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Le respect de la démocratie selon Chávez...


Cochon

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Bah justement l'article auquel je faisais référence dans mon précédent post n'était pas de Le Boucher. De plus il semble qu'il a quitté le Monde pour les Echos, et a été remplacé par quelqu'un d'encore plus vilain.

Des articles du Monde, notamment des chroniques économiques, ont été régulièrement signés par Pierre-Antoine Delhommais, qui était le No 2 du service économie. Et c'est lui qui a pris la succession de Le Boucher.

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  • 3 weeks later...
L'ancien ministre de la Défense accusé de corruption

Venezuela: inculpation du général Baduel, ex-ministre de Chavez devenu opposant

Le général Raul Isaias Baduel en 2006, année de sa nomination comme ministre de la Défense

(Venezuela - Photo Presidencia de la República)

CARACAS, dimanche 5 octobre 2008 (LatinReporters) - La justice militaire du Venezuela a inculpé de corruption le général retraité Raul Isaias Baduel. L'opposition parle de "persécution" politique. Ex-ministre de la Défense du président Hugo Chavez, qui lui doit d'avoir surmonté le putsch d'avril 2002, Baduel est actuellement un opposant notoire au chef de l'Etat.

Intercepté brutalement sur la voie publique, vendredi à Maracay (110 km à l'ouest de Caracas) en présence de sa femme et de ses deux jeunes enfants, Baduel a été conduit par un commando de la Direction du renseignement militaire (DIM) à Fuerte Tiuna, important complexe militaire qui abrite à Caracas le ministère de la Défense. L'ex-ministre en est ressorti le soir même, après avoir été inculpé.

Le juge militaire Nelson Morales a imposé à Baduel "l'interdiction de sortir du pays, la présentation devant le tribunal tous les 15 jours et l'impossibilité de parler de cette affaire devant les médias" a déclaré aux journalistes Rafael Tosta, défenseur du général retraité.

L'interpellation mouvementée de Baduel a eu un retentissement national immédiat, car au moment où elle se produisait l'ex-ministre réussissait à parler par téléphone avec la chaîne privée de télévision Globovision. "J'assume cet outrage avec dignité, car je n'ai rien à craindre ni rien dont je puisse avoir honte" déclarait alors Baduel.

Le général Ernesto José Cedeño, procureur militaire général du Venezuela, a expliqué lors d'une conférence de presse que Baduel est accusé de "soustraction de fonds" de l'armée pour "plus de 31 millions de bolivars" (14,4 millions de dollars) lorsqu'il était ministre de la Défense. Nommé à ce poste par le président Chavez, Baduel l'occupa de juin 2006 à juillet 2007 après avoir été commandant en chef de de l'armée de terre.

Selon le procureur Cedeño, l'ordre d'interpellation fut donné au vu de la "réticence obstinée" de Baduel à se présenter devant la justice, qui le convoqua "au moins quatre fois" au cours des six derniers mois, sans obtenir de réponse. Quant à l'usage de la force lors de l'interpellation, le procureur l'a estimée nécessaire, car l'ex-ministre "ne voulait pas venir volontairement".

Précisant qu'un lieutenant-colonel et un vice-amiral sont impliqués dans la même affaire de corruption, le procureur Cedeño a nié que Baduel soit l'objet de "représailles".

Des représentants de l'opposition au président Hugo Chavez attribuent néanmoins l'inculpation de Baduel à la "persécution" dont serait victime la dissidence au Venezuela. Le député Ismael Garcia, du parti Podemos, qualifie la "détention" de l'ex-ministre "d'acte de provocation" commis contre quelqu'un dont "le délit fondamental est de penser autrement" que le gouvernement. Divers observateurs soulignent la prétention gouvernementale de discréditer toute opposition avant les élections régionales et municipales de novembre.

En 2002, l'intervention de Raul Isaias Baduel précipita l'échec du putsch d'avril contre Chavez. A la tête alors de la brigade de parachutistes, il coordonna l'opération "Récupération de la dignité" qui ramena dans la nuit du 14 au 15 avril Hugo Chavez au palais présidentiel, dont il avait été évincé 48 heures plus tôt.

