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L'iran Menace Ouvertement Israël


pierreyves

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Dans les rêves les plus fous des néo-cons (si bien nommés), grâce à une guerre éclaire pour répandre la liberté, la démocratie serait fonctionnelle en Irak depuis 1 an, les progressistes seraient au pouvoir en Iran, le conflit Israëlo-palestinien serait sur la bonne pente …

La réalité du jour est moins claire : l'Irak vient de voter une constitution fédérale qui mèle l'espoir de paix à la crainte d'un éclatement éthnique, le pouvoir irannien est au mais des fondamentalistes, et les avancées majeures obtenues entre Palestiniens et Israëliens ont été rendues possibles par la disparition du terroriste Arafat.

Deux questions s'imposent :

1\ Qu'est-ce qui n'a pas marché comme prévu ? Où est l'erreur ?

2\ Que faire maintenant ?

Je n'ai pas de réponse bien assurée à ces questions, voici seulement quelques pistes :

1\ La guerre en Irak a été déclenchée sur un fondement doublement mauvais. Premièrement, l'Irak n'avait pas agressé les USA et deuxièmement, si les Irakiens voulaient se débarasser de Saddam Hussein, ils ne comptaient pas le faire sous les ordres des USA.

Le terrorisme peut être soit une arme subversive, utilisée par un Etat, pour déstabiliser un autre Etat, soit une arme au service d'une idéologie. Les attentats du 09/11 sont liés à une idéologie qui n'est pas incarnée dans un Etat (et ses dirigeants) mais se répand dans l'ensemble du monde musulman sous la forme de l'islamisme, qui amalgame les concepts de religion, d'Etat, de nation et de politique. Il est donc injustifié d'attaquer un Etat en réaction au 09/11.

Il paraît évident que les Irakiens n'avaient pas demandé à être "libéré" par les USA … d'une part l'opposition irakienne était bien mince (y compris à l'étranger), d'autre part le réflexe d'un grand nombre d'élus irakiens est de tirer leur inspiration intellectuelle du Coran et non des lois séculières de l'occident. Dans ce contexte il n'est pas très étonnant qu'une partie importante des irakiens jugent que leur pays est "occupé" et que les autres habitants du Moyen-Orient se sentent menacés dans leur croyance. D'un point de vue libéral (reprenez moi si je me trompe), attaquer un Etat "préventivement" est une agression pure et simple … on ne répand pas la Liberté à coup de canons (sinon, depuis le temps que l'humanité se déchire, nous serions tous libres :icon_up:).

2\ Evidemment, cette critique de la guerre en Irak ne signifie pas qu'il n'y a pas de problème ou qu'il n'y ait pas à agir en fonction. Le passé est le passé, gardons seulement à l'esprit que de nombreux musulmans du Moyen-Orient ont l'opinion que les USA ont agressé l'Irak.

A vrai dire, la configuration actuelle me semble de plus en plus mettre en place les conditions d'une guerre-froide. L'islamisme, idéologie contraire à la nature de l'homme, ne fait pas mine de disparaître. Le pétrole procure de la puissance aux dictateurs du Moyen-Orient (sous la double forme de ressources financières et d'une arme économique dissuasive). La Chine, qui souhaite avant tout surpasser le leadership américain, va traîner des pieds pour toute intervention de l'ONU, et si possible vendre des armes au Moyen-Orient. Ces éléments semblent mettre en place les conditions pour que l'Iran accède à la bombe atomique.

C'est dans ce contexte qu'il faut considérer la dernière phrase du "président" iranien :

"La nation musulmane ne permettra pas à son ennemi historique de vivre en son coeur même"

La première réaction de l'occident est naturellement "Au secours ONU !". Sauf vote unanime du conseil de sécurité de l'ONU (qui paraît improbable), à moins d'avoir la volonté de défaire l'idéologie islamique par les armes (et il faudrait pour cela à mon sens attaquer d'autres états en plus de l'Iran), il me paraît difficile d'attaquer l'Iran, même du point de vue des néo-cons(si bien nommés). L'effet serait désastreux : il renforcerait le sentiment de nationalisme musulman qu'espère Ahmadinejad.

Si tel que je le pressens, les conditions sont réunies pour que la dictature iranienne acquière la bombe, nous aurons une nouvelle situation de guerre froide entre Israël et au moins l'Iran. Dans cette éventualité, il conviendra d'agir de telle façon à ce que le périmètre de cette guerre froide (je rappelle que l'équilibre de la guerre froide tient d'abord à un équilibre des puissances obtenu "grâce" à la capacité de destruction réciproque totale que procure la bombe atomique) ne s'étende pas au-delà du Moyen-Orient.

