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Tonight On M6


Rincevent

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Je viens de voir le premier documentaire. Chapeau bas pour les reporters.

La "vie" là-bas c'est même pas kafkaïen, c'est pire. Et je ne sais s'il y a des mots pour exprimer la folie, la mégalomanie, le déni même de la réalité que le communisme a pu engendrer… Comme cet élément "symbolique" : une femme policier faisant la circulation en une série de gestes saccadés, telle une automate… à l'intersection d'avenues vides de voitures !! :doigt::icon_up:

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Excellents ces deux reportages.

Je n'avais jamais entendu parler du Theme Park communiste autrement que par des travelogs.

Personnellement je trouves incroyable de voir à quel point ces gens se sont fait lavé le cerveau. Ca fait réfléchir en tous cas…

Rediffusion le jeudi 25 à minuit si jamais.

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Personnellement je trouves incroyable de voir à quel point ces gens se sont fait lavé le cerveau.

Remarque ça se constate bien au quotidien en France.

Pas vu l'émission, dommage, ça m'aurait changé des reportages d'Arte :icon_up:

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Remarque ça se constate bien au quotidien en France.

Pas vu l'émission, dommage, ça m'aurait changé des reportages d'Arte :icon_up:

Pourtant Arte dénonce avec beaucoup de courage le lavage de cerveau et les manipulations faites par les autres chaînes de télévision. Seul Arte (et ZDF) échappent heureusement à ce travers.

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Les couturières de Kim Jong-Il en République tchèque

[23-01-2007]Par Alexis Rosenzweig

Direction Nachod, à 200 km au nord de Prague, près la frontière tchéco-polonaise. Dans une des usines de cette ville sont employées des ouvrières originaires de Corée du nord. Des travailleurs immigrés pas comme les autres, car on soupçonne le régime dictatorial de Kim Jong-Il d'exploiter ses ressortissants et de les utiliser pour faire rentrer des devises étrangères dans les caisses de l'Etat nord-coréen.

Devant l'usine Snezka, à l'heure du changement d'équipes: des employés, en grande majorité des femmes, terminent leur journées, d'autres s'apprètent à prendre la relève. Parmi elles, de nombreuses Asiatiques, des nord-Coréennes qui refusent de communiquer et s'éloignent dès qu'elles voient un micro ou une caméra.

« En cachette, on leur a montré des photos de nos maisons, on leur a raconté comment on vivait et certaines m'ont dit qu'elles voudraient bien rester ici, en Europe ». Ania est une jeune Polonaise qui travaille avec une centaine de couturières nord-coréennes dans cette usine de Nachod, petite ville tchèque du nord-est de la Bohême.

« D'après ce que je sais et ce que j'ai vu, elles travaillent plus que les autres mais ne touchent en réalité que moins de la moitié de leur salaire ; le reste c'est pour leur pays, la Corée, c'est injuste ». Et Ania ajoute que les nord-Coréennes ont l'interdiction formelle de communiquer avec les autres employés.

Le directeur de la société Snezka, Miloslav Cermak, affirme que tout est en règle, certificat d'une société d'audit irlandaise à l'appui. Malgré les recommandations de l'ambassade de Corée du nord, qui lui a vivement conseillé de ne pas communiquer avec la presse, il nous fait visiter son usine, d'où sortent des pièces destinées à l'industrie automobile européenne.

Miloslav Cermak Miloslav Cermak

« Les nord-Coréennes sont mes meilleures employées, elles sont habiles et appliquées », se félicite-t-il en montrant les machines à coudre derrière lesquelles les jeunes Asiatiques fabriquent des appuie-tête à toute allure. « Moi je les paie, après je ne sais rien de ce qu'elles font de leur argent et je n'ai pas à leur dire comment le dépenser… »

Non content de profiter d'une main d'oeuvre docile et bon marché, Miloslav Cermak se dit persuadé qu'il participe également à la lutte pour les valeurs démocratiques. Fort de ses expériences à l'étranger quand son pays était encore sous le joug communiste, il est sûr que les filles peuvent à leur tour raconter leur expérience à leurs proches en rentrant et que ce séjour est certainement une forme de subversion idéologique. En théorie, plus il y en aura qui voyageront et reviendront au pays, plus forte sera la pression pour changer les choses chez eux »…

Encore faudrait-il que ces filles aient un minimum de contacts avec la population locale. A Nachod, logées dans une maison qui appartient à l'entreprise et surveillées jour et nuit par un compatriote, leurs contacts avec l'extérieur sont plus que limités. « Sans moi, ce serait difficile pour elles de survivre ici, elles ont peur », affirme leur « traducteur » - qui se fait appeler Tchendo - après avoir refusé de nous montrer dans quelques conditions les filles sont hébergées.

