Aller au contenu

« L'IVG doit être une composante obligatoire de l'offre de santé »


Esperluette

Messages recommandés

Après la gestion lamentable de la grippe A et sa facture pour le contribuable, une nouvelle brillante idée.

Il paraît pourtant que 92 %des Français veulent une baisse des dépenses publiques.

ENTRETIEN - La ministre dévoile son plan pour la santé des femmes…

Vous prévoyez de nouvelles mesures en faveur de l'interruption volontaire de grossesse. Pourquoi?

L'IVG doit être une composante obligatoire de l'offre de soin. Or, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales qui sera rendu public la semaine prochaine, il y a de fortes disparités régionales. En Picardie, 61% des IVG sont médicamenteuses (c'est-à-dire réalisées à moins de 5 semaines de grossesses), ce taux descend à 38% en Franche-Comté. Cela montre que la prise en charge n'est pas la même partout.

Je vais donc demander aux Agences régionales de santé de mailler le territoire pour que toutes les femmes puissent bénéficier d'une prise en charge précoce.

Allez-vous mettre en place de nouvelles actions de prévention?

Oui. Pour répondre aux problèmes spécifiques de certains territoires, notamment des zones rurales, où les jeunes filles ont difficilement accès aux centres de planification, nous allons donner aux mineures la possibilité de consulter gratuitement et anonymement un médecin généraliste pour accéder à la contraception.

Avec Luc Chatel, le ministre de l'Education, nous préparons également un plan d'information à destination des jeunes filles et des jeunes garçons. Nous allons aussi mobiliser les médecins et infirmières scolaires.

Les adolescents ne sont pas assez informés?

Les résultats de l'enquête m'ont interpellé. Deux tiers des jeunes filles de troisième pensent qu'elles ne peuvent pas tomber enceinte lors des premiers rapports sexuels. Certaines pensent que la pilule contraceptive se prend seulement au moment du rapport! C'est un problème à prendre au sérieux. 30.000 mineures avortent chaque année.

Vos efforts vont-ils aussi porter vers les établissements qui pratiquent l'IVG?

Oui. Nous avons relevé la tarification de 60% depuis 2008 et nous allons à nouveau l'augmenter de 10%.

Propos recueillis par Charlotte Mannevy

L'IVG, parent pauvre de la médecine

«Nous nous félicitons des annonces de la ministre, a réagi ce jeudi Danièle Gaudry, médecin au Mouvement pour le planning famillial. Il faut savoir que la tarification ne couvre toujours pas le prix coûtant d'une IVG. Dans le même temps on demande aux hôpitaux de pratiquer des actes rentables. Du coup certains établissements se détournent de l'IVG chirurgicale. Aujourd'hui en Ile-de-France, il faut attendre trois semaines pour une prise en charge.»

http://www.20minutes.fr/article/380215/San…re-de-sante.php

Lien vers le commentaire
Je ne savais pas que l'IVG était un soin.

J'ai envie de rire et en même temps, je n'y arrive pas.

Les résultats de l'enquête m'ont interpellé. Deux tiers des jeunes filles de troisième pensent qu'elles ne peuvent pas tomber enceinte lors des premiers rapports sexuels. Certaines pensent que la pilule contraceptive se prend seulement au moment du rapport!

J'avoue que la persistance de ces légendes dépasse mon entendement.

J'aimerais bien connaître l'enquête symétrique sur les garçons. Ignorent-ils aussi comment poussent les bébés ?

30.000 mineures avortent chaque année.

Et les 30.000 messieurs qui ont partagé une étreinte avec les mineures en question, ils se dissolvent dans l'atmosphère ?

Lien vers le commentaire
Et les 30.000 messieurs qui ont partagé une étreinte avec les mineures en question, ils se dissolvent dans l'atmosphère ?

Disons que pragmatiquement, ils ne portent probablement pas de séquelles visibles de leur acte, pour sûr. Moyennant quoi, ils sont invisibles.

Lien vers le commentaire

J'entends bien mais pourquoi les "campagnes" (enquêtes, information et mobilisation du personnel médical / pédagogique) s'adressent-elles seulement aux femmes ? Les jeunes gens ne seraient-ils pas concernés par les conséquences de leurs émois ?

