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Théorie de l'Austrian Business Cycle


Winsor

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Théorie de l'Austrian Business Cycle

Y aurait-il quelqu'un sur le forum qui aurait comme moi étudié la théorie du cycle autrichien ?

Très récemment, je me suis posé une question à laquelle j'ai répondu, mais dont la pertinence porte peut-être un doute.

J'espère trouver confirmation.

J'explique la situation :

La théorie de l'ABC avance que les bas taux d'intérêts provoque une gonflement de la masse monétaire, mais qu'en même temps, les ressources nécessaires à la production n'ont pas augmenté pour autant.

Or nous ne pouvons pas obtenir une augmentation de richesses avec seulement une hausse de la masse monétaire.

Concrètement, ce qui se passe, c'est que la création monétaire répartit la nouvelle monnaie de façon très hétérogène et aléatoire. Les acteurs les plus proches de la source de crédit facile voient leur revenu augmenter avant les prix, tandis que les plus éloignés voient les prix monter avant leur revenu; on l'appelle aussi "effet Cantillon". Ce phénomène accroit donc de façon phénomènale les capacités d'investissements des créditeurs.

L'ABC dit aussi que la phase d'expansion ainsi provoquée est complétée par la formation d'une bulle.

Là est le noeud du problème !

Le gonflement d'une bulle n'est pas simplement le signe que la nouvelle monnaie converge dans un ou plusieurs secteurs d'activité, mais aussi que les ressources productives convergent elles aussi pour pouvoir former une bulle.

C'est comme si dès demain j'emprunte 100 000 euros à mon banquier, alors que la masse monétaire actuelle est de 100 000 euros. Dès demain la création de 100 000 euros out of thin air doublera la masse monétaire. Cela signifie que j'étend mes capacités d'investissements et que j'attire vers moi les ressources nécessaires à l'extension de mon entreprise. J'aspire donc la moitié de l'économie, et je crée une bulle pour mon usine à chaussure.

Cela signifie que les ressources diminuent partout ailleurs, ce qui aurait du logiquement se traduire par des pertes sèches pour les autres secteurs d'activité.

Pourtant, ce n'est pas ce qui se produit dans la réalité, puisque la phase d'expansion s'accompagne d'une forte croissance de l'activité, au lieu de se traduire par des faillites en cascades causées par la formation de la bulle. Il y a "boom" suivi d'un "bust".

Ma réponse à cette objection c'est que l'inflation correspondant à une baisse du prix de la monnaie, celle-ci a tendance à diminuer les salaires. Cette diminution des salaires explique pourquoi le chômage recule dans la phase d'expansion.

Bien sûr, dans une économie où l'on trouve des règlementations à tous les niveaux, nos syndicats s'occupent d'indexer les salaires sur l'inflation. Le problème c'est que chaque tentative de "correction" est annulée, par le fait que lorsqu'une hausse des salaires est réclamée, l'entrepreneur répercute immédiatement cet effet sur les prix, tandis qu'un laps de temps s'écoule entre le moment où l'on remarque que les prix montent et le moment où les réclamations de hausse de salaires prennent effet.

Ceci explique que les hausses de salaires contribuent également à la hausse des prix.

Si donc mon usine à chaussure aspire la moitié de l'économie, les entreprises ailleurs doivent péricliter, à moins bien sûr que la baisse des salaires relance artificiellement l'emploi.

Malgré tout, s'il y a bulle, il doit forcément y avoir des pertes ailleurs. A quel niveau se situent-elles ?

Mon avis c'est que ce sont très majoritairement les salariés qui supportent les externalités de la bulle. Mon usine à chaussure prospère puisque je suis proche de la source de crédit. Les autres entreprises voient le prix des matières premières augmenter, mais ces pertes sont compensées par les baisses de salaires, et enfin, les salariés payent la note.

Mon explication est-elle juste ou il y a des failles à relever ?

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Théorie de l'Austrian Business Cycle

Y aurait-il quelqu'un sur le forum qui aurait comme moi étudié la théorie du cycle autrichien ?

Très récemment, je me suis posé une question à laquelle j'ai répondu, mais dont la pertinence porte peut-être un doute.

J'espère trouver confirmation.

J'explique la situation :

La théorie de l'ABC avance que les bas taux d'intérêts provoque une gonflement de la masse monétaire, mais qu'en même temps, les ressources nécessaires à la production n'ont pas augmenté pour autant.

Or nous ne pouvons pas obtenir une augmentation de richesses avec seulement une hausse de la masse monétaire.

Concrètement, ce qui se passe, c'est que la création monétaire répartit la nouvelle monnaie de façon très hétérogène et aléatoire. Les acteurs les plus proches de la source de crédit facile voient leur revenu augmenter avant les prix, tandis que les plus éloignés voient les prix monter avant leur revenu; on l'appelle aussi "effet Cantillon". Ce phénomène accroit donc de façon phénomènale les capacités d'investissements des créditeurs.

L'ABC dit aussi que la phase d'expansion ainsi provoquée est complétée par la formation d'une bulle.

Là est le noeud du problème !

