Aller au contenu

(bref) Retour Sur L'avortement


Messages recommandés

Suite à un triste fait divers, certains s'interrogent sur les questions éthiques soulevées par l'acte et par les pousuites qui s'en suivent. voyez notamment les commentaires.

Un garçon et une fille de 16 ans s'arrangent pour faire avorter la fille: ils décident que le garçon lui donnera des coups sur le ventre régulièrement avec une batte de base-ball. La fille finit par avorter. (6 mois de grossesse)

Tenus par les lois en vigueur, l'Etat poursuit le garçon mais pas la fille.

a state law passed in 1999 - called the "Prenatal Protection Act" - that states only the person assaulting a pregnant woman resulting in a miscarriage is criminally liable. The pregnant woman, no matter how complicit in the termination, is not.

Je reste perplexe sur l'ensemble. Peut-être que ce fait divers constitue un 'cas limite' qui peut difficilement être résolu par les lois de manière satisfaisante, surtout que les deux personnes sont mineures (mais ont quand même 16 ans je vous l'accorde).

Note: mon objectif n'est pas de relancer un débat qui déjà été tenu il y a peu, avec passion et moultes discussions. Je voulais juste vous communiquer ces liens, mais comme le fil du débat précédent est fermé…

(Non à la Christianophobie)

Lien vers le commentaire
On remarquera que cet incident déforce l'argument selon lequel la légalisation de l'avortement met fin à ce genre de (…).

Non. Il me semble que la législation ne permettait pas à cette détraquée d'avorter sans que ses parents soient mis au courant. Si ça avait été le cas, il y aurait eu beaucoup plus de chance qu'elle puisse en parler avec un médecin et avorter avant, ce qui aurait peut-être* évité cet acte barbare.

*edit

Lien vers le commentaire
Non. Il me semble que la législation ne permettait pas à cette détraquée d'avorter sans que ses parents soient mis au courant. Si ça avait été le cas, il y aurait eu beaucoup plus de chance qu'elle puisse en parler avec un médecin et avorter avant, ce qui aurait évité cet acte barbare.

Les mineurs ont besoin, pour avorter légalement, de la permission de l'un des parents (de la fille je suppose) ou d'un juge.

Je ne sais pas si le juge est obligé ou avertit systématiquement les parents.

Lien vers le commentaire

Effectivement j'avais mal lu. Ben c'est qu'il ne faut pas imposer de contraintes du tout. Mais bon, même sans législation à ce propos, la fille aurait pu avoir peur d'affronter le regard d'un adulte, même un médecin bienveillant, donc rien ne garanti que ce genre de truc n'auront plus lieu du tout, ça n'est pas un argument contre la légalisation. Ça revient un peu à prendre 3 exemples de patrons esclavagistes pour imposer une législation du travail très contraignante.

Lien vers le commentaire

Ça ne prouve rien du tout parce que tu surinterprète ces argument. Résoudre le problème ne signifie pas guérir tous les malades mentaux de la terre. L'argument pro-légalisation dit juste que ces cas seront beaucoup plus rares en l'absence d'interdiction. En sortir un ne détruit donc absolument pas cet argument, qui ne toutes façons est indestructible.

Après, tu peux toujours préférer la situation d'interdiction, qui aboutira assurément à moins d'avortement en tout, mais plus d'avortement barbares.

Lien vers le commentaire

Heureusement que j'ai fini par m'habituer à ta logique à deux vitesses.

Le raisonnement est exactement le même que par exemple pour la libéralisation de la vente et de la consommation de stupéfiants. Une des arguments des libéraux est que ça fera baisser les overdoses liées à la mauvaise qualité des produits. On libéralise, un mec fait une overdose parce qu'il a fait confiance à un dealer miteux qui lui a revendu de la merde. En appliquant ta logique imparable, ça invalide l'argument anti-prohibition. Très fort ! Avec des sophismes dans ce genre, on peut invalider quasiment tous les arguments utilitaristes des libéraux.

Lien vers le commentaire

Plus sérieusement, ce n'est vraiment pas moi qu'il faut accuser d'hypocrisie sur ce coup-là, puisque je ne suis pas utilitariste et que je n'utilise pas d'arguments utilitaristes (sauf faiblesse passagère) ce qui explique d'ailleurs en partie nos brettes alors que nous sommes d'accord sur beaucoup de points de fond.

Lien vers le commentaire
Plus sérieusement, ce n'est vraiment pas moi qu'il faut accuser d'hypocrisie sur ce coup-là, puisque je ne suis pas utilitariste et que je n'utilise pas d'arguments utilitaristes (sauf faiblesse passagère) ce qui explique d'ailleurs en partie nos brettes alors que nous sommes d'accord sur beaucoup de points de fond.