Lien vers le commentaire
J'entends bien mais pourquoi les "campagnes" (enquêtes, information et mobilisation du personnel médical / pédagogique) s'adressent-elles seulement aux femmes ? Les jeunes gens ne seraient-ils pas concernés par les conséquences de leurs émois ?

Il y a une campagne de sensibilisation des jeunes hommes qui passe depuis 2/3 mois à la télé et la radio.

Lien vers le commentaire
Et les 30.000 messieurs qui ont partagé une étreinte avec les mineures en question, ils se dissolvent dans l'atmosphère ?

Ils ne sont sans doute pas 30 000. Peut-être davantage, peut-être moins.

En quoi cela serait il contestable?

Etre enceinte n'est pas être malade. Ca peut être un état non désiré ou non désirable, mais ce n'est pas une maladie.

[Troll]

Avoir les cheveux longs n'est pas une maladie, pourtant certains choisissent bien de se les couper.

[/Troll]

Lien vers le commentaire
J'entends bien mais pourquoi les "campagnes" (enquêtes, information et mobilisation du personnel médical / pédagogique) s'adressent-elles seulement aux femmes ? Les jeunes gens ne seraient-ils pas concernés par les conséquences de leurs émois ?

Et concrètement, ça donnerait quoi ?

Pour rappel :

- s'ils sont mineurs, ils sont considérés comme non responsables.

- s'ils sont majeurs, c'est "détournement de mineur" et la loi est sévère.

En pratique, on peut toujours faire des campagnes de ceci ou cela, mais la responsabilisation des jeunes mâles et des jeunes femelles passe … par les parents (eh oui).

D'autre part, il y a un effet pervers à rendre "simple" (i.e. très accessible) l'IVG : cela rend justement l'ensemble des interactions sexuelles, notamment entre mineurs relativement irresponsables, peu coûteuses. Or, si chaque avortement était lourd sur le plan financier, les parents (qui paieraient au final) auraient certainement des comportements différents v/à/v des enfants (avec tout un tas de dérives facilement identifiables et connues dans le passé, à commencer par l'avortement par des filières parallèles).

Lien vers le commentaire
Et concrètement, ça donnerait quoi ?

Concrètement : je ne tiens pas à voir le gouvernement s'en mêler, mais puisqu'il s'en mêle, je manifeste ma surprise de cette ignorance des jeunes filles et de cette insistance sur leur condition, sans piper mot des messieurs.

Pour rappel :

- s'ils sont mineurs, ils sont considérés comme non responsables.

- s'ils sont majeurs, c'est "détournement de mineur" et la loi est sévère.

Et s'ils sont non responsables, ces mineurs pleins de vitalité, que diantre les médecins prodiguent-ils leurs services aux djeunz sans même informer leurs parents ?

En pratique, on peut toujours faire des campagnes de ceci ou cela, mais la responsabilisation des jeunes mâles et des jeunes femelles passe … par les parents (eh oui).

Ouais.

Vue l'enquête, je n'ai pas l'impression que les parents soient très "aware" envers leur progéniture. Avec ces histoires de poules et d'oeufs : les dames et messieurs étaient-ils mieux informés avant que l'Etat ne fourre son groin dans les affaires de fesses ? Ou bien, à force de voir l'Etat gérer la question, les gens s'en remettent aux instances publiques pour expliquer aux djeunz comment se fabriquent les bébés ?

D'autre part, il y a un effet pervers à rendre "simple" (i.e. très accessible) l'IVG : cela rend justement l'ensemble des interactions sexuelles, notamment entre mineurs relativement irresponsables, peu coûteuses. Or, si chaque avortement était lourd sur le plan financier, les parents (qui paieraient au final) auraient certainement des comportements différents v/à/v des enfants (avec tout un tas de dérives facilement identifiables et connues dans le passé, à commencer par l'avortement par des filières parallèles).

Je suis d'accord.

Lien vers le commentaire
Concrètement : je ne tiens pas à voir le gouvernement s'en mêler, mais puisqu'il s'en mêle, je manifeste ma surprise de cette ignorance des jeunes filles et de cette insistance sur leur condition, sans piper mot des messieurs.