Baduel fut en outre avec Chavez l'un des quatre jeunes officiers fondateurs, en 1982, du Mouvement bolivarien révolutionnaire 200 (MBR-200), creuset de la révolution dite bolivarienne menée depuis dix ans au Venezuela.

Le divorce entre les deux compagnons d'armes découle du virage radical de Hugo Chavez vers un "socialisme du 21 siècle" après sa réélection triomphale de décembre 2006. Un an plus tard, Baduel contribuait à la première défaite électorale du président Chavez, au référendum du 2 décembre 2007, par lequel le chef de l'Etat espérait faire du Venezuela un Etat constitutionnellement socialiste. L'ex-ministre de la Défense fut l'un des protagonistes de la campagne victorieuse contre ce projet de réforme constitutionnelle, qu'il qualifia de tentative de "coup d'Etat" visant à enterrer le pluralisme.

Relativement jeune, 53 ans, Raul Isaias Baduel cherche sa place sur l'échiquier politique du Venezuela. Des médias lui ont prêté l'ambition de succéder à Chavez, mais la prochaine élection présidentielle n'aura lieu en principe que fin 2012. Dans l'immédiat, le militaire retraité se revendique d'une "démocratie à haut contenu social". Il reconnaît des contacts avec Podemos, parti social-démocrate qui a rompu son alliance avec la majorité présidentielle et qui cherche une troisième voie entre le radicalisme de Hugo Chavez et une opposition jugée stérile.

Selon Baduel, "l'unique prétention du président Chavez est de se perpétuer au pouvoir et manier arbitrairement les revenus publics et pétroliers". Le Venezuela, affirme-t-il, vivrait dans "une fiction de démocratie" au sein de laquelle n'existerait plus la division des pouvoirs, soumis au "personnalisme totalitaire et dictatorial" de Hugo Chavez.

Pratiquement dix ans après la première élection de Chavez à la présidence, le 6 décembre 1998, les élections régionales et municipales du 23 novembre prochain mesureront les chances de longévité du chavisme face à l'usure du pouvoir, naturelle en démocratie.

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  • 2 weeks later...

Le crash bientôt en vue pour le gorille rouge ?

Une étude de PFC et de la Deutsche Bank estime que le Venezuela a besoin d'un baril de pétrole à 97$ minimum pour équilibrer son budget (contre 34$ en 2000).

Le Nigeria peut atteindre l'équilibre avec un baril à 71$, l'Iran à 58$, l'Arabie séoudite à 62$, le Koweit à 48$, les Émirats à 51$ et l'Algérie à 35$.

http://www.reuters.com/article/GCA-Oil/idUKTRE49C47B20081013

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L'équilibre budgétaire est accessoire dans une république socialiste.

Ce qui est important ici, c'est de savoir que le Chávez, à moins de 97$ ne peut plus acheter ses partisans, arroser d'argent les militaires, payer toute une classe de traficants liée au pouvoir, etc.

Chávez ne tient que par l'argent du pétrole, sans celui-ci, il ne pourra plus se maintenir au pouvoir que par la violence brute. Ce sera plus rock 'n' roll.

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Une étude de PFC et de la Deutsche Bank estime que le Venezuela a besoin d'un baril de pétrole à 97$ minimum pour équilibrer son budget (contre 34$ en 2000).

Le Nigeria peut atteindre l'équilibre avec un baril à 71$, l'Iran à 58$, l'Arabie séoudite à 62$, le Koweit à 48$, les Émirats à 51$ et l'Algérie à 35$.

http://www.reuters.com/article/GCA-Oil/idUKTRE49C47B20081013

Et ben mince… quelle précision !