La "guerre froide" me semble une méthode très libérale de "ne pas faire la guerre". Espérons au moins que ce "cauchemar" dont parle le ministre israélien des Affaires étrangères aura au moins servi à apprendre aux individus américains à ne pas se battre sans raison évidente.

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Ces éléments semblent mettre en place les conditions pour que l'Iran accède à la bombe atomique.

… J'ose espérer que nous avons encore du temps avant une telle éventualité, car sinon, la guerre froide dont vous nous parlez risque de ne pas rester froide longtemps.

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… J'ose espérer que nous avons encore du temps avant une telle éventualité, car sinon, la guerre froide dont vous nous parlez risque de ne pas rester froide longtemps.

Certes, nous avons sans doute un peu de temps … mais pour faire quoi ? L'Iran se moque des menaces, est en position relativement forte, et ne demande que cela, du temps : pour terminer sa bombe.

L'ONU risque de ne pas être d'un grand secours…

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Je suis juste lassé des négociations, des solutions diplomatiques qui se transforment en enculage de mouche sans resultat si ce n'est que le salopard en place gagne de la légitimité.

On va me traiter de liberventionniste (voire de libervensioniste) mais j'assume mon point de vue.

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Certes, nous avons sans doute un peu de temps … mais pour faire quoi ? L'Iran se moque des menaces, est en position relativement forte, et ne demande que cela, du temps : pour terminer sa bombe.

L'ONU risque de ne pas être d'un grand secours…

Il n'y a rien à faire, à mon avis. C'est dans le triste ordre des choses que l'Etat iranien suive la course aux armements et essaie de rentrer dans le club des Etats "nucléaires".

D'ailleurs, le gouvernement iranien n'a pas grand intérêt à concrétiser ce genre de menace. Je doute, en plus, qu'en cas de conflit - me semble-t-il, improbable - avec Israël, ce soit du côté de Téhéran qu'une bombe parte. Surtout si c'est Netanyahou qui revient au pouvoir en Israël.

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Il n'y a rien à faire, à mon avis. C'est dans le triste ordre des choses que l'Etat iranien suive la course aux armements et essaie de rentrer dans le club des Etats "nucléaires".

100% OK. Je crois me souvenir qu'un post de moi traine qqpart expliquant qu'il n'y a aucune justification pour interdire la bombe à L'Iran… et donc logiquement aucun moyen légitime de le faire.

… une guerre froide.

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Je ne comprend pas pourquoi on négocie avec les nazislamistes?? on a déjà perdu à ce petit jeu dans les années 30. Et ensuite on a pas fait les fiers..

Peut-être parce qu'"on" n'a pas le choix, vu qu'"on" est déjà englué en Irak où 20 000 "têtes de torchon" bloquent 150 000 des meilleurs soldats de "on", et qu'"on" vient justement de passer le cap des 2000 morts?

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comme si le problème de l'Iran se résumait à la bombe. Ce que vous ne comprenez pas c' est qu'ils sont déjà en guerre contre nous.

Iran Focus, Téhéran, 23 juillet – Une garnison militaire a été ouverte en Iran pour recruter et entraîner des volontaires pour les « opérations martyres » selon le commandant de la garnison, Mohammad-Reza Djafari.

Djafari, officier supérieur du corps d’élite des gardiens de la révolution, a déclaré à un journal ultra proche du président Mahmoud Ahmadinejad que la nouvelle « Garnison des amoureux du martyre » (Gharargah-e Acheghan-e Chahadat en persan) recruterait des individus désireux de mener des opérations suicides contre des cibles occidentales.

Le texte complet de l’interview originale en persan se trouve sur un site hebdomadaire www.partosokhan.ir/283/page08.pdf .

« La garnison des amoureux du martyre a été activée et formera une division de recherche du martyre pour chaque province dans le pays, organisée en brigades, bataillons et compagnies pour défendre l’islam », a précisé Djafari à l’hebdomadaire Parto Sokhan.

L’hebdomadaire est publié dans la ville sainte de Qom par l’Institut de Recherches et d’Education Imam Khomeiny. Le président de l’institut, l’ayatollah ultra Mohammad-Taghi Mesbah Yazdi, est considéré comme le mentor idéologique du président Ahmadinejad.

Le commandant de la garnison a parlé en termes élogieux du nouveau président dans la première partie de l’interview qui est parue la semaine dernière.

« J’ai personnellement rencontré le Dr. Ahmadinejad, le maire distingué de Téhéran », a affirmé Djafari. « C’est un Bassidji [milice paramilitaire des gardiens de la révolution] et je recommande aux autres responsables de le prendre pour modèle ».

« Pour le seul Téhéran, précise le commandant, il y aura quatre divisions de chercheurs de martyre » ajoutant que « nous sommes actuellement en plein recrutement et organisation et bientôt les volontaires recevront un entraînement selon la mission qui leur sera assignée ».

