquelle pas mêmes les dirigeants ne croient. Le travail de deuil n'a pas été mené et les accords d'Evian en sont largement responsables.

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  • 2 weeks later...

Tiens, en parlant de missions de l'EdNat, le flanby côté UMP propose des trucs et des machins pour 2012. A pleurer.

Je vous encourage à faire connaître ce petit billet :icon_up:

RT : http://twitter.com/_h16/status/29658796578

wikio : (badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2010/11/04/5362-education-et-ump-la-pulsion-du-bernique (badurl)

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Tiens, en parlant de missions de l'EdNat, le flanby côté UMP propose des trucs et des machins pour 2012. A pleurer.

Je vous encourage à faire connaître ce petit billet :icon_up:

RT : http://twitter.com/_h16/status/29658796578

wikio : (badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2010/11/04/5362-education-et-ump-la-pulsion-du-bernique (badurl)

Bon billet, comme d'habitude… Mais une inexactitude : les IUFM ont été supprimé cette année et le collège unique a du plomb dans l'aile depuis longtemps. En ce moment, ce qui marche bien, c'est les classes bilingues.

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Bon billet, comme d'habitude… Mais une inexactitude : les IUFM ont été supprimé cette année et le collège unique a du plomb dans l'aile depuis longtemps. En ce moment, ce qui marche bien, c'est les classes bilingues.

Exact, mais les types qui y sévissaient (inspecteurs d'académie entre autres) officient toujours leurs méphitiques ouvrages.

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Pour toi, qu'est-ce qui différencie un immigré algérien d'un tunisien?

C'est un peu comme si tu demandais les différences entre un suisse, un belge et un français. En fait, ils n'ont strictement rien à voir.

Sinon, bien évidemment, l'Ed Nat doit favoriser l'intégration des immigrés, mais pas d'une autre façon que par l'instruction qu'elle donne, l'apprentissage de la discipline et des règles de vie commune.

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