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Traité de la violence


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Le traité de la violence de Sofsky est vraiment remarquable. Il s'agit d'une compilation de cours sur la violence vue comme une composante fondamentale de l'humain. Tout comme l'enfer de Dante est divisé en plusieurs cercles, la violence se décline sous plusieurs formes : destruction des choses, torture, chasse et fuite, exécution, combat… Chacune fait l'objet d'un chapitre débutant par une petite histoire, un mythe, servant de base à la réflexion. Son approche est étonnante car froide et amorale, aussi lisse qu'une table de dissection. Elle est aussi désespérante en ce qu'il ne pointe pas de solution et n'en envisage même pas : l'humain sans violence ce serait comme de croire qu'on peut suspendre la gravité.

Pour les libéraux le premier chapitre, ordre et violence, est vraiment à lire et particulièrement pertinent. Il raconte un mythe, celui de la construction d'un état en partant d'un état de nature très anarcapien pour en arriver à la destruction de cet état et retour à la case départ. Sa manière de présenter la chose est d'analyser comment la violence se transforme au cours des différentes phases et d'en tirer le constat que de croire qu'elle disparaisse à un stade quelconque serait se bercer d'illusions. On retrouve dans ce chapitre de nombreux arguments souvent repris dans des discussions ici sur le monopole de la violence légitime. Je dirais simplement aux anarcaps qu'il est bien plus convaincant qu'eux sur le sujet (la critique de ce monopole), même si j'aimerai bien discuter avec lui d'aspects anthropologiques sur le sujet…

Bref, plutôt que de payer une redevance TV, fendez vous de quelques euros pour ce traité de la violence. Vraiment un des essais les plus remarquables que j'ai lu depuis… depuis quand d'ailleurs ?

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[…] l'humain sans violence ce serait comme de croire qu'on peut suspendre la gravité. […]

"Un jour, les humains parvinrent à supprimer leur mauvais penchant. A partir de ce jour, plus aucune maison ne fut construite, et plus aucun oeuf ne fut pondu à la surface de la Terre." (Celui qui me trouve d'où cette citation, recopiée de mémoire, provient, aura gagné toute mon estime.)

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Je vous trouve bien frileux dans votre réflexion.

Il n'y a rien qui n'interdise la possibilité de supprimer la violence, est ce bon, est ce utile, ceci est un autre débat.

La force de gravité est décrite mais elle n'est pas comprise, rien n'empêche d'imaginer qu'on puisse un jour la comprendre d'une manière plus fondamentale et la maîtriser d'une façon utile.

Par ailleurs, on échappe à la gravité terrestre à partir d'une certaine distance. On peut développer l'analogie : la violence est elle une force qui agit de la même manière sur l'homme ?

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Vouloir comparer une force physique avec un trait de caractère issu de l'évolution et de la sélection, c'est … étrange. Je ne suis pas sûr que cela produise une réflexion solide.

Tu donnes déjà une définition particulière de la violence.

Si la violence est la lutte pour la vie. Elle est universelle, elle n'est pas un caractère de l'évolution mais le caractère même de ce qui est vivant. La gravité d'une façon extensive peut également être considérée comme une force violente qui attire à elle le plus petit pour l'assimiler…

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Voilà. Qu'est-ce que je disais …

Eh quoi, ceci est une réflexion tout à fait solide. La violence qui règne dans le cosmos est au moins aussi grande que celle que nous experimentons en tant qu'être humain (du moins ceux qui ne portent pas de casque intégral en permanence…).

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Je vous trouve bien frileux dans votre réflexion.

Il n'y a rien qui n'interdise la possibilité de supprimer la violence, est ce bon, est ce utile, ceci est un autre débat.

La force de gravité est décrite mais elle n'est pas comprise, rien n'empêche d'imaginer qu'on puisse un jour la comprendre d'une manière plus fondamentale et la maîtriser d'une façon utile.

Par ailleurs, on échappe à la gravité terrestre à partir d'une certaine distance. On peut développer l'analogie : la violence est elle une force qui agit de la même manière sur l'homme ?

Fat chance.

Eh quoi, ceci est une réflexion tout à fait solide. La violence qui règne dans le cosmos est au moins aussi grande que celle que nous experimentons en tant qu'être humain (du moins ceux qui ne portent pas de casque intégral en permanence…).

La violence entre les étoiles tu veux dire?

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Vouloir comparer une force physique avec un trait de caractère issu de l'évolution et de la sélection, c'est … étrange. Je ne suis pas sûr que cela produise une réflexion solide.

Tenter de fusionner de force une science dure à une science molle, c'est tenter de mêler l'eau à la terre : on obtient le plus souvent une boue infâme.

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et puis des fois on obtient du beton…metaphores….

Ca dépend de la terre et du liquide, et de leurs proportions respectives. Sans logique, discipline "dure" par excellence, pas de science même molle qui tienne. :icon_up:

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Pierre-Gilles de Gennes a obtenu un prix Nobel de Physique sur la matière molle. Comme quoi on peut faire du dur avec du mou :icon_up:

Son Nobel a permis la découverte du Viagra ? (Ok, je sors).

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Cristaux liquides et polymeres.

(rentrez, il fait froid…)

Nan, mais je sais bien : un horrible scientiste comme moi a forcément un début de culture scientifique. :icon_up: C'était juste un trait d'humour… tombé à plat.

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  • 1 month later...

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