Le gonflement d'une bulle n'est pas simplement le signe que la nouvelle monnaie converge dans un ou plusieurs secteurs d'activité, mais aussi que les ressources productives convergent elles aussi pour pouvoir former une bulle.

C'est comme si dès demain j'emprunte 100 000 euros à mon banquier, alors que la masse monétaire actuelle est de 100 000 euros. Dès demain la création de 100 000 euros out of thin air doublera la masse monétaire. Cela signifie que j'étend mes capacités d'investissements et que j'attire vers moi les ressources nécessaires à l'extension de mon entreprise. J'aspire donc la moitié de l'économie, et je crée une bulle pour mon usine à chaussure.

Cela signifie que les ressources diminuent partout ailleurs, ce qui aurait du logiquement se traduire par des pertes sèches pour les autres secteurs d'activité.

Pourtant, ce n'est pas ce qui se produit dans la réalité, puisque la phase d'expansion s'accompagne d'une forte croissance de l'activité, au lieu de se traduire par des faillites en cascades causées par la formation de la bulle. Il y a "boom" suivi d'un "bust".

Ma réponse à cette objection c'est que l'inflation correspondant à une baisse du prix de la monnaie, celle-ci a tendance à diminuer les salaires. Cette diminution des salaires explique pourquoi le chômage recule dans la phase d'expansion.

Bien sûr, dans une économie où l'on trouve des règlementations à tous les niveaux, nos syndicats s'occupent d'indexer les salaires sur l'inflation. Le problème c'est que chaque tentative de "correction" est annulée, par le fait que lorsqu'une hausse des salaires est réclamée, l'entrepreneur répercute immédiatement cet effet sur les prix, tandis qu'un laps de temps s'écoule entre le moment où l'on remarque que les prix montent et le moment où les réclamations de hausse de salaires prennent effet.

Ceci explique que les hausses de salaires contribuent également à la hausse des prix.

Si donc mon usine à chaussure aspire la moitié de l'économie, les entreprises ailleurs doivent péricliter, à moins bien sûr que la baisse des salaires relance artificiellement l'emploi.

Malgré tout, s'il y a bulle, il doit forcément y avoir des pertes ailleurs. A quel niveau se situent-elles ?

Mon avis c'est que ce sont très majoritairement les salariés qui supportent les externalités de la bulle. Mon usine à chaussure prospère puisque je suis proche de la source de crédit. Les autres entreprises voient le prix des matières premières augmenter, mais ces pertes sont compensées par les baisses de salaires, et enfin, les salariés payent la note.

Mon explication est-elle juste ou il y a des failles à relever ?

Il y a forcément d'autres activités qui ralentissent oui.

Tout le monde qui s'installe en entrepreneur immo, agent immo ou trader, c'est autant de moins de gens pour les autres secteurs.

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Je viens de remarquer que ma description du cycle autrichien est incomplète.

Voici deux extraits d'un article décrivant le processus.

http://www.economicsjunkie.com/the-busines…ted/#production

The Consumption Business Cycle

The central bank and fractional reserve banks create new fiat money and make it available in credit transactions to individuals who intend to use the money for the purposes of consumption. Examples would be car loans and home loans which made the US economy align its productive factors accordingly over the past decades. It is likely, but not necessary that interest rates for such credit instruments will drop initially.

Some individuals may now enter into these new credit transactions and use the new money to consume goods that they wouldn’t have consumed before. But they didn’t do so by reducing their savings, nor did anybody else sacrifice consumption to make this money available. It was created out of nothing. No additional consumer goods have been produced.

The prices for the goods demanded will begin to increase. Entrepreneurs will respond by abandoning the production of some additional factors of production and turn out more consumer goods instead. So long as more credit is channeled into the system, prices will continue to increase while entrepreneurs try to catch up. Fractional reserve banks will begin to earn more interest revenue and expand their operations and resource usage.

Businesses that produce consumer goods will report higher profits, while profits for businesses producing factors of production and basic materials will lag behind. A myriad of consumer goods based businesses will spring up over time. The alignment for immediate consumption vs. more/better future consumption continues so long as individuals continue to be able to pay interest on the credit transactions performed and expect to be able to do so in future.

But as explained above, making interest payments and paying off debt is only possible in the long run if the workforce, as a whole over time, becomes more productive per unit of labor. But the opposite occurs. Productivity per labor unit will be lower than the additional consumer loans appeared to indicate, since in an unhampered system credit can only come out of savings (which means someone somewhere forgoes immediate consumption, making room for more factors of production). After a certain period, the amount of debt and interest payments will become higher than consumers can afford. In addition, due to lower interest rates, a lot of rather risky loans were made to individuals that would not have occurred in the unhampered state. Individuals will begin to default on their interest payments.

They start realizing that they need to consume less and save more in order to not have this happen again. Their demand for additional credit drops sharply. Their demand for money to pay off the debt and/or generate savings rises.

The fractional reserve banks will begin to slow down the creation of additional credit. They begin reporting losses on existing consumer debt.