C'est qu'on considère qu'à âge égal, ces messieurs sont bien moins matures que ces dames sur ces questions. Une campagne ciblée sur les femmes est peut-être plus efficace. Au vu des propos du ministre, ça n'a pas l'air d'être le cas :

Les résultats de l'enquête m'ont interpellé. Deux tiers des jeunes filles de troisième pensent qu'elles ne peuvent pas tomber enceinte lors des premiers rapports sexuels. Certaines pensent que la pilule contraceptive se prend seulement au moment du rapport!

Je me demande ce qui se passe dans les classes de biologie de collège de nos jours. IIRC en 4e on faisait tout le cycle hormonal , présentation des différentes méthodes de contraception, les STD et leurs symptômes (je dois même encore avoir une plaquette avec de jolis photos dans un tiroir), plus visite d'une centre du planning familial local. Je ne serais pas surpris que le manque d'éducation scientifique avant le collège cause quelques soucis lorsqu'il s'agit de s'atteler à des mécanismes un peu complexe de régulation hormonale. Bien sûr cela ne dédouane pas les parents de leur responsabilités. Même si la communication est difficile, il y a des bouquins bien foutus pour aborder tous les aspects relatifs à la sexualité.

Lien vers le commentaire

"Deux tiers des jeunes filles de troisième pensent qu'elles ne peuvent pas tomber enceinte lors des premiers rapports sexuels. "

Rien que ça c'est assez consternant…

Il est à constater qu'encore une fois, par son action, l'état reprend ç sa charge certain domaine qui devrait occuper les parents et cherche à se faire passer pour ces derniers.

Lien vers le commentaire
Vue l'enquête, je n'ai pas l'impression que les parents soient très "aware" envers leur progéniture. Avec ces histoires de poules et d'oeufs : les dames et messieurs étaient-ils mieux informés avant que l'Etat ne fourre son groin dans les affaires de fesses ?

Z'avaient pas le choix.

Lien vers le commentaire
En quoi cela serait il contestable?

Soigner : Procurer des soins en vue de la guérison.

L'interruption Médicale de Grossesse (IMG) est un soin quand celle-ci est pratiquée en cas de grossesse extra-utérine notamment.

Par contre jamais au grand jamais l'IVG n'en constituera un.

Il va falloir arrêter de confondre IVG et avortement.

Lien vers le commentaire
C'est qu'on considère qu'à âge égal, ces messieurs sont bien moins matures que ces dames sur ces questions.

C'est rigolo, ce préjugé d'infériorité sur les messieurs qui se traduit par une protection accrue sur les femmes. :icon_up:

Une campagne ciblée sur les femmes est peut-être plus efficace.

Au contraire, si mademoiselle n'a pas les idées assez nettes sur le sujet - apparemment c'est fréquent - monsieur lui expliquerait le pourquoi du comment des bébés qui poussent quand on s'enflamme l'un pour l'autre.

Au vu des propos du ministre, ça n'a pas l'air d'être le cas 

Ouais.

Je me demande ce qui se passe dans les classes de biologie de collège de nos jours. IIRC en 4e on faisait tout le cycle hormonal , présentation des différentes méthodes de contraception, les STD et leurs symptômes (je dois même encore avoir une plaquette avec de jolis photos dans un tiroir), plus visite d'une centre du planning familial local.

A vrai dire, je n'en conserve guère de souvenir (on causait pas mal du sida en tout cas). Mais vu ce que bien des gens retiennent en français après en avoir absorbé chaque jour de 6 à 18 ans, j'avoue mon scepticisme sur quelques heures de cours de bio au collège…

Je ne serais pas surpris que le manque d'éducation scientifique avant le collège cause quelques soucis lorsqu'il s'agit de s'atteler à des mécanismes un peu complexe de régulation hormonale.

Peut-être que ces blablas embrouillent l'esprit. Ils n'ont même pas compris que le risque zéro n'existe pas en matière de contraception ; ils semblent tomber des nues en apprenant que tout rapport hétérosexuel entre gens pubères est susceptible d'engendrer un foetus. Je ne vois pas à quoi riment les conférences sur le rôle de la muqueuse utérine et autres oestrogènes alors que ce fait basique n'est pas assimilé.