La seule sortie autorisée aux petites couturières l'année dernière fut un thé dansant organisé par les responsables locaux du Parti communiste tchèque, formation connue pour ses liens avec les dernières dictatures communistes de ce monde.

C'était en mars dernier, à l'occasion de la Journée internationale de la femme… Les communistes locaux ont eu droit à une chorégraphie dans le plus pur style de Pyongyang. « C'était inoubliable, on n'a pas tellement l'habitude d'avoir autant de jeunes filles parmi nous… », se souvient Jiri Zurcek, secrétaire de l'antenne locale du parti, à qui l'ambassade nord-coréenne avait demandé d'inviter les filles, « pour les divertir ».

Avec la société Snezka à Nachod, une poignée d'autres entreprises tchèques emploient au total environ 400 citoyens nord-Coréens, en grande majorité de jeunes couturières.

Elles font partie de ce contingent de milliers de nord-Coréens recrutés à l'étranger - entre 10 000 et 15 000 selon les estimations - grâce auquel le régime de Kim Jong-Il récupère une quantité de devises non négligeable.

Dans un témoignage recueilli l'année dernière par le Parlement européen, Kim Tae San - ancien diplomate en poste à l'ambasse nord-coréenne de Prague réfugié à l'étranger - a déclaré que 55% des salaires versés par les sociétés tchèques sont reversés à leur gouvernement par ces couturières, qui sont également obligées de payer de multiples contributions - pour l'achat de films de propagande notamment. Toutes déductions faites, elles ne toucheraient qu'une trentaine d'euros par mois.

Le système est connu depuis longtemps par les autorités tchèques. Dans la Tchécoslovaquie communiste, des milliers de Vietnamiens - mais aussi des Cubains et des Angolais notamment - étaient employés et contraints de reverser une partie de leur rémunération à leur mère-patrie.

Le problème reste que personne n'a réussi à prouver quoi que ce soit. « En 2004, nous avons reçu l'ordre du ministère du Travail d'inspecter les conditions dans l'usine de Snezka mais nous n'avons rien trouvé d'anormal », regrette Michal Pejskal, directeur du bureau du travail de Nachod.

Tomas Haisman Tomas Haisman

Malgré cette absence de preuves, les autorités tchèques ont finalement décidé de se débarrasser, lentement, de cet épineux dossier. Tomas Haisman dirige le département des politiques d'asile et de migrations au ministère de l'Intérieur :

« Le problème des employés nord-coréennes en République tchèque est compliqué, mais finalement, en nous basant sur la résolution 1718 de l'ONU, nous avons décidé en juin dernier de ne plus accorder aucun nouveau visa de travail à des ressortissants nord-coréens et de ne pas prolonger les visas en cours ».

Cela signifie qu'à la fin de l'année 2007, il n'y aura plus une seul nord-Coréenne employée sur le sol tchèque. Mais des milliers de ces esclaves des temps modernes continueront vraisemblablement d'être exploités ailleurs, peut-être pour contribuer au financement du programme nucléaire de Pyongyang.

http://www.radio.cz/fr/actuel/quotidien

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Invité jabial

S'il y a de l'esclavage mené par un pays étranger sur le territoire de l'UE, l'intervention policière est une urgence absolue et il faut écrire à Amnesty.

Quant à la "solution" de les renvoyer en enfer, je suis outré.

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Rediffusion en ce moment, flippant.

Moi j'aime bien ce pays….no vraiment quelle honte. Quand je lis certains postes dans ce forum qui affirment que le holisme est une analyse erronée de la réalité sociale, l'exemple de ce pays prouve bien le contraire.

L'homme est le produit d'une société, le social explique un bon nombre de comportements.