L’interview avec Djafari est apparu sous le titre « commandant de la garnison des amoureux du martyre : Que l’Amérique et Israël le sachent, chacun de nos volontaires au suicide équivaut à une bombe atomique ».

Djafari a dit à l’hebdomadaire que son organisation avait installé des branches dans tout l’Iran et qu’elle cherchait avant tout à convaincre les jeunes de s’inscrire pour « les opérations martyres ».

« Un des buts de notre organisation et de repérer les individus qui recherchent le martyre dans la société et ensuite de les recruter et de les organiser, afin que, si Dieu le veut, au bon moment lorsque le commandant-en-chef des forces armées du pays [l’ayatollah Khameneï] en donnera l’ordre, ils pourront entrer en scène et exécuter leurs missions », a ajouté Djafari.

« L’imam [Khomeiny] disait il y a des années qu’il faut effacer Israël de la face de la terre, mais jusqu’à présent des mesures pratiques n’ont pas été prises pour le mettre en œuvre », a estimé ce commandant. « Notre garnison doit repérer, recruter, organiser et entraîner des personnes qui recherchent le martyre à être capable de matérialiser cet objectif. Tout délai dans l’accomplissement de la stratégie de l’imam et du guide suprême dans ce domaine ne sera pas à l’avantage de l’islam ou de la révolution. »

« Les Etats-Unis devrait savoir que nous avons des armes nucléaires, mais elles ont dans le cœur de nos poseurs de bombes », a ajouté Djafari.

Djafari est un officier supérieur qui a rencontré Khameneï plusieurs fois, selon son interview. Il a été président de la « première conférence en l’honneur des martyrs inconnus ». L’événement a été largement couvert par les médias officiels iraniens qui ont cité les propos de Djafari.

L’hebdomadaire Parto Sokhan a publié en publicité un formulaire d’inscription prédécoupé. Les candidats peuvent choisir entre une à trois possibilités : une opération suicide en Irak contre les forces de la coalition, une mission suicide pour tuer des Israéliens ou faire sauter l’écrivain Salman Rushdie condamné à mort par une fatwa de Khomeiny en 1989 pour son roman les Versets sataniques.

Les extraits suivants sont tirés du Rapport de la Commission du 11 septembre.[1] La Commission a interrogé plus de 1000 personnes dans 10 pays différents et a établi un rapport d’enquête sans précédent sur les services de renseignements américains. Dans ses conclusions, dont voici un extrait ci-dessous, la Commission donne la preuve d’un lien significatif et continu entre Al Qaïda et la République islamique d’Iran.

L’Iran et les Tours Khobar – 1996

Le 26 juin 1996, un camion piégé a soufflé un complexe résidentiel à Dahran en Arabie Saoudite, tuant dix-neuf militaires américains. En 1997, le Washington Post a déclaré que les membres saoudiens du Hezbollah suspectés d’avoir commis l’attentat étaient associés au Général de Brigade Ahmad Charifi, un commandant du Corps des Gardiens de la révolution.[2] La Commission du 11 septembre a de plus réaffirmé que des officiers iraniens ont pu jouer un rôle majeur dans l’attaque des forces américaines :

En juin 1996, un camion piégé a provoqué une explosion de grande ampleur dans le complexe résidentiel des Tours Khobar à Dahran en Arabie Saoudite, qui abritaient des membres de la U.S. Air Force. Dix-neuf américains ont été tués et 372 autres blessés. L’opération a été menée principalement, et peut-être même exclusivement, par le Hezbollah saoudien, une organisation qui avait reçu le soutien du gouvernement iranien. Alors qu’il y a de nombreuses preuves d’une participation de l’Iran, il semblerait qu’Al Qaïda y ait également participé, cependant nous ne savons pas de quelle façon.[3]

Al Qaïda entraîné par l’Iran ?

Entre 1991 et 1996, Osama Ben Laden vivait au Soudan où il était protégé par Hassan Abdullah al-Tourabi, le chef du Front islamique national du Soudan, un mouvement islamiste. D’après la Commission du 11 septembre, de hauts responsables soudanais ont facilité les rencontres entre des agents d’Al Qaïda et de hauts responsables iraniens, relation qui s’est transformée en entraînement tactique :

Tourabi a cherché à persuader chiites et sunnites de mettre de côté leurs désaccords et de se rallier contre l’ennemi commun. A la fin de l’année 1991 ou 1992, des négociations au Soudan entre Al Qaïda et des agents iraniens ont débouché sur un accord de coopération consistant à soutenir – même s’il ne s’agissait que d’entraînement – des actions menées essentiellement contre Israël et contre les Etats-Unis. Peu de temps après, de hauts responsables et entraîneurs d’Al Qaïda sont allés en Iran afin de recevoir une formation sur les explosifs. A l’automne 1993, une autre délégation similaire s’est rendue dans la Valée de la Bekaa au Liban pour une nouvelle formation en explosifs, mais aussi en espionnage et en sécurité. Ben Laden aurait manifesté un intérêt particulier pour l’utilisation des camions piégés, comme celui qui avait tué 241 Marines américains au Liban en 1983. Le lien entre Al Qaïda et l’Iran a démontré que les différends entre sunnites et chiites ne représentaient pas une barrière insurmontable à une coopération pour des opérations terroristes. [4]

L’Iran a-t-elle aidé au passage des terroristes ?

