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L. von Mises sur la limitation de la progéniture


ernest

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Je vous cite quelques extraits de l'Action humaine qui m'ont un peu étonné. Mises voit une corrélation entre le contrôle des naissances (avortement et contraception) et l'amélioration du niveau de vie d'une société. Pour lui, le fait que les hommes contrôlent les naissances et (1) un signe de leur humanité car ils ne se soumettent pas à la pulsion reproductrice des animaux. Et (2) une condition préalable à la stabilité du niveau de vie.

Je vous renvois à la lecture complète de cette section ici.

L'homme intègre la satisfaction des impulsions purement zoologiques, communes à tous les animaux, dans une échelle de valeurs au sein de laquelle une place est aussi assignée aux fins spécifiquement humaines. L'homme, dans ses actions, rationalise également la satisfaction de ses appétits sexuels. Leur satisfaction est conditionnée par une mise en balance du pour et du contre. L'homme ne cède pas aveuglément à une stimulation sexuelle comme un taureau ; il s'abstient d'accouplement s'il juge les désavantages prévisibles — les coûts — trop considérables. En ce sens nous pouvons appliquer, sans aucune connotation de valeur ou éthique, le terme employé par Malthus : moral restraint, frein moral.

Ce n'est pas la pratique du contrôle des naissances qui est nouvelle, mais simplement qu'elle est beaucoup plus répandue. Particulièrement nouveau est le fait que la pratique n'est plus désormais limitée aux couches les plus élevées de 1a population, mais qu'elle est commune à toutes. Car c'est l'un des plus importants effets du capitalisme que de dé-prolétariser toutes les catégories de la société. Il relève le niveau de vie des multitudes de travailleurs manuels à un tel point qu'ils se transforment en « bourgeois » et se mettent à penser et agir comme les anciens bourgeois aisés. Soucieux de conserver leur niveau de vie et de l'assurer à leurs enfants, ils recourent au contrôle des naissances. Avec la diffusion et le progrès du capitalisme, le contrôle des naissances devient une pratique universelle. Le passage au capitalisme est ainsi accompagné de deux phénomènes : la baisse des taux de fertilité et la baisse des taux de mortalité. La durée de la vie est allongée.

Il est absurde de brouiller le problème en se référant à des préceptes éthiques élaborés dans des époques qui étaient confrontées à une situation toute différente. Toutefois, la praxéologie ne s'intéresse pas aux aspects théologiques du problème. Elle doit seulement établir le fait que là où il n'y a pas de limite à la prolifération, il ne peut être question de civilisation et d'amélioration du niveau de vie.

Dans l'économie de marché, tout individu est spontanément amené à ne pas engendrer des enfants qu'il ne pourrait élever sans abaisser considérablement le mode de vie de sa famille. Ainsi la croissance de la population se trouve maintenue à un taux qui ne dépasse pas ce qui est compatible avec la masse de capital disponible et avec l'état des connaissances technologiques. Les intérêts de chaque individu coïncident avec ceux de tous les autres.

Ceux qui combattent le contrôle des naissances tendent à éliminer un procédé indispensable au maintien de la coopération pacifique et de la division sociale du travail. Là où le niveau moyen de vie est compromis par un accroissement exagéré de la population, des conflits insolubles surgissent. Chaque individu est de nouveau un rival de tous les autres dans une lutte pour survivre. L'anéantissement des rivaux est le seul moyen d'augmenter son propre niveau de bien-être. Les philosophes et théologiens qui soutiennent que le contrôle des naissances est contraire aux lois de Dieu et de la Nature refusent de voir les choses comme elles sont en réalité.

En restreignant sa procréation, l'homme s'ajuste aux conditions naturelles de son existence. La rationalisation des appétits sexuels est une condition indispensable de la civilisation et des liens sociaux. Son abandon ne pourrait à la longue que réduire, et non pas augmenter, le nombre de ceux qui pourraient survivre, et rendrait pour tout le monde la vie aussi pauvre et misérable qu'elle le fut pendant des millénaires nombreux, pour nos ancêtres

Qu'en pensez vous ? N'est-ce pas à mieux prendre en compte lorsqu'on parle de l'avortement ? (oui, j'aime relancer ce sujet :icon_up: ) Et peut-on ramener cette question à celle de l'immigration, à savoir est-ce qu'une limite à l'immigration est véritablement nécessaire pour préserver un niveau de vie en expansion ?

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Le contrôle des naissances ça n'est pas seulement l'avortement, et je pense ce n'était pas de ça que Mises parlait.