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Moi j'aime bien ce pays….no vraiment quelle honte. Quand je lis certains postes dans ce forum qui affirment que le holisme est une analyse erronée de la réalité sociale, l'exemple de ce pays prouve bien le contraire.

L'homme est le produit d'une société, le social explique un bon nombre de comportements.

Ce sont les circonstances qui font les hommes, effectivement.

Soljénitsyne disait dans l'Archipel du Goulag qu'entre lui et sont orthographe! (jabial) bourreau, il n'y avait presque qu'une différence d'opportunité saisie ou non. Un jour, le jeune Soljénitsyne a refusé une proposition de formation, qui, sans le savoir à l'époque, l'aurait mené de l'autre côté de la barrière.

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Ce sont les circonstances qui font les hommes, effectivement.

Soljénitsyne disait dans l'Archipel du Goulag qu'entre lui et sont bourreau, il n'y avait presque qu'une différence d'opportunité saisie ou non. Un jour, le jeune Soljénitsyne a refusé une proposition de formation, qui, sans le savoir à l'époque, l'aurait mené de l'autre côté de la barrière.

Le libéral sait qu'il n'est pas le produit d'une société mais de lui-même. Quelque part, en regardant, ce reportage je me suis dis que le libéralisme est avant tout un combat contre soi-même (pour pas sucomber au holisme) et contre les autres (système mis en place, les croyances collectives). Comme le disait Franck, seul je libère…

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Le libéral sait qu'il n'est pas le produit d'une société mais de lui-même. Quelque part, en regardant, ce reportage je me suis dis que le libéralisme est avant tout un combat contre soi-même (pour pas sucomber au holisme) et contre les autres (système mis en place, les croyances collectives). Comme le disait Franck, seul je libère…

Un libéral qui pense qu'il est, adulte, le fruit de ses seuls efforts est un idiot, à mon avis.

Lorsque, comme en Corée, on te matraque des slogans cocos du matin au soir dès le plus jeune âge, lorsque tout est fait pour que la délation, le vol, le chantage soient récompensés, lorsque la réflexion personnelle est interdite, de même que toute critique, publication, émission télévisuelle ou radiophonique allant à l'encontre du pouvoir en place, on ne peut pas, sauf très rare exception, se sortir de ce carcan.

La meilleure preuve est l'analyse des comportements de la population des pays communistes, comparée à celle des pays libres. A moins d'arguer que ces gigantesques différences soient liées à la race, on est forcé de constater que l'environnement, les circonstances, jouent un rôle majeur dans la vie des hommes, les scultent petit à petit. Certes, chacun réagit indépendamment des autres, mais les grandes tendances sont évidentes et aisément idéntifiable. Le garçon héro du livre que j'ai mentionné plus haut disait que, l'estomac vide, la conscience disparaît. Il ne reste plus que l'égoïsme. Les communistes et les nazis l'ont bien compris : Les camps de concentrations sont gérés par leurs propres détenus…

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Invité jabial
Ce sont les circonstances qui font les hommes, effectivement.

Soljénitsyne disait dans l'Archipel du Goulag qu'entre lui et sont orthographe! (jabial) bourreau, il n'y avait presque qu'une différence d'opportunité saisie ou non. Un jour, le jeune Soljénitsyne a refusé une proposition de formation, qui, sans le savoir à l'époque, l'aurait mené de l'autre côté de la barrière.

Ce sont des conneries. L'environnement a son importance, mais on a toujours le choix, et la meilleure preuve c'est que dans les pires régimes certains préfèrent se faire purement et simplement exécuter que de commettre un crime.

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Ce sont des conneries. L'environnement a son importance, mais on a toujours le choix, et la meilleure preuve c'est que dans les pires régimes certains préfèrent se faire purement et simplement exécuter que de commettre un crime.

Et ils sont combien, ceux-là?

Vous oseriez dire que, sans avoir jamais lu aucun libéral, aucun philosophe autre que communiste, sans que jamais, dans votre vie, on ne vous ait inculqué des valeurs telles que l'honnêteté, la solidarité, la générosité, vous seriez devenu ce que vous êtes? Et que tout le monde serait dans ce cas?