As excess consumption comes to a halt consumer prices begin to fall, businesses aligned for the production of consumer goods will see declining profits, some will start reporting losses. They realize that they will have to abandon some projects since the demand for consumer goods starts to fall back to sustainable levels that match everyone’s time preference and expectations. The desire to consolidate one’s finances takes priority over everything else.

The further the excessive consumption went, the more severe this necessary correction will be. Adjusting the existing productive factors and workers to turn out more factors of production instead of consumer goods will take some ramp up time during which overall less will be produced and consumed. A recession occurs which aligns resources back toward the initial state. The longer individuals take to adjust their consumption behavior, the longer the recession will take. This applies particularly in the case where the government tries to step in and slow down the overall decline in demand.

The Production Business Cycle

The central bank and fractional reserve banks create new fiat money and make it available in credit transactions to individuals who intend to use the money for the purposes of purchasing factors of production. Examples would be business loans. It is likely, but not necessary that interest rates for such credit instruments will drop initially.

Some entrepreneurs may now enter into these new credit transactions and use the new money to purchase factors of production that they wouldn’t have purchased before. But they didn’t do so by reducing their consumption, nor did anybody else sacrifice such purchases to make this money available. It was created out of nothing. No additional factors of production have been produced. Also, a lot of risky projects will be embarked upon that no one was willing to make money available for, based on the entrepreneurial interest component offered.

The prices for the factors of production demanded will begin to increase. Entrepreneurs will respond by abandoning the production of some consumer goods and turn out more factors of production instead. So long as more credit is channeled into the system, prices will continue to increase while entrepreneurs try to catch up.

Businesses that produce factors of production will report higher profits, while profits for businesses producing consumer goods will lag behind. A myriad of businesses that create productive factors will spring up over time. The alignment for more/better future consumption vs. immediate consumption continues so long as businesses accept more debt and continue to be able to pay interest on the credit transactions performed.

But the consumers’ demands have not changed. They still desire the same amount of consumer goods as before. The prices for immediate consumer goods will rise sharply while the workforce is aligned in projects that will only turn out more goods in the distant future. This will continue until prices for immediate consumption goods move so high that businesses will be impelled to adjust their operations and service the immediate demands again.

They will abandon the usage of a part of the obtained productive factors and halt additional purchases thereof. They will also slow down on efforts such as research and development that only yield an outcome in the farther future. In addition to that, some of the riskier projects will naturally begin to fail. They start realizing that they need to purchase fewer factors of production and produce more consumer goods in order to not have this happen again. Their demand for additional credit drops sharply.

The fractional reserve banks will begin to slow down the creation of additional credit. They begin reporting losses on existing business debt.

Employed resources will have to be released and channeled into more consumer goods based businesses. A recession occurs, aligning resources back toward uses that match individuals’ time preferences.

The longer entrepreneurs take to adjust their purchasing behavior, the longer the recession will take. This applies particularly in the case where the government tries to step in and slow down the overall decline in demand for factors of production.

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Ta 1ère description semble exacte, bien qu'incomplète.

Disons que la planche à billet distord la trame temporelle de l'économie, et elle le fait de façon hétérogène selon la proximité qu'on a avec.

Ensuite dans sa correspondance privée, KEYNES, le hérault de la croissance par la planche à billet, qui est un fin politique à défaut d'être un économiste véridique, précisait que si sa théorie de la relance de la croissance du PIB par l'inflation de la masse monétaire n'était pas exacte, alors l'inflation des prix viendrait rattraper le décalage. A mes yeux outre l'entropie et l'aléa moral que cela réprésente, cela masque aussi l'hétérogénéïté. En outre les syndicats ont tôt fait de bloquer le mécanisme d'ajustement en réclammant l'indexation des salaires sur l'inflation des prix. Ils avaient déjà bloqué l'indexation inverse des salaires (et indemnités chomages) sur la réévaluation de la monnaie britanique d'entre WW1 et WW2 quand le cours de la Livre Sterling avait été restauré à sa valeur or d'avant WW1, engendrant la 1è période de chômage de masse que connu l'occident industriel. KEYNES, fin politique, en avait anticipé la conséquence mais, candidat du parti liberal (au sens anglo saxon dégénératf, c'est à dire pas libéral du tout) avait refusé d'y acréditer la marque de l'équilibre économique du cout de l'emploi et des forts niveaux d'indemnisation, préférant l'interpréter comme une relance monétaire mal gérée par ses adversaires conservateurs… (cf. les travaux de Jacques RUEFF sur le chomage anglais)

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Il y a forcément d'autres activités qui ralentissent oui.

Tout le monde qui s'installe en entrepreneur immo, agent immo ou trader, c'est autant de moins de gens pour les autres secteurs.

Bah en fait, la théorie de l'ABC avance justement l'idée que les activités ne reculent pas au contraire.