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Chavez se moque de Bush

Le président vénézuélien Hugo Chavez s’est moqué hier de son «camarade» George Bush, ironisant sur le virage à gauche pris par le président des Etats-Unis en réaction à la crise financière internationale. Chavez a notamment tourné en ridicule le plan de sauvetage du secteur bancaire qui prévoit l’entrée au capital de certains établissements financiers de l’Etat américain. «Bush est plus à gauche que moi maintenant», a déclaré Chavez lors d’une conférence d’intellectuels sur les bienfaits du socialisme. «Le camarade Bush annonce qu’il va acheter des parts dans des banques privées.» «Je suis persuadé qu’il n’a aucune idée de ce qui se passe», a-t-il ajouté.

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Voui, mais son cadavre tressaute encore:

Insurance-Policy-764036.jpg

Autre question: si Chavez achète pour 4 miyiard de tanks, c'est pour:

- aller faire ses courses en Colombie sans s'inquiéter des types armés qui encombrent la jungle,

- faire du tourisme au Brésil sans risquer d'être enlevé,

- réprimer des inévitables émeutes lorsque la manne pétrolière se tarit ?

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…peut-on comparer le Vénézuéla de Chavez, maintenant, à la république espagnole de 1933 ?

Je ne pense pas. Chávez reste dans la droite ligne des dictateurs latino-américains classiques de gauche et de droite qui sont apparus depuis l'indépendance. Ainsi, le Pérou, par exemple, a déjà connu un militaire populiste de gauche : Juan Velasco Alvarado (1968-1975). Sans parler du cas Perón.

Par ailleurs, la gauche véritable (communistes et socialistes) actuellement intégré dans le mouvement bolivariste ne cache pas ses réticences face au gorille rouge et certainement le laissera tomber. C'est également ainsi que le mouvement des étudiants protestant contre Chávez était essentiellement dirigé par des gauchistes classiques.

L'Espagne de 1931-1936, c'était des socialistes purs et durs et des communistes, athées rabiques qui voulaient faire de l'Espagne le deuxième pays soviétique au monde. Le Venezuela de 2000, c'est une caste militaire qui confisque le pouvoir en se maintenant grâce à une politique populiste et démagogique auprès des plus pauvres et une politique de copinage auprès de la classe affairiste.

Lucilio te répondra sans doute que le socialisme est mort et enterré depuis un siècle…

De fait, ce qui se passe au Venezuela n'a rien à voir avec le socialisme.

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Le régime nord-coréen est désormais plus proche d'une dictature militaire que communiste.

Je ne pense pas, comme Cuba n'est pas une dictature militaire. Bien sûr, le régime s'appuye sur la force policière et militaire, mais le cursus honorum passe bien par le parti communiste.

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http://www.nybooks.com/articles/22033

Today Venezuela is hardly the brutal dictatorship that some critics of Chávez paint it to be. Yet the country's democratic institutions have suffered considerably since the coup. Chávez and his allies have effectively neutralized the judiciary. While some newspapers and broadcasters are still independent and some are outspoken in their opposition to Chávez, the President and his legislative supporters have strengthened the state's capacity to limit free speech and created powerful incentives for self-censorship. They have, for example, expanded laws making "contempt" for government officials a criminal offense, increased prison sentences for criminal defamation, and abused the state's control of broadcasting frequencies to intimidate and discriminate against stations with overtly critical programming. While there are independent labor unions, the government has systematically violated workers' rights and fostered pro-government unions. There are dedicated human rights advocates. But they have been subjected to a virulent barrage of verbal assaults and even harassment by prosecutors.
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Je ne pense pas, comme Cuba n'est pas une dictature militaire. Bien sûr, le régime s'appuye sur la force policière et militaire, mais le cursus honorum passe bien par le parti communiste.

Ne pourrait-on pas prétendre la même chose à l'égard de Cuba ? Castro n'est devenu coco qu'aux portes du pouvoir.

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  • 5 weeks later...
  • 2 weeks later...