Vous vous prenez pour un saint doublé d'un génie intellectuel.

Selon toute probabilité, vous n'êtes ni l'un, ni l'autre.

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Invité jabial
Et ils sont combien, ceux-là?

Vous oseriez dire que, sans avoir jamais lu aucun libéral, aucun philosophe autre que communiste, sans que jamais, dans votre vie, on ne vous ait inculqué des valeurs telles que l'honnêteté, la solidarité, la générosité, vous seriez devenu ce que vous êtes?

Personne ne sait ce que je serais devenu ; ni moi, ni vous.

Et que tout le monde serait dans ce cas?

Vous vous prenez pour un saint doublé d'un génie intellectuel.

Vu comment vous vous adressez à moi, je vais vous répondre sur le même ton : ce n'est pas moi qui suis un génie, c'est vous qui êtes un imbécile.

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Personne ne sait ce que je serais devenu ; ni moi, ni vous.

Il suffit de se pencher un tantinet sur l'histoire des totalitarismes du siècle dernier, communisme en tête, pour se douter de ce que vous seriez devenu, selon toute probabilité. Tout comme moi, d'ailleurs : Une victime, un bourreau, ou un mouton. Ou les trois, suivant l'époque. Pour un seul Soljenitsyne, combien de millions se sont fait avaler par la machine ? Il est bien présomptueux de penser faire partie de cette minorité qui est capable non seulement de comprendre ce que presque personne ne comprend, mais aussi d'avoir le courage d'aller à l'encontre de ses intérêts personnels au nom d'une morale supérieure. C'est d'ailleurs de que dit Soljenistyne qui, lui, s'est trouvé dans ce cas. Mais il n'est pas seul à défendre ce point de vue. Primo Levi, qui est passé par les camps nazis, partage la même opinion. Tout comme Hyok Kang, dont je parlais précédemment. Tous trois ont vécu l'enfer, et en ont tiré des leçons avec lesquelles vous êtes en opposition, avec pour seul argument "on a toujours le choix", ce qui est faux. La lecture du livre noir du communisme, entre autres, vous permettrait d'obtenir quelques détails croustillants sur les multiples méthodes qui ont été et sont toujours utilisées pour, justement, s'assurer qu'on ne l'a jamais sous ce type de régime.

Par exemple, vous enlever en pleine nuit de chez vous, en fouillant votre appartement, puis vous transférer dans une prison dans laquelle vous ne pourrez ni vous asseoir, ni vous allonger, sauf pendant la nuit (en vous entassant sur les autres). Là, il suffit de laisser croupir pendant des semaines, des mois, en vous nourrissant de 200g de pain par jour et d'un peu d'eau sale. Après quoi, lors de "l'instruction", vous crachez tout. TOUT.

Si vous voulez, je peux vous raconter ainsi quelques dizaines de méthodes qui arriveraient à vous faire avouer n'importe quoi.

Vu comment vous vous adressez à moi, je vais vous répondre sur le même ton : ce n'est pas moi qui suis un génie, c'est vous qui êtes un imbécile.

Je me suis borné à vous faire remarquer qu'il était improbable que vous soyez un être génial doublé d'un saint. Cela vaut pour tout le monde, moi compris. C'est une question de probablité. Si vous vous sentez insulté par cette remarque, c'est dommage, mais ce n'était pas voulu.

Ca ne justifie aucunement, en tout cas, de me traiter d'imbécile

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Pour un seul Soljenitsyne, combien de millions se sont fait avaler par la machine ? Il est bien présomptueux de penser faire partie de cette minorité qui est capable non seulement de comprendre ce que presque personne ne comprend, mais aussi d'avoir le courage d'aller à l'encontre de ses intérêts personnels au nom d'une morale supérieure.

En quoi serait-ce présomptueux ?