Et généralement les débats sur l'avortement ici ne portent pas sur leur côté utilitariste.

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Il n'y a rien de choquant ou même de surprenant dans l'extrait de Mises cité ci-dessus. Dans les sociétés développées, des mécanismes limitent la taille de la population autrement que par la guerre et la famine, on ne peut que s'en réjouir.

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L'avortement est au contrôle des naissances ce que le bug est à l'informatique…un "incontrôlable"

à mon simple avis…..

Ceci dit, en effet, on peut observer"une corrélation entre le contrôle des naissances et l'amélioration du niveau de vie d'une société."

je dirais même, à la place de contrôle des naissances, le terme de maîtrise de la fécondité, et même flexibilité de la fécondité….

Corrélation, ou causalité, et dans quel sens….alors là….c'est une autre question!!!

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De fait, elle est assez nulle cette réflexion de Mises : l'auto-limitation des naissances a suivi l'élévation du niveau de vie et non pas l'inverse comme le laisse supposer Mises. Encore plus sidérant : voir Mises faire appel à la fable du jeu à somme nulle pour justifier et expliquer le contrôle des naissances. :icon_up: Enfin, l'humanité de l'homme ne vient pas du fait qu'il contrôle le nombre des naissances, mais bien du fait qu'il peut justement faire des enfants quand il le veut, étant libéré des femelles en chaleur à une période précise de l'année.

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Il n'y a rien de choquant ou même de surprenant dans l'extrait de Mises cité ci-dessus. Dans les sociétés développées, des mécanismes limitent la taille de la population autrement que par la guerre et la famine, on ne peut que s'en réjouir.

Et c'est là que commence la civilisation…

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De fait, elle est assez nulle cette réflexion de Mises : l'auto-limitation des naissances a suivi l'élévation du niveau de vie et non pas l'inverse comme le laisse supposer Mises.

+1000

Mises est peut-être Mises mais ce n'est pas non plus un Dieu dont la parole est sainte. Ce n'est pas parce qu'il dit des choses très vraies dans 80% des cas qu'il faut être d'accord sur les 20% restants qui sont faux.

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De fait, elle est assez nulle cette réflexion de Mises : l'auto-limitation des naissances a suivi l'élévation du niveau de vie et non pas l'inverse comme le laisse supposer Mises. Encore plus sidérant : voir Mises faire appel à la fable du jeu à somme nulle pour justifier et expliquer le contrôle des naissances.

Non! Interprétation très libre de ce qui est écrit. C'est même un contresens.

Car c'est l'un des plus importants effets du capitalisme que de dé-prolétariser toutes les catégories de la société. Il relève le niveau de vie des multitudes de travailleurs manuels à un tel point qu'ils se transforment en « bourgeois » et se mettent à penser et agir comme les anciens bourgeois aisés. Soucieux de conserver leur niveau de vie et de l'assurer à leurs enfants, ils recourent au contrôle des naissances.
Qu'en pensez vous ? N'est-ce pas à mieux prendre en compte lorsqu'on parle de l'avortement ? (oui, j'aime relancer ce sujet :icon_up: ) Et peut-on ramener cette question à celle de l'immigration, à savoir est-ce qu'une limite à l'immigration est véritablement nécessaire pour préserver un niveau de vie en expansion ?

Ne pas comprendre ce qu'à écrit Mises fait passer à côté du problème créé par les étatistes avec l'immigration.

Mise dit que le capitalisme… relève le niveau de vie des multitudes de travailleurs manuels à un tel point qu'ils se transforment en « bourgeois » et se mettent à penser et agir comme les anciens bourgeois aisés.

S'il dit la vérité c'est que l'inverse est vrai. C'est à dire en socialisant des travailleurs à un tel point qu'ils ne puissent pas vivre de leur travail mais des allocations familiales alors l'intérêt de ces travailleurs n'est pas de travailler pour augmenter leurs revenus mais de faire des enfants.

C'est ce dernier constat qui est appliqué par les politiques français avec le politique d'immigration. En 2003, 5% seulement des travailleurs immigrés légaux venaient en France en raison d'un travail (chiffre officiel). Le coût de l'immigration en France a été chiffré à 37 milliards d'euros par an.

voir : http://www.contribuables.org/publications/…tion-en-france/

et

http://www.contribuables.org/wp-content/up…immigration.pdf

L'immigration étatique n'est pas faite pour enrichir les immigrés mais pour leur faire produire des enfants. Si Mise dit juste, ce que je pense, une immigration libre aurait l'effet inverse c'est peut-être pour cela qu'elle est illégale. En plus une immigration libre augmenterait le niveau de vie des français alors que l'immigration légale l'abaisse.