En 1996, après que les Talibans se soient emparés du pouvoir, Osama Ben Laden s’est installé en Afghanistan où il a monté un certain nombre de camps d’entraînement terroristes. L’entraînement d’Al Qaïda a attiré un flot continu de jeunes islamistes, dont beaucoup transitaient par l’Iran. Alors que, d’ordinaire, la police des frontières vise les passeports, elle faisait une exception pour beaucoup de terroristes d’Al Qaïda. La Commission du 11 septembre explique comment cela a facilité les opérations d’Al Qaïda :

Certains membres d’Al Qaïda étaient chargés d’organiser des systèmes de collecte de passeports afin d’assurer une circulation constante de documents frauduleux. A cette fin, Al Qaïda a demandé aux djihadistes de remettre leur passeport avant de se rendre au front en Afghanistan. S’ils étaient tués, leurs passeports étaient recyclés puis réutilisés. Le stage de mission d’intervention apprenait aux agents d’Al Qaïda à contrefaire des documents. Y étaient enseignées certaines méthodes de transformation de passeports, telles que le remplacement de photos, l’effacement et l’ajout de cachets. Des manuels expliquant la technique de « nettoyage » des visas auraient circulé entre les agents. Mohammed Atta [un auteur du détournement du 11 septembre] et Zakariya Essabar [un membre d’Al Qaïda à qui le visa américain a été refusé, l’empêchant de participer aux détournements du 11 septembre] auraient été formés au maquillage des passeports. Cette formation avait deux objectifs : développer une capacité institutionnelle pour la contrefaçon de documents et permettre aux agents de se mettre à jour, si nécessaire, dans ce domaine. Tout le monde sait, par exemple, que lorsqu’un Saoudien voyage en Afghanistan via le Pakistan, lors de son retour en Arabie Saoudite, si son passeport porte un cachet pakistanais il lui sera confisqué. Ainsi, soit les agents effaçaient les visas des passeports, soit passaient par l’Iran, qui n’apposait pas de visas directement sur les passeports.[5]

Le soutien de l’Iran aux terroristes du 11 septembre

L’Iran a continué de réaffirmer son soutien à Al Qaïda, alors même que le gouvernement Clinton cherchait à tendre le rameau d’olivier à la République Islamique.[6] La Commission du 11 septembre a décrit dans le détail l’assistance soutenue de l’Iran à Al Qaïda et a recommandé au gouvernement américain de mener de plus amples investigations sur les liens entre l’Iran et Al Qaïda :

Pendant leur séjour au Soudan, les chefs d’Al Qaïda ont maintenu des contacts avec l’Iran et avec le Hezbollah, l’organisation terroriste mondiale soutenue par l’Iran et basée principalement dans le sud du Liban et à Beyrouth. Les membres d’Al Qaïda ont reçu conseils et entraînement de la part du Hezbollah. Les services de renseignements font part de la persistance des contacts entre les responsables iraniens de la sécurité et les grandes figures d’Al Qaïda après le retour de Ben Laden en Afghanistan. Khallad [ben Attash, un haut responsable d’Al Qaïda [7]] a déclaré que l’Iran s’était efforcée de renforcer ses liens avec Al Qaïda après l’attentat d’octobre 2000 contre l’USS Cole, mais qu’il avait essuyé un refus parce que Ben Laden ne voulait pas abandonner ses partisans en Arabie Saoudite. Khallad et d’autres détenus ont décrit la volonté des responsables iraniens de faciliter le transit des membres d’Al Qaïda par l’Iran lors de leur voyage en provenance et à destination d’Afghanistan. Par exemple, les contrôleurs iraniens à la frontière auraient reçu l’ordre de ne pas apposer de cachets clairs sur les passeports de ces voyageurs. De tels arrangements ont bénéficié particulièrement aux membres saoudiens d’Al Qaïda. Nos connaissances sur les voyages internationaux des agents d’Al Qaïda sélectionnés pour l’opération du 11 septembre restent fragmentaires. Mais nous avons maintenant des preuves suggérant que 8 à 10 des 14 principaux agents saoudiens sont sortis ou sont rentrés en Iran entre octobre et février 2001.