Bien sûr cela ne dédouane pas les parents de leur responsabilités. Même si la communication est difficile, il y a des bouquins bien foutus pour aborder tous les aspects relatifs à la sexualité.

Ni les parents… ni le djeunz lui-même. Les supports informatifs abondent, c'est le moins qu'on puisse dire.

Lien vers le commentaire
Qu’est-ce qui vous frappe dans ce rapport ?

ROSELYNE BACHELOT. Ce qui me frappe, c’est la situation des mineurs : il faut mieux les informer ! On apprend dans ce rapport que deux tiers des filles de 3 e pensent encore qu’on ne peut pas tomber enceinte lors du premier rapport sexuel.

Il y a un réel manque d’information et d’éducation à la sexualité des plus jeunes. Ce qui me frappe aussi, c’est que 50 % des IVG sont pratiqués chez des femmes qui sont sous contraception, pilule ou stérilet.

C’est un échec de la politique de contraception en France ?

Je ne vais pas culpabiliser les femmes qui choisissent d’interrompre leur grossesse ! Mais c’est sûr, il faut améliorer l’accès et l’information à la contraception. Je dois aussi faire en sorte que l’accès à l’IVG à l’hôpital soit mieux organisé.

Que pouvez-vous faire alors pour limiter le nombre de grossesses non désirées ?

Nous allons reconduire la campagne d’information sur la contraception. Les décrets d’application de la loi Hôpital, patients, santé, territoires permettant aux jeunes filles d’avoir un meilleur accès à la contraception vont être publiés très vite. Ainsi les services scolaires des universités et les sages-femmes vont avoir le droit de délivrer des contraceptifs oraux dans toutes les situations. Et surtout, les infirmières scolaires et les pharmaciens pourront, dans quelques semaines, renouveler une ordonnance de pilule sans que les jeunes femmes ne soient obligées d’aller chez le médecin. Et elles pourront se faire rembourser.

Finalement, vous êtes très proche du fameux Pass contraception de Ségolène Royal ?

A la base, l’idée du Pass contraception apparaît séduisante. Ce qui me chagrine, c’est que Ségolène Royal fait ça toute seule dans son coin, sans concertation. C’est un coup politique. Et, sur le fond, ce passe, l’accès gratuit pendant trois mois à un contraceptif oral, c’est le « tout-pilule ». Or la contraception, c’est beaucoup plus global. Moi, ce que je souhaite, c’est que chaque femme puisse avoir accès aux moyens de contraception les plus adaptés à ses habitudes de vie.

Comment faire reculer le nombre de grossesses chez les mineures, 30 000 par an ?

Avec Luc Chatel, ministre de l’Education, nous allons mettre le paquet sur l’information en milieu scolaire. C’est là que les jeunes filles et les jeunes garçons doivent pouvoir trouver le maximum de conseils.

http://www.leparisien.fr/societe/on-va-met…2010-800577.php

Lien vers le commentaire

Un rapport fustige les difficultés d'accès à la contraception et à l'IVG

SANTE - La France compte plus de 200.000 IVG par an

Le rapport relève «la situation paradoxale» de la France, qui cumule un taux de natalité très élevé, un taux de diffusion de la contraception «parmi les plus élevés au monde» et un taux d’IVG qui reste à un niveau relativement important». Parmi les carences, le rapport déplore par exemple que «les IVG tardives ne (soient) pas prises en charge partout».

Quant aux délais, s'il se sont améliorés «dans l'ensemble» pour se rapprocher des 5 jours, il persiste des «goulots d'étranglement dans certaines zones de fortes demandes», notamment les grandes villes. Le rapport note aussi que le nombre d'établissements pratiquant l'IVG est passé de 729 en 2000 à 639 en 2006, réduisant de fait le choix quant aux méthodes d'IVG (par médicaments ou par voie chirurgicale). «Peu attractive» financièrement pour les personnels de santé, l'IVG chirurgicale est de moins en moins pratiquée, note l'Igas, qui regrette un recours trop fréquent à l'IVG médicamenteuse.

Echec des moyens de contraception

Côté prévention, le rapport relève un «niveau préoccupant» d'échecs des moyens de contraception et rappelle que 72% des IVG sont réalisées sur des femmes qui étaient sous contraception. «Ces échecs reflètent une inadéquation des méthodes et pratiques contraceptives», poursuit l'Igas, qui juge que la diversification des modes de vie, l’évolution des relations de couple «ne sont pas suffisamment prises en compte» au moment de la prescription.

