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Does Economic Success Require Democracy?


José

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Does Economic Success Require Democracy?

By Kevin Hassett

From the May/June 2007 Issue

Sadly, no. In fact, the politically unfree countries are enjoying more economic growth than the politically free ones. Kevin Hassett tells why.

When Kenneth Arrow was awarded the Nobel Prize in Economics in 1972, one of the contributions the awards committee cited was his miraculous “impossibility” theorem. Decades from now, Arrow’s theorem, originally drawn in his doctoral dissertation, will be viewed as the 20th-century idea that best anticipated the 21st century.

While mathematical in origin, the impossibil­ity theorem is simple to describe in words:

A government is really just a mechanism that makes collective decisions for a large number of cit­izens who have different preferences. I might want to spend our tax dollars on dog parks; you might prefer more police. The government’s job is to work it out. This job is called “aggregating preferences.” In the U.S., we send signals with voting to help the government aggregate preferences.

Arrow was able to show that no voting scheme can be devised that will create a government that has rational preferences, where rationality is defined precisely by Arrow as meeting a number of condi­tions. Democracy might be a form of government that many prefer to live under, but there is nothing theoretically compelling that suggests that it is the form of government that best reflects the underly­ing preferences of citizens. As a result, democracies will not necessarily outperform other types of mech­anisms for preference aggregation as a route to economic prosperity. Democracies will not always win.

In the latter half of the 20th century, this obser­vation seemed irrelevant. The United States, with its free markets and democracy, defeated the Soviet Union, with its centrally planned economy and party dictatorship.

But in the 21st century, things look different. Dictatorships, as in China, appear to have learned from the failure of the Soviets. While they continue to oppress political opponents, they allow a high level of economic freedom within their borders.

So far, this approach is working, and in a big way—as the chart illustrates. An organization called Freedom House rates the level of political freedom of the world’s nations on a scale of 1 to 7, with 1 the most free. For example, according to the 2006 sur­vey, countries like the United States and Italy are rated 1, while Singapore is rated 4.5, China and Saudi Arabia 6.5, and North Korea 7. In addition, the Fraser Institute in Canada rates the economic freedom of nations, looking at taxes, regulation, trade barriers, and the like.

Economic%20Growth.JPG

The chart shows the economic growth of two different sets of countries. The first set comprises nations that are both politically and economically free; the second, those that are repressed politically (have high numbers on the Freedom House scale) but are economically free. In each case, I looked at the average five-year growth rate of GDP, weighted by the size of each respective economy.

The chart tells a striking story: the countries that are economically and politically free are underper­forming the countries that are economically but not politically free. For example, unfree China had a growth rate of 9.5 percent from 2001 to 2005. But China was not the whole story—Malaysia’s GDP grew 9.5 percent from 1991 to 1995, Singapore’s GDP grew 6.4 percent from 1996 to 2000, and Russia’s grew 6.1 percent from 2001 to 2005.

The unfree governments now understand that they have to provide a good economy to keep citizens happy, and they understand that free-market econ­omies work best. Also, nearly all of the unfree nations are developing countries. History shows they grow faster, at least for a while, than mature nations. But being unfree may be an economic advantage. Dictatorships are not hamstrung by the preferences of voters for, say, a pervasive welfare state.

So the future may look something like the 20th century in reverse. The unfree nations will grow so quickly that they will overwhelm free nations with their economic might. The unfree will see no reason to transition to democracy.

Meanwhile, democracies may copy many of the market-friendly policies of the dictatorships, but it seems unlikely that free citizens will choose to reduce their own political freedoms.

Democracies will stay in the game, but, as Arrow showed long ago, their victory is not assured.

http://www.american.com/archive/2007/may-j…uire-democracy/

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Dit sous une autre forme: les choix économiques démocratiques ne sont pas rationnels.

Quand on connaît les énormes gaspillages des démocraties, par exemple les nationalisations, le protectionnisme ou la redistribution, on n'est pas surpris.

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Dit sous une autre forme: les choix économiques démocratiques ne sont pas rationnels.

