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Anarchisme épistémologique


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Suite à la discussion sur les rapports entre science & foi, sur la foi en la science, un texte de Paul Feyerabend expliquant les apports de l'anarchisme à la théorie de la connaissance :

Thèses sur l'anarchisme épistémologique

L'anarchisme s'oppose à l'ordre existant, il s'efforce de détruire cet ordre ou de lui échapper. Les anarchistes politiques s'opposent aux institutions politiques, les anarchistes religieux peuvent s'opposer à la nature tout entière, ils peuvent la considérer comme un domaine inférieur de l'être, et ils peuvent vouloir éliminer son influence sur leurs vies. Ces deux types d'anarchistes ont des opinions dogmatiques sur ce qui est vrai, ce qui est bon, et ce qui a de la valeur pour l'homme. Par exemple, l'anarchisme politique postérieur aux Lumières croit en la science et à la raison naturelle de l'homme. Enlevons toutes les barrières, et la raison naturelle trouvera la juste voie. Eliminons les méthodes d'éducation, et l'homme s'éduquera lui-même. Eliminons les institutions politiques, et il formera des associations qui exprimeront ses tendances naturelles et pourront alors devenir part d'une vie harmonieuse (non-aliénée).

La foi en la science est partiellement justifiée par le rôle révolutionnaire que la science a joué aux XVIIe et XVIIIe siècles. Alors que les anarchistes prêchaient la destruction, les scientifiques démolissaient le cosmos harmonieux des époques antérieures, ils éliminaient le "savoir" stérile, transformaient les rapports sociaux et assemblaient peu à peu les éléments d'un nouveau type de savoir, à la fois vrai et bénéfique aux hommes. Aujourd'hui, cette acception naïve et enfantine de la science (que l'on trouve même chez des progressistes de gauche comme Althusser) est menacée par deux développements, à savoir par la transformation de la science, d'une recherche philosophique en une entreprise commerciale, et par certaines découvertes concernant le statut des faits scientifiques et des théories.

La science du XXe siècle a renoncé à toutes ses ambitions philosophiques pour devenir une grosse affaire commerciale. Elle ne menace plus la société, elle en est l'un des plus puissants soutiens. Les considérations humanistes y sont mises en veilleuse, de même que toute forme de progrès qui irait au-delà d'améliorations purement locales. Un bon salaire, de bonnes relations avec le patron et les collègues au sein de leur unité de recherche sont les principaux objectifs de ces fourmis humaines passées maîtres dans l'art de résoudre de petits problèmes, mais qui ne peuvent trouver de sens à rien qui transcende leur champ de compétence. Qu'un chercheur fasse une grande découverte - et la profession ne manquera pas de la transformer en instrument d'oppression.

Nous avons également découvert que les résultats de la science n'ont aucune solidité, que ses théories tout comme ses énoncés factuels sont des hypothèses, qui, souvent, sont non seulement localement incorrectes mais entièrement fausses, et concernent des choses qui n'ont jamais existé. Selon la perspective qui fut introduite par John Stuart Mill (Essai sur la liberté) et dont les propagandistes contemporains les plus bruyants sont Karl Popper et Helmut Spinner, la science est un ensemble d'alternatives concurrentes. La conception "généralement acceptée" est celle qui possède un avantage provisoire, en raison soit de quelque astuce, soit de certains mérites réels. Il y a des révolutions qui ne laissent rien debout, aucun principe inchangé, aucun fait intact.

Déplaisante par son image, suspecte dans ses résultats, la science a cessé d'être une alliée de l'anarchiste. Elle est devenue un problème. L'anarchisme épistémologique résout ce problème en éliminant les éléments dogmatiques des formes antérieures de l'anarchisme. L'anarchisme épistémologique diffère à la fois du scepticisme et de l'anarchisme politique (religieux). Tandis que le sceptique considère chaque conception comme également bonne, ou également mauvaise, ou se défend tout simplement d'émettre de tels jugements, l'anarchiste épistémologique n'a aucun scrupule à défendre les énoncés les plus triviaux, ou les plus provocants. Tandis que l'anarchiste politique veut éliminer une certaine forme de vie, l'anarchiste épistémologique peut vouloir la défendre, car il n'a aucune loyauté durable, pas plus qu'il n'a d'aversion durable envers quelque institution ou quelque idéologie que ce soit. Tout comme le dadaïste (auquel il ressemble par de nombreux traits), -"non seulement, il n'a pas de programme, mais il est contre tous les programmes" (Hans Richter, Dada": Art and Anti Art - un excellent manuel pour la science dadaïstique), quoiqu'il soit parfois le défenseur le plus acharné du status quo, ou de ses adversaires": -"Pour être un vrai dadaïste, on doit également être un anti-dadaïste." Ses buts restent stables, ou bien changent, grâce à un argument, ou par ennui, ou au détour d'une expérience de conversion, ou parce qu'il veut épater quelqu'un, et ainsi de suite. Un but une fois choisi, il peut tenter de l'atteindre avec l'aide de groupes organisés, ou bien en solitaire. Il peut faire appel à la raison, ou bien à l'émotion. Il peut décider d'agir violemment, ou bien de façon pacifique. Son passe-temps préféré est de confondre les rationalistes en inventant des raisons contraignantes à l'appui de doctrines déraisonnables. Il n'existe pas de conception, quelle qu'en soit l'absurdité ou l'immoralité, dont il refuse de la prendre en compte ou d'agir sur elle, pas plus qu'il n'existe de méthodes qu'il considère comme obligatoires. Il ne s'oppose catégoriquement et absolument qu'aux normes universelles, aux lois universelles, aux idées universelles, telles que "Vérité", "Justice", "Honnêteté", "Raison" et aux comportements qu'elles engendrent - bien qu'il admette souvent comme étant de bonne politique d'agir comme si de telles lois (de telles normes, de telles idées) existaient, et comme s'il y croyait. Il peut se rapprocher de l'anarchiste religieux dans son combat contre la science, contre le sens commun et le monde matériel, que l'une et l'autre examinent"; il peut en remontrer à n'importe quel prix Nobel dans sa vigoureuse défense de la pureté scientifique. Toute cette provocation repose sur sa conviction que l'homme cessera d'être un esclave et conquerra sa dignité (une dignité qui ne se réduise pas à un exercice de conformisme prudent) le jour seulement où il sera capable de mettre à distance ses convictions les plus fondamentales, y compris celles qui sont supposées faire de lui un être humain. -"La prise de conscience que raison et anti-raison, sens et non-sens, détermination et hasard, conscience et inconscience [et, ajouterais-je, humanisme et anti-humanisme] font corps et constituent une partie nécessaire du tout - c'était là le message principal de Dada", écrit Hans Richter. L'anarchiste épistémologique peut en être d'accord - mais ne s'exprimerait certainement pas d'une manière aussi constipée.

