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Crise : les libéraux plaident non-coupable


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Crise : les libéraux plaident non-coupable

LE MONDE ECONOMIE | 09.06.09 | 15h35

Face à la crise financière et à la récession, l'Etat fait son grand retour dans l'économie. Et y compris dans les pays les plus libéraux, Etats-Unis ou Royaume-Uni. La prise de contrôle du constructeur automobile General Motors vient après celle de plusieurs banques; des plans de relance massifs, creusant les déficits budgétaires, sont engagés. Depuis le sommet du G20 de Londres, le 2 avril, les Etats tentent de réguler les zones d'ombre de la finance, des paradis fiscaux aux fonds spéculatifs.

Les thèses keynésiennes reviennent en grâce, pendant que les idées libérales, qui avaient triomphé depuis Margaret Thatcher et Ronald Reagan, sont remises en cause. Interrogé devant une commission du Congrès des Etats-Unis en octobre 2008, l'ex-président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Alan Greenspan a fait son mea culpa, admettant avoir "fait une erreur en croyant que le sens de leur propre intérêt, notamment (celui) des banquiers, était la meilleure protection".

Comment les penseurs libéraux vivent-ils cette remise en question ? Certains disent s'opposer en réalité à la toute-puissance du marché, comme Nicolas Baverez, avocat, historien, économiste (chroniqueur au "Monde Economie"), et partisan d'un "libéralisme politique à la française" reposant sur l'idée que "tout pouvoir, politique ou économique, a vocation à être limité et contrôlé". Il plaide pour une "régulation intelligente" et la recherche d'"une forme de mondialisation politique pour équilibrer la mondialisation économique et financière". Parce qu'il englobe aujourd'hui des puissances impériales comme la Chine ou la Russie, "le capitalisme est devenu universel, mais non pas les valeurs de la démocratie", dit-il.

Mais d'autres penseurs dénoncent un faux procès fait à leur conception du libéralisme.

"C'est extraordinaire que l'on puisse dire que la crise actuelle marque la faillite du libéralisme, alors que sa cause majeure est la politique d'argent facile menée par les banques centrales américaine, anglaise, japonaise ou européenne, même si cette dernière a été moins déstabilisante", dit Pascal Salin, professeur émérite à l'université Paris-Dauphine. Marc de Scitivaux, économiste libéral et président de la société de conseil Socofi, dédouane cependant la politique - souvent critiquée a posteriori - de M. Greenspan, en expliquant la baisse des taux de marché par la surabondance d'épargne des pays émergents.

Selon les monétaristes de l'Ecole de Chicago, partisans de son fondateur, Milton Friedman (1912-2006), les taux directeurs des banques centrales doivent être fixés automatiquement pour éviter une création monétaire excessive, qui perturbe le niveau général des prix : "John Taylor, d'obédience "friedmanienne", a inventé une règle selon laquelle les taux sont déterminés en fonction de l'inflation et de l'écart entre production réelle et production potentielle. Si cette règle avait été appliquée, on n'aurait pas eu des taux réels négatifs et la crise qui s'en est suivie", note ainsi Florin Aftalion, professeur émérite à l'Essec.

De son côté, l'Ecole autrichienne des économistes Ludwig von Mises (1881-1973) et Friedrich Hayek (1899-1992) critique les effets de taux d'intérêt trop bas sur "la distorsion de l'appareil productif", certains secteurs se développant exagérément. "C'est ce qui s'est produit dans la crise actuelle qui est sectorielle et touche par exemple l'automobile, l'immobilier ou la banque, où le crédit a été trop important et trop facile", dit M. Salin.

Friedmaniens ou hayekiens dénoncent aussi la politique de prêts immobiliers aux ménages américains modestes. "On a créé les conditions pour que les banques fassent toutes ces bêtises", résume Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l'Institut de recherches économiques et fiscales (IREF) ; elles ont été "forcées à prêter par une politique où des organismes parapublics (Freddie Mac et Fannie Mae) les ont couvertes".

"Les conséquences de cet excès d'endettement ont été amplifiées par une série de malheurs", ajoute M. de Scitivaux, qui cite la modification des règles comptables, les nouvelles règles prudentielles bancaires (Bâle 1 et 2) ou "la croyance exagérée dans les agences de notation", quand celles-ci "fonctionnent principalement à partir de statistiques passées". Les économistes libéraux reconnaissent enfin que les opérateurs des marchés financiers ont, en voulant gagner de l'argent, inventé des produits qui se sont révélés toxiques.