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Il suffit de se pencher un tantinet sur l'histoire des totalitarismes du siècle dernier, communisme en tête, pour se douter de ce que vous seriez devenu, selon toute probabilité. Tout comme moi, d'ailleurs : Une victime, un bourreau, ou un mouton. Ou les trois, suivant l'époque. Pour un seul Soljenitsyne, combien de millions se sont fait avaler par la machine ? Il est bien présomptueux de penser faire partie de cette minorité qui est capable non seulement de comprendre ce que presque personne ne comprend, mais aussi d'avoir le courage d'aller à l'encontre de ses intérêts personnels au nom d'une morale supérieure. C'est d'ailleurs de que dit Soljenistyne qui, lui, s'est trouvé dans ce cas. Mais il n'est pas seul à défendre ce point de vue. Primo Levi, qui est passé par les camps nazis, partage la même opinion. Tout comme Hyok Kang, dont je parlais précédemment. Tous trois ont vécu l'enfer, et en ont tiré des leçons avec lesquelles vous êtes en opposition, avec pour seul argument "on a toujours le choix", ce qui est faux. La lecture du livre noir du communisme, entre autres, vous permettrait d'obtenir quelques détails croustillants sur les multiples méthodes qui ont été et sont toujours utilisées pour, justement, s'assurer qu'on ne l'a jamais sous ce type de régime.

Par exemple, vous enlever en pleine nuit de chez vous, en fouillant votre appartement, puis vous transférer dans une prison dans laquelle vous ne pourrez ni vous asseoir, ni vous allonger, sauf pendant la nuit (en vous entassant sur les autres). Là, il suffit de laisser croupir pendant des semaines, des mois, en vous nourrissant de 200g de pain par jour et d'un peu d'eau sale. Après quoi, lors de "l'instruction", vous crachez tout. TOUT.

Si vous voulez, je peux vous raconter ainsi quelques dizaines de méthodes qui arriveraient à vous faire avouer n'importe quoi.

Tu as raison.

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En quoi serait-ce présomptueux ?

Parce que personne ne peut savoir comment il réagirait en de telles circonstances avant de l'avoir effectivement fait. De plus, il y a beaucoup de contingences imprévisibles. Ce n'est pas qu'une question d'idées pures, où le noble défenseur de la raison se bat à armes égales avec big brother. L'individu face à la machine totalitaire n'est qu'un fétu de paille. Par exemple (c'est-ce qui me passe par la tête mais il doit y avoir des milliers de possibilités), même si tu résistes aux tortures monstrueuses que décrit DomP, si on s'en prend à ta famille, peux-tu prétendre froidement ne pas abdiquer tes idées plutôt que de voir tes proches égorgés ou pire ?

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Parce que personne ne peut savoir comment il réagirait en de telles circonstances avant de l'avoir effectivement fait. De plus, il y a beaucoup de contingences imprévisibles. Ce n'est pas qu'une question d'idées pures, où le noble défenseur de la raison se bat à armes égales avec big brother. L'individu face à la machine totalitaire n'est qu'un fétu de paille. Par exemple (c'est-ce qui me passe par la tête mais il doit y avoir des milliers de possibilités), même si tu résistes aux tortures monstrueuses que décrit DomP, si on s'en prend à ta famille, peux-tu prétendre froidement ne pas abdiquer tes idées plutôt que de voir tes proches égorgés ou pire ?

C'est un peu l'expérience de Milgram qui montre qu'entre le respect de la victime et celui de l'autorité c'est souvent le deuxieme qui l'emporte. Il est évident qu'un idividu qui naît dans une société où toutes les formes de liberté sont interdites devient le fruit parfait de cette société. D'ailleurs, dans le reportage, ceux qui avaient fui le régime expliquaient que c'était soit s'échapper soit mourir de faim. C'est à dire que seule l'urgence, la volonté de vivre, explique, leur choix de partir. Ceci montre qu'en général tant que l'homme a du pain (du vin et du boursin :icon_up: ), ou un confort matériel, le type de régime dans lequel il évolue lui incombe peu.

Dans ce sens là je pense que le libéralisme est avant tout une philosophie personnelle et ainsi une "croyance" qui est supérieure à toutes les formes de totalitarisme puisqu'elle met au centre l'individu.

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C'est un peu l'expérience de Milgram qui montre qu'entre le respect de la victime et celui de l'autorité c'est souvent le deuxieme qui l'emporte. Il est évident qu'un idividu qui naît dans une société où toutes les formes de liberté sont interdites devient le fruit parfait de cette société. D'ailleurs, dans le reportage, ceux qui avaient fui le régime expliquaient que c'était soit s'échapper soit mourir de faim. C'est à dire que seule l'urgence, la volonté de vivre, explique, leur choix de partir. Ceci montre qu'en général tant que l'homme a du pain (du vin et du boursin :icon_up: ), ou un confort matériel, le type de régime dans lequel il évolue lui incombe peu.