L'antenne de Human Rights Watch expulsée manu militari par la police politique de Chavez, ce grand démocrate qui n'apprécie pas les rapports d'une ONG un peu trop curieuse :

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/hug…ch/924/0/275601

Publié le 20/09/2008 à 09:40 Reuters

Hugo Chavez expulse une délégation d'Human Rights Watch

Le président Hugo Chavez a expulsé du Venezuela une délégation de Human Rights Watch (HRW), l'organisation de défense des droits de l'homme lui ayant reproché la veille d'avoir fait reculer la démocratie depuis qu'il est arrivé au pouvoir, en 1999.

Voici une semaine, déjà, le chef de l'Etat vénézuélien avait expulsé l'ambassadeur des Etats-Unis à Caracas. Jeudi, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a estimé que le Venezuela était devenu une autocratie.

HRW est une organisation non gouvernementale, mais Chavez l'accuse de collaborer avec le gouvernement américain, dans le cadre d'une campagne visant à le renverser, et d'ignorer les progrès du Venezuela dans la lutte contre la pauvreté.

"Ces groupes, qui se font passer pour des défenseurs des droits de l'homme, sont financés par les Etats-Unis", a affirmé le ministre des Affaires étrangères Nicolas Maduro. "Ils suivent une politique visant à attaquer les pays qui construisent de nouveaux modèles économiques."

Les deux membres de la délégation de HRW, José Miguel Vivanco et Daniel Wilkinson, avaient tenu jeudi une conférence de presse au Venezuela, dans le cadre de leur brève visite, pour rendre compte de l'état des droits de l'homme dans ce pays. Ils avaient notamment pointé du doigt les atteintes à la liberté d'expression.

"HRW EST TRÈS CRITIQUE À L'ÉGARD DES ÉTATS-UNIS"

La télévision vénézuélienne a diffusé des images de l'expulsion des deux militants quittant le pays. On peut voir dans ces extraits des responsables leur signifier leur expulsion au motif qu'ils sont entrés sur le territoire grâce à un visa touristique.

"Nos téléphones nous ont été confisqués et nous n'avons pas été autorisés à contacter nos ambassadeurs", a déclaré Wilkinson quelques minutes avant le décollage de leur avion pour Sao Paulo, joint à l'aide d'un téléphone qu'il a réussi à dissimuler aux autorités.

À son arrivée au Brésil, Wilkinson a fait part de son indignation quant à la manière utilisée par les autorités vénézuéliennes pour l'expulser, symbole selon lui qu'Hugo Chavez a des choses à se reprocher.

"Être expulsé de la sorte est un acte évident de censure et une preuve que notre rapport avait du sens", a-t-il confié avant d'embarquer sur un autre vol, en direction des Etats-Unis.

"Plutôt que de réagir sur le fond du rapport, ils ont fait valoir ces accusations ridicules, affirmant que nous étions financés par les Etats-Unis. Or, je rappelle qu'Human Rights Watch est très critique à l'égard des Etats-Unis et que nous avons déjà rédigé plusieurs rapports sur ce pays", a-t-il poursuivi.

Franck Jack Daniel, version française Gregory Schwartz et Olivier Guillemain

Pourquoi le camp chaviste a perdu Caracas? Contrairement à la propagande du régime, le socialisme bolivarien, malgré ses bonnes oeuvres, loin d'améliorer le sort des pauvres, enfonce les populations les plus fragiles dans la misère et la criminalité.

Reportage

Venezuela : Petare, quartier pauvre de Caracas, déçu par les "chavistes"

LE MONDE | 25.11.08 | 14h22

CARACAS ENVOYÉ SPÉCIAL

De loin, les collines de Petare forment un immense demi-cercle rouge. De près, des milliers de cubes de brique s'étalent et s'empilent dans un entrelacs pyramidal à l'équilibre précaire sillonné de venelles et d'escaliers abrupts. Petare est l'un des plus grands quartiers populaires d'Amérique latine. Ce barrio pauvre de Caracas, qui appartient à la municipalité de Sucre, était une citadelle électorale du pouvoir d'Hugo Chavez. Dimanche 23 novembre, lors du scrutin régional et municipal, Petare a basculé dans le camp de l'opposition au président vénézuélien. Ce revirement a contribué à propulser l'opposant Antonio Ledezma à la mairie de Caracas, de l'aveu même du perdant, Aristobulo Isturiz.