Que tu utilises ou que tu accordes du crédit aux arguments utilitaristes n'y change rien :

Une proposition comme "la libéralisation des drogues diminuera les overdoses dûes à la mauvaise qualité des produits" est vraie que tu considères ça comme un argument pertinent en faveur de la libéralisation ou non. Or ce que tu fais, c'est dire "non, cet proposition est fausse, la preuve, un camé est mort d'une overdose dans un pays sans pénalisation des drogues". C'est tout différend d'une position anti-utilitariste cohérente qui serait : "je n'en ait rien à foutre des camés, que la libéralisation améliore leur sort m'est totalement indifférend et ne me convaincra jamais d'être pour la libéralisation des drogues".

Je te laisse transposer au cas précédent.

Lien vers le commentaire

Je relève deux autres choses dans cet article :

Law enforcement officials were first made aware of the incident in mid-November, when the girl spoke about the series of events that led to the miscarriage while at a high school leadership conference in the Upper Peninsula.

Bon d'accord, ce n'était pas très malin d'en parler, mais bon.

The adult facilitator of the conference contacted the Michigan State Police.

Et hop, un collabo de plus :icon_up:

Detectives from the state police Richmond Post investigated the claim, and went to the boyfriend's home, where they found the buried fetus.

Tiens, il a enterré le foetus ?

De deux choses l'une : soit il était trop con pour le jeter aux ordures ou aux chiens ou n'importe quoi d'autre qui aurait fait disparaître la preuve de façon plus définitive. Argument appuyé par le fait qu'il a quand même été assez con que pour baiser sans capote puis avorter sa copine à la batte de base ball.

Soit alors il a enterré le foetus parce qu'il ne pouvait pas se résoudre à ne pas lui donner de sépulture. Ce qui apporte de l'eau au moulin des "pro life". Ce truc ressemblait déjà trop à un petit être humain que pour ne pas être considéré comme tel.

Lien vers le commentaire
Invité gastondemolinari

1. Etre en faveur de la légalisation de l'avortement ne signifie pas être en faveur d'un avortement après 8 mois et demi de grossesse.

Les législations abolitionnistes prévoient toujours des limites de temps pour autoriser un avortement.

Toutefois, cela ne change rien au jugement moral que l'on peut avoir.

Donc, montrer un bébé en miniature en disant que l'on va le tuer est émotionnellement adéquat, mais, malhonnête intellectuellement.

Lorsque l'embryon a 8 jours pour l'Eglise catholique, il s'agit d'un être humain qui a droit à la vie. Et , 9 mois après, c'est un vrai bébé.

Et si le foetus a 7 mois, il est viable, donc presqu'un vrai bébé. Et un médecin même très pro-avortement y réfléchira à 2 fois avant de pratiquer une telle IVG

2. Pourquoi être en faveur de la légalisation de l'avortement quand on est libéral ? Parce que l'on estime que la femme ou la jeune fille enceinte est propriétaire de son corpsdont elle fait ce qu'elle veut. Et que l'on n'a pas à imposer à une femme une grossesse non-désirée au nom d'une morale particulièr etelle celle défendue par l'Eglise catholique. Cela n'impose à personne de se faire avorter ou de pratiquer un avortement.

3. Une raison plus générale en faveur d'une dépénalisation de l'avortement est que l'embryon n'est pas un être humain. Mais, il est bien un être humain en devenir. Cet argument n'est, donc, pas recevable.

4. Quant aux arguments utilitaristes, ils n'ont pas grande signification à mon avis. Une femme meurt à la suite d'un avortement effectué par une tricotteuse. Tant pis. elle n'avait pas à être enceinte. Ou quelle horreur de contraindre des femmes à de telles extrémités.

Gustave de Molinari

Lien vers le commentaire
Lorsque l'embryon a 8 jours pour l'Eglise catholique, il s'agit d'un être humain qui a droit à la vie. Et , 9 mois après, c'est un vrai bébé.

Ne confondons pas éthique (personnelle) et droit (naturel) [millième édition].

Au plan éthique, on peut penser que l'embryon a le droit de vivre dès la conception - c'est ma position (en ce qui concerne l'Eglise, sa position a beaucoup varié au cours du temps, tantôt 40 jours, tantôt le moment où la mère "sent" l'enfant bouger…).

Sur le plan du droit naturel, la position de Rothbard selon laquelle on peut avorter tant que l'enfant n'est pas né me semble la seule cohérente - c'est ma position.

Les contributeurs à ce forum qui ont voulu pénaliser l'avortement (voir l'ancien fil ultralong) ont tous échoué à expliquer qui devait réparer quoi, ou qui devait indemniser qui et pourquoi.

Lien vers le commentaire
la seule cohérente - c'est ma position.

Les contributeurs à ce forum qui ont voulu pénaliser l'avortement (voir l'ancien fil ultralong) ont tous échoué à expliquer qui devait réparer quoi, ou qui devait indemniser qui et pourquoi.

Permets-moi de rigoler doucement. Les personnes en faveur du "droit" à l'avortement, si elles veulent être un minimum cohérentes, doivent défendre un hypothétique "droit" au meurtre. Les autres en sont réduites à nier l'évidence, c'est-à-dire l'humanité du foetus humain.

Mais bon, tout a été dit, personne n'a changé d'avis, inutile de rouvrir les hostilités.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...