En octobre 2000, un responsable du Hezbollah s’est rendu en Arabie Saoudite afin de coordonner les activités dans le pays. Il a également prévu d’aider des particuliers saoudiens à voyager en Iran en novembre. Un haut commandant du Hezbollah ainsi que des contacts du Hezbollah saoudien étaient impliqués. De plus, en octobre 2000, deux des futurs principaux pirates de l’air, Mohand al Shehri et Hamza al Ghamdi, ont pris l’avion en Iran pour le Koweït. En novembre, Ahmed al Ghamdi s’est apparemment rendu à Beyrouth en avion, voyageant, peut-être par pure coïncidence, sur le même vol qu’un chef du Hezbollah. En novembre également, Salem al Hazmi aurait voyagé en avion d’Arabie Saoudite à Beyrouth.

A la mi-novembre, nous pensons que trois des principaux terroristes, Wail al Shehri, Waleed al Shehri et Ahmed al Nami, ayant tous obtenu leur visa américain en octobre, ont voyagé avec un groupe à partir de l’Arabie Saoudite jusqu’à Beyrouth, puis jusqu’en Iran. Un collaborateur d’un des chefs du Hezbollah se trouvait sur le même vol que celui qui a emmené les futurs pirates de l’air en Iran. Des responsables du Hezbollah à Beyrouth et en Iran attendaient l’arrivée d’un groupe au même moment. Le voyage de ce groupe était suffisamment important pour mériter l’attention des figures emblématiques du Hezbollah.

Plus tard en novembre, deux des principaux futurs pirates de l’air, Satam al Suqami et Majed Moqed, ont pris l’avion en Iran pour Bahreïn. En février 2001, Khalid al Mihdhar a peut-être pris un vol de Syrie jusqu’en Iran, puis a voyagé à l’intérieur de l’Iran jusqu’à un point proche de la frontière afghane.

KSM [Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau présumé des attentats du 11 septembre et qui est à l’heure actuelle en détention provisoire [8]] et [Ramzi] Binalshibh [un membre d’Al Qaïda capturé au Pakistan un an après les attentats et qui a reconnu avoir participé à leur organisation [9]] ont confirmé que plusieurs pirates de l’air du 11 septembre (au moins huit d’après Binalshibh) ont transité en Iran en allant en Afghanistan ou au retour, profitant de la pratique des Iraniens de ne pas tamponner les passeports saoudiens. Ils nient tout autre motif expliquant le voyage des terroristes du 11 septembre en Iran. Ils refusent d’admettre également tout lien entre les pirates de l’air et le Hezbollah.

En somme, tout pousse à croire que l’Iran a facilité le transit des membres d’Al Qaida en provenance et à destination d’Afghanistan avant le 11 septembre, et que certains d’entre eux étaient les futurs pirates de l’air du 11 septembre. Nous avons également des preuves indirectes que des hauts responsables du Hezbollah suivaient de très près le voyage en Iran de certains de ces futurs pirates de l’air en novembre 2000. Cependant, nous ne pouvons pas écarter l’hypothèse d’une étonnante coïncidence qui est la suivante: le Hezbollah s’occupait en fait d’un autre groupe en provenance d’Arabie Saoudite au même moment, plutôt que des futurs pirates de l’air.

Nous n’avons pas la preuve que l’Iran ou que le Hezbollah aient eu connaissance du plan qui est devenu par la suite l’attentat du 11 septembre. Au moment de leur voyage à travers l’Iran, les membres d’Al Qaida eux-mêmes ne connaissaient probablement pas tous les détails de leur future opération.

Après le 11 septembre, l’Iran et le Hezbollah ont désiré tenir secrète toute preuve passée d’une coopération avec des terroristes sunnites associés à Al Qaida. Un haut responsable du Hezbollah a démenti toute implication du Hezbollah dans les attentats du 11 septembre. Nous estimons que ce sujet mérite une enquête plus approfondie de la part du gouvernement américain.[10]

Notes

[1] 9-11 Commission Report (Washington, D.C.: The National Commission on Terrorist Attacks upon the United States, 22 juillet, 2004).

[2] The Washington Post. 28 juin, 1997.

[3] "The Foundation of the New Terrorism," 9-11 Commission Report, p. 60.

[4] Ibid., p. 61.

[5] "Al Qaeda Aims at the American Homeland," ibid., p. 169.

[6] Secrétaire d’Etat Madeleine K. Albright, remarques devant le Conseil américano-iranien, 17 mars, 2000.

[7] The Christian Science Monitor, 19 avril, 2004.

[8] "Progress Report on the Global War on Terrorism," White House, Sept. 2003.

[9] CNN.com, 17 Sept., 2002.

[10] "The Attack Looms," 9-11 Commission Report, pp. 240-1.