Pourquoi un tel retournement ? Chacun y va de son explication. Joicer, 24 ans, travaille comme serveur dans un restaurant. Originaire de province, il est venu avec sa mère à Caracas pour y travailler. Il a voté pour l'opposition parce qu'il n'aime pas les "chavistes", auxquels il reproche leur "arrogance" : "Ils croient tout savoir et ont toujours raison", résume-t-il.

Les électeurs, affirme Gerardo Gomez, un employé du marché couvert, ont voulu "punir" les élus sortants pour leur indifférence envers les difficultés de la vie quotidienne. Les raisons de se plaindre sont nombreuses. Il y a les trous dans la chaussée, l'absence de lumière dans les ruelles, les glissements de terrain lorsque la pluie se déchaîne, comme récemment lorsque d'incessants orages ont tué 14 personnes et paralysé Caracas.

Il y a aussi le temps perdu dans les interminables déplacements à cause des embouteillages d'une ville asphyxiée par la circulation et de la faiblesse du réseau de transports en commun, même si la station de métro, qui est proche, rend de nombreux services. Il y a l'inflation, qui galope au taux annuel de 36 %, mange les salaires et décourage toute épargne. Il y a les ordures qui s'éternisent sur les trottoirs et transmettent des maladies aux enfants.

LE FLÉAU DE LA CRIMINALITÉ

Il y a surtout la criminalité, ce fléau dont tout le monde se plaint. Ligia, la quarantaine avenante, tient avec son mari, un ancien menuisier, un étal ambulant qui offre des fruits superbes. Il y a quelques jours, elle raconte avoir vu devant son éventaire un homme en poignarder un autre mortellement. Dans une rue commerçante voisine, la maison funéraire, précise une inscription, "est ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre".

Avec 13 000 homicides en 2007, soit 48 pour 100 000 habitants, le Venezuela est le pays le plus sanglant d'Amérique latine. Les homicides y sont la première cause de décès des jeunes de 15 à 24 ans. Dans certains quartiers comme Petare, les assassinats sont deux à trois fois plus nombreux que dans le reste du pays.

La population pauvre est celle qui souffre le plus de la violence : vols à main armée, enlèvements, règlements de comptes entre trafiquants de drogue. Le pouvoir n'a jamais pris le problème à bras-le- corps. La valse des ministres de l'intérieur, une dizaine depuis 1998, a aggravé la situation. Les adversaires d'Hugo Chavez l'accusent même d'avoir involontairement encouragé la violence en fustigeant sans cesse les "oligarques" responsables, selon lui, de la misère.

Le nouveau maire de la municipalité de Sucre - l'une des cinq de Caracas - a fait de la lutte contre l'insécurité l'un de ses chevaux de bataille. A 37 ans, Carlos Ocariz a déjà une solide expérience à son actif. Fondateur d'un petit parti d'opposition, Primero Justicia (Justice d'abord), il est devenu, en 2000, le plus jeune député du pays. Il s'est spécialisé dans le travail social et a beaucoup arpenté le terrain. Il jouit d'une bonne image et incarne l'un des espoirs de renouveau de l'opposition.

Hugo Chavez, qui a senti le danger, a multiplié les meetings à Petare. Mais cela n'a pas suffi. Le président a toujours affirmé que les pauvres étaient dans le camp de la "révolution bolivarienne". Carlos Ocariz vient de lui infliger un cinglant démenti.

Jean-Pierre Langellier

http://www.lemonde.fr/ameriques/article/20…22825_3222.html

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Human Rights Watch, l'Amnesty International du riche.

C'est d'ailleurs à peu près la ligne présentée par Chavez pour justifier l'expulsion de ses membres par ses services : une organisation inféodée à la bourgeoisie contre-révolutionnaire.