Mon explication étant incomplète, je réexplique :

On suppose que les consommateurs et les producteurs ont obtenu les nouveaux crédits : les occasions de financements augmentent en même temps que la demande de biens de consommations. La conséquence étant simplement un gonflement des prix sur les ressources, ou matières premières, parce que les capacités phénoménales d'investissements font pression sur les prix à la hausse. (1)

Ce qui se passe, c'est que les entrepreneurs suggèrent que la hausse des prix des ressources ET des biens de consommations, est due à une hausse de la demande, et non à une hausse de la masse monétaire. En réalité, la demande des consommateurs n'augmente pas. Si je produis des millions de chaussures, pourquoi les consommateurs devraient posséder 10 paires de chaussures ? On ne change évidemment pas les goûts des consommateurs d'un coup de baguette magique. C'est pas parce que je veux qu'ils achètent 10 paires, qu'ils le feront.

L'explication la plus rationnelle semble donc être la suivante :

La concurrence serrée pour les matières premières et la pression sur les prix consommation, donne l'illusion qu'elle traduit une hausse de la demande, comme si tout d'un coup, on voulait acheter plus de chaussures.

La hausse des prix relatifs qui normalement traduit la préférence des acteurs économiques ne peut plus dans le cas présent refléter le signal d'une demande des consommateurs.

Il faut donc voir le prix comme un signal.

Et puisque les prix ont été brouillés, le signal envoyé aux entrepreneurs a été faussé.

Le "Production Business Cycle" est intéressant en ce sens qu'il illustre de bien belle manière les phénomènes de mimétismes où les entrepreneurs, attirés le signal envoyé par la hausse des prix, l'interprétant comme une hausse de la demande, et par ce biais, concentrent leur effort sur la production de biens d'équipement, dits projets long terme. Ce qui se passe, c'est qu'en ayant cru à une hausse de la demande, les entrepreneurs ont "anticipé" cette demande, et porté leurs efforts sur les facteurs de production en prévision la demande à venir.

Mais puisque la préférence des acteurs n'a pas changé, les projets long terme qu'ils avaient commencé à monter se révèlent finalement non-rentables et laissées à l'abandon. La non-rentabilité des investissements freine alors la demande de crédit. C'est le mal-investissement.

Quel est le problème avec cette théorie ?

Elle est signée Bryan Caplan.

http://www.gmu.edu/depts/economics/bcaplan/whyaust.htm

Dans ce billet, il explique entre autres que les entrepreneurs savent par avance que les taux d'intérêts ne resteront pas artificiellement en dessous du taux naturel. Il n'y aurait donc pas nécessairement mal-investissement.

Même s'il est vrai que le signal reste toutefois brouillé, je n'ai pas d'explication sur le fait que les entrepreneurs ne savent pas anticiper la hausse des taux.

D'un côté, on a un signal sur les prix qui incite à sur-investir, de l'autre côté, une anticipation des taux qui incite à la prudence.

Ça colle pas.

Mon explication serait de dire que les entrepeneurs ne peuvent pas s'empêcher d'alimenter les secteurs de production, mais de façon plus modérée, dans l'éventualité d'une hausse des taux.

Mais cette explication est sujette à caution; tout n'est pas clair.

C'est sans doute l'une des très nombreuses controverses qui expliquent pourquoi l'ABCT reste aussi largement marginalisée. Et pourquoi les autrichiens ne sont pas pris au sérieux par le mainstream.

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(1)

Si l'on en croit le triangle hayékien, il existe plusieurs étapes de production, qui sont tour à tour affectées par la pression sur les prix pour les ressources.

On imagine que pour produire des ordinateurs, des voitures et des télés, il faut procéder dans l'ordre :production minière, aciéries, recherche/innovation/développement, usine d'assemblages des pièces, production des microprocesseurs, etc, puis commercialisation, campagne de publicité etc etc.

Tour à tour, les différents secteurs subissent la concurrence sur les ressources productives.

On peut aisément imaginer que les plus rapides termineront le projet, les plus lents en revanche bloqueront dans les étapes intermédiaires se retrouvant dans l'incapacité d'investir davantage.

En fait, s'agit d'une réaction en chaîne.

Les consommateurs et producteurs possèdent de nouveaux crédits. Dans les échelles supérieures, les producteurs font pression sur les prix des ressources, d'autres producteurs dans les échelles inférieurs font pression sur les facteurs de production, pendant que dans les échelles plus bas encore la demande des consommateurs fait pression sur les prix des productions. Tout contribue à porter les besoins d'investissements sur des projets long termes.

Comment réagissent les uns et les autres ?

On croit à une hausse de la demande en ressources, et donc des crédits sont demandés pour les besoins d'investissements.

On croit à une hausse de la demande en biens de consommation, et donc des crédits sont demandés pour les besoins d'investissements.

Chaque étape de production nécessite de mobiliser des ressources, qui peinent évidemment à suivre le rythme, subissent des pressions sur les prix à la hausse. Ainsi que des tentatives d'ajustement de l'offre qui tardent.

Le problème sous-jacent est le facteur "temps". Parce qu'en vérité il y a un laps de temps qui s'écoule entre le moment où l'on croit à la hausse de la demande, le moment où la production est mise en route, et le moment où l'on se rend compte qu'il n'y avait pas hausse de demande.

Durant ce laps de temps, des investissements long termes sont faits en ce sens.

Certains terminent le projet avant de se rendre compte de la supercherie, d'autres restent bloqués dans les étapes intermédiaires de production.