Quant aux politiques de droite ou de gauche ils n'hésitent pas à écrire qu'il faut plus de population.

Alain Juppé n'exclut pas de se présenter à la présidentielle

http://www.lemonde.fr/politique/article/20…505_823448.html

sur son blog à Quotas ou pas quotas? nous pouvons lire :

http://www.al1jup.com/?p=93

L’objectif à atteindre est, à mes yeux, assez clair : organiser la venue en France des personnes qui pourront s’intégrer dans notre communauté nationale et notamment notre économie, et cela dans le cadre d’une politique contractuelle avec leurs pays d’origine.
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De fait, elle est assez nulle cette réflexion de Mises : l'auto-limitation des naissances a suivi l'élévation du niveau de vie et non pas l'inverse comme le laisse supposer Mises.

Mises ne fait pas de chronologie, il dit juste qu'un niveau de vie stable ne persistera qu'avec une limitation de la population volontaire et consciente.

Encore plus sidérant : voir Mises faire appel à la fable du jeu à somme nulle pour justifier et expliquer le contrôle des naissances.

Je veux bien te croire, mais je ne vois pas d'où tu tires ça.

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Mises ne fait pas de chronologie, il dit juste qu'un niveau de vie stable ne persistera qu'avec une limitation de la population volontaire et consciente.

Ben c'est con, parce que tout au long de l'histoire de l'Humanité, la population a vécu dans le merde avec une population qui n'augmentait que très très très lentement, stagnait la plupart du temps, voire même régressait. Par contre, à partir du 19e siècle, richesse et population ont explosé simultanément. Quand il dit "tout individu est spontanément amené à ne pas engendrer des enfants qu'il ne pourrait élever sans abaisser considérablement le mode de vie de sa famille", il évoque un phénomène qui n'est pas à la base de la démographie. Au contraire, plus on est pauvre, plus on fait des mouflets : c'est une assurance-vie.

Mises est à côté de la plaque en généralisant abusivement un comportement lié à un nouveau mode de vie rendu possible par la richesse quand il dit que le contrôle des naissance est la condition de la conservation du niveau de vie global

Je veux bien te croire, mais je ne vois pas d'où tu tires ça.

Très clairement quand il dit : "L'anéantissement des rivaux est le seul moyen d'augmenter son propre niveau de bien-être."

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Peut-être aussi qu'on va vite en besogne en assimilant le contrôle des naissances à l'avortement. Le contrôle des naissances semble bien être ici celui de l'individu sur ses propres appareils reproductifs : on pèse le pour ("seeeexe") et le contre ("Dieu que son faciès hideux ne légitime aucune entreprise à caractère reproductif").

D'autre part, dans la fin du texte :

En restreignant sa procréation, l'homme s'ajuste aux conditions naturelles de son existence. La rationalisation des appétits sexuels est une condition indispensable de la civilisation et des liens sociaux.

Il n'est pas question du contrôle des naissances comme la condition de la civilisation, mais de la simple rationalisation des appétits sexuels. En clair, on peut interpréter que la rationalisation peut précéder la civilisation, qui va à son tour engendrer une volonté de contrôle.

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Mises est à côté de la plaque en généralisant abusivement un comportement lié à un nouveau mode de vie rendu possible par la richesse quand il dit que le contrôle des naissance est la condition de la conservation du niveau de vie global

Non! il ne dit pas cela. J'y ai répondu dans ma précédente réponse

Très clairement quand il dit : "L'anéantissement des rivaux est le seul moyen d'augmenter son propre niveau de bien-être."

En sortant une phrase de son contexte il est possible de lui faire dire autre chose. Certains journalistes et politiques aiment jouer ainsi sur les petites phrases pour manipuler la population. Ici soyons plus rigoureux.

La phrase indiquée est placée dans le chapitre intitulé : Harmonie et conflit d'intérêts

Dans ce chapitre il essaye de montrer que le comportement individuel aboutit à un monde harmonieux alors que l'interventionnisme aboutit à un monde de conflit d'intérêts. Voici la phrase placée dans son contexte :

Ceux qui combattent le contrôle des naissances tendent à éliminer un procédé indispensable au maintien de la coopération pacifique et de la division sociale du travail. Là où le niveau moyen de vie est compromis par un accroissement exagéré de la population, des conflits insolubles surgissent. Chaque individu est de nouveau un rival de tous les autres dans une lutte pour survivre. L'anéantissement des rivaux est le seul moyen d'augmenter son propre niveau de bien-être.