Ayant énoncé cette doctrine, l'anarchiste épistémologique peut tenter de la vendre (ou tout aussi bien, il peut la garder pour lui-même, considérant que même les plus belles idées s'usent et se dégradent dès qu'elles commencent à circuler). Ses méthodes de vente dépendent du public. Devant un public de scientifiques et de philosophes des sciences, il produira des séries d'énoncés susceptibles de les convaincre que ce qu'il apprécient le plus dans la science y a surgi d'une manière anarchiste. Utilisant les coups de propagande qui sont les plus propres à réussir avec ce type de public, c'est-à-dire recourant à l'argumentation, il démontrera à partir de l'histoire que pas une seule règle méthodologique n'existe qui n'ait, à l'occasion, inhibé la science, et que pas un seul geste "irrationnel" n'existe qui ne puisse la faire avancer, dans des circonstances appropriées. Les gens et la nature sont des entités fort capricieuses, qui ne peuvent pas être conquises et comprises si l'on décide par avance de se limiter soi-même. Il s'appuiera largement sur les propositions anarchistes qu'ont énoncées des scientifiques respectés, comme celle d'Einstein : "Les conditions extérieures que constituent pour [le scientifique] les faits d'expérience ne lui permettent pas de se laisser par trop restreindre, dans la construction de son monde conceptuel, par l'adhésion à un système épistémologique. Il doit en conséquence apparaître aux yeux de l'épistémologue systématique comme une sorte d'opportuniste sans scrupule…" Utilisant toute cette panoplie de propagande au mieux de ses effets, il tentera de convaincre son public que la seule règle universelle qui peut sans crainte être déclarée s'accorder avec les tactiques que met en oeuvre un scientifique pour faire avancer son sujet, c'est que tout est bon.

Imre Lakatos n'est pas d'accord. Il admet que les méthodologies existantes ne s'accordent pas avec la pratique scientifique, mais il croit qu'il existe des normes suffisamment libérales pour que la science puisse continuer à se faire, et néanmoins suffisamment substantielles pour permettre à la raison de survivre. Pour lui, ces normes s'appliquent aux programmes de recherche, et non aux théories individuelles"; elles jugent de l'évolution d'un programme sur une certaine période de temps, et non de sa forme à une époque particulière ; et elles jugent de cette évolution en comparaison avec l'évolution de programmes concurrents, et non de manière isolée. Un programme de recherche est appelé "progressif" quand il fait des prédictions confirmées par des recherches ultérieures, et conduit alors à la découverte de faits nouveaux. Il est appelé "dégénérescent" quand il ne fait pas de telles prédictions, mais se limite à absorber les données découvertes grâce à un programme concurrent. Les normes jugent des programmes de recherche, elles ne fournissent aucun conseil au scientifique sur ce qu'il doit faire. Par exemple, aucune règle n'impose au scientifique d'écarter un programme dégénérescent - et c'est à juste titre, car un programme dégénérescent peut guérir et se retrouver en pointe. (De tels développements sont advenus dans les cas de l'atomisme, de la finitude temporelle du monde, du mouvement de la Terre. Tous ces programmes de recherche ont progressé et dégénéré à de multiples reprises, et tous font maintenant solidement partie de la science.) Il est "rationnel" de poursuivre un programme de recherche sur l'une de ses branches en dégénérescence, même après qu'il s'est trouvé dépassé par un programme de recherche concurrent. Il n'y a par conséquent aucune différence "rationnelle" entre la méthodologie de Lakatos et le -"tout est bon" de l'anarchiste. Mais il y a une différence considérable dans leurs rhétoriques respectives.