Mais, au terme de cette analyse, ils ne s'en remettent pas pour autant à l'Etat. En effet, dit M. Salin, "La gravité de la situation actuelle en France, c'est que nous sommes dans un système très pervers où des millions de réglementations existent. Si on pouvait les mettre bout à bout, on s'apercevrait que nous vivons dans un monde presque totalitaire. C'est presque pire qu'un système communiste où, tout au moins, quand on abat le centre, tout s'effondre." "La meilleure réglementation c'est le marché, ajoute M. Lecaussin. La Securities and Exchange Commission (l'autorité américaine des marchés financiers) a 17 000 fonctionnaires, mais c'est le marché qui a révélé la crise des subprimes, comme il a révélé l'affaire Enron."

Comment, alors, réagir en libéral ? "La vraie raison des comportements risqués provient du fait que les managers qui dirigeaient les institutions financières n'en étaient pas propriétaires", affirme M. de Scitivaux.

"Si la rémunération du dirigeant est liée à l'augmentation de la rentabilité des fonds propres, il a intérêt à prendre un maximum de risques", explique M. de Scitivaux. Selon lui, les institutions financières "devraient avoir un statut juridique de partnership ou de commandites, afin que les dirigeants soient responsables sur leurs biens propres".

Pour beaucoup, on ne doit pas faire appel à l'Etat pour relancer l'économie. "Friedman reste sur son piédestal : ses travaux continuent à être implicitement acceptés par le monde économique et politique. Il a montré que le déficit budgétaire a un effet négatif sur la sortie de crise", explique M. Aftalion. "La relance globale keynésienne va en réalité accentuer les déséquilibres", dit M. Salin. "Ainsi, certains constructeurs automobiles vont persister dans l'erreur. La meilleure solution est de ne rien faire et de laisser les restructurations se faire, même pour les banques", juge-t-il.

Mais, pour M. Baverez, "laisser les banques faire faillite revient à choisir le scénario de liquidation des années 1930, avec des coûts économiques, sociaux et politiques exorbitants". Nous sommes selon lui "typiquement dans une situation keynésienne", l'Etat pouvant seul agir "face à la tétanie des ménages et des entreprises". M. de Scitivaux se dit, lui, " hayekien dans 95 % des cas et keynesien dans 5 %", lors de crises majeures. "Keynes est un libéral. Il n'est pas partisan de l'économie administrée ou planifiée", justifie M. Baverez.

Enfin, les convictions de nombreux libéraux n'ont pas varié sur l'impôt ou la protection sociale : "Face à la crise, il faudrait plus que jamais privatiser le système de santé, d'assurance-chômage ou de retraite. Les individus seraient incités à épargner davantage. Or un des problèmes de cette crise, c'est le manque d'épargne volontaire", juge M. Salin, pour qui le système serait "plus sain" s'il avait moins besoin de création monétaire et de crédit. "Les accidents de la vie peuvent être couverts dans une large mesure par l'assurance et dans certains cas par la générosité privée qui est moralement noble et volontaire, ou publique qui est démagogique et n'a aucune valeur morale", ajoute-t-il.

Face à la crise, les penseurs libéraux trouvent donc que le monde n'est pas assez libéral. Mais ils ne donnent pas toujours le même sens à ce mot.

Adrien de Tricornot

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…#ens_id=1090253

Aux Etats-Unis, les friedmaniens ne désarment pas face au retour de l'Etat

A force de se retrouver au banc des accusés, les économistes libéraux et ultralibéraux américains - aux Etats-Unis, on les appelle "conservateurs" et "ultraconservateurs" - sont un peu sonnés. On leur reproche d'avoir assuré que les marchés financiers savaient s'autoréguler et milité contre l'intervention de l'Etat dans l'économie ; bref, d'avoir contribué à la débâcle. Que répondent-ils, pour leur défense ?

A 78 ans, Gary Becker, Prix Nobel d'économie en 1992, reste un émule de Milton Friedman, figure de proue de l'école dite monétariste, qui a exercé une influence prépondérante sur la science économique et les dirigeants politiques des années 1980. Dans un entretien au Wall Street Journal du 21 mars, il explique qu'une crise conjoncturelle ne saurait remettre en cause "cinq décennies ayant montré combien les marchés libres sont bons pour l'économie". Selon lui, c'est la Réserve fédérale (Fed) qui, "en maintenant des taux d'intérêt trop bas dans les années 2002-2004", est le principal fauteur de crise.

M. Becker résume la thèse aujourd'hui dominante parmi ces économistes : les marchés ont une part de responsabilité, mais le premier coupable est la puissance publique. En favorisant un accès illimité au crédit à des emprunteurs dénués de moyens, elle a favorisé la "mentalité de la bulle". Pendant de cette analyse : le réinvestissement de l'Etat dans l'économie américaine est plus gros de dangers que de solutions. La bonne option, clame M. Becker, eût consisté en une réduction drastique de la fiscalité.