Iran Focus, Téhéran, le 17 octobre- Les volontaires pour les opérations suicides seront honorés lors d’une cérémonie en présence de hauts responsables du gouvernement iranien vers la fin du mois, a déclaré dimanche un porte parole pour le mouvement « Quartier Général de la Commémoration des Martyrs du Mouvement islamique mondial ».

Le rassemblement se déroulera à Téhéran le 30 octobre. Il a été intitulé « Les hommes du soleil », a annoncé Mohammad-Ali dans un entretien avec l’agence de presse officielle.

Samadi a déclaré que des formulaires seront distribués aux participants pour prendre part à des opérations suicides, ajoutant que « jusqu’à présent, 40 000 personnes ont signé pour des opérations martyre, que trois brigades de volontaires ont été formées et que la formation d’autres brigades sera annoncée le moment venu. »

La semaine dernière, un général du corps d’élite des gardiens de la révolution, a formulé une menace directe contre les Etats-Unis et leurs alliés, les avertissant que la théocratie avait identifié « tous les points faibles de ses ennemis » et qu’elle disposait de volontaires pour des opérations suicides « prêts à frapper des installations sensibles » en représailles.

« Nous connaissons tous les points faibles de nos ennemis et nous savons comment réagir face à eux. Aujourd’hui, nous disposons d’individus qui recherchent le martyr, ils sont prêts à frapper ces points sensibles, » a déclaré à l’agence de presse officielle ILNA, le général Mohammad Kossari, qui dirige le Bureau de Sécurité des Forces armées iraniennes.

Le mois dernier, le nouveau ministre iranien de la défense a annoncé que l’Iran disposait de volontaires pour des opérations suicides qui permettaient au pays de faire face aux ennemis étrangers.

Le général Mostafa Mohammad-Nadjar a affirmé dans un rassemblement des commandants du corps des gardiens de la révolution islamique à Téhéran que « la nation iranienne dispose de la force du Bassidj, en quête de martyre, et le pays n’a donc pas besoin d’armes nucléaires», selon Parto-Sokhan, un hebdomadaire ultraconservateur proche du Président Mahmoud Ahmadinejad. Le Bassidj - affilié aux gardiens de la révolution – est une milice extrémiste loyale au guide suprême l’ayatollah Ali Khameneï.

« Une nation qui dispose d’une dévotion spirituelle, prête à se sacrifier, prête à tout abandonner, qui cherche le martyr n’a pas besoin d’armes nucléaires et peut utiliser ses forces dévouées pour faire face à ses ennemis et neutraliser toutes leurs menaces, » a déclaré Mohammad-Nadjar, le ministre de la défense.

« Nos martyrs ont montré aux puissances dans le monde que la République islamique d’Iran est vivante, dynamique et prête à faire les plus grands sacrifices pour défendre ses valeurs et sa dignité, » a ajouté Mohammad Najjar.

En juillet, Parto-Sokhan a entrepris une série d’interviews avec le commandant d’une garnison qui s’est ouverte en Iran pour recruter et entraîner des volontaires pour des « opérations martyres ».

Mohammad-Reza Jaafari, un général des gardiens de la révolution, a déclaré dans l’hebdomadaire que la nouvelle « garnison des amoureux du martyre » recruterait des individus qui voudront perpétrer des opérations suicides contre des cibles de l’occident.

Iran Focus, Londres, le 24 août 2005 - Manoutchehr Mottaki, 52 ans, le nouveau ministre des affaires étrangères de la République islamique d'Iran qui a reçu ce mercredi le vote de confiance du parlement ultraconservateur du pays a été impliqué dans une série d'attentats terroristes à l'extérieur de l'Iran selon les dissidents iraniens.

Plusieurs députés avaient en privé exprimées des inquiétudes sur le fait que Mottaki aurait des difficultés à voyager à l'étranger étant donné que les autorités turques lui avaient demandé de quitter le pays en 1989 à cause de son rôle dans plusieurs attentats terroristes en Turquie.

Iran Focus a appris que le porte-parole du parlement, Gholam-Ali Haddad-Adel, un ultraconservateur proche du guide suprême Ali Khamenei, avait rassurés en privé les députés en leur disant que l'Iran avait obtenu des assurances de la part des autorités turques qu'ils n'engageront aucune poursuite contre Mottaki.

Mottaki, a été jusqu'à présent le président de la sous-commission des affaires étrangères du parlement. Auparavant, il a été vice-ministre des affaires étrangères et a servi comme ambassadeur d'Iran en Turquie et au Japon.

A l'époque où il était étudiant à l'université Bangalore en Inde, Mottaki a été un islamiste radical, fervent défenseur de l'ayatollah Khomeiny. Peu après la chute du régime du Shah en 1979, il est retourné en Iran et a rejoint les rangs du Corps des gardiens de la Révolution (Pasdaran). Après avoir participé à une sanglante campagne de répression contre les dissidents Kurdes, Mottaki a rejoint le ministère des affaires étrangères en tant qu'officier de liaison chargé des relations entre ce ministère et les Pasdaran.