Par exemple, Imre Lakatos critique fréquemment des programmes de recherche qui sont dans leur phase dégénérescente, et il exige que tout soutien leur soit retiré. Ses normes permettent la critique, et elles permettent l'action. Cependant, elles ne l'encouragent pas, car elles permettent également le contraire : elles nous permettent de faire l'éloge de tels programmes et de les soutenir avec tout argument à notre disposition. Lakatos qualifie souvent d'"irrationnelle" une telle attitude élogieuse . Ce faisant, il utilise des normes différentes des siennes propres ; par exemple, il recourt aux normes du sens commun. En combinant le sens commun (qui est indépendant de ses normes) avec la méthodologie des programmes de recherche, il utilise la plausibilité intuitive du premier pour soutenir la seconde et pour introduire subrepticement l'anarchisme dans le cerveau du rationaliste le plus convaincu. Il est ainsi beaucoup plus efficace que moi, car les rationalistes sont constitutionnellement incapables d'accepter l'anarchisme quand celui-ci leur est présenté sans aucun déguisement. Un jour, bien entendu, ils découvriront qu'ils se sont fait avoir. Cela arrivera quand ils seront prêts pour l'anarchisme, pur et simple.

Lakatos n'a pas mieux réussi à démontrer l'existence de "changements rationnels" là où Kuhn, selon lui, a recours à la "psychologie des masses". Les révolutions conduisent à des querelles entre écoles opposées. Telle école veut abandonner le programme orthodoxe, telle autre veut le retenir. Les normes recommandées par la méthodologie des programmes de recherche autorisent l'une et l'autre de ces attitudes, comme nous l'avons vu. La lutte entre des écoles opposées est donc purement et simplement une lutte de pouvoir. Kuhn, tel qu'il est décrit par Lakatos, a finalement raison.

Enfin, Lakatos n'a pas prouvé que la science aristotélicienne, la magie, la sorcellerie sont inférieures à la science moderne. Pour critiquer la science aristotélicienne (et d'autres pseudo-sujets), Lakatos se sert de ses normes. Comment est-il arrivé à ces normes ? Il y est arrivé à travers une reconstruction rationnelle de la science moderne "de ces deux derniers siècles". Mesurer la science aristotélicienne avec ses normes signifie alors comparer la science aristotélicienne avec la science moderne "de ces deux derniers siècles". Pour que la comparaison entraîne une condamnation, il faut prouver que la science moderne est meilleure que la science aristotélicienne, c'est-à-dire, a ) que ses objectifs sont meilleurs, et b ) qu'elle atteint ses objectifs de manière plus efficace que sa concurrente. Nulle part, Lakatos n'a montré que les objectifs de la science moderne (le progrès grâce aux "anticipations de l'esprit") sont meilleurs que les objectifs de la science aristotélicienne (absorption des faits dans un corps théorique fondamental qui reste stable"; "sauvetage" des phénomènes), ni que ces objectifs sont atteints plus efficacement. Donc, même en prenant Lakatos pour guide, le cas du conflit entre science et sorcellerie (par exemple) est encore entièrement ouvert.

Conclusion : ni la science, ni la méthodologie des programmes de recherche ne fournissent d'arguments contre l'anarchisme. Ni Lakatos ni personne d'autre n'a prouvé que la science est meilleure que la sorcellerie et que la science opère de façon rationnelle. C'est le goût, et non l'argumentation, qui guide nos choix en science ; c'est le goût, et non l'argumentation, qui nous fait agir dans les sciences (ce qui ne veut pas dire que les décisions prises sur la base du goût ne sont pas entourées, voire complètement recouvertes, d'arguments, tout comme une pièce de viande savoureuse peut être entourée, voire complètement recouverte, de mouches). Un tel résultat ne doit pas nous déprimer. La science, après tout, est notre créature, et non pas notre maîtresse"; ergo, elle devrait être l'esclave de nos caprices, et non le tyran de nos désirs.

Paul Feyerabend (Traduit de l'anglais par Baudouin Jurdant – Alliage, numéro 28, 1996)

Bibliographie

Contre la méthode, Paris, le Seuil, 1979;

Adieu la Raison, Paris, le Seuil, 1989;

Dialogues sur la connaissance, Paris, le Seuil, 1996;

Tuer le temps (une autobiographie), le Seuil, 1996.

http://www.pkfeyerabend.org/index.php?opti…7&Itemid=68

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Nous avons également découvert que les résultats de la science n'ont aucune solidité, que ses théories tout comme ses énoncés factuels sont des hypothèses, qui, souvent, sont non seulement localement incorrectes mais entièrement fausses, et concernent des choses qui n'ont jamais existé.

Bien sur que la science c'est des hypotheses, et qu'elles sont "incorrectes" dans le sens ou elles peuvent etre corrigees. C'est justement toute la force de la science, et ce qui fait qu'elle est si feconde.

Que ca concerne des choses qui n'ont jamais existees par contre je vois pas bien. La gravitation ca existe, meme si le modele scientifique qui la represente est imparfait.

Free jazz je suppose que tu ne t'attache pas au sol en permanence au cas ou la gravitation change subitement de sens ? Comme tout le monde tu as un esprit scientifique, tu te construit un modele du monde en fonction de tes experiences passees. Le plus difficile etant de corriger ce modele si une experiences utlerieure le remet en cause.

