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La Grande Désillusion


Liberalis

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Je suis en train de lire

et j'aimerais avoir l'avis de ceux qui l'ont lu. Est ce que Joseph E. Stiglitz est de bonne fois ou est ce que son discours est biaisé a des fins politiques ?

Est ce l'universitaire qui parle ou le collaborateur de Bill Clinton ?

Je crois que pour l'instant c'est la meilleur argumentation critique vis à vis de certains aspects du libéralisme que j'ai pu lire.

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C'est n'importe quoi, la Banque Mondiale, comme le FMI, est un organisme fondé, géré et alimenté par les États et n'a donc strictement rien de libéral. Un ex vice-président de cette usine à gaz est à peu près aussi bien placé pour parler de libéralisme que José Bové.

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J'ai trouvé le bouquin excellent. Les critiques sur les privatisations d'entreprises monopolistiques dans des pays non-développés, correspondent à ce que j'ai vu et lu. En revanche il n'y a pas tellement de rapport avec le libéralisme. Mais Stiglitz emploie le mot "privatisation" bien plus que "libéralisation", et ça n'est -à mon avis- pas un hasard. Et sur les marchés financiers proprement dits je n'y connais rien mais comme j'ai une vision de "chacun devrait en premier lieu se débrouiller avec ce qu'il a", j'aurai tendance à soutenir.

Une dernière chose mais qui n'est pas le sujet du livre : il n'est pas démontré que le libéralisme soit LA solution unique à appliquer partout. En tous cas pour ma part je pense le contraire.

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C'est vrai qu'il parle surtout des privatisations, mais toute une partie est consacré a l'échec de la libéralisation des marché financiers, notament au Kenya et aux dangers que représentent pour les économies faibles une ouverture trop rapide de leur marché aux produits étrangers.

Mais de manière générale il critique surtout la manière dont ces libéralisations ont été menés, trop tôt et sous contrainte. Ce qui est bon pour les économies occidentales ne l'est pas forcément pour les pays en voie de développement ou les PMA. Mais je n'ai pas du tout l'impression de lire un auteur anti-libéral, il insiste seulement sur le fait qu'il faut étudier chaque situation au cas par cas et ne pas agir par idéologie (ce qui est trop souvent le cas dans les instances internationales comme le FMI).

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C'est vrai qu'il parle surtout des privatisations, mais toute une partie est consacré a l'échec de la libéralisation des marché financiers, notament au Kenya et aux dangers que représentent pour les économies faibles une ouverture trop rapide de leur marché aux produits étrangers.

Concernant le Kenya, a tout hasard, ce pays n'a-t-il pas des problèmes avec la concurrence de produits agricoles européens… subventionnés?

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C'est vrai, dans une société de zombies, l'esclavagisme serait plus adapté.

Qu'est-ce que la liberté individuelle, dans un contexte de société primitive (et communautaire) ? Est-ce bien certain qu'il y aurait un rapport entre l'Etat et cette notion de liberté ?

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Concernant le Kenya, a tout hasard, ce pays n'a-t-il pas des problèmes avec la concurrence de produits agricoles européens… subventionnés?

Oui et l'auteur dénonce cela aussi dans son livre. Car si il met en garde contre une libéralisation trop rapide des marchés des pays en développement, il dénonce aussi le protectionnisme des pays occidentaux.

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en anglais ce bouquin s'intitule "Globalisation and Its Discontent", le probleme est que le bouquin ne traite pas vraiment des consequences de la globalisation mais plutot de son implementation et de la façon dont le jeu est faussé.

Jagdish Bhagwati faisait remarquer que dans ce sens, it was a silly book to write

Stiglitz a recu pas mal de reproche au sujet de ce bouquin, et plusieurs denonce son virage vers les altermondialistes.

la conclusion du livre si je puis dire, c'est que la globalisation doit se faire mais en prenant compte de plein d'aspect exterieur. ce n'est pas forcemment stupide de le dire. par exemple ouvrir brutalement les frontieres d'un pays aux importations subventionnée d'un autre sans prendre compte des realités du systeme bancaire, ou legal qui empeche la creation de richesse va conduire a une situation qui entrainera un backlash, et au final a quelques choses de bien moins liberal qu'auparavant. c'est le cas de la Bolivie par exemple.

le probleme du livre, c'est que Stiglitz s'en sert pour regler ses comptes avec le FMI et la World Bank, et que ça vire parfois au ridicule, il en vient a blamer les occidentaux pour les problemes de corruption des pays pauvres.

si tu cherches un bon bouquin sur la globalisation, je peux recommender celui ci :

Jagdish Bhagwati-In Defense of Globalisation

http://www.amazon.co.uk/gp/product/0195170…glance&n=266239

qui explique plutot bien quels sont les dilemnes qui emergent de l'accroissement des echanges economiques (le processus de mondialisation) et des solutions qui peuvent etre implementés pour parvenir a quelques choses qui beneficie a tout le monde.

sinon, je m'apprete a lire:

Martin Wolf -Why Globalisation Works

http://www.amazon.co.uk/gp/product/0300107…glance&n=266239

qui est d'apres The Economist, un des meilleurs bouquins ecrit sur le sujet.

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  • 1 month later...