Au final, pas de hausse de la demande; de façon générale, tout le monde y perd plus ou moins.

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@ xavdr :

Tout à fait. Keynes considérait que pour atteindre le plein-emploi, il fallait faire "fondre" la monnaie, càd l'épargne. Bien évidemment, il ne croyait pas que cette "phase" d'expansion doive nécessairement être suivi d'un "bust".

Mais ma question portait plutôt sur les failles de l'ABCT.

A l'évidence,

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Bah en fait, la théorie de l'ABC avance justement l'idée que les activités ne reculent pas au contraire.

Mon explication étant incomplète, je réexplique :

On suppose que les consommateurs et les producteurs ont obtenu les nouveaux crédits : les occasions de financements augmentent en même temps que la demande de biens de consommations. La conséquence étant simplement un gonflement des prix sur les ressources, ou matières premières, parce que les capacités phénoménales d'investissements font pression sur les prix à la hausse. (1)

Ce qui se passe, c'est que les entrepreneurs suggèrent que la hausse des prix des ressources ET des biens de consommations, est due à une hausse de la demande, et non à une hausse de la masse monétaire. En réalité, la demande des consommateurs n'augmente pas. Si je produis des millions de chaussures, pourquoi les consommateurs devraient posséder 10 paires de chaussures ? On ne change évidemment pas les goûts des consommateurs d'un coup de baguette magique. C'est pas parce que je veux qu'ils achètent 10 paires, qu'ils le feront.

L'explication la plus rationnelle semble donc être la suivante :

La concurrence serrée pour les matières premières et la pression sur les prix consommation, donne l'illusion qu'elle traduit une hausse de la demande, comme si tout d'un coup, on voulait acheter plus de chaussures.

La hausse des prix relatifs qui normalement traduit la préférence des acteurs économiques ne peut plus dans le cas présent refléter le signal d'une demande des consommateurs.

Il faut donc voir le prix comme un signal.

Et puisque les prix ont été brouillés, le signal envoyé aux entrepreneurs a été faussé.

Le "Production Business Cycle" est intéressant en ce sens qu'il illustre de bien belle manière les phénomènes de mimétismes où les entrepreneurs, attirés le signal envoyé par la hausse des prix, l'interprétant comme une hausse de la demande, et par ce biais, concentrent leur effort sur la production de biens d'équipement, dits projets long terme. Ce qui se passe, c'est qu'en ayant cru à une hausse de la demande, les entrepreneurs ont "anticipé" cette demande, et porté leurs efforts sur les facteurs de production en prévision la demande à venir.

Mais puisque la préférence des acteurs n'a pas changé, les projets long terme qu'ils avaient commencé à monter se révèlent finalement non-rentables et laissées à l'abandon. La non-rentabilité des investissements freine alors la demande de crédit. C'est le mal-investissement.

Quel est le problème avec cette théorie ?

Elle est signée Bryan Caplan.

http://www.gmu.edu/depts/economics/bcaplan/whyaust.htm

Dans ce billet, il explique entre autres que les entrepreneurs savent par avance que les taux d'intérêts ne resteront pas artificiellement en dessous du taux naturel. Il n'y aurait donc pas nécessairement mal-investissement.

Même s'il est vrai que le signal reste toutefois brouillé, je n'ai pas d'explication sur le fait que les entrepreneurs ne savent pas anticiper la hausse des taux.

D'un côté, on a un signal sur les prix qui incite à sur-investir, de l'autre côté, une anticipation des taux qui incite à la prudence.

Ça colle pas.

Mon explication serait de dire que les entrepeneurs ne peuvent pas s'empêcher d'alimenter les secteurs de production, mais de façon plus modérée, dans l'éventualité d'une hausse des taux.

Mais cette explication est sujette à caution; tout n'est pas clair.

C'est sans doute l'une des très nombreuses controverses qui expliquent pourquoi l'ABCT reste aussi largement marginalisée. Et pourquoi les autrichiens ne sont pas pris au sérieux par le mainstream.

Le point clé de l'ABCT, c'est que cela déforme tous les prix. Dès lors, le calcul économique part en sucette. Il est surtout là le mal-investissement.

La déformation est d'abord sur les facteurs de production, pas sur les produits de consommation.

Aussi, si tout le monde comprenait la mécanique des taux, tout le monde comprendrait dans le même temps que les banques centrales sont une arnaque, dès lors, il y aurait sans doute bcp plus de gens contre les BCs. Donc si on n'a pas de mouvement populaire contre les politiques monétaires des BCs, alors , ça peut laisser supposer que les gens n'y comprennent globalement rien à ces mécaniques des taux.

De même, la manipulation des taux réduit l'horizon temporel, de même que la démocratie. Dès lors, ce qui sera passera dans X temps, la plupart des gens s'en foutent.

Dans les entreprises, celui qui va monter sera celui qui saisira l'opportunité de la baisse des taux. Et ce faisant, il aura sans doute même généré du profit comptable. Et quand le plan coulera, le type aura sans doute changer de job. Et au pire, il se fera viré, mais il aura engrangé un bon salaire pendant la période d'orgie. Sur ce point, on peut aussi parler de la déformation pro-big business, qui induit ses déformation agent-principal.