Il ne propose pas l'anéantissement des rivaux mais écrit bien que c'est " Ceux qui combattent le contrôle des naissances tendent à éliminer un procédé indispensable au maintien de la coopération pacifique et de la division sociale du travail." qui détruisent la coopération pacifique.

L'immigration légale étant clairement un moyen de combattre le contrôle des naissances. Les politiques justifient l'immigration légale par le fait que les français ne font pas assez d'enfants. Elle engendre le racisme qui va parfois jusqu'au meurtre. Je pense donc que Mises a raison.

En ce qui concerne l'avortement Mises donne son point de vue :

Rationaliser les relations sexuelles implique déjà la rationalisation de la prolifération. Plus tard d'autres méthodes pour rationaliser l'augmentation de la progéniture furent adoptées, indépendamment de l'abstention de copulation. Les gens eurent recours aux pratiques extrêmes et répugnantes d'exposer ou de tuer les nouveau-nés, ou de provoquer l'avortement. Finalement, ils apprirent à accomplir l'acte sexuel de telle façon qu'il n'en résulte pas de fécondation. Dans les dernières cent années, les techniques de contraception ont été perfectionnées et la fréquence de leur emploi s'est accrue considérablement. Mais les procédés avaient été connus et employés depuis fort longtemps.
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Et peut-on ramener cette question à celle de l'immigration, à savoir est-ce qu'une limite à l'immigration est véritablement nécessaire pour préserver un niveau de vie en expansion ?

Ca m'aurait étonné que tu ne ramènes pas ton sujet aux noirs et aux arabes.

De fait, elle est assez nulle cette réflexion de Mises : l'auto-limitation des naissances a suivi l'élévation du niveau de vie et non pas l'inverse comme le laisse supposer Mises. Encore plus sidérant : voir Mises faire appel à la fable du jeu à somme nulle pour justifier et expliquer le contrôle des naissances. :icon_up: Enfin, l'humanité de l'homme ne vient pas du fait qu'il contrôle le nombre des naissances, mais bien du fait qu'il peut justement faire des enfants quand il le veut, étant libéré des femelles en chaleur à une période précise de l'année.

Voilà.

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L'immigration légale étant clairement un moyen de combattre le contrôle des naissances. Les politiques justifient l'immigration légale par le fait que les français ne font pas assez d'enfants. Elle engendre le racisme qui va parfois jusqu'au meurtre. Je pense donc que Mises a raison.

Ce raisonnement saute bien des étapes. Soyez plus rigoureux.

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Ben c'est con, parce que tout au long de l'histoire de l'Humanité, la population a vécu dans le merde avec une population qui n'augmentait que très très très lentement, stagnait la plupart du temps, voire même régressait. Par contre, à partir du 19e siècle, richesse et population ont explosé simultanément. Quand il dit "tout individu est spontanément amené à ne pas engendrer des enfants qu'il ne pourrait élever sans abaisser considérablement le mode de vie de sa famille", il évoque un phénomène qui n'est pas à la base de la démographie. Au contraire, plus on est pauvre, plus on fait des mouflets : c'est une assurance-vie.

+1000

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Il ne propose pas l'anéantissement des rivaux mais écrit bien que c'est " Ceux qui combattent le contrôle des naissances tendent à éliminer un procédé indispensable au maintien de la coopération pacifique et de la division sociale du travail." qui détruisent la coopération pacifique.

Je n'arrive pas à saisir le raisonnement de Mises, ou le tien d'ailleurs, je le trouve confus.

Selon lui, empêcher le controle des naissances empêche la coopération pacifique et la division du travail, je ne vois pas le rapport, quelque chose m'échappe dans le raisonnement.

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Il n'y a pas de quoi pousser des cris d'orfraie. Mises prend au sérieux la loi des rendements. Il sait que le niveau de vie dépend du capital par tête et par conséquent que le contrôle de la population est un facteur indispensable pour avoir un quelconque semblant de prospérité et ne pas rester ou tomber dans le "piège malthusien".

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Je n'arrive pas à saisir le raisonnement de Mises, ou le tien d'ailleurs, je le trouve confus.