Alors que la France se caractérise par un recours particulièrement élevé à la pilule, on pourrait «promouvoir les méthodes moins sujettes aux problèmes d’observance», comme le stérilet.

Quant aux jeunes, bien que la loi leur garantisse un accès autonome à la contraception, «ce droit leur est dénié dans les faits», puisque les ados doivent présenter la Carte vitale de leurs parents pour se faire rembourser. Bien que facilité, le recours à la «pilule du lendemain» est «trop faible pour entraîner une diminution du nombre d'avortements», note aussi l'Igas.

Coût élevé, accessibilité limitée

Plus largement, le coût de la contraception est souvent trop élevé, pouvant aller jusqu'à 175 euros annuels pour un timbre contraceptif hebdomadaire. L'accessibilité aux centres de planification familiale demeure en outre «limitée» et l'Education nationale ne joue pas suffisamment son rôle en matière d'éducation sexuelle, ce qui constitue pourtant une obligation légale depuis 2001.

L'Igas prône aussi des «campagnes de communication sur la contraception» plus fréquentes, constatant que cette information n'est pas ressentie comme «une priorité» dans les quartiers difficiles mais aussi dans le monde rural.

http://www.20minutes.fr/article/381308/San…-et-a-l-IVG.php

Lien vers le commentaire

Un jour je me suis cassé la jambe, j'ai pris un aspirine. Ca ne m'a pas guérit. Alors j'ai repris de l'aspirine. Comme ça ne faisait rien, j'ai pris encore plus d'aspirine. Puis je suis mort de la gangrène: j'aurais du prendre bien plus d'aspirine

Lien vers le commentaire

Le parcours du combattant des candidates à l'IVG

SANTE - Pour une adolescente, un avortement n'est jamais anodin et s'obtient au bout d'un chemin semé d'embûches…

«C'est une injure faite aux femmes de penser qu'elles prennent l'IVG pour un simple moyen de contraception». Contactée par 20minutes.fr, Anne-Marie, animatrice dans un centre de planification du Val-de-Marne est formelle: avorter est toujours une épreuve traumatisante.

Des délais souvent longs

En moyenne, ce sont des adolescentes de 15 à 17 ans que l'association prend en charge, selon Anne-Marie. «A partir de 18-20 ans, elles sont plus débrouillardes et appellent directement les hôpitaux». Mais il y a toujours des jeunes femmes plus âgées qui font appel au Planning familial parce qu'elles ne trouvent pas de centres ou qu'elles sont «un peu paumées».

Première nécessité, s'y prendre tôt. L'idéal est d'agir vers la troisième semaine de grossesse car les délais pour obtenir une place dans un centre d'IVG peuvent être longs, jusqu'à trois semaines en Ile-de-France, rappelle l'animatrice, qui précise: «au Planning familial, on trouve toujours une solution grâce à notre réseau. Si ce n'est pas à l'hôpital, on s'adresse en dernier recours à un cabinet privé ou un médecin militant, les échecs sont rares.»

L'épreuve de l'échographie

La loi de 2001 relative à l'IVG fixe le délai maximum pour se faire avorter à la douzième semaine de grossesse (quatorzième semaine d'aménorrhée). Ensuite, c'est trop tard pour la France, mais le Planning familial peut organiser un transfert vers un centre à l'étranger, en Espagne ou aux Pays-Bas.

Si trouver un centre d'IVG représente la difficulté majeure, le passage obligé par l'échographie n'est pas non plus simple à appréhender. Pour les adolescentes qui se font avorter en cachette, c'est cher et parfois rédhibitoire, notamment si elles tombent sur un échographiste qui voudrait sournoisement les dissuader d'avorter. «On trouve encore des salopards qui commencent carrément l'album de famille, en leur montrant l'image d'un bébé, c'est atroce», s'indigne Anne-Marie.