Comme le gouvernement a choisi de multiplier les dépenses, il se dirige vers une inéluctable et préjudiciable hausse des impôts. Improductives, les sommes qu'il a engagées n'auront d'autre impact que de creuser les déficits. Quant au plan Obama de relance, conclut-il, il ramènera le pays vers une société d'assistés dont, comme après le New Deal des années 1930, il mettra des décennies à se libérer.

Fondateur de l'école d'analyse économique du droit, le juge Richard Posner, dans un livre récent - Un échec du capitalisme : la crise de 2008 et la descente vers la dépression (en anglais) - tire une leçon ultralibérale de la crise qu'on jugera, c'est selon, cynique ou revigorante. "Les financiers portent une responsabilité initiale dans la dépression, mais on ne peut pas plus les en blâmer qu'on ne blâmerait un lion d'avoir mangé un zèbre. Le capitalisme est darwinien", écrit-il.

A qui la faute, alors ? A l'Etat, là encore, qui a favorisé la bulle immobilière (par le biais de Fannie Mae et Freddie Mac, les bailleurs de fonds semi-publics du crédit immobilier), et qui n'a pas su agir après son explosion. A l'avenir, clame M. Posner, l'Etat devra être plus vigilant face aux risques systémiques. On aura beau jeu de constater que les mêmes s'opposaient hier à toute velléité de renforcer ses moyens de contrainte dans la finance.

Enfin, dans la dernière livraison du magazine City, Guy Sorman a été à la rencontre de "la plus vieille militante révolutionnaire sur terre", Anna Schwartz. Cofondatrice avec M. Friedman de l'école monétariste, elle garde, à 94 ans, toute sa vivacité d'esprit. Ben Bernanke (le patron de la Fed) a beau être un de ses disciples, proclame-t-elle, il "mène une mauvaise guerre, car la crise actuelle n'a rien à voir avec un manque de liquidités (mais) de confiance." Fidèle à ses principes - "Les firmes qui font des erreurs doivent échouer. Le marché fonctionne mieux lorsque les mauvaises décisions sont punies et que les bonnes vous enrichissent" -, elle estime que le plan Obama n'a toujours pas desserré le crédit, que le Trésor fait tourner la planche à billets à plein régime et que, en conséquence, "le robinet inflationniste est grand ouvert".

Dernier lauréat du prix Nobel d'économie, Paul Krugman ne rate jamais une occasion de décrier ces économistes friedmaniens "fossilisés" qui, même lorsque la déflation menace, continuent de crier au danger inflationniste. Face à lui et à la résurgence de ces keynésiens qu'il croyait "passés de mode depuis longtemps", Gary Becker appelle à la résistance : "Ce n'est pas le moment de lâcher prise", clamait-il dans le Wall Street Journal.

Sylvain Cypel

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…#ens_id=1090253

"Le retour naturel à l' équilibre économique est un mythe"

Devant la crise et les plans de relance, certains économistes libéraux continuent à réfuter les idées de Keynes. D'autres le considèrent en fait comme l'un des leurs, un libéral. Qu'en pensez-vous ?

Gilles Dostaler : Le mot libéral peut avoir différents sens, surtout de part et d'autre de l'Atlantique. Keynes était certes membre du parti libéral anglais et se disait libéral au sens de John Stuart Mill, c'est-à-dire défendant la liberté individuelle et politique mais jugeant que le libéralisme économique ne constitue pas une liberté fondamentale au même titre que les deux premières. Il plaidait pour un "nouveau libéralisme", sorte de social-démocratie où l'Etat doit corriger les problèmes suscités par l'économie de marché et permettre aux individus de s'épanouir. Parfois, il l'appelait aussi "socialisme libéral", ou "libéralisme social" ou "socialisme du futur", en se distinguant fortement des socialistes radicaux, marxistes et communistes.

Pour vous, la crise actuelle valide-t-elle sa vision ?

En grande partie. Il suffit de relire le chapitre 12 de la Théorie générale, où sont détaillés les mécanismes de spéculation, d'hypertrophie de la sphère financière, d'économie irrationnelle de casino. Tout cela est de la plus grande actualité, même si beaucoup d'éléments ont changé depuis les années 1930. Les politiques de dérégulation financière sont un des facteurs majeurs de la crise actuelle, qui a aggravé les comportements à risques des banques et des spéculateurs. La désagrégation du système monétaire international de Bretton Woods, à partir de la fin de la convertibilité du dollar en or en 1971, a aussi joué un très grand rôle.

Comment situez-vous la pensée keynésienne ?

Les keynésiens forment un ensemble varié : modérés, radicaux, conservateurs, plus ou moins interventionnistes… Keynes, lui, distingue les économistes "orthodoxes" des "hérétiques", et il se range dans la deuxième catégorie. Les premiers croient que le système est autorégulateur : ses crises sont liées à des accidents extérieurs, à une trop grande intervention publique ou au fait que les marchés ne fonctionnent pas assez bien, qu'ils ne sont pas assez libres. Les seconds estiment que le capitalisme laissé à lui-même génère de façon endogène le chômage, la crise et l'instabilité et qu'il doit être corrigé. Keynes n'aimait pas Marx, mais a emprunté beaucoup d'éléments de sa vision, comme l'a fait d'ailleurs l'économiste conservateur Joseph Schumpeter.