Ni Lakatos ni personne d'autre n'a prouvé que la science est meilleure que la sorcellerie

Je sais pas pour Lakatos, mais moi je peu le prouver je crois: Dans ses domaines d'application la science ca marche, pas la sorcellerie. Donc la science est meilleure, CQFD.

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Je trouve la terminologie de ce texte assez stérile. D'ailleurs, l'auteur admet lui même qu'il n'arrive à rien de concret. Conclusion : ce sont ces concepts épistémologiques qui sont inopérants, pas la science.

La science, c'est comme la psychanalyse : ça repose sur du vent, on le sait, mais tant que ça marche, ça nous arrange bien.

La psychanalyse est une théorie scientifique (reposant donc sur l'observation des phénomènes et une tentative de modélisation) en psychologie qui a eu l'avantage de poser pas mal de bases dans ce domaine. Elle a ensuite été remise en question (comme toute théorie scientifique) et complétée par d'autres théories dans ses parties les plus faibles (celles qui marchent le moins bien, justement, soit parce que les observations étaient faussées, soit parce que le modèle est inopérant, soit parce qu'un nouveau modèle est plus opérant).

La sorcellerie est moins valable que, mettons, la physique pour expliquer les phénomènes physiques exactement pour les mêmes raisons.

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La psychanalyse est une théorie scientifique (reposant donc sur l'observation des phénomènes et une tentative de modélisation) en psychologie qui a eu l'avantage de poser pas mal de bases dans ce domaine. Elle a ensuite été remise en question (comme toute théorie scientifique) et complétée par d'autres théories dans ses parties les plus faibles (celles qui marchent le moins bien, justement, soit parce que les observations étaient faussées, soit parce que le modèle est inopérant, soit parce qu'un nouveau modèle est plus opérant).

La sorcellerie est moins valable que, mettons, la physique pour expliquer les phénomènes physiques exactement pour les mêmes raisons.

La psychanalyse n'est pas plus "scientifique" que la sorcellerie.

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Je réponds ici aux remarques ayant suivi ma question sur l'évolution dans l'autre fil. Popper lui-même affirmait que cette théorie n'était pas réfutable et donc non scientifique. En effet (et le problème se pose aussi dans les sciences humaines de manière encore plus évidente) on ne peut expérimenter dans un domaine purement inductif qui remonte une chaîne d'évènements jusqu'à quatre milliards d'années. La théorie de l'évolution est pourtant bel et bien une science si l'on assouplit un peu ce critère draconien de réfutabilité. La science est un récit qui tente d'expliquer avec prudence, par la raison et en tenant compte des spécificités de chaque domaine une série d'évènements. En ce sens, l'histoire est-elle aussi une science. On ne pourra pourtant jamais réfuter au sens fort (i.e. de manière binaire) une théorie historique. En fait, plus le domaine abordé est complexe, plus ce concept de réfutabilité paraît bancal. On peut toujours adapter un récit lorsqu'une réalité difficilement compréhensible pour l'esprit humain se montre soudainement indocile. Le critère de démarcation entre science et non-science est plus flou qu'il n'y paraît. Popper ne s'y est d'ailleurs pas trompé, puisqu'il a fini par reconnaître le statut de science à la théorie de l'évolution (vue comme récit le plus plausible selon les connaissances de son époque). Ce qui n'est pas très étonnant, finalement, vu son goût pour ce genre de processus dans d'autres domaines. :doigt:

Quant à la religion, il n'existe aucun lien logique entre le fait de croire ou non en une théorie scientifique et le fait de croire ou non en Dieu, tout simplement parce qu'aucune théorie scientifique n'est en mesure de répondre à la question métaphysique primordiale : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Il n'y a donc rien de raisonnable à se gausser des croyances religieuses ou des Églises qui ont abandonné depuis bien longtemps les superstitions qu'on se plaît parfois encore à leur prêter, superstitions qui sont d'ailleurs compréhensibles quand on les remet dans le contexte historique de leur existence. Comment voulez-vous savoir (par exemple), au XVII ème siècle, de manière raisonnablement sûre, que l'héliocentrisme est la bonne théorie ? A ce mythe du Galilée génie scientifique victime d'une Église obscurantiste, on pourrait aussi citer, plus près de nous, les délires puérils d'un Richard Dawkins sur les plats de spaghettis volants, anecdote révélatrice du fait qu'un esprit brillant (car il l'est tant qu'il se cantonne à sa spécialité) est capable de déblatérer des inepties au nom de la supériorité de la science et de la raison.

En bref, la raison n'est ni l'apanage exclusif de la science (l'affirmer est un révélateur fiable de scientisme), ni l'outil merveilleux permettant sans heurt d'accéder à un avenir radieux (exemples des nazis et des communistes, au hasard :icon_up:). A ce titre, les scientifiques n'ont aucune leçon à donner à qui que ce soit.

P.S. à la question des croyances en sciences, il est évident que les axiomes constituent un exemple de croyance non réfutable (exemples : le matérialisme et le déterminisme sont plus souvent manifestés comme des croyances que des hypothèses de travail chez beaucoup de scientifiques). Je me suis aussi aperçu, mais c'est une autre histoire, qu'il était assez rigolo de poser cette même question des axiomes à certains anarcaps.