«On entre le matin et on sort l'après-midi»

Et ensuite, il faut «téléphoner, téléphoner et encore téléphoner» pour trouver une place libre dans un centre. Avec un peu de chance, l'adolescente avortera dans son département. Là encore, elle pourra trouver des obstacles sur son chemin. «Parfois, elles sont très mal reçues dans les centres, elles tombent sur des infirmières anti-IVG qui leur racontent des choses fausses», témoigne l'animatrice qui assure que, «sauf pépin», «on entre le matin et on sort l'après-midi».

«On essaye de dédramatiser la situation au maximum, de rassurer les jeunes filles parce qu'elles sont vraiment traumatisées. Il n'y en a aucune qui prend cet acte à la légère», ajoute Anne-Marie. Une fois l'IVG effectuée, un suivi est assuré par le Planning familial pour les adolescentes qui le souhaitent: «On leur dit qu'on a besoin d'elles, pour continuer à suivre leur contraception». Mais, selon l'animatrice, «celles qui habitent loin ne reviennent pas».

http://www.20minutes.fr/article/381388/San…tes-a-l-IVG.php

***

Difficultés d'accès à l'IVG: comment en est-on arrivé là?

SANTE - 20minutes.fr fait le point sur les éléments qui ont mené à une offre insuffisante en matière d'avortement…

Une mauvaise gestion de la contraception

Selon le rapport de l'Institut général des affaires sanitaires (Igas), 72% des IVG sont réalisées sur des femmes qui étaient sous contraception, ce qui reflète «une inadéquation des méthodes et pratiques contraceptives». Ce qui pose le problème du remboursement de certaines techniques dites «alternatives». Car «certaines femmes ne peuvent pas se permettre de payer pour certaines méthodes contraceptives qui seraient adaptées à leur cas», explique Carine Favier, présidente du mouvement du Planning familial, citant le cas des «patches ou des anneaux».

Une activité peu lucrative

Pour Carine Favier, contactée par 20minutes.fr, les IVG «ne sont pas une activité rentable, alors qu'on demande de plus en plus aux hôpitaux de l'être». Ce qui explique une désaffection des médecins pour cet acte. «Il faut savoir que la tarification ne couvre toujours pas le prix coûtant d'une IVG», indiquait récemment Danièle Gaudry, médecin au Mouvement pour le planning famillial.

Des centres qui ferment

En 2000, on dénombrait 729 établissements pratiquant les IVG, en 2007, il n'y en avait plus que 624. «Et malgré les annonces du ministère, leur nombre continue de diminuer», selon Carine Favier. Selon elle, l'offre de proximité diminue, les délais s'allongent, et «environ 5.000 femmes doivent aller avorter à l'étranger chaque année».

La loi pas appliquée

«Les hôpitaux qui ont une activité en maternité sont tenus de proposer des IVG. C'est loin d'être le cas.» De plus, selon Carine Favier, de nombreux centres refusent de s'occuper des mineures ou des IVG entre 12 et 14 semaines. «Tous se retrouvent donc dans les mêmes centres, et ça bouchonne», explique-t-elle.

La sexualité des jeunes mal appréhendée

Pour Carine Favier, «la première cause de grossesse non désirée chez les jeunes, c'est la non-reconnaissance de leur sexualité». Car pour aborder la question de la contraception, mais aussi de la protection contre les maladies sexuellement transmissibles, il faut d'abord oser parler de sexe.

Julien Ménielle

http://www.20minutes.fr/article/381394/Fra…n-arrive-la.php

Lien vers le commentaire

Une pub anti-avortement fait polémique aux Etats-Unis

http://www.20minutes.fr/article/380131/Tel…-Etats-Unis.php

L'héroïne de la pub anti-avortement du Super Bowl a peut-être menti

http://www.20minutes.fr/article/382054/Mon…-etre-menti.php

L’avocate estime en effet que la chaîne ne devrait pas permettre la diffusion de ce spot «inspiré par la religion» qui «ne donne pas tous les éléments importants» à propos de cet avortement.

Lien vers le commentaire
Avorter est traumatisant, mais les anti-IVG sont sournois de vouloir empêcher les avortements :icon_up: .

Les anti-IVG sont contre l'IVG pas contre l'avortement, sinon ceux sont des anti-avortements.

J'en ai marre de me répéter mais je ne désespère pas que un jour quelques uns apprennent la différence entre IVG et avortement.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...