On se souvient du rapport de RSF en 2006. L'alter-propagande niait simplement les allégations contre le régime du gorille rouge sur ses pratiques de torture, assassinats de journalistes et musellement de la presse. La réaction de l'intelligentsia gauchiste européenne fut de mettre ces faits au compte de l'éternelle accusation de l'impérialisme américain. Cette campagne ne pouvait venir que des faucons sionistes de la CIA, d'un nouveau plan Condor - ainsi que les poncifs habituels sur les banquiers de Wall Street. RSF devait donc être un poisson-pilote de la CIA. RSF fut accusé de comploter pour fomenter un putsch.

Chavez n’avait rien d’un dictateur puisqu’il était métisse, de gauche et défenseur des pauvres. N'utilise-t-il pas des méthodes démocratiques comme le référendum sur la nouvelle constitution, pour instaurer un Etat policier lui donnant les pleins-pouvoirs? Donc il ne pouvait pas réprimer ses opposants puisqu’il se disait démocrate, étranger aux méthodes fascistes dénoncées ici et là. Si l'opposition réactionnaire était silencieuse, hors du jeu politique, c'était pour discréditer aux yeux de l'opinion les avancée du "résistant" Chavez et de la révolution bolivarienne.

L’histoire se répète donc avec Human Rights Watch, accusée de travailler pour le grand satan américain, inféodée à l'impérialisme, etc : ça en devient répétitif. De quoi s'interroger sur l'aveuglement de nos gauchistes, qui continuent à présenter le régime chaviste comme un modèle de démocratie sociale.

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Un documentaire PBS sur le tyranneau vénézuélien. Très bien fait. Qui montre comment la critique au sein du parti n'est jamais sans conséquence. Les images de Chávez humiliant ses propres ministres et officiers parlent d'elles-même : "The Hugo Chávez Show"

Très bon documentaire en effet. Les billboards avec marqué "Por ahora…" qu'il a fait installer après avoir perdu le scrutin sur les reformes font froid dans le dos…

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Such a surprise :icon_up: Après avoir juré ses grands dieux qu'il ne solliciterait pas de nouveau mandat, Chavez avait dit que si on lui demandait, il accepterait. Le processus a été lancé par son parti, spontanément bien sur.

Parliament launches Chavez' bid for unlimited reelection

13 hours ago

CARACAS (AFP) — The Venezuelan parliament has begun a process to grant the country's president unlimited reelection, backing a bid by President Hugo Chavez to rule through 2021.

Chavez said last month he was directing his ruling United Socialist party (PSUV) to seek a constitutional amendment to reelect the president, saying he was ready to govern through 2021. The National Assembly must give the proposed amendment two readings before it can be brought to a referendum.

"The presidential term is six years. The president can be re-elected," the text of the amendment would read, according to the parliament's president, Cilia Flores on Tuesday.

The proposed amendment would only affect Article 230 of the Constitution, which currently reads: "The presidential term is six years. The president of the Republic may be re-elected, immediately and only once, for an additional period."

Chavez, who came to power in 1999, was reelected president of Venezuela in December 2006, for a term expiring in 2013.

Lawmakers hailed the amendment, singing "Uh, ah, Chavez is not going!"

Two debates will take place at the PSUV-majority National Assembly -- one on December 18, followed by another in January, parliamentary sources indicated. The National Electoral Council would then convene a referendum within 30 days, Flores said.

"Our political position and that of most of the people is that (Chavez) should remain at the forefront of the transformation taking place in this country," said parliamentarian Earle Herrera, who will formally present the text.

Three anti-Chavez lawmakers said the proposal did not comply with parliamentary rules because they were not allowed to talk about it.

A constitutional amendment can be requested by 30 percent of national assembly deputies, by 15 percent of eligible voters (more than 2.5 million people) or by the president of the Council of Ministers.

The PSUV said it would also collect signatures to give symbolic support to the proposal, at the request of the National Assembly.

In December 2007, a referendum that sought to declare Venezuela a socialist state and allow unlimited reelection did not prevail, and dealt Chavez his first major defeat at the ballot box.

The Venezuelan opposition has been critical of re-submitting the question to a referendum.