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C'est exact.

Elle ne se remet justement pas du tout en cause en fonction des résultats, mais bien en fonction d'a priori.

Je connais pas bien la psychanalyse, je vais donc peut etre dire une connerie, mais c'est pas utilise pour soigner certaines pathologies ?

Si c'est le cas on peut mesurer son efficacite, comparer avec d'autre methodes, et en deduire un champs d'application non ?

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Je connais pas bien la psychanalyse, je vais donc peut etre dire une connerie, mais c'est pas utilise pour soigner certaines pathologies ?

Si c'est le cas on peut mesurer son efficacite, comparer avec d'autre methodes, et en deduire un champs d'application non ?

Disons que l'existence même de pathologie n'a rien de scientifique…C'est un peu "l'interet général" de la psychologie.

Un truc pas démontré,mal définit, sur lequel tout se base…

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En bref, la raison n'est ni l'apanage exclusif de la science (l'affirmer est un révélateur fiable de scientisme), ni l'outil merveilleux permettant sans heurt d'accéder à un avenir radieux (exemples des nazis et des communistes, au hasard :icon_up: ).

La science est un outil merveilleux, qui nous permet de garder en vie la plupart de nos jeune enfants par exemple, mais qui exactement parle d'avenir radieux ?

A ce titre, les scientifiques n'ont aucune leçon à donner à qui que ce soit.

Ca tombe bien ils ne le font pas. Les scientifiques au sens restreint, c'est a dire les chercheurs, ne peuvent donner que des lecons de science.

Et au sens large, on est tous des scientifiques, car on a tous cette demarche inscrite en nous.

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Disons que l'existence même de pathologie n'a rien de scientifique…C'est un peu "l'interet général" de la psychologie.

Un truc pas démontré,mal définit, sur lequel tout se base…

Une pathologie c'est par exemple des tics du visage importants, ou bien un begaiement. C'est une pathologie car ca gene le patient, et la guerison est facile a mesurer.

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La science est un outil merveilleux

Oui. Voilà pourquoi j'ai employé un article défini dans ma phrase.

Ca tombe bien ils ne le font pas. Les scientifiques au sens restreint, c'est a dire les chercheurs, ne peuvent donner que des lecons de science.

Et au sens large, on est tous des scientifiques, car on a tous cette demarche inscrite en nous.

Je suis bien d'accord avec toi, je parle d'une certaine catégorie de scientifiques, minoritaire certes mais intellectuellement influente.

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Je trouve la terminologie de ce texte assez stérile. D'ailleurs, l'auteur admet lui même qu'il n'arrive à rien de concret. Conclusion : ce sont ces concepts épistémologiques qui sont inopérants, pas la science.

La psychanalyse est une théorie scientifique (reposant donc sur l'observation des phénomènes et une tentative de modélisation) en psychologie qui a eu l'avantage de poser pas mal de bases dans ce domaine. Elle a ensuite été remise en question (comme toute théorie scientifique) et complétée par d'autres théories dans ses parties les plus faibles (celles qui marchent le moins bien, justement, soit parce que les observations étaient faussées, soit parce que le modèle est inopérant, soit parce qu'un nouveau modèle est plus opérant).

La sorcellerie est moins valable que, mettons, la physique pour expliquer les phénomènes physiques exactement pour les mêmes raisons.

La psychanalyse est une vaste ecroquerie intellectuelle. Freud a trafiqué ces notes cliniques pour les faire coller à la théorie qu'il avait créé. De plus, la notion de psychologie des profondeurs est foncièrement irréfutable. En effet, les processus inconscients, sont par définition inaccessibles de façon objective. Ainsi, le psychanalyste peut y trouver ce qu'il veut sans peur d'être démenti.

Autre chose, la psychanalyse ne marche pas. C'est une thérapie inefficace.

Enfin, il faut bien se rendre compte que la psychanalyse ne survit dans le monde que dans un environnement coupé du monde extérieure, c'est à dire, dans les universités françaises et argentines.

A mon sens, tout bon libéral devrait abandonner toute admiration pour la psychanalyse.

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Je connais pas bien la psychanalyse, je vais donc peut etre dire une connerie, mais c'est pas utilise pour soigner certaines pathologies ?

Si c'est le cas on peut mesurer son efficacite, comparer avec d'autre methodes, et en deduire un champs d'application non ?

Ça a été fait (mais pas en France). Résultat : la psychanalyse c'est nul. On ne peut même pas affirmer que l'effet placebo vient quand même apporter un peu de bien, puisqu'il existe de très nombreux cas d'aggravation irresponsable de la pathologie (par fanatisme borné) : voir Bettelheim par exemple, ou tout simplement la fin qu'ont connu certains "patients" du grand manitou lui-même.

EDIT : ça a été fait en France en 2004 (un rapport de l'inserm) ce qui a déclenché une belle tempête dans le milieu.

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Ça a été fait (mais pas en France). Résultat : la psychanalyse c'est nul. On ne peut même pas affirmer que l'effet placebo vient quand même apporter un peu de bien, puisqu'il existe de très nombreux cas d'aggravation irresponsable de la pathologie (par fanatisme borné) : voir Bettelheim par exemple, ou tout simplement la fin qu'ont connu certains "patients" du grand manitou lui-même.

