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Our Body : l'expo interdite


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L'exposition de cadavres "Our Body" interdite en France

La justice française a interdit l'exposition de cadavres humains "Our body, à corps ouverts", donnant raison à deux organisations de défense des droits de l'homme, apprend-on auprès de leur avocat. Lire la suite l'article

Selon Me Richard Sédillot, les organisateurs de l'exposition ont 24 heures pour exécuter cette décision. Ils peuvent faire appel mais celui-ci ne serait pas suspensif.

Le tribunal de grande instance de Paris a validé l'argumentaire d'Ensemble contre la peine de mort et Solidarité Chine, selon qui l'exposition porte atteinte aux principes de respect du cadavre et d'inviolabilité du corps humain.

Les associations avaient dit craindre que les corps présentés et préservés selon un procédé nommé "plastination" soient ceux de condamnés à mort en Chine.

L'exposition devait se tenir jusqu'au 10 mai à l'Espace Madeleine, à Paris, puis être présentée au Parc floral.

Jean-Baptiste Vey, édité par Jean-Stéphane Brosse

J'ai du mal à saisir la raison de cette interdiction. A supposer que les ex-futurs morts étaient consentants, y a-t-il vraiment une victime dans cette histoire ?

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J'ai du mal à saisir la raison de cette interdiction. A supposer que les ex-futurs morts étaient consentants, y a-t-il vraiment une victime dans cette histoire ?

C'est désolant ! Même du temps de Rabelais nous n'en étions pas à ce stade d'obscurantisme et d'ilotisme profond. Respect du cadavre et inviolabilité du corps humain ; comme vous le dites, tant que les morts étaient consentants de leur vivant à ce qu'on les expose, où est le problème ? Après, se déplace qui veut à cette exposition.

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…tant que les morts étaient consentants de leur vivant…

…à ce que l'on les mange avec une sauce madère, accompagnés de gnocchi, où est le problème ? Après, ne mange que celui qui a faim.

Sinon, un des arguments avancés par le avocats est qu'il ppourrait s'agir de condamnés à mort chinois, à qui on ne demande pas leur avis, que l'on dépouille systématiquement de tous les organes, et dont la famille paie l'exécution.

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…à ce que l'on les mange avec une sauce madère, accompagnés de gnocchi, où est le problème ? Après, ne mange que celui qui a faim.

Sinon, un des arguments avancés par le avocats est qu'il ppourrait s'agir de condamnés à mort chinois, à qui on ne demande pas leur avis, que l'on dépouille systématiquement de tous les organes, et dont la famille paie l'exécution.

Mouaaaaais

Est-ce établi ?

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…à ce que l'on les mange avec une sauce madère, accompagnés de gnocchi, où est le problème ? Après, ne mange que celui qui a faim.

Sinon, un des arguments avancés par le avocats est qu'il ppourrait s'agir de condamnés à mort chinois, à qui on ne demande pas leur avis, que l'on dépouille systématiquement de tous les organes, et dont la famille paie l'exécution.

Si on les a dépouillé de leurs organes pour ensuite les couler dans la plastiline, l'exposition ne doit pas être palpitante. Autant aller voir des quartiers de boeuf en boucherie.

Est-ce que tu peux m'énoncer ces principes ?

En l'absence de réponse, je considèrerais avec toute la mauvaise foi qui m'est possible la chirurgie comme une entorse au principe de l'inviolabilité du corps humain.

Tu parles de chirurgie ou d'autopsie ?

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Tutututuh, d'après l'article, le tribunal n'a jamais confirmé ça.
Le tribunal de grande instance de Paris a validé l'argumentaire d'Ensemble contre la peine de mort et Solidarité Chine, selon qui l'exposition porte atteinte aux principes de respect du cadavre et d'inviolabilité du corps humain.

Les associations avaient dit craindre que les corps présentés et préservés selon un procédé nommé "plastination" soient ceux de condamnés à mort en Chine.

L'argumentation juridique semble bien être que disposer des cadavres de condamnés à mort porte atteinte aux principes de respect du cadavre et d'inviolabilité du corps humain.

Les deux, pourquoi me priver !

Chance : Timur engage un garde champêtre.

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L'argumentation juridique semble bien être que disposer des cadavres de condamnés à mort porte atteinte aux principes de respect du cadavre et d'inviolabilité du corps humain.

Aaaaah mais l'article met ses deux phrases côte à côte pour nous manipuler.