Alan Greenspan, l'ex-président de la Réserve fédérale américaine, a admis devant le Congrès avoir eu tort de croire à l'autorégulation…

Ceux qui mettent les mains dans le cambouis deviennent parfois plus réalistes… Beaucoup de responsables appellent aujourd'hui à une régulation du capitalisme. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils font un virage à 180 degrés. D'ailleurs, dès le 5 décembre 1996, M. Greenspan avait déploré l'"exubérance irrationnelle" des marchés, rejoignant ainsi certaines idées de Keynes.

Beaucoup de libéraux reprochent surtout à M. Greenspan une politique de taux d'intérêt trop laxiste.

C'est un mythe caractéristique de la vision monétariste. Pour Milton Friedman, l'économie revient naturellement vers son équilibre, à condition que l'offre de monnaie augmente au même rythme que la production nationale et qu'un ensemble d'autres conditions soient satisfaites : pas d'intervention de l'Etat, équilibre budgétaire, imposition la plus faible et la moins progressive possible.

De son côté, Keynes s'accommode du système capitaliste, mais veut en corriger les défauts. Il dénonce le rôle prépondérant de la finance et l'accroissement des inégalités de fortune et de revenus. Pour lui, la légitimité du capitalisme est préservée seulement si, au bas de l'échelle, on pense que ceux qui sont en haut - dans le sport, les arts, la création d'entreprise - méritent leur statut. Le jour où il apparaît que l'enrichissement provient de la spéculation ou du vol, la légitimité est atteinte. C'est sans doute cette remise en question du bien-fondé du capitalisme que craignent, aujourd'hui, plusieurs dirigeants politiques et qui les amène à modifier leurs discours par rapport à l'ultralibéralisme triomphant des dernières décennies.

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…#ens_id=1090253

Pourquoi la crise marque-t-elle un tournant du débat économique ?

1 Pourquoi la crise marque-t-elle un tournant du débat économique ?

"Les modèles keynésiens, mis en difficulté dans les années 1970, fournissent des outils pour analyser" les symptômes de la crise actuelle, explique Gaël Giraud, nominé au Prix du jeune économiste 2009, comme les bulles spéculatives ou le phénomène de "trappes à liquidité" - quand abreuver les banques d'argent frais ne suffit plus à relancer le crédit. A l'inverse, la théorie monétariste - pour qui la quantité de monnaie est "neutre" car elle influence uniquement le niveau général des prix - est contestée : "Toutes les études empiriques invalident l'idée de la neutralité de la monnaie", explique M. Giraud.

2 Tous les libéraux partagent-ils l'explication monétariste de la crise ?

Non, différentes sensibilités et courants coexistent. Nicolas Baverez relativise le rôle prêté au laxisme de la Réserve fédérale américaine (Fed) : "Dans la politique d'Alan Greenspan (ex-patron de la Fed), on trouve une erreur classique de stratégie monétaire, avec le retard pris dans la hausse des taux à partir de 2003-2004, mais aussi et surtout une erreur idéologique, avec le principe de l'autorégulation des marchés, qui a conduit à exclure toute régulation effective des marchés de dérivés, de nombreux opérateurs et de la titrisation", tout en notant que M. Greenspan "a fait très honnêtement son mea culpa sur ce point".

3 Quel est l'impact de ces débats théoriques sur les politiques économiques ?

Depuis que les travaux de Milton Friedman ont été récompensés en 1976 par le prix Nobel d'économie, la pensée économique a été séduite par l'idée du caractère optimal des marchés et les thèses monétaristes. "Depuis une trentaine d'années, les carrières universitaires, les accès aux grades et aux diplômes, sont validés comme politiquement corrects à partir des concepts du monétarisme. De cette manière de penser a découlé la non-pertinence de l'intervention publique pour corriger des équilibres de marché (…), constatait Michel Rocard dans L'Expansion de mars 2009. Dans les années 1980, il y a eu un consensus des experts sur la renonciation à la régulation par l'Etat." Les gouvernements britannique, sous Margaret Thatcher, ou américain, avec Ronald Reagan, se sont emparés de ces idées et leur ont donné une traduction politique par des mesures de libéralisation qui ont inspiré un nombre croissant de gouvernements et la doctrine des institutions financières internationales.

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…#ens_id=1090253

Représailles suite à l'article de Simonnot ? :icon_up:

http://www.lemonde.fr/opinions/article/200…00775_3232.html

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