Le seul intérêt de la psychanalyse est l'attention qu'elle a porté à l'expression orale. Cela a un effet détressant majeur. Après, tout ce qui est autour, on peut jeter.

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La psychanalyse n'est pas plus "scientifique" que la sorcellerie.

Oui. Ce sont deux tentatives de modélisation de la réalité (dont les faiblesses ont été en partie corrigées au sein de modèles plus performants).

Les seuls présupposés qui me semblent nécessaires à la démarche scientifique sont : la réalité s'organise (ou au minimum nous la percevons) de telle manière qu'on peut en déduire des modèles simplifiés ; et on peut trouver des critères permettant de comparer les pertinences de deux modèles.

Jusqu'à maintenant, pour moi (et pour la grande majorité des gens que je connais et dont j'ai entendu parler), tout se passe comme si c'était le cas.

Pour en revenir à la question de la religion, la foi et la morale ne sont pas des domaines scientifiques dans la mesure où elle ne s'intéressent pas aux phénomènes mais à ce qui se passe au delà. Il ne devrait logiquement donc pas y avoir de conflit (et c'est le cas tant que chacun reste à sa place).

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La science, c'est comme la psychanalyse : ça repose sur du vent, on le sait, mais tant que ça marche, ça nous arrange bien.

Non, la science repose sur l'expérimentation.

La psychanalyse est une théorie scientifique (reposant donc sur l'observation des phénomènes et une tentative de modélisation)

Non comme exposé par ailleurs.

Je connais pas bien la psychanalyse, je vais donc peut etre dire une connerie, mais c'est pas utilise pour soigner certaines pathologies ?

Tu confonds peut-être avec psychiatrie et psychologie.

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Je réponds ici aux remarques ayant suivi ma question sur l'évolution dans l'autre fil. Popper lui-même affirmait que cette théorie n'était pas réfutable et donc non scientifique. En effet (et le problème se pose aussi dans les sciences humaines de manière encore plus évidente) on ne peut expérimenter dans un domaine purement inductif qui remonte une chaîne d'évènements jusqu'à quatre milliards d'années. La théorie de l'évolution est pourtant bel et bien une science si l'on assouplit un peu ce critère draconien de réfutabilité. La science est un récit qui tente d'expliquer avec prudence, par la raison et en tenant compte des spécificités de chaque domaine une série d'évènements. En ce sens, l'histoire est-elle aussi une science. On ne pourra pourtant jamais réfuter au sens fort (i.e. de manière binaire) une théorie historique. En fait, plus le domaine abordé est complexe, plus ce concept de réfutabilité paraît bancal. On peut toujours adapter un récit lorsqu'une réalité difficilement compréhensible pour l'esprit humain se montre soudainement indocile. Le critère de démarcation entre science et non-science est plus flou qu'il n'y paraît. Popper ne s'y est d'ailleurs pas trompé, puisqu'il a fini par reconnaître le statut de science à la théorie de l'évolution (vue comme récit le plus plausible selon les connaissances de son époque). Ce qui n'est pas très étonnant, finalement, vu son goût pour ce genre de processus dans d'autres domaines. :doigt:

Quant à la religion, il n'existe aucun lien logique entre le fait de croire ou non en une théorie scientifique et le fait de croire ou non en Dieu, tout simplement parce qu'aucune théorie scientifique n'est en mesure de répondre à la question métaphysique primordiale : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Il n'y a donc rien de raisonnable à se gausser des croyances religieuses ou des Églises qui ont abandonné depuis bien longtemps les superstitions qu'on se plaît parfois encore à leur prêter, superstitions qui sont d'ailleurs compréhensibles quand on les remet dans le contexte historique de leur existence. Comment voulez-vous savoir (par exemple), au XVII ème siècle, de manière raisonnablement sûre, que l'héliocentrisme est la bonne théorie ? A ce mythe du Galilée génie scientifique victime d'une Église obscurantiste, on pourrait aussi citer, plus près de nous, les délires puérils d'un Richard Dawkins sur les plats de spaghettis volants, anecdote révélatrice du fait qu'un esprit brillant (car il l'est tant qu'il se cantonne à sa spécialité) est capable de déblatérer des inepties au nom de la supériorité de la science et de la raison.

En bref, la raison n'est ni l'apanage exclusif de la science (l'affirmer est un révélateur fiable de scientisme), ni l'outil merveilleux permettant sans heurt d'accéder à un avenir radieux (exemples des nazis et des communistes, au hasard :icon_up: ). A ce titre, les scientifiques n'ont aucune leçon à donner à qui que ce soit.

P.S. à la question des croyances en sciences, il est évident que les axiomes constituent un exemple de croyance non réfutable (exemples : le matérialisme et le déterminisme sont plus souvent manifestés comme des croyances que des hypothèses de travail chez beaucoup de scientifiques). Je me suis aussi aperçu, mais c'est une autre histoire, qu'il était assez rigolo de poser cette même question des axiomes à certains anarcaps.

Généralement d'accord, sauf sur quelques points :

- la théorie de l'évolution est un cadre, pas une hypothèse. Les hypothèses qui la remplissent sont entièrement réfutables (j'ai donné les exemples de réfutations dans l'autre fil).