En 1985, Mottaki a été nommé ambassadeur d'Iran en Turquie. "Pendant qu'il était en poste à Ankara, les gardiens de la Révolution iranienne déguisés en diplomates ont perpétré en Turquie plusieurs attentats et ont assassiné plusieurs dissidents iraniens" affirme l'opposition iranienne. Dans les années 80 et au début des années 90, au moins 50 dissidents iraniens ont été kidnappés ou assassinés en Turquie par les agents secrets du régime travaillant souvent étroitement avec des diplomates en poste à l'ambassade et dans les consulats de l'Iran.

Pendant la période où Mottaki était ambassadeur en Turquie, l'ambassade d'Iran à Ankara et le consulat général d'Iran à Istanbul se sont transformé en centre d'espionnage et lieu de détention et de torture des dissidents exilés" affirme les opposants iraniens. Leurs affirmations ont été confirmées par d'anciens agents de services iraniens.

Dans son livre publié en 1993 et intitulé "Le fondamentalisme islamique, la nouvelle menace mondial", Mohammad Mohaddessine a précisé que Mottaki, avant de joindre les services diplomatiques du régime iranien, a été un membre du Corps des gardiens de la Révolution". Mohaddessine affirme dans son livre que "Mottaki a été impliqué au moins dans deux tentatives d'assassinat contre les Moudjahedines du peuple".

Mohaddessine qui est le président de la commission des affaires étrangères du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a été lui-même la cible d'une tentative échouée d'assassinat en mars 1990 en Turquie dans lequel un autre membre du CNRI a été grièvement blessé. A l'époque les médias officiels iraniens avaient précipitamment annoncé que "M. Mohaddessine a été assassiné à Istanbul".

Par ailleurs, Abolhassan Mojtahedzadeh, un militant politique sympathisant de l'Organisation des Moudjahidines du Peuple d'Iran (OMPI) a été kidnappé en 1988 à Istanbul par des agents de services secrets iraniens. Il a été torturé dans les locaux du consulat général de l'Iran à Istanbul. Ensuite les diplomates du régime iranien l'ont ligoté et l'ont mis dans le coffre d'une voiture diplomatique pour l'emmener par la route vers l'Iran. La police turque les a suspecté et a procédé à l'inspection de cette voiture, à quelques kilomètres de la frontière iranienne. Les policiers ont ainsi découvert l'opposant iranien kidnappé dans le coffre de ce véhicule officiel de l'ambassade d'Iran en Turquie.

D'autres victimes n'ont pas pu survivre. Selon Amir Farshad Ebrahimi, un ancien membre du conseil central de "Ansar-e Hezbollah", un groupe de pression affidés aux dirigeants ultraconservateurs du régime, Mottaki a ordonné l'assassinat de deux Iraniens exilés en Turquie : Bahram Azarnia (Azarfar) et Mohammad Qaderi,. Le corps de Azarnia a été trouvé alors qu'il était criblé de huit balles. Qaderi a été enlevé et assassiné. Son corps a été trouvé deux jours plus tard par la police turque.

Le 7 août 1988, alors que Mottaki était encore ambassadeur d'Iran en Turquie, 58 ressortissants iraniens qui avaient fuis leur pays ont été remis par des autorités turques à l'ambassade d'Iran à Ankara. Quatre d'entre eux ont ensuite été trouvés morts dans la ville de Gomoush. Les 54 autres ont été sommairement exécutés dans la ville iranienne d'Ourmia dès qu'ils ont été transférés de l'autre coté de la frontière. Les services de sécurité turque ont révélé plus tard que, Manoutchehr Mottaki, avait donné des pots de vin aux fonctionnaires locaux en Turquie pour étouffer cette affaire.

Selon Ebrahimi, le 16 novembre 1988, moins de quatre mois après ces horribles assassinats, Mottaki a commandité l'enlèvement de neuf membres de l'OMPI. Trois d'entre eux ont été froidement assassinés. Les six autres ont été transférés vers l'Iran où ils ont été condamnés à prison à vie pour leur opposition au régime.

Parmi les actes terroristes attribués à Mottaki, il y a notamment l'enlèvement d'un ancien colonel de l'Armée de l'Air iranien en 1986. Mohammad Pedram a été kidnappé à Ankara et transféré de force vers Téhéran où il a été emprisonné dans la fameuse prison d'Evin avant d'être exécuté en 2001.

Les autorités turques ont demandé à Mottaki de quitter la Turquie en octobre 1989 pour son rôle dans les assassinats et les enlèvements perpétrés dans ce pays. La Turquie a acceptée de ne pas employer le terme "expulsion" pour permettre à l'Iran d'éviter une situation embarrassante. Cette expulsion a été présentée comme un banal changement d'ambassadeur.