L'économie est bcp plus complexe que le modèle simple que ce que Caplan semble considéré. Il n'a sans doute jamais travaillé dans une entreprise.

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Le point clé de l'ABCT, c'est que cela déforme tous les prix. Dès lors, le calcul économique part en sucette. Il est surtout là le mal-investissement.

Non, je ne crois pas. Il me semble que l'idée principale de l'ABCT, dépeinte d'ailleurs dans les textes The Production Business Cycle et The Consumption Business Cycle, c'est d'avancer l'idée que la baisse des taux, en faisant fondre les épargnes, change le comportement des consommateurs et des producteurs dans des sens totalement opposés.

Le consommateur a une préférence pour le présent, et le producteur une préférence pour le temps.

Il y a donc inadéquation entre offre et demande. Inadéquation entre la préférence pour le présent des consommateurs et la préférence pour le futur des producteurs.

L'idée sous-jacente, c'est d'avancer que puisque les consommateurs ont une préférence pour le présent, il aurait mieux valu pour les producteurs d'investir dans des projets courts termes. Et dans ce cas, pas de mal-investissement, du moins, pas dans les proportions que nous les connaissons habituellement.

Contrairement à tout ce qu'on raconte, autant les néoclassiques que certains autrichiens, ce n'est pas la manipulation des taux qui explique réellement le boom-bust, mais l'inadéquation entre les préférences des acteurs.

Les taux n'expliquent ni le mal-investissement ni la récession.

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Non, je ne crois pas. Il me semble que l'idée principale de l'ABCT, dépeinte d'ailleurs dans les textes The Production Business Cycle et The Consumption Business Cycle, c'est d'avancer l'idée que la baisse des taux, en faisant fondre les épargnes, change le comportement des consommateurs et des producteurs dans des sens totalement opposés.

Le consommateur a une préférence pour le présent, et le producteur une préférence pour le temps.

Il y a donc inadéquation entre offre et demande. Inadéquation entre la préférence pour le présent des consommateurs et la préférence pour le futur des producteurs.

L'idée sous-jacente, c'est d'avancer que puisque les consommateurs ont une préférence pour le présent, il aurait mieux valu pour les producteurs d'investir dans des projets courts termes. Et dans ce cas, pas de mal-investissement, du moins, pas dans les proportions que nous les connaissons habituellement.

Contrairement à tout ce qu'on raconte, autant les néoclassiques que certains autrichiens, ce n'est pas la manipulation des taux qui explique réellement le boom-bust, mais l'inadéquation entre les préférences des acteurs.

Les taux n'expliquent ni le mal-investissement ni la récession.

Tu cites quel ouvrage ? je ne trouve pas.

Oui, le taux libre est le taux d'équilibre de l'épargne et de l'investissement.

La manipulation du taux vient donc bien fausser les calculs économiques des acteurs, qu'ils soient consommateurs ou entrepreneurs.

L'inadéquation entre les préférences des acteurs trouve sa source dans la manipulation des taux.

Exactement de la même manière que si l'Etat truque les prix d'un bien (par subvention, contrôle des prix, etc..), et bien il y aura surproduction ou surconsommation.

Là, pour analogie, le bien, c'est de la monnaie échangée dans le temps.

Ce qui est coeur dans l'ABCT, au moment du boom, c'est l'allongement artificiel de la structure de production, c'est donc bien un pb du côté des entrepreneurs qui vont vers des projets plus long que ce que le stock d'épargne réelle peut supporter. Stock réel qui dans le même temps peut se réduire, car avec des taux artificiellement bas, les gens peuvent faire le choix de moins épargner et de plus consommer.

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Tu cites quel ouvrage ? je ne trouve pas.

ICI !

Oui, le taux libre est le taux d'équilibre de l'épargne et de l'investissement.

La manipulation du taux vient donc bien fausser les calculs économiques des acteurs, qu'ils soient consommateurs ou entrepreneurs.

L'inadéquation entre les préférences des acteurs trouve sa source dans la manipulation des taux.

Exactement de la même manière que si l'Etat truque les prix d'un bien (par subvention, contrôle des prix, etc..), et bien il y aura surproduction ou surconsommation.

Là, pour analogie, le bien, c'est de la monnaie échangée dans le temps.

Ce qui est coeur dans l'ABCT, au moment du boom, c'est l'allongement artificiel de la structure de production, c'est donc bien un pb du côté des entrepreneurs qui vont vers des projets plus long que ce que le stock d'épargne réelle peut supporter. Stock réel qui dans le même temps peut se réduire, car avec des taux artificiellement bas, les gens peuvent faire le choix de moins épargner et de plus consommer.

Ce que tu dis est juste, mais il ne faut faire attention à ne pas supposer que épargne forcée = mal-investissement.

Comme expliqué dans le triangle hayékien et la figure ci-dessous :

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Les entrepreneurs interprètent le signal comme une hausse de la demande, dès lors, des ressources sont mobilisées vers le long terme, càd complètement à l'opposé de la préférence des consommateurs.