Quand on connaît les énormes gaspillages des démocraties, par exemple les nationalisations, le protectionnisme ou la redistribution, on n'est pas surpris.

Ca pointe aussi l'énorme propension naturelle des groupes d'humains à ouin-ouiner pour n'importe quelle raison. La démocratie, c'est le règne des fluffys avec tout ce que ça comporte comme démarches contre-productives idiotes.

' Vont se faire bouffer le morceau par les Chinois et ce sera bien fait. ' Le méritent, na.

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Pour pondérer l'article, rappelons que des 15 pays les plus riches du monde, 13 sont des démocraties "libérales", les deux derniers étant Hong Kong et le Qatar. Par ailleurs, pour une prospérité sur une longue durée, importent plus la stabilité et la confiance que la rapidité de la croissance. Ainsi, la taille de l'économie américaine a été multipliée par 13 depuis 1940 sans connaître des taux de croissance "asiatiques". Une autre raison qui ferait en sorte que les dictatures semblent plus performantes que les démocraties est que ces dernières sont déjà développées. Le tout sans compter le fait que la Chine, par son poids, fausse la perspective.

Mais bon, l'article soulève des points intéressants.

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[…] Mais bon, l'article soulève des points intéressants.

Il est plus facile de croître de 10% avec un PIB de 3000 $/hab qu'avec $30000/hab. Donc la comparaison Chine - Etats-Unis est quelque peu faussée. Au fond, ce que dit l'article est que la démocratie peut avoir des effets délétères sur l'économie.

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Pour pondérer l'article, rappelons que des 15 pays les plus riches du monde, 13 sont des démocraties "libérales", les deux derniers étant Hong Kong et le Qatar. Par ailleurs, pour une prospérité sur une longue durée, importent plus la stabilité et la confiance que la rapidité de la croissance. Ainsi, la taille de l'économie américaine a été multipliée par 13 depuis 1940 sans connaître des taux de croissance "asiatiques". Une autre raison qui ferait en sorte que les dictatures semblent plus performantes que les démocraties est que ces dernières sont déjà développées. Le tout sans compter le fait que la Chine, par son poids, fausse la perspective.

Mais bon, l'article soulève des points intéressants.

Il est plus facile de croître de 10% avec un PIB de 3000 $/hab qu'avec $30000/hab. Donc la comparaison Chine - Etats-Unis est quelque peu faussée. Au fond, ce que dit l'article est que la démocratie peut avoir des effets délétères sur l'économie.

Relativisations tout à fait bienvenues. Pour aller plus loin dans la critique constructive - vos arguments se combinant parfaitement l'un à l'autre - , on peut noter que l'article parle de croissance du PIB, pas du PIB/hab : or, les pays pauvres ont une croissance démographique bien plus importante que les pays riches.

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Dans la situation actuelle, les pays politiquement réprimés sont aussi les plus en retard et ils bénéficient gracieusement des avancées technologiques de tous les autres pays. Cela facilite largement la croissance. Bref, analyse biaisée par des millions de facteurs.

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Dans la situation actuelle, les pays politiquement réprimés sont aussi les plus en retard et ils bénéficient gracieusement des avancées technologiques de tous les autres pays. Cela facilite largement la croissance. Bref, analyse biaisée par des millions de facteurs.

C'est en effet une des principales causes de la convergence.

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Dans la situation actuelle, les pays politiquement réprimés sont aussi les plus en retard et ils bénéficient gracieusement des avancées technologiques de tous les autres pays. Cela facilite largement la croissance. Bref, analyse biaisée par des millions de facteurs.

Ceci n'est vrai que pour les pays qui ne sont pas protectionnistes. L'autocuiseur à riz a été récemment introduit sur le marché cubain, et ça ne fait jamais que 50 ans que ce truc a été inventé…

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L'autocuiseur à riz a été récemment introduit sur le marché cubain, et ça ne fait jamais que 50 ans que ce truc a été inventé…

Bon exemple pour montrer que la réussite économique ne nécessite pas non plus la dictature. Bref, que la question posée par l'article n'est sûrement pas très pertinente, non plus.