Selon lui, empêcher le controle des naissances empêche la coopération pacifique et la division du travail, je ne vois pas le rapport, quelque chose m'échappe dans le raisonnement.

Le rapport est que lorsque les efforts pour s'élever sont anéantis par la croissance de la population, il devient de moins en moins possible de tirer quelque chose de ses efforts sur le marché et l'incitation à s'y prendre autrement, i.e. à abandonner la coopération pacifique pour la violence agressive, augmente.

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Il sait que le niveau de vie dépend du capital par tête et par conséquent que le contrôle de la population est un facteur indispensable pour avoir un quelconque semblant de prospérité et ne pas rester ou tomber dans le "piège malthusien".

C'est bien ce que je me disais. Ca rejoint le problème d'une arrivée massive d'individus sur un territoire. Si les structures économiques ne permettent pas de recevoir un tel afflux, c'est l'appauvrissement ou la dislocation de la coopération capitaliste. Non ? Or la subvention de l'immigration actuelle dans les sociale-démocraties occidentales crée bien cet afflux en partie (mais de plus en plus) déconnectée des opportunités du marché - puisqu'elle est dirigée par les Etats et quelques grandes firmes affiliées (BTP notamment).

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Il n'y a rien de choquant ou même de surprenant dans l'extrait de Mises cité ci-dessus. Dans les sociétés développées, des mécanismes limitent la taille de la population autrement que par la guerre et la famine, on ne peut que s'en réjouir.

On ne peu plus d'accord.

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Quelles conneries? Et quelle thèse et arguments as-tu à opposer à ces conneries?

Lucilio a bien résumé, je crois.

Je vois pas a quel moment magique un pays peut être trop peuplé pour que l'économie, la catallaxie soit remplacée par une guerre de tous contre tous. Aurais-tu des exemples a apporter a cette théorie de Mises ?

La notion de "contrôle des naissances" n'est d'ailleurs pas tres libérale, du moins dans son utilisation courante. A moins de voir en la Chine le summum de libéralisme, bien sûr. Je pense qu'il s'agit plutôt d'une harmonisation naturelle.

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De fait, elle est assez nulle cette réflexion de Mises : l'auto-limitation des naissances a suivi l'élévation du niveau de vie et non pas l'inverse comme le laisse supposer Mises.

Mises a raison ou a tort mais il dit explicitement que l'auto-limitation à suivi l'élévation du niveau de vie consécutive aux libéralisations.

Encore plus sidérant : voir Mises faire appel à la fable du jeu à somme nulle pour justifier et expliquer le contrôle des naissances. :icon_up:

La rareté est un fait sans lequel il n'y a pas d'actions. Il y a donc toujours rivalité sur le contrôle et l'usage des ressources. Appelle ça jeu à somme nulle si tu veux. La division du travail permet de la repousser en multipliant les ressources (et donc de diminuer relativement l'incitation à la violence). Toute chose égales par ailleurs, l'augmentation de la population mondiale exerce une pression sur les ressources existantes. En fonction de l'état de ces "choses égales par ailleurs", la pression peut faire en sorte que les niveaux de vie individuels baissent, quand on est au delà de "l'optimum de population", ou elle peut être plus que compensée par une plus grande productivité dans la division du travail quand on est en deçà de l'optimum. Ce n'est que l'application de la loi des rendements au travail humain, la loi des rendements, une des lois de base de la praxéologie, comme la loi de l'utilité marginale, selon laquelle étant donnés la disponibilité des facteurs de production X et Y, il existe toujours une quantité "optimum" du facteur Z, une quantité qui maximise la productivité moyenne du facteur. En dessous de cette quantité, on est dans une zone de rendement croissant, au delà une zone de rendement décroissant.

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C'est bien ce que je me disais. Ca rejoint le problème d'une arrivée massive d'individus sur un territoire. Si les structures économiques ne permettent pas de recevoir un tel afflux, c'est l'appauvrissement ou la dislocation de la coopération capitaliste. Non ? Or la subvention de l'immigration actuelle dans les sociale-démocraties occidentales crée bien cet afflux en partie (mais de plus en plus) déconnectée des opportunités du marché - puisqu'elle est dirigée par les Etats et quelques grandes firmes affiliées (BTP notamment).

Certainement, les questions d'immigration ne sont pas indépendantes de cette considération mais attention, le concept d'optimum de population, dans un sens fort, ne tient rigoureusement qu'à l'échelle mondiale, échelle pour laquelle il n'est pas question de migrations, par définition (tant qu'il n'y a pas de migrations impliquant des civilisations extra-terrestres). Il concerne donc plutôt le contrôle des naissances et l'espérance de vie.