Citation d'un autre article :

Dans son ordonnance, le juge des référés Louis-Marie Raingeard a estimé que l'exposition Our Body représentait "une atteinte illicite au corps humain" et que les "découpages" des corps qui sont exposés, ainsi que "les colorations arbitraires" et "les mises en scène déréalisantes" manquaient de "décence". "L'espace assigné par la loi au cadavre est celui du cimetière", a rappelé le magistrat dans sa décision, considérant que "l'objectif commercial" poursuivi portait "une atteinte manifeste au respect qui est dû" aux corps.

Pas de référence à nos malheureux chinois ici !

Chance : Timur engage un garde champêtre.

Quelle joie, je ne rêve que de flinguer des mômes dans mes fantasmes de nanarcap jouisseur sans valeurs :icon_up:

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Aaaaah mais l'article met ses deux phrases côte à côte pour nous manipuler.

Amis du complot, bonjour.

Pas de référence à nos malheureux chinois ici !

Il est fait indirectement mention ici :

Dans son ordonnance, M. Raingeard rappelle que "les cadavres et leurs démembrements ont d'abord vocation à être inhumés ou incinérés ou placés dans des collections scientifiques de personnes morales de droit publiques" car la "détention privée" est "illicite".

S'il entend que l'organisateur de l'exposition dit agir dans un but de formation scientifique du public, il souligne également que la loi "ne fait place au consentement qu'en cas de nécessité médicale avérée" et "prohibe les conventions ayant pour effet de marchandiser le corps". Or, conclut-il, "il n'est pas sérieusement contestable que la société Encore Events poursuit un objectif commercial".

Donc, on parle bien d'un doute sur le consentement des personnes dont le corps est livré en pâture.

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Dans son ordonnance, le juge des référés Louis-Marie Raingeard a estimé que l'exposition Our Body représentait "une atteinte illicite au corps humain" et que les "découpages" des corps qui sont exposés, ainsi que "les colorations arbitraires" et "les mises en scène déréalisantes" manquaient de "décence". "L'espace assigné par la loi au cadavre est celui du cimetière", a rappelé le magistrat dans sa décision, considérant que "l'objectif commercial" poursuivi portait "une atteinte manifeste au respect qui est dû" aux corps.

A mon humble avis, tout cela n'est qu'un énième moyen de faire oublier aux français qu'un jour il faudra mourir. Si philosopher est apprendre à mourir, dissimuler la mort, c'est enfoncer encore un peu plus le français dans son ignorance festive, insoucieuse et insolente. Elle est loin l'époque où le français disposait, dans son cabinet de méditation, d'un Memento mori sous la forme d'un os humain ou d'un fœtus dans du formol pour se rappeler l'éphémère de l'existence humaine. Bientôt, il sera interdit d'avoir chez soi un crucifix portant le Christ mort ; cette représentation d'un Jésus moribond est un atteinte insoutenable aux principes de respect du cadavre et d'inviolabilité du corps humain (sic).

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Est-ce que tu peux m'énoncer ces principes ?

En l'absence de réponse, je considèrerais avec toute la mauvaise foi qui m'est possible la chirurgie comme une entorse au principe de l'inviolabilité du corps humain.

Découper des cadavres en vue de découvertes scientifiques passe encore (et encore, je parie que c'est un problème qui doit toujours agiter pas mal ces personnes). Exposer des cadavres pour "l'amour de l'art", non.

C'est séduisant de se dire que le consentement "éclairé" suffit à tout et n'importe quoi, mais pour vivre décemment en société ce n'est pas suffisant

edit : Seigneur ! Skeggjöld, il ne s'agit pas de cacher la mort à nos contemporains, voyons :icon_up: . Comme le signale le tribunal, la place d'un mort est au cimetière, un endroit de paix et de repos. Il ne s'agit pas de réclamer la disparition des cimetières et l'incinération des cadavres pour oublier la mort…

reedit : et quand je vois le Christ sur la Croix, je le vois plutôt souffrant la Passion que mort. Quant au fait d'avoir un os, ou même un foetus :doigt: chez soi, je trouve que ça relève plutôt d'une fascination morbide, mais bon…

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A mon humble avis, tout cela n'est qu'un énième moyen de faire oublier aux français qu'un jour il faudra mourir. Si philosopher est apprendre à mourir, dissimuler la mort, c'est enfoncer encore un peu plus le français dans son ignorance festive, insoucieuse et insolente. Elle est loin l'époque où le français disposait, dans son cabinet de méditation, d'un Memento mori sous la forme d'un os humain ou d'un fœtus dans du formol pour se rappeler l'éphémère de l'existence humaine. Bientôt, il sera interdit d'avoir chez soi un crucifix portant le Christ mort ; cette représentation d'un Jésus moribond est un atteinte insoutenable aux principes de respect du cadavre et d'inviolabilité du corps humain (sic).