Last weekend, the main opposition parties joined forces to reject the proposed amendment and announced they would launch legal and political actions opposing the proposed amendment.

Source : AFP

Sans surprise également, l'achat de voix a marché à pleins lors des dernières élections régionnales :

Chavez accused of paying for votes

By CASTO OCANDO

McClatchy Newspapers

Venezuela's government distributed electronic appliances, food and cash totaling tens of millions of dollars in an effort to secure the loyalty of voters in poor sections in advance of recent elections, according to evidence and testimony obtained by El Nuevo Herald.

Pro-government officials in the municipality of Sucre alone handed out $10 million in cash on Nov. 22 and the day of the balloting, Nov. 24, offering each person between $140 and $480, according to campaign workers who spoke to El Nuevo Herald. Their candidate nevertheless lost.

President Hugo Chavez' allies won 17 of the 22 state governorships and most of the municipal elections, though opposition candidates captured the other five governorships and enough municipalities to claim a victory over the leftist president.

Documents seen by El Nuevo Herald showed that several companies associated with the government, primarily the state-owned oil company PDVSA, purchased the items distributed during the campaigns with the assistance of businesses located in Panama and South Florida.

The goods included mattresses, water tanks, small appliances, food and even cell phones and vehicles, according to the documents. Some of the electronics and small appliances were obtained from the Panamanian free-trade zone and distributed to prospective voters throughout Venezuela, as part of the campaigns.

The massive loyalty-buying schemes were denounced prior to the vote by opposition leaders, including Jose Albornoz of the Patria Para Todos (PPT) party, who had backed Chavez up until recently.

Two days before the vote, Albornoz told voters who had received goods from pro-government campaigns to “vote without fear. Your conscience is worth more than a washer, refrigerator or money.”

In some cases the schemes were not even concealed.

A pamphlet titled “Building the Beautiful Revolution” that was distributed to low-income and rural sectors of Sucre state promised those voting for pro-Chavez candidate Enrique Mestre almost $1,160 in food items, a refrigerator, a blender, a washing machine, dry goods and a freezer filled with meat.

In the states of Falcon and Carabobo, squads of workers armed with brooms, paint and brushes went into the homes of rural families, cleaning and painting the properties in exchange for votes, according to testimonies obtained by El Nuevo Herald.

Purchasing votes is not new in Venezuelan elections. Prior to Chavez entering the political scene, parties were known to offer cash, groceries and transportation to and from the polls as a means of persuading convincing people to vote for them.

“In the past, it was customary for parties to give bags of cement, bricks, roofing materials to voters, completely improper because it was preying on the needs of the people to purchase votes,” said Carlos Berrizbeitia, leader of the opposition Proyecto Venezuela party. But in the recent elections, this practice became “disproportionate, unprecedented.”

In the eastern city of Cumana, the pro-Chavez candidate distributed more than $11.6 million in cash through a local bank to 66,015 voters to win the elections, according to documents shown to El Nuevo Herald. Similar schemes were conducted in all of Venezuela's 300 municipalities by pro-Chavez candidates with funds obtained primarily from PDVSA, Berrizbeitia said.

Polling expert Alfredo Keller said he estimated that vote-buying could have accounted for one-third of the votes received by the pro-Chavez candidates in the November elections. Of the 52 percent of the total won by pro-government candidates during the regional elections, he said, only 34 percent represents voters truly loyal to Chavez.

The Rev. Luis Ugalde S.J., president of the Andres Bello Catholic University, estimated that official party candidates would have obtained only 30 to 35 percent of the votes “without schemes, vote purchases and threats.”

Political analysts predicted that the massive vote purchasing strategy could come at a high price for Chavez during tough economic times. PDVSA is the main source of government revenues, but the price of oil has been plummeting.

“If votes are only obtained by giving away homes and refrigerators, no one will be able to govern,” said Gustavo Linares Benzo, a columnist for the Caracas daily El Universal. “This Chavez legacy is the worst of the decade.”

Source

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