Dans ce sens là je pense que le libéralisme est avant tout une philosophie personnelle et ainsi une "croyance" qui est supérieure à toutes les formes de totalitarisme puisqu'elle met au centre l'individu.

Tu vas trop loin je crois. L'individu n'est jamais le fruit parfait de la société. Ce n'est pas parce que le totalitarisme écrase les hommes qu'il peut posséder leur âme pour autant.

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Tu vas trop loin je crois. L'individu n'est jamais le fruit parfait de la société. Ce n'est pas parce que le totalitarisme écrase les hommes qu'il peut posséder leur âme pour autant.

Ehhh oui la perfection n'existe pas. Ce qui est bien avec le libéralisme c'est qu'il s'en éloigne :icon_up:

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Parce que personne ne peut savoir comment il réagirait en de telles circonstances avant de l'avoir effectivement fait. De plus, il y a beaucoup de contingences imprévisibles. Ce n'est pas qu'une question d'idées pures, où le noble défenseur de la raison se bat à armes égales avec big brother. L'individu face à la machine totalitaire n'est qu'un fétu de paille. Par exemple (c'est-ce qui me passe par la tête mais il doit y avoir des milliers de possibilités), même si tu résistes aux tortures monstrueuses que décrit DomP, si on s'en prend à ta famille, peux-tu prétendre froidement ne pas abdiquer tes idées plutôt que de voir tes proches égorgés ou pire ?

Un petit exemple de ce cas, raconté, justement, par Soljénitsyne :

Un homme, enlevé à sa famille selon la méthode mentionnée ci-dessus, se retrouve au cachot pendant x semaines. Interdiction de s'asseoir, de s'allonger, de parler, de se plaindre, de gémir, etc.

Un soir, juste avant l'heure de se coucher pour enfin dormir, des gardes viennent le chercher, l'amène chez l'instructeur politique en charge du dossier. Celui-ci ne le regarde même pas, mange tout son saoûl, puis, au bout de quelques heures, le renvoie dormir une heure ou deux. Le lendemain, rebelotte.

Puis, un jour, il est de nouveau amené dans ce bureau. Tout est calculé pour qu'il ne puisse pas ne pas voir sa femme marcher tête basse au fond du couloir, encadrée par deux gardes. En pratique, elle a été convoquée là pour une babiole, mais on lui a demandé de traverser ce couloir tête basse. Elle l'a donc fait.

Que dit-on à ce brave homme, affamé, épuise, terrorisé? Que sa femme vient d'avouer, et qu'il n'a qu'une seule chance de faire de même. Mais attention : il doit tout dire, et sa version sera croisée avec celle de sa femme. Donc il avoue tout, y compris ce qu'elle lui a dit, un jour, au creux de l'oreille, à propos de ce régime qui n'est peut-être pas parfait.

Voilà deux vies ruinées.

C'est si facile, de trahir.

Mais jabial, lui, serait resté droit dans ses bottes, c'est sûr.

Ceci montre qu'en général tant que l'homme a du pain (du vin et du boursin :icon_up: ), ou un confort matériel, le type de régime dans lequel il évolue lui incombe peu.

Quand même pas. Cela veut dire que la plupart des hommes pensent à leur intérêt particulier d'abord. Se révolter est dangereux et nuisible à titre personnel, bien que positif pour le groupe. Du moins en société totalitaire. Et, effectivement, la faim fait partie de ces choses qui repoussent les limites du "nuisible à titre personnel".

Tu vas trop loin je crois. L'individu n'est jamais le fruit parfait de la société. Ce n'est pas parce que le totalitarisme écrase les hommes qu'il peut posséder leur âme pour autant.

Pourtant, Primo Levi disait dans "Si c'est un homme" que, justement, la plupart des prisonniers des camps avaient tout perdu de leur humanité. Que seuls quelques uns s'étaient accrochés à leur honneur, à leur âme.