Mais non, ça existe encore!

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Exposer des cadavres pour "l'amour de l'art", non.

Il me semble qu'il n'a jamais été question d'art pour cette exposition d'ordre principalement scientifique. J'avoue que ce n'est pas le genre de rétrospective qu'il me plairait de découvrir, mais si d'autres sont intéressés par cela, pourquoi pas ? C'est toujours mieux que le zizi sexuel, ou comment aider des parents irresponsables à apprendre aux pré-adolescents comment forniquer librement, qui n'a pas engendré une telle polémique et qui me semble pourtant bien plus choquant.

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A mon humble avis, tout cela n'est qu'un énième moyen de faire oublier aux français qu'un jour il faudra mourir.

Je ne crois pas que le floutage des normes de respect du corps humain soit particulièrement efficace pour nous rappeler que nous sommes mortels.

Elle est loin l'époque où le français disposait, dans son cabinet de méditation, d'un Memento mori

Justement ce genre d'exposition, c'est tout sauf un memento mori. C'est fou comment voir un squelette à vélo nous amène à philosopher.

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L'ancien garde champêtre avait égaré son contrat de sauvegarde. Timur l'a donc proprement abattu.

Triste histoire. Heureusement l'intéressé a eu le temps de céder ses droits à l'exposition.

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edit : Seigneur ! Skeggjöld, il ne s'agit pas de cacher la mort à nos contemporains, voyons :icon_up: . Comme le signale le tribunal, la place d'un mort est au cimetière, un endroit de paix et de repos. Il ne s'agit pas de réclamer la disparition des cimetières et l'incinération des cadavres pour oublier la mort…

reedit : et quand je vois le Christ sur la Croix, je le vois plutôt souffrant la Passion que mort. Quant au fait d'avoir un os, ou même un foetus :doigt: chez soi, je trouve que ça relève plutôt d'une fascination morbide, mais bon…

Encore une fois, partant du postulat que les morts étaient consentants à se faire exposer, je ne vois pas où est le problème. Si votre conception est toute autre, rien ne vous empêche de ne pas y assister. En tant que catholique, je suis personnellement d'accord avec vous. Cependant, je remarque une grande différence entre les représentations de la mort en d'autres temps et celles, radicalement atténuées, de notre époque.

Et pour votre seconde édition ; seul un croyant y voit une expression de la Passion, les non croyants y voient juste une représentation inhumaine et dérangeante de la mort qui leur rappelle un vague souvenir très gênant, celui qu'un jour il faudra mourir. Certaines réactions de citoyens festifs égarés dans des musées devant des représentations médiévales de saints martyrisés ou de crucifixion sont, sur ce point, d'une rare éloquence.

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Comme je le dis juste au-dessus, ce qui me dérange ici n'est pas le fait que l'on représente la mort (encore que, comme vous le montrez, il y a des façons différentes de le faire, et qui ne se valent pas) ; c'est que l'on utilise de vrais cadavres de vraies personnes.

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Encore une fois, partant du postulat que les morts étaient consentants à se faire exposer, je ne vois pas où est le problème.

Le consentement ne légitime pas tout, ni n'est l'alpha et l'omega des relations humaines.

Cependant, je remarque une grande différence entre les représentations de la mort en d'autres temps et celles, radicalement atténuées, de notre époque.

En quoi un squelette à vélo va-t-il changer cet état de choses ?

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Comme je le dis juste au-dessus, ce qui me dérange ici n'est pas le fait que l'on représente la mort (encore que, comme vous le montrez, il y a des façons différentes de le faire, et qui ne se valent pas) ; c'est que l'on utilise de vrais cadavres de vraies personnes.

Cela serait intéressant de poser la question aux organisateurs de l'exposition ; pourquoi montrer de véritables cadavres plutôt que des mannequins ?

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…pourquoi montrer de véritables cadavres plutôt que des mannequins ?

Parce que les gens s'en tapent le coquillard de la science et de voir des mannequins expliquant la double circulation.

Par contre, le chaland morbide, il vient - et paie - pour zieuter des véritables corps humains charcutés.

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