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Fernand Braudel


Leepose

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J'espère que c'est bien le titre exact. J'ai lu 60 pages (des toutes petites pages) un jour ou je n'avais rien d'autre sous la main. C'est assez passionant, il me semble.

Cela dit, je l'ai laché provisoirement, pour me remettre a aux romans que je lis en anglais (Patricia Cornwell et Stephen King… bref)

Quel est votre avis sur l'auteur, d'un point de vue perso et d'un point de vue libéral?

a+

Pour en dire un peu plus, je trouve très intéressant le lien qu'il fait entre la monnaie et l'urbanisation, et les commentaires qui vont avec toutes ces considérations.

Meme bourré j'ai trouvé ca trés bon. Le genre de livres que j'aime, et qui font aimer l'économie.

Pas la peine d'utiliser un vocabulaire savant pour dire des choses intelligentes, c'est ce que j'ai toujours pensé.

La distinction entre ce qui est "dans le marché" et "hors du marché" est aussi un bon rappel (on peut vivre hors du marché, en effet, sans etre SDF!!). Et l'idée est elle aussi intéressante a creuser.

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  • 2 weeks later...

Je l'ai lu, je n'ai pas aimé. J'ai même trouvé ça franchement pas terrible, et ne comprends pas pourquoi on trouve un quelconque intérêt à ce bouquin. Du reste, Braudel n'est en rien un libéral. En mai 68, il a même pris ouvertement le parti des mutins de Panurge, comme le rappelle fort à propos Alain Besançon dans le dernier numéro de Commentaire.

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Je l'ai lu, je n'ai pas aimé. J'ai même trouvé ça franchement pas terrible, et ne comprends pas pourquoi on trouve un quelconque intérêt à ce bouquin. Du reste, Braudel n'est en rien un libéral. En mai 68, il a même pris ouvertement le parti des mutins de Panurge, comme le rappelle fort à propos Alain Besançon dans le dernier numéro de Commentaire.

Ouep. Merci pour ce commentaire.

J'avoue que personnellement, je le laisse reposer tranquillement sur ma table de chevet.

Mais j'aime ce TYPE de livre, qui parle d'économie intelligemment, en se foutant de ce qui a été écrit au préalable, donc en partant du principe que ce qu'on a a dire est plus important que ce qui a déja été dit.

:icon_up:

D'autre part, ca apporte de l'eau a mon moulin, moulin selon lequel l'économie n'est pas une science de chiffres, mais que les idées majeures ne nécessitent rien d'autre que des MOTS pour se transmettre et convaincre des lecteurs (eux aussi supposés intelligents, ca va de soit). Aucun chiffre, aucune statistique, aucun modèle, aucune équation, aucune théorie a vérifier laborieusement en laboratoire.

Quand j'ai une idée en tete, je ne l'ai pas ailleurs. Comme dit cette expression vaguement vulgaire.

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Ouep. Merci pour ce commentaire.

J'avoue que personnellement, je le laisse reposer tranquillement sur ma table de chevet.

Mais j'aime ce TYPE de livre, qui parle d'économie intelligemment, en se foutant de ce qui a été écrit au préalable, donc en partant du principe que ce qu'on a a dire est plus important que ce qui a déja été dit.

:icon_up:

D'autre part, ca apporte de l'eau a mon moulin, moulin selon lequel l'économie n'est pas une science de chiffres, mais que les idées majeures ne nécessitent rien d'autre que des MOTS pour se transmettre et convaincre des lecteurs (eux aussi supposés intelligents, ca va de soit). Aucun chiffre, aucune statistique, aucun modèle, aucune équation, aucune théorie a vérifier laborieusement en laboratoire.

Quand j'ai une idée en tete, je ne l'ai pas ailleurs. Comme dit cette expression vaguement vulgaire.

Tout à fait. Ta première remarque renvoie à la méthode qu'utilisait Tocqueville ; la seconde, à la révolution qu'a initié Menger. Des belles références, quoi :doigt:

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Du reste, Braudel n'est en rien un libéral. En mai 68, il a même pris ouvertement le parti des mutins de Panurge, comme le rappelle fort à propos Alain Besançon dans le dernier numéro de Commentaire.

La méthode historique de Braudel marque l'apogée de l'historiographie structuraliste dominante dans les années 60. Méthode qu'il appelait "grammaire des civilisations" et qui s'inscrit dans un paradigme matérialiste. Ce courant connut son plus fort succès avec l'école dite "des Annales". L'histoire événementielle y est considérée comme négligeable, l'action des grands hommes comme nulle; seule compte l'histoire chiffrée des structures économiques, modes de production, de la démographie, de l'espace, de l'agriculture, des transports, des circuits commerciaux, de l'aménagement du territoire, des migrations, considérés dans leur évolution sur la longue durée.

Rien de libéral donc, il s'agirait plutôt d'un avatar épistémologique du marxisme. Toutefois son histoire monumentale intitulée "L'identité de la France" en trois tomes est passionnante; sûrement ce qui s'est fait de mieux parmi ce courant des historiens structuralistes, elle permet de dresser un tableau général des populations depuis la préhistoire. On apprend ainsi que la population française est une mosaïque résultant de plusieurs dizaines de grandes vagues migratoires.

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La méthode historique de Braudel marque l'apogée de l'historiographie structuraliste dominante dans les années 60. Méthode qu'il appelait "grammaire des civilisations" et qui s'inscrit dans un paradigme matérialiste. Ce courant connut son plus fort succès avec l'école dite "des Annales". L'histoire événementielle y est considérée comme négligeable, l'action des grands hommes comme nulle; seule compte l'histoire chiffrée des structures économiques, modes de production, de la démographie, de l'espace, de l'agriculture, des transports, des circuits commerciaux, de l'aménagement du territoire, des migrations, considérés dans leur évolution sur la longue durée.

Rien de libéral donc, il s'agirait plutôt d'un avatar épistémologique du marxisme. Toutefois son histoire monumentale intitulée "L'identité de la France" en trois tomes est passionnante; sûrement ce qui s'est fait de mieux parmi ce courant des historiens structuralistes, elle permet de dresser un tableau général des populations depuis la préhistoire. On apprend ainsi que la population française est une mosaïque résultant de plusieurs dizaines de grandes vagues migratoires.

C'est un raccourci, mais il faut rendre à César ce qui est à César. L'Ecole des Annales a fait considérablement avancer la recherche historique. On est sorti de "l'histoire-bataille".

Aujourd'hui, on n'étudie plus la Première Guerre Mondiale, la Révolution française ou le siècle de Louis XIV comme on les étudiait avant Lucien Febvre, Marc Bloch et Fernand Braudel.

Marc Bloch, avec "les Rois Thaumaturges", a été le précurseur de l'histoire des mentalités. Même chose pour Lucien Febvre avec "Rabelais ou le problème de l'incroyance au XVIe siècle".

Je conseille La dynamique du capitalisme, c'est un petit livre facile d'accès, un classique qui fait le point. Braudel définit, de manière convaincante l'économie de marché, le capitalisme, l'économie-monde, il évoque le grand basculement de l'économie monde de la Méditerranée et des villes italiennes à l'Angleterre et aux Pays-Bas, puis à l'Atlantique. Il nous parle de l'Inde et de la Chine… Pour moi, c'est un livre à lire.

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