- il est entièrement faux de dire que les axiomes sont non réfutables. Bien au contraire, réfuter une théorie en revient à réfuter les axiomes par contraposée.

Quant aux sciences sociales, si elles ne se basent pas sur l'expérimentation au sens usuel, elles se basent au moins (enfin essayent) sur la recherche scientifique. Le reste est charlatanerie.

La science, c'est la pratique de la recherche scientifique. C'est le seul critère vraiment universel.

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Je réponds ici aux remarques ayant suivi ma question sur l'évolution dans l'autre fil. Popper lui-même affirmait que cette théorie n'était pas réfutable et donc non scientifique. En effet (et le problème se pose aussi dans les sciences humaines de manière encore plus évidente) on ne peut expérimenter dans un domaine purement inductif qui remonte une chaîne d'évènements jusqu'à quatre milliards d'années. La théorie de l'évolution est pourtant bel et bien une science si l'on assouplit un peu ce critère draconien de réfutabilité. La science est un récit qui tente d'expliquer avec prudence, par la raison et en tenant compte des spécificités de chaque domaine une série d'évènements. En ce sens, l'histoire est-elle aussi une science. On ne pourra pourtant jamais réfuter au sens fort (i.e. de manière binaire) une théorie historique. En fait, plus le domaine abordé est complexe, plus ce concept de réfutabilité paraît bancal. On peut toujours adapter un récit lorsqu'une réalité difficilement compréhensible pour l'esprit humain se montre soudainement indocile. Le critère de démarcation entre science et non-science est plus flou qu'il n'y paraît. Popper ne s'y est d'ailleurs pas trompé, puisqu'il a fini par reconnaître le statut de science à la théorie de l'évolution (vue comme récit le plus plausible selon les connaissances de son époque). Ce qui n'est pas très étonnant, finalement, vu son goût pour ce genre de processus dans d'autres domaines.

La théorie de l'évolution, comme son nom l'indique, n'est pas une science au sens popperien car elle ne peut être réfuté, et parce qu'elle ne peut effectuer des prédictions. Cela n'écarte nullement son caractère explicatif a-postériori, soutenu par des preuves, à l'intérieur de son explication, multiples.

Quand à l'histoire, elle n'est pas une science parce que ses conclusions sont irréfutables, ( on ne peut réfuter l'affirmation "des E.T. ont eu un impact décisif sur le cours humain) mais elle utilise des méthodes scientifiques et fait des explications en attente des n-lles théories tout en gardant soigneusement ouverte sa spécialisation.

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La théorie de l'évolution, comme son nom l'indique, n'est pas une science au sens popperien car elle ne peut être réfuté […]

Au risque de me répéter, c'est faux.

C'est la rengaine préférée des créationnistes, et le fait que Popper l'ait dit donne un semblant de sérieux, mais c'est faux. Oui, je dis que Popper avait tort là-dessus.

Puisqu'il semble que je parle dans le vide, je vais répéter les 4 exemples de lignes de réfutation de l'évolution darwinienne ou néo-darwinienne :

  • a static fossil record;
  • true chimeras, that is, organisms that combined parts from several different and diverse lineages (such as mermaids and centaurs) and which are not explained by lateral gene transfer, which transfers relatively small amounts of DNA between lineages, or symbiosis, where two whole organisms come together;
  • a mechanism that would prevent mutations from accumulating;
  • observations of organisms being created.

De plus, c'est absurde de la part des créationnistes d'employer cet argument puisque la quasi-totalité de leur production est ce qu'ils pensent être une réfutation de la théorie de l'évolution.

La non-réfutabilité de la théorie de l'évolution, c'est une de ces immenses tartes à la crème des sciences : plus personne n'y croit dans le milieu scientifique, mais en dehors tout le monde pense encore que c'est une vérité essentielle (modèle de Bohr anyone ?)

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- la théorie de l'évolution est un cadre, pas une hypothèse. Les hypothèses qui la remplissent sont entièrement réfutables (j'ai donné les exemples de réfutations dans l'autre fil).

La théorie de l'évolution est effectivement un cadre, composé de plusieurs hypothèses. Ces hypothèses sont plus ou moins faciles à réfuter. Mais j'aime beaucoup tes exemples.

- il est entièrement faux de dire que les axiomes sont non réfutables. Bien au contraire, réfuter une théorie en revient à réfuter les axiomes par contraposée.

Par axiome j'entendais par exemple le matérialisme ou le déterminisme, des croyances (impossibles à prouver) qui encadrent toute lecture du monde, et qui ne sont pas remises en question par l'échec d'une hypothèse. Evidemment, je ne prenais pas axiome au sens mathématique.

Quant aux sciences sociales, si elles ne se basent pas sur l'expérimentation au sens usuel, elles se basent au moins (enfin essayent) sur la recherche scientifique. Le reste est charlatanerie.

La science, c'est la pratique de la recherche scientifique. C'est le seul critère vraiment universel.

Et la recherche scientifique, c'est quoi ? Ta définition est circulaire. Ceci dit, je suspecte que nous sommes d'accord car, lorsque je définis la science comme la recherche de la meilleure explication possible dans un cadre donné, ça semble coller avec ton idée de recherche scientifique.

on ne peut réfuter l'affirmation "des E.T. ont eu un impact décisif sur le cours humain

Quel historien sérieux fait ce genre de déclaration ?

mais elle utilise des méthodes scientifiques et fait des explications en attente des n-lles théories tout en gardant soigneusement ouverte sa spécialisation.