L'allocation des ressources se concentre vers la gauche (malinvestment), au lieu de se concentrer vers la droite, pour rester en adéquation avec la préférence des consommateurs (overconsumption).

En fait, comme tu le dis, ça suppose que les entrepreneurs empruntent comme s'il y avait plus d'épargne, alors qu'il y en a moins : c'est l'épargne forcée.

Ce n'est pourtant pas ce qui explique le mal-investissement, car l'épargne forcée n'est qu'un maillon de la chaîne.

Le maillon manquant, résulte dans l'inadéquation dans l'arbitrage des agents.

Suppose que dès demain, les taux baissent, j'emprunte pour investir dans des projets dits courts termes, donc moins capitalistiques. Pendant que les autres entreprises seront en banqueroute, je serai le seul rescapé du naufrage.

En fait, l'épargne forcée n'explique pas pourquoi les entrepreneurs investissent sur le long terme.

Il n'y a "sur-investissement" que si l'investissement en question ne correspond pas à la préférence des agents économiques.

Mon avis, c'est qu'ils ne connaissent pas, comme la très large majorité des individus, les mécanismes de la monnaie, de sorte qu'ils interprètent le "signal" des prix comme une hausse de la demande.

L'argument comme quoi les taux provoquent la récession n'est pas faux en soi, mais il est largement insuffisant, car il n'explique pas clairement pourquoi le signal a été mal interprêté, ni pourquoi ils investissent dans des projets très capitalistiques.

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ICI !

Ce que tu dis est juste, mais il ne faut faire attention à ne pas supposer que épargne forcée = mal-investissement.

Comme expliqué dans le triangle hayékien et la figure ci-dessous :

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Les entrepreneurs interprètent le signal comme une hausse de la demande, dès lors, des ressources sont mobilisées vers le long terme, càd complètement à l'opposé de la préférence des consommateurs.

L'allocation des ressources se concentre vers la gauche (malinvestment), au lieu de se concentrer vers la droite, pour rester en adéquation avec la préférence des consommateurs (overconsumption).

En fait, comme tu le dis, ça suppose que les entrepreneurs empruntent comme s'il y avait plus d'épargne, alors qu'il y en a moins : c'est l'épargne forcée.

Ce n'est pourtant pas ce qui explique le mal-investissement, car l'épargne forcée n'est qu'un maillon de la chaîne.

Le maillon manquant, résulte dans l'inadéquation dans l'arbitrage des agents.

Suppose que dès demain, les taux baissent, j'emprunte pour investir dans des projets dits courts termes, donc moins capitalistiques. Pendant que les autres entreprises seront en banqueroute, je serai le seul rescapé du naufrage.

En fait, l'épargne forcée n'explique pas pourquoi les entrepreneurs investissent sur le long terme.

Il n'y a "sur-investissement" que si l'investissement en question ne correspond pas à la préférence des agents économiques.

Mon avis, c'est qu'ils ne connaissent pas, comme la très large majorité des individus, les mécanismes de la monnaie, de sorte qu'ils interprètent le "signal" des prix comme une hausse de la demande.

L'argument comme quoi les taux provoquent la récession n'est pas faux en soi, mais il est largement insuffisant, car il n'explique pas clairement pourquoi le signal a été mal interprêté, ni pourquoi ils investissent dans des projets très capitalistiques.

Je ne comprends pas ton point sur l'épargne forcée.

Le pb est justement qu'il n'y a pas en face des investissements l'épargne nécessaire pour les réaliser.

Et je comprends que les entrepreneurs ne voient pas forcément plus de demande, mais avant tout plus d'épargne, et cela va leur permettre d'améliorer leur outil de production, d'où l'allongement de la structure de production.

Il n'y a plus de demande que si les consommateurs épargnent moins ou qu'ils bénéficient de nouvelle monnaie. Dans le cas de la bulle immo, les consommateurs de biens durables immo ont bénéficié de la planche à billet.

En ABCT, il n'y a pas de sur-investissement, il n'y a que du mal-investissement. On a forcément pris des ressources quelque part, on les a déplacé vers quelque chose de moins utile mais boosté par la planche à billet, c'est une mauvaise allocation des facteurs de production.

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Je ne comprends pas ton point sur l'épargne forcée.

Le pb est justement qu'il n'y a pas en face des investissements l'épargne nécessaire pour les réaliser.

Et je comprends que les entrepreneurs ne voient pas forcément plus de demande, mais avant tout plus d'épargne, et cela va leur permettre d'améliorer leur outil de production, d'où l'allongement de la structure de production.

Il n'y a plus de demande que si les consommateurs épargnent moins ou qu'ils bénéficient de nouvelle monnaie. Dans le cas de la bulle immo, les consommateurs de biens durables immo ont bénéficié de la planche à billet.

En ABCT, il n'y a pas de sur-investissement, il n'y a que du mal-investissement. On a forcément pris des ressources quelque part, on les a déplacé vers quelque chose de moins utile mais boosté par la planche à billet, c'est une mauvaise allocation des facteurs de production.