Il est difficile, quand on a faim, froid, et peur, quand on est nu dans la neige à faire caca devant des mâtons qui se moquent, de garder sa dignité et le contrôle de son émotion qui font de nous des hommes.

D'où le titre.

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Un petit exemple de ce cas, raconté, justement, par Soljénitsyne :

Un homme, enlevé à sa famille selon la méthode mentionnée ci-dessus, se retrouve au cachot pendant x semaines. Interdiction de s'asseoir, de s'allonger, de parler, de se plaindre, de gémir, etc.

Un soir, juste avant l'heure de se coucher pour enfin dormir, des gardes viennent le chercher, l'amène chez l'instructeur politique en charge du dossier. Celui-ci ne le regarde même pas, mange tout son saoûl, puis, au bout de quelques heures, le renvoie dormir une heure ou deux. Le lendemain, rebelotte.

Puis, un jour, il est de nouveau amené dans ce bureau. Tout est calculé pour qu'il ne puisse pas ne pas voir sa femme marcher tête basse au fond du couloir, encadrée par deux gardes. En pratique, elle a été convoquée là pour une babiole, mais on lui a demandé de traverser ce couloir tête basse. Elle l'a donc fait.

Que dit-on à ce brave homme, affamé, épuise, terrorisé? Que sa femme vient d'avouer, et qu'il n'a qu'une seule chance de faire de même. Mais attention : il doit tout dire, et sa version sera croisée avec celle de sa femme. Donc il avoue tout, y compris ce qu'elle lui a dit, un jour, au creux de l'oreille, à propos de ce régime qui n'est peut-être pas parfait.

Voilà deux vies ruinées.

C'est si facile, de trahir.

Mais jabial, lui, serait resté droit dans ses bottes, c'est sûr.

Quand même pas. Cela veut dire que la plupart des hommes pensent à leur intérêt particulier d'abord. Se révolter est dangereux et nuisible à titre personnel, bien que positif pour le groupe. Du moins en société totalitaire. Et, effectivement, la faim fait partie de ces choses qui repoussent les limites du "nuisible à titre personnel".

Pourtant, Primo Levi disait dans "Si c'est un homme" que, justement, la plupart des prisonniers des camps avaient tout perdu de leur humanité. Que seuls quelques uns s'étaient accrochés à leur honneur, à leur âme.

Il est difficile, quand on a faim, froid, et peur, quand on est nu dans la neige à faire caca devant des mâtons qui se moquent, de garder sa dignité et le contrôle de son émotion qui font de nous des hommes.

D'où le titre.

Jabial serait peut-être pas resté droit dans ses bottes, mais il y a des personnes qui auraient rien exprimé. Chaque individu réagit differement façe à la torture. Quand Jabial écrit que l'homme à toujours le choix je pense qu'il a raison.

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Jabial serait peut-être pas resté droit dans ses bottes, mais il y a des personnes qui auraient rien exprimé. Chaque individu réagit differement façe à la torture. Quand Jabial écrit que l'homme à toujours le choix je pense qu'il a raison.

Si vous pensez cela, c'est que vous n'avez pas saisi l'horreur et l'absolutisme d'un régime totalitaire.

Soljénitsyne (encore lui) raconte l'histoire de cet ingénieur qui est passé par une prison très spéciale de la banlieue de Moscou. Ce qu'elle a de spéciale? Personne n'en ressort sain d'esprit. Sauf cet ingénieur-là. Des centaines, des milliers d'hommes sont passé par là, et un seul, UN, s'en est sorti. C'était un soldat américain capturé à la fin de la guerre. Voilà son histoire :

Emprisonné dans une cellule moins longue qu'il n'était grand, sans mobilier, avec l'interdiction de s'asseoir ou de s'allonger, il était, comme souvent, sous alimenté. Très régulièrement, l'alarme assourdissante de l'usine d'en face lui crevait les tympans. Seul dans sa cellule pour une durée qui lui était parfaitement inconnue, et sans savoir pourquoi, sans fenêtre, sans information de l'extérieur, une ampoule au plafond toujours allumée, régulièrement battu pas ses gardes, il sombrait petit à petit dans la dépression qui mène à tout coup à la folie.