Tiens ça ressemble furieusement à de la science ça…

Mon point de vue est justement que le vieux critère de Popper (puisqu'il a changé d'avis par la suite) est trop restrictif. Tu me donnes raison.

C'est la rengaine préférée des créationnistes, et le fait que Popper l'ait dit donne un semblant de sérieux, mais c'est faux. Oui, je dis que Popper avait tort là-dessus.

Popper est revenu là-dessus. L'honneur est sauf.

La non-réfutabilité de la théorie de l'évolution, c'est une de ces immenses tartes à la crème des sciences : plus personne n'y croit dans le milieu scientifique, mais en dehors tout le monde pense encore que c'est une vérité essentielle (modèle de Bohr anyone ?)

Aurais-tu un lien ou deux à ce sujet ?

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Par axiome j'entendais par exemple le matérialisme ou le déterminisme, des croyances (impossibles à prouver) qui encadrent toute lecture du monde, et qui ne sont pas remises en question par l'échec d'une hypothèse. Evidemment, je ne prenais pas axiome au sens mathématique.

D'accord.

Et la recherche scientifique, c'est quoi ? Ta définition est circulaire. Ceci dit, je suspecte que nous sommes d'accord car, lorsque je définis la science comme la recherche de la meilleure explication possible dans un cadre donné, ça semble coller avec ton idée de recherche scientifique.

Il y avait effectivement un risque qu'on comprenne cette définition comme circulaire, j'aurais du préciser. J'aime bien ta définition, mais je rajouterai l'aspect essentiel de la communication scientifique, ou encore de la reproductibilité/vérifiabilité au sens large : c'est à dire la recherche de conclusions et des résultats qui ne peuvent être fondés sur une intuition (dans un cadre donné bien sûr) ou une expérience personnelle intransmissible.

edit : du coup je rajouterai qu'à l'heure actuelle la théorie de l'évolution est la seule qui amène à faire des recherches. Les théories d'intelligent design ne conduisent à rien, ne permettent de faire aucune recherche supplémentaire (autre que celles cherchant à démontrer sa validité). C'est surtout ça qui les rend antiscientifiques, il me semble.

Aurais-tu un lien ou deux à ce sujet ?

Il y a l'article d'où j'ai tiré la liste :

http://www.talkorigins.org/indexcc/CA/CA211.html

et une réponse intéressante, mais qui me semble tordue :

http://freethinker.typepad.com/the_free_th…rwinian-ev.html

Et enfin un article de conservapedia honnête qui parle aussi des tentatives des créationnistes de fallsifier la théorie de l'évolution :

http://www.conservapedia.com/Falsifiability_of_Evolution

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Il y avait effectivement un risque qu'on comprenne cette définition comme circulaire, j'aurais du préciser. J'aime bien ta définition, mais je rajouterai l'aspect essentiel de la communication scientifique, ou encore de la reproductibilité/vérifiabilité au sens large : c'est à dire la recherche de conclusions et des résultats qui ne peuvent être fondés sur une intuition (dans un cadre donné bien sûr) ou une expérience personnelle intransmissible.

Ça me va très bien ! Champagne !

Il y a l'article d'où j'ai tiré la liste :

http://www.talkorigins.org/indexcc/CA/CA211.html

et une réponse intéressante, mais qui me semble tordue :

http://freethinker.typepad.com/the_free_th…rwinian-ev.html

Et enfin un article de conservapedia honnête qui parle aussi des tentatives des créationnistes de fallsifier la théorie de l'évolution :

http://www.conservapedia.com/Falsifiability_of_Evolution

Merci bien.

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Au risque de me répéter, c'est faux.

C'est la rengaine préférée des créationnistes, et le fait que Popper l'ait dit donne un semblant de sérieux, mais c'est faux. Oui, je dis que Popper avait tort là-dessus.

La réfutations par les créationnistes n'accorde à aucune théo. le statut de science!

Je me réferais au statut de la théo.de l'évolution et là un critère des plus importants est la capacité à effectuer des prédictions…de ce point de vue elle ne le remplit pas.

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Quel historien sérieux fait ce genre de déclaration ?

Tiens ça ressemble furieusement à de la science ça…

Mon point de vue est justement que le vieux critère de Popper (puisqu'il a changé d'avis par la suite) est trop restrictif. Tu me donnes raison.

La sériosité d'un tel historien sera mise en cause, n'empêche on ne peut pas réfuter certaines affirmation ( on ne peut pas fournir des preuves de la non-existence ) mais on peut la nommer absurde.

Ca ressemble à de la science car elle utilise des méthodes scientifiques.

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Une pathologie c'est par exemple des tics du visage importants, ou bien un begaiement. C'est une pathologie car ca gene le patient, et la guerison est facile a mesurer.

Je m'interroge souvent sur la définition de "pathologie" et, à ce stade non définitif de mes réflexions, j'en arrive à la notion de "gêne", c'est-à-dire la perte d'autonomie temporaire ou définitive par rapport aux besoins quotidiens de l'individu. Sans restreindre les dits besoins à des fonctions strictement biologiques.

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