Ce n'est pas du tout ce que j'ai compris dans mon étude de l'ABCT.

Parce que justement le point clé, c'est pas parce qu'il y a eu investissement SANS épargne correspondante, mais parce que les ressources ont été MAL allouées. Comme je l'ai dit plus haut, ce n'est pas parce qu'il y a sur-capacité d'investissement que les investissements ne peuvent pas être en adéquation avec la demande.

Si j'en crois ce que dit Hayek, il y a bien un sur-investissement, mais ce sur-investissement équivaut à un mal-investissement. En fait, c'est deux mots pour dire la même chose : l'investissement n'est pas en adéquation avec la demande. C'est ce déséquilibre que Hayek appelle sur-investissement.

Il y a épargne forcée car on investit comme si il y avait plus d'épargne, mais ça n'équivaut pas forcément à un mal investissement, surtout dans le cas où l'investissement porte sur des projets court termes.

Tu m'objecteras sans doute que dans la réalité, les entrepreneurs ont tendance à privilégier le long terme, et tu as raison, mais ça, je préfère le mettre sur le compte de l'asymétrie d'information.

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Ce n'est pas du tout ce que j'ai compris dans mon étude de l'ABCT.

Parce que justement le point clé, c'est pas parce qu'il y a eu investissement SANS épargne correspondante, mais parce que les ressources ont été MAL allouées. Comme je l'ai dit plus haut, ce n'est pas parce qu'il y a sur-capacité d'investissement que les investissements ne peuvent pas être en adéquation avec la demande.

Si j'en crois ce que dit Hayek, il y a bien un sur-investissement, mais ce sur-investissement équivaut à un mal-investissement. En fait, c'est deux mots pour dire la même chose : l'investissement n'est pas en adéquation avec la demande. C'est ce déséquilibre que Hayek appelle sur-investissement.

Il y a épargne forcée car on investit comme si il y avait plus d'épargne, mais ça n'équivaut pas forcément à un mal investissement, surtout dans le cas où l'investissement porte sur des projets court termes.

Tu m'objecteras sans doute que dans la réalité, les entrepreneurs ont tendance à privilégier le long terme, et tu as raison, mais ça, je préfère le mettre sur le compte de l'asymétrie d'information.

De "on investit comme si il y avait plus d'épargne", je ne vois pas comment on arrive à "cela fait de l'épargne forcée".

C'est n'est pas l'investissement qui créé l'épargne, c'est le contraire. et l'action de la BC créé l'illusion d'une nouvelle épargne, ce qui stimule l'investissement. La baisse des taux d'intérêt a un impact direct sur l'évaluation d'un projet, en regard à l'actualisation de la valeur future.

Comme le dit Hayek dans le clip de rap "You must save to invest, don’t use the printing press".

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De "on investit comme si il y avait plus d'épargne", je ne vois pas comment on arrive à "cela fait de l'épargne forcée".

C'est n'est pas l'investissement qui créé l'épargne, c'est le contraire. et l'action de la BC créé l'illusion d'une nouvelle épargne, ce qui stimule l'investissement. La baisse des taux d'intérêt a un impact direct sur l'évaluation d'un projet, en regard à l'actualisation de la valeur future.

Comme le dit Hayek dans le clip de rap "You must save to invest, don’t use the printing press".

On s'est mal compris. L'épargne forcée est une situation où les investissements ne correspondent plus à l'épargne existant, comme si l'on croyait que l'épargne avait augmenté. Je n'invente rien :

"With unduly favorable credit conditions, the business community is investing as if saving has increased when in fact saving has decreased."

Là où je ne suis pas d'accord, en revanche, c'est quand il suppose que l'épargne forcée implique nécessairement, et tout état de cause, des projets qui tournent au mal-investissement.

Il suffit de citer l'exemple des projets courts termes pour s'en convaincre.

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On s'est mal compris. L'épargne forcée est une situation où les investissements ne correspondent plus à l'épargne existant, comme si l'on croyait que l'épargne avait augmenté. Je n'invente rien :

"With unduly favorable credit conditions, the business community is investing as if saving has increased when in fact saving has decreased."

Où vois-tu "épargne forcée" dans la citation que tu indiques ?

Je lis que les entrepreneurs agissent comme si il y avait plus d'épargne. Mais cela n'implique pas d'épargne forcée.

Là où je ne suis pas d'accord, en revanche, c'est quand il suppose que l'épargne forcée implique nécessairement, et tout état de cause, des projets qui tournent au mal-investissement.

Il suffit de citer l'exemple des projets courts termes pour s'en convaincre.

Une baisse des taux d'intérêt augmente la rentabilité des projets long terme, donc cela va booster les projets long terme … qui ne sont pas tenables.

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  • 2 weeks later...

En parcourant mises.org, je suis tombé sur cette vidéo, que je trouve bien faite :

Si les mots sont trop petits, mieux vaut la visionner directement sur youtube.

Personnellement, j'ai beaucoup apprécié la 30ième minute (regardez bien à 34:40 et 37:11), où il commence à parler du triangle hayékien.

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