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La crise en 99 mots


José

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Une crise économique est résultat d’un excès d’endettement. On arrive là par une erreur de calcul : le sujet en crise croyait qu’il pourrait remplir ses engagements sans difficultés. Il se trompait, car il ne disposait pas d’informations correctes. Chose qui arrive, par exemple, lorsque les autorités monétaires perturbent le système des prix en fixant des taux d’intérêt artificiellement bas. Dans ce cas, deux seules solutions : ou ne pas rembourser les dettes et on perd tout crédit ; ou faire face à ses obligations en limitant les dépenses – le contraire de ce que font les socialistes.

Certains jugeront trop simple cette explication. Elle l'est, sans doute. Mais il existe des explications plus simples encore, qui tiennent en moins de dix mots, du genre : Le capitalisme est responsable de la crise. Face à la capacité de simplification des socialistes, nous, libéraux, nous devons nous rendre à l'évidence : nous ne serons jamais à la hauteur.

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C'est exactement la réflexion que je me faisais en écoutant Aurélien Véron à la radio l'autre jour.

Il est très facile de jouer sur les idées reçues qui sont bien ancrées dans l'esprit des gens et extrêmement difficile de les réfuter lorsque l'on n'a que quelques secondes pour le faire.

Les socialo ont depuis longtemps gagné la bataille du champ lexical en imposant leur "novlangue" à base de social, de citoyen, de solidarité et autres termes vides de sens mais connotés positivement. A partir de là, ils ont sous la main autant d'abracadabra pour faire disparaitre nos arguments. C'est un jeu d'enfants pour eux et ça marche.

A mon humble avis, il y a un réel enjeu à tenter de réhabiliter certains mots dont la liberté bien sûr. Il y a aussi un réel enjeu à faire admettre que le monde actuel tout comme celui des dernières décennies n'a rien de libéral.

Je crois que nous avons nous aussi besoin d'abracadabra puisque personne ne sera jamais diposé à écouter un discours de 2 heures réfutant les classiques idées reçues.

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C'est exactement la réflexion que je me faisais en écoutant Aurélien Véron à la radio l'autre jour.

Il est très facile de jouer sur les idées reçues qui sont bien ancrées dans l'esprit des gens et extrêmement difficile de les réfuter lorsque l'on n'a que quelques secondes pour le faire.

Les socialo ont depuis longtemps gagné la bataille du champ lexical en imposant leur "novlangue" à base de social, de citoyen, de solidarité et autres termes vides de sens mais connotés positivement. A partir de là, ils ont sous la main autant d'abracadabra pour faire disparaitre nos arguments. C'est un jeu d'enfants pour eux et ça marche.

A mon humble avis, il y a un réel enjeu à tenter de réhabiliter certains mots dont la liberté bien sûr. Il y a aussi un réel enjeu à faire admettre que le monde actuel tout comme celui des dernières décennies n'a rien de libéral.

Je crois que nous avons nous aussi besoin d'abracadabra puisque personne ne sera jamais diposé à écouter un discours de 2 heures réfutant les classiques idées reçues.

Il faut user de la dialectique. Parce que si tu ne le fais pas et que l'autre le fait, tu perdras face à lui même si tu as raison.

La seule manière d'imposer assurément ta thèse, c'est d'user de la dialectique.

Donc si tu as raison, il faut d'autant plus que tu utilise la dialectique.

Pour plus de détails, voir la préface de "L'art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer

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Il faut user de la dialectique. Parce que si tu ne le fais pas et que l'autre le fait, tu perdras face à lui même si tu as raison.

La seule manière d'imposer assurément ta thèse, c'est d'user de la dialectique.

Donc si tu as raison, il faut d'autant plus que tu utilise la dialectique.

Pour plus de détails, voir la préface de "L'art d'avoir toujours raison" de Schopenhauer

Non. La dialectique, elle peut peut-être casser des briques (cf http://www.ubu.com/film/vienet_dialectics.html ) mais c'est la rhétorique qui permet de casser un méchanadversaire.

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A mon humble avis, il y a un réel enjeu à tenter de réhabiliter certains mots dont la liberté bien sûr. Il y a aussi un réel enjeu à faire admettre que le monde actuel tout comme celui des dernières décennies n'a rien de libéral.

Entièrement d'accord: lutter contre le détournement de la langue, contre l'oubli du sens des mots est un enjeu important, puisque toute rhétorique se fonde sur des définitions. Celles-ci étant toujours plus pauvres, suite au processus d'asceptisation du discours et à la déculturation générale dans l'éducation. Plus la langue est pauvre, plus il est difficile d'exprimer des nuances permettant de penser la complexité, plus les slogans politisés et simplistes ont du succès.

A mon avis le terme civilisé, l'expression rapports civilisés entre les gens, devraient faire l'objet d'une attention et d'une réhabilitation soignées de la part des libéraux. Malgré le matraquage citoyen, beaucoup de gens sont restés attachés aux notions de base de la civilisation, comme la courtoisie par exemple. C'est par ce genre de notion qu'on peut le plus facilement faire passer la conception libérale de la société civile.