Mottaki a ensuite été nommé vice-président de l'Organisation de culture et de propagande islamique, une institution créée par le guide suprême dans le but d'exporter la révolution islamique vers d'autres pays musulmans.

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Iran Terror, 11 juillet 2005 – Iran Terror détient des informations concernant des activités des services secrets iraniens en France.

Lors d’une série d’activités menées du 28 mars au 1er avril dernier en France par le Vevak à la veille de l’arrivée du président iranien Khatami, à Paris, il se trouve que le personnage clé est un ressortissant français, Alain Chevalérias, qui à la suite de plusieurs voyages en Iran a rédigé un rapport pour le compte du Vevak contre l’opposition iranienne.

Fin mars, le Vevak a organisé plusieurs manifestations à Auvers-sur-Oise, Cergy et Taverny, avec une quarantaine d’individus tous agents notoires des services de renseignements de Téhéran (le Vevak), affichant des pancartes calomnieuses contre l’opposition iranienne dans le but de choquer et de provoquer. Le choix de ces villes du Val d’Oise était dû à la présence dans le département des bureaux de la coalition démocratique du Conseil national de la Résistance.

Dans ce groupe venu d’Iran et d’Europe et dont certains se prévalaient d’être des transfuges des Moudjahidine du peuple, tous étaient Iraniens, sauf un. Cette présence anodine d’un Français, qui selon les témoins était le meneur du groupe, ne manque pas d’attirer la curiosité. En effet, on peut se demander ce que fait Alain Chevalérias, parmi les agents du Vevak. Certains conseillers municipaux de ces villes du Val d’Oise ont été surpris par ce Français qui paraissait encore plus excité que les agents de Téhéran.

A en croire l’opposition iranienne, Chevalérias, en principe journaliste, a pris contact à deux reprises avec le bureau du CNRI à Auvers-sur-Oise. Le caractère douteux de sa démarche a fait qu’il n’a jamais été donné suite à ses démarches. Mais les dates qu’avaient choisies Chevalérias soulèvent des interrogations : la première fois quelques temps avant une première descente de la police française à Auvers-sur-Oise, le jour-même de l’arrivée à Paris du président iranien Khatami en 1999. La seconde, c’est quelques jours avant la fameuse rafle de la police française à Auvers, le 17 juin 2003. Il ne s’agit pas de pures coïncidences. Une troisième et quatrième fois, Chevalérias se présente avec une caméra accompagnée de quelques ressortissants syriens et d’autres pays arabes pour filmer le maximum de gens devant Auvers-sur-Oise après la rafle du 17 juin, et un an plus tard lors d’un rassemblement des opposants à Auvers. Ces méthodes rappellent curieusement celle de la police du chah puis de Khomeiny, qui s’efforçait de filmer un maximum de personnes lors des manifestations pour ensuite procéder à des pressions sur les contestataires.

Chevalérias agent des services secrets français ?

Selon une source confidentielle d’Iran Terror, le conseiller du ministre des affaires étrangères iranien Djavad Mansouri, un des fondateurs des gardiens de la révolution, a révélé lors d’une réunion à huis clos : « les services de renseignements français ont contacté nos services de renseignements après le 17 juin 2003, demandant des documents sur les Monafeghines (qui signifie littéralement Hypocrite, terme officiel pour désigner les Moudjahidine du peuple). Les services français ont présenté M. Alain Chevalérias pour qu’il recueille en Iran des documents au sujet des Monafeghines. Le but est que nous n’ayons pas uniquement l’avis des médias et des diplomates officiels, c’est pourquoi ce monsieur est venu en Iran. ».

Iran Terror est en mesure aujourd’hui de divulguer un rapport interne du Ministère des renseignements iraniens particulièrement intéressant à ce sujet : « En réponse à la demande des services de renseignements français, réclamant une enquête pour recueillir des documents au sujet des Monafeghine, le journaliste français, Alain Chevalérias s’est présenté à notre attaché de presse M. Farzad Farhanguian pour préparer son voyage en Iran. Le ministère des renseignements a procédé à la coordination nécessaire avec le ministère des affaires étrangères pour que M. Farzad Farhanguian, organise la visite sous le contrôle du ministère des renseignements, » explique le rapport.

En été 2003, suite à la coordination des services français et iraniens, Alain Chevalérias se présente à l’ambassade d’Iran à Paris où seules quelques rares personnes connaissent la raison de sa présence considérée comme confidentielle. Farzad Farhanguian s’occupe de toutes les formalités. (Farzad Farhanguian est actuellement à la section internationale du ministère des affaires étrangères à Téhéran.). L’ensemble de ces déplacements est organisé par le Vevak.