Si on veut appliquer ces considérations aux questions d'immigration, si on divise la terre en régions, on pourra parler de zones sur-peuplées et sous-peuplées par rapport à des optimums relatifs dans chacune des régions. Mais c'est un peu plus compliqué que le concept de base d'optimum de population dans un sens absolu. Et c'est encore plus compliqué dès lors qu'on intègre l'interventionnisme dans le tableau, puisque comme tu le suggères, il interfère avec les considérations économiques qui motivent "naturellement" les flux migratoires (celles qui font "spontanément" tendre les tailles relatives des populations entre zones vers leurs "optimums"). L'immigration tend alors à changer de nature dans une certaine mesure.

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Ah bon :icon_up:

(cela me fait penser au bien qu'il pensait de Mussolini, je ne sais pas s'il s'est rétracté d'ailleurs)

http://herve.dequengo.free.fr/Mises/CP/CP_7.htm

S'il en dit du bien ici, je me demande bien ce qu'il peut bien dire lorsqu'il dit du mal de quelqu'un !

On notera que l'on retrouve l'idée de surpopulation mais sous un autre angle :

le problème principal de l'Italie réside dans sa surpopulation relative. Dans notre ère qui oppose des barrières au commerce et à la migration, les Italiens sont condamnés à vivre continuellement selon un standard de vie plus bas que celui des habitants des pays plus favorisés par la nature.
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Lucilio a bien résumé, je crois.

Je vois pas a quel moment magique un pays peut être trop peuplé pour que l'économie, la catallaxie soit remplacée par une guerre de tous contre tous.

Il n'y a pas de moment magique et personne, surement pas Mises, n'a parlé d'un "moment" où on passe d'un coup de la civilisation au chaos et vice versa.

Aurais-tu des exemples a apporter a cette théorie de Mises ?

Faible capital/tête, forte natalité, pauvreté crasse > le monde entier avant la révolution industrielle? Aujourd'hui, la plus grande partie de l'Afrique?

La notion de "contrôle des naissances" n'est d'ailleurs pas tres libérale, du moins dans son utilisation courante. A moins de voir en la Chine le summum de libéralisme, bien sûr. Je pense qu'il s'agit plutôt d'une harmonisation naturelle.

Deux choses. D'abord expliquer comment fonctionne un truc, ce n'est pas libéral ou anti-libéral? Il n'y a pas de théorie libérale de la population, il n'y a pas de théorie libérale de l'économie, il n'y a pas de théorie libérale de l'aviation, il n'y a pas de théorie libérale de l'agriculture. Dans le meilleur des cas, c'est un abus de langage, sinon c'est du pur non-sens. En toute rigueur, la notion de "contrôle des naissances" n'est donc ni plus ni moins libérale que la notion d'aérodynamisme. Faut arrêter de tout mélanger.

Ensuite, le "contrôle des naissances" via la politique n'est pas libéralo-compatible, c'est clair. Mais "contrôle des naissances" et interventionnisme ne vont pas plus nécessairement de pair que "production d'automobiles" et interventionnisme, même si un citoyen soviétique aurait sans doute dû y réfléchir à deux fois avant de réaliser que sans l'Etat, il se pourrait bien qu'une production automobile puisse exister. La notion de "contrôle des naissances" dont on parle est celle utilisée par Mises bien sûr, puisqu'il s'agit de discuter un passage de son livre et non son utilisation courante aujourd'hui, si tant est qu'elles soient différentes. Et il est clair que Mises ne parle pas spécialement du contrôle politique des naissances. Dans la mesure où il fait de l'histoire, il est même clair qu'il parle de contrôle des naissances volontaire et non forcé. Faut arrêter les strawmen avec Mises et le libéralisme chinois.

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http://herve.dequengo.free.fr/Mises/CP/CP_7.htm

S'il en dit du bien ici, je me demande bien ce qu'il peut bien dire lorsqu'il dit du mal de quelqu'un !

Je pense qu'il s'agissait d'une allusion à un passage de Liberalism dans lequel Mises a quelques bons mots pour les fascistes, sauf que cela doit être pris comme un jugement sur certains actes dans un contexte historique particulier et non comme "tout le bien qu'il pensait du fascisme", étant donné tout le mal qu'il en pensait.

Sur ce sujet, voir Ralph Raico, Mises on Fascism, Democracy, and Other Questions

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