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Ma tentative:

Les banques centrales ont arrosé le monde d’argent trop peu cher pour donner de la fausse croissance aux gouvernements. Par volonté politique de “favoriser l’accession à la propriété” cet argent s’est massivement engouffré dans l’immobilier, d’où une bulle d’investissement, puis les banques ont refilé la bombe à tous les investisseurs qu’ils ont pu trouver, propageant le poison. Là dessus, l’inflation menaçante a obligé à réhausser les taux d’intérêt, et paf, la bulle a éclaté à la gueule de tout le monde.
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Certains jugeront trop simple cette explication. Elle l'est, sans doute. Mais il existe des explications plus simples encore, qui tiennent en moins de dix mots, du genre : Le capitalisme est responsable de la crise. Face à la capacité de simplification des socialistes, nous, libéraux, nous devons nous rendre à l'évidence : nous ne serons jamais à la hauteur.

Je ne pense pas que la meilleure façon de défendre le libéralisme soit de l'expliquer de façon académique. Qui s'intéresse à la bonne définition de la crise mis à part des intellectuels experts ? Faut-il que tout le monde sache ce qu'est une crise pour qu'une société libre fonctionne ? Et quand bien même tout le monde saurait d'où viennent les crises, voudraient-ils pour autant les éviter ?

A mon avis non. Ce qui compte, ce sont les choix des uns et des autres en société, c'est à dire, au fond, ce que chacun pense être bon pour lui. Il est donc bien plus important de convaincre les gens des défaillances éthiques du socialisme et de la beauté du respect de la liberté d'autrui. Sur ce terrain, je pense que les libéraux font jeu égal, pourvu qu'ils essaient de s'en emparer.

Dans le cas de la crise, par exemple, il est plus important d'expliquer comment la banque centrale vole chacun d'entre nous et comment elle incite les acteurs de la finance à la recherche de l'argent pour l'argent (eh oui, s'il ne fait pas le bonheur, comme chacun sait, pourquoi faudrait-il le rechercher pour lui-même ?). Aux auditeurs de conclure que la BC est une institution perverse.

Dans le même esprit, le libéral qui expliquerait que l'objectif d'une entreprise n'est pas le profilt financier, mais sa propre croissance au bénéfice de toutes les parties prenantes, désarmerait bien des gauchistes.

Mon avis: le combat pour la liberté se gagne sur le terrain éthique, pas sur le terrain économique.

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Ma tentative:

J'aime beaucoup. Bonne démarche décidément que de travailler nos argumentaires sous des formes différentes.

Mon avis: le combat pour la liberté se gagne sur le terrain éthique, pas sur le terrain économique.

Tout à fait d'accord, ca devient de plus en plus mon idée fixe.

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Mon avis: le combat pour la liberté se gagne sur le terrain éthique, pas sur le terrain économique.

Je partage cet avis également. Il faut définitivement réussir à se démêler de cette image de technocrate qui disserte à longueur de journée sur les phénomènes économiques. Je suis persuadé que beaucoup de gens sont des libéraux qui s'ignorent, leur montrer que notre combat pour la liberté est cohérent avec une véritable éthique derrière, me semble être le meilleur moyen pour les rallier à notre cause.

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Je ne pense pas que la meilleure façon de défendre le libéralisme soit de l'expliquer de façon académique. Qui s'intéresse à la bonne définition de la crise mis à part des intellectuels experts ? Faut-il que tout le monde sache ce qu'est une crise pour qu'une société libre fonctionne ? Et quand bien même tout le monde saurait d'où viennent les crises, voudraient-ils pour autant les éviter ?

Mouais … Si on veut défendre le libéralisme autour de nous, il ne faut pas oublier que nous sommes ces temps-ci l'objet de critiques vigoureuses, aussi, sans avoir à enseigner à tous nos contradicteurs de la vie courante ce qu'est le libéralisme d'un point de vue académique, je pense que ce ne serait pas un mal de connaître des arguments simples pour montrer en quoi la crise actuelle n'est pas due au libéralisme.

Je comprends dans les grandes lignes les raisons étatiques qui ont conduit à cette crise, mais j'aurais personnellement du mal à l'expliquer en des termes simples. Et comme tout le monde j'entends souvent des accusations faciles (genre "salauds de banquiers" ou "c'est la faute à l'ultralibéralisme sauvage") auxquelles il est difficile de rétorquer à moins de se lancer dans des discussions un peu trop ardues pour être tenues, disons, devant la machine à café de son entreprise à 8h30.

Donc je serais vraiment pour un argumentaire facile à placer dans la vie de tous les jours pour les nuls qui croient que Sarkozy est ultralibéral.

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Mon avis: le combat pour la liberté se gagne sur le terrain éthique, pas sur le terrain économique.
Pour convaincre il faut dans un premier temps ébranler les convictions de "l'adversaire" en l'amenant par des arguments massues à se re-poser des questions dans des domaines qu'il croyait définitivement fixés. Ce n'est qu'à ce stade qu'on peut lui suggérer de manière argumentée des manières plus satisfaisantes de répondre à ces questions.

Le terrain éthique est utile pour jouer les bulldozer lors de la première étape (c'est le moment d'utiliser les phrases choc), mais les explications académiques (ici économiques) sont nécessaires une fois qu'on a éveillé son intérêt pour ne pas passer pour un illuminé (ce qui est contre-productif).

Bref, conclusion banale à pleurer, les deux sont complémentaires et utiles.

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Je suis d'accord avec ce que dit pierreyves à savoir que le combat pour la liberté se gagne sur le terrain éthique dans la mesure où les communistes actuels ainsi que les keynésiens, comme Piketty par exemple, raisonnent toujours en des termes économiques. Et c'est sur cela qu'il faut tirer notre épingle du jeu.

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