Présentation de l'éditeur

Aujourd'hui, il existe une certaine conscience des limites des marchés. Les scandales des années 1999 ont jeté "la finance et le capitalisme de style américain" à bas du piédestal où ils se trouvaient depuis trop longtemps. Plus globalement, on a compris que la perspective de Wall Street, souvent à courte vue, était diamétralement opposée au développement, qui exige une réflexion et une planification à long terme. On se rend compte aussi qu'il n'y a pas une seule forme de capitalisme, une seule "bonne" façon de gérer l'économie. Il existe d'autres formes d'économie de marché (comme celle de la Suède, où la croissance est restée vigoureuse) qui ont créé des sociétés tout à fait différentes de celle des États-Unis, avec de meilleurs systèmes de santé et d'éducation et moins d'inégalité. Or, du moment qu'il y a des alternatives et des choix, ce sont les processus politiques démocratiques qui doivent être au centre des prises de décision, et non pas les technocrates. L'un des principaux choix auxquels toutes les sociétés sont confrontées concerne le rôle de l'État. Le succès économique nécessite de trouver le juste équilibre entre l'État et le marché. Quels services l'État doit-il fournir? Quelles réglementations doit-il instaurer pour protéger les travailleurs, les consommateurs, l'environnement? Il est clair que cet équilibre change avec le temps, et qu'il sera différent d'un pays à l'autre. Dans ce livre, je vais démontrer que la mondialisation, telle qu'on l'a imposée, a empêché d'obtenir l'équilibre requis. Je veux souligner cependant que rien n'oblige à ce qu'elle nuise à l'environnement, aggrave les inégalités, affaiblisse la diversité culturelle et favorise les intérêts des grandes firmes aux dépens du bien-être des simples citoyens. Une mondialisation choisie, bien gérée, comme elle l'a été dans le développement réussi d'une grande partie de l'Asie orientale, peut beaucoup apporter aux pays en développement comme aux pays développés.

Le "petit" dernier… quelqu'on compte se pencher dessus ?

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Le "petit" dernier… quelqu'on compte se pencher dessus ?

Argh

Mon coeur a failli s'arreter devant tant de conneries concentre.

Le pb du prix Nobel d'Economie c'est que des gens comme Allais ou lui l'obtiennent pour des travaux economiques intelligent mais qu'au final ca leur donne du credit pour soutenir des theses politiques hallucinantes.

http://www.gmu.edu/departments/economics/b…n/undergrad.htm

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Disons qu'en employant une expression tirée du champ lexical des altermondialistes ("un autre monde"), ce livre pourrait éventuellement être en proie à une récupération de la part de ces derniers, à tort ou à raison. La critique d'Econoclaste (cf plus haut) parlait déjà du soutien d'ennemis du marché à La grande désillusion.

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Disons qu'en employant une expression tirée du champ lexical des altermondialistes ("un autre monde"), ce livre pourrait éventuellement être en proie à une récupération de la part de ces derniers, à tort ou à raison. La critique d'Econoclaste (cf plus haut) parlait déjà du soutien d'ennemis du marché à La grande désillusion.

Ben vu le resume c'est de l'altermondialisme light mais de l'altermondialisme quand meme. Ce n'est pas une recuperation qui m'inquiete, c'est que des gens pensent ca en premier lieu!

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et j'aimerais avoir l'avis de ceux qui l'ont lu. Est ce que Joseph E. Stiglitz est de bonne fois ou est ce que son discours est biaisé a des fins politiques ?

Est ce l'universitaire qui parle ou le collaborateur de Bill Clinton ?

Je crois que pour l'instant c'est la meilleur argumentation critique vis à vis de certains aspects du libéralisme que j'ai pu lire.

Non non, c'est nimp ce livre, il cherche à tout prix à :

- démontrer que tout cela est la faute du libéralisme, alors même que les éléments qu'il donne (certainement filtrés) démontrent exactement le contraire

- que le FMI c'est de la merde, et que la Banque Mondiale c'est le top, mais tout rate à cause du FMI, du Congrès Américain, etc… (au passage, devinez pourquoi il a cette position).

Sinon, pour le reste, les infos sont très intéressantes, notamment sur la crise argentine, je crois.

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Il a travaillé ou travaille pour la Banque Mondiale ?
Stiglitz a également joué de nombreux rôles politiques. Il a ainsi servi dans l’administration Clinton comme responsable de ses conseillers économiques (1995 - 1997), suite à quoi il publie La Grande Désillusion. Il a par la suite été vice-président et économiste en chef de la Banque mondiale de 1997 à 2000. Il n’en critiquera pas moins fortement cette institution par la suite, ainsi que le Fonds Monétaire International.
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  • 4 weeks later...
Je suis en train de lire
et j'aimerais avoir l'avis de ceux qui l'ont lu. Est ce que Joseph E. Stiglitz est de bonne fois ou est ce que son discours est biaisé a des fins politiques ?

Est ce l'universitaire qui parle ou le collaborateur de Bill Clinton ?

Je crois que pour l'instant c'est la meilleur argumentation critique vis à vis de certains aspects du libéralisme que j'ai pu lire.

si tu as bien lu ce livre tu pourrais peut être m'aider j'ai une question de cours a faire sur ce sujet : comment peut-on expliquer les conséquences catastrophiques du libéralisme?

si tu pouvais m'aider ça serait vraiment gentil :icon_up:

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