Mais voilà qu'il remarque un jour qu'au fond de la gamelle dans laquelle on le "nourrit" se trouvent deux nombres, séparés par une barre, du genre 18/24.

Et voilà l'ingénieur en lui qui s'éveille : Il s'agit là de deux informations. C'est rare, en cet endroit, des informations. Il comprend que ce sont les diamètres intérieur et extérieur de sa gamelle. Fort de cette information, et sachant à peu près où il se trouvait (proche de Moscou), il a décidé de rentrer virtuellement chez lui.

Pour ce faire, il a tout mesuré dans sa cellule avec un bout de fil, la gamelle servant d'étalon. C'est ainsi qu'il a connu la largeur et la longueur de sa cellule. A partir de là, il a marché, jour après jour, mois après mois, de long en large dans celle-ci, additionant les mètres et les kilomètres.

Lorsqu'il fut transféré au goulag pour y mourir, il fut le seul revenant de cette prison à pouvoir encore la décrire. Il était arrivé, virtuellement, au milieu de l'Atlantique.

Mais vous avez raison, des expériences comme ça ne changent pas l'homme. L'homme est de granit, d'un granit sculpté par les gènes reçus à la naissance.

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Si vous pensez cela, c'est que vous n'avez pas saisi l'horreur et l'absolutisme d'un régime totalitaire.

Soljénitsyne (encore lui) raconte l'histoire de cet ingénieur qui est passé par une prison très spéciale de la banlieue de Moscou. Ce qu'elle a de spéciale? Personne n'en ressort sain d'esprit. Sauf cet ingénieur-là. Des centaines, des milliers d'hommes sont passé par là, et un seul, UN, s'en est sorti. C'était un soldat américain capturé à la fin de la guerre. Voilà son histoire :

Emprisonné dans une cellule moins longue qu'il n'était grand, sans mobilier, avec l'interdiction de s'asseoir ou de s'allonger, il était, comme souvent, sous alimenté. Très régulièrement, l'alarme assourdissante de l'usine d'en face lui crevait les tympans. Seul dans sa cellule pour une durée qui lui était parfaitement inconnue, et sans savoir pourquoi, sans fenêtre, sans information de l'extérieur, une ampoule au plafond toujours allumée, régulièrement battu pas ses gardes, il sombrait petit à petit dans la dépression qui mène à tout coup à la folie.

Mais voilà qu'il remarque un jour qu'au fond de la gamelle dans laquelle on le "nourrit" se trouvent deux nombres, séparés par une barre, du genre 18/24.

Et voilà l'ingénieur en lui qui s'éveille : Il s'agit là de deux informations. C'est rare, en cet endroit, des informations. Il comprend que ce sont les diamètres intérieur et extérieur de sa gamelle. Fort de cette information, et sachant à peu près où il se trouvait (proche de Moscou), il a décidé de rentrer virtuellement chez lui.

Pour ce faire, il a tout mesuré dans sa cellule avec un bout de fil, la gamelle servant d'étalon. C'est ainsi qu'il a connu la largeur et la longueur de sa cellule. A partir de là, il a marché, jour après jour, mois après mois, de long en large dans celle-ci, additionant les mètres et les kilomètres.

Lorsqu'il fut transféré au goulag pour y mourir, il fut le seul revenant de cette prison à pouvoir encore la décrire. Il était arrivé, virtuellement, au milieu de l'Atlantique.

Mais vous avez raison, des expériences comme ça ne changent pas l'homme. L'homme est de granit, d'un granit sculpté par les gènes reçus à la naissance.

Peut-être que cet ingénieur c'était Jabial…

No plus serieusement je ne nie pas les horreurs de la torture ou même de la guerre. Ces experiences doivent transformer la perception des choses. Par exemple les psychoses de guerre pour ceux qui ont fait la guerre.

je pense pas que l'homme est de granit, qu'il est surpuissant. C'est bien à cause de cela que les régimes totalitaires ont existé et existent encore. L'homme est manipulable. Néanmoins je crois au choix c'est à dire que l'homme a la capacité de choisir. Les individus sont differents. Comme le souligne Jabial certains preferent mourir plutôt que de donner des informations. D'autres, dès la premiere claque, dévoilent tout. Les individus sont differents donc les choix sont differents.

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