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Bon exemple pour montrer que la réussite économique ne nécessite pas non plus la dictature. Bref, que la question posée par l'article n'est sûrement pas très pertinente, non plus.

Sans compter la prise à témoin du théorème d'impossibilité de Arrow (qui porte mal son nom d'ailleurs) pour amorcer son argumentation. Pour info, Arrow lui-même a toujours dit que sa théorie n'avait pas pour but de remettre en cause le système démocratique. Et de fait, il ne le remet pas. D'ailleurs, d'un point de vue autrichien, ce genre de théorème n'a pas de sens (puisqu'il fait implicitement référence à un optimum à l'instar de l'optimum de la concurrence parfaite).

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Bon exemple pour montrer que la réussite économique ne nécessite pas non plus la dictature. Bref, que la question posée par l'article n'est sûrement pas très pertinente, non plus.

C'est clair.

On peut expliquer le dynamisme de la plupart des pays à forte croissance par

1/ Un effet rattrapage.

2/ Une forte dotation relative en ressources naturelles.

3/ La liberté des institutions.

Qui renvoient vers des théories différentes.

A l'inverse de l'article, on peut affirmer que la plupart des pays en crise n'ont ni liberté politique, ni liberté des institutions économiques (à quel point les deux sont-ils reliés?).

Une question pertinente et préalable serait (la liberté politique peut-elle se passer de la démocratie?)

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Pour pondérer l'article, rappelons que des 15 pays les plus riches du monde, 13 sont des démocraties "libérales",

La réponse est là. Comme le souligne implicitement Libérus, l'auteur a tout l'air d'être un intello binoclard coupé du réel.

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Sans compter la prise à témoin du théorème d'impossibilité de Arrow (qui porte mal son nom d'ailleurs) pour amorcer son argumentation. Pour info, Arrow lui-même a toujours dit que sa théorie n'avait pas pour but de remettre en cause le système démocratique.

OK

Et de fait, il ne le remet pas. D'ailleurs, d'un point de vue autrichien, ce genre de théorème n'a pas de sens (puisqu'il fait implicitement référence à un optimum à l'instar de l'optimum de la concurrence parfaite).

Là, je ne suis plus d'accord.

Le théorème d'Arrow prouve tout de même que tout mode de scrutin est entâché de gros problèmes. Pas rédhibitoires, d'accord. Mais, si les votants n'expriment pas leur préférences réelles (manipulabilité) ou si le résultat du scrutin amène à un choix qui n'est pas optimal (non-transitivité: B élimine C puis est défait par A alors que C est préféré à A), ça pose tout de même de sérieux problèmes à la démocratie moderne, puisqu'elle fait du scrutin et de la décision majoritaire une espèce de vache sacrée.

Et je ne vois pas ce que le point de vue autrichien sur la question vient faire là-dedans. Un théorème ne devient pas vrai parce que des gentils l'aiment ou parce que des méchants ne l'aiment pas.

Le théorème d'Arrow est au contraire très bien utilisé pour un article aussi court: les décisions démocratiques ne sont pas rationnelles, donc ce n'est pas la démocratie qui crée le développement. En fait, comme je l'ai écrit ailleurs, il est même fort possible que ça soit au contraire le développement qui crée la démocratie, cette dernière constitutant une protection de certains intérêts incompatibles avec une libéralisation totale de la société.

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Ceci n'est vrai que pour les pays qui ne sont pas protectionnistes. L'autocuiseur à riz a été récemment introduit sur le marché cubain, et ça ne fait jamais que 50 ans que ce truc a été inventé…

Evidemment que le rice-cocker est une invention sublime. A condi-tion que l'embargo américain ,si anti-libéral, soit levé…

Mais il est vrai que les démocraties tendent à demander toujours plus de confort. En échange, elles se doivent d'être toujours plus inventives afin de préserver le leadership dont elles s'enorgueillissent.

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A condi-tion que l'embargo américain…

Encore cette vieille lune gauchiste de l'embargo américain qui empêcherait Cuba d'être le paradis sur Terre comme le prévoit la théorie socialiste.

…les démocraties tendent à demander toujours plus de confort. En échange, elles se doivent d'être toujours plus inventives afin de préserver le leadership dont elles s'enorgueillissent.

Mondieumondieumondieumondieumondieumondieumondieumondieumondieu…

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Encore cette vieille lune gauchiste de l'embargo américain qui empêcherait Cuba d'être le paradis sur Terre comme le prévoit la théorie socialiste.

Dommage que ce ne soit pas une antienne libérale, vois-tu…

Mondieumondieumondieumondieumondieumondieumondieumondieumondieu…

Antienne religieuse peu à propos.

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OK

Là, je ne suis plus d'accord.

Le théorème d'Arrow prouve tout de même que tout mode de scrutin est entâché de gros problèmes. Pas rédhibitoires, d'accord. Mais, si les votants n'expriment pas leur préférences réelles (manipulabilité) ou si le résultat du scrutin amène à un choix qui n'est pas optimal (non-transitivité: B élimine C puis est défait par A alors que C est préféré à A), ça pose tout de même de sérieux problèmes à la démocratie moderne, puisqu'elle fait du scrutin et de la décision majoritaire une espèce de vache sacrée.

Et je ne vois pas ce que le point de vue autrichien sur la question vient faire là-dedans. Un théorème ne devient pas vrai parce que des gentils l'aiment ou parce que des méchants ne l'aiment pas.

Le théorème d'Arrow est au contraire très bien utilisé pour un article aussi court: les décisions démocratiques ne sont pas rationnelles, donc ce n'est pas la démocratie qui crée le développement. En fait, comme je l'ai écrit ailleurs, il est même fort possible que ça soit au contraire le développement qui crée la démocratie, cette dernière constitutant une protection de certains intérêts incompatibles avec une libéralisation totale de la société.

Le théorème de Arrow est bâti autour de l'idée qu'il existerait un processus de décision "optimal" (ou rationnel) et montre que cet optimum ne peut pas être atteint tout en vérifiant simultanément 5 conditions (que l'on peut discuter d'ailleurs, mais ce n'est pas le sujet). Ce que dit ce théorème, c'est qu'aucune procédure collective de choix ne permet d'atteindre l'optimalité d'une décision individuelle (en l'occurence celle d'un dictateur).

Mais, ce théorème ne dit pas 1) qu'il faut se débarrasser de la démocratie et 2) que l'on peut se passer d'une procédure de choix collectif. C'est pour ça que je pense que l'auteur du texte est soit malhonnête soit ignare : il essaye de faire dire à ce théorème ce que son propre auteur n'a jamais voulu lui faire dire (c'est un peu comme l'histoire de la "taxe Tobin" avec les alter'. Arrow n'est pas pour la mise en place d'une dictature).

Bon, et puis les rapports entre croissance économique, développement et démocratie ont fait l'objet de centaines de travaux depuis 50 ans en économie et en science politique de Lipsett à Sen en passant par les derniers travaux théoriques et économétriques sur l'impact des institutions économiques et politiques sur la croissance (voir les travaux d'Acemoglu). Je sais bien que c'est la forme de l'article qui veut ça, mais balayer d'un revers de la main tout ça et se contenter d'un théorème (par ailleurs très discuté, voir les travaux de Sen) pour lui faire dire ce qu'il ne dit pas et d'un simple tableau statistique simpliste, c'est un peu léger pour défendre une thèse aussi forte. A ce niveau là, on est plus proche de la propagande que de la science ou de la vulgarisation scientifique !!

Après, il est effectivement possible que la démocratie soit un épiphénomène issue du développement économique et qu'une fois installée elle serve à défendre des intérêts partisans, perturbant les mécanismes économiques (c'est ce que tend à montrer le public choice), mais c'est un autre débat. La démocratie n'est pas parfaitement efficiente économiquement parlant, c'est sur, ça ne veut pas dire pour autant qu'elle ne soit pas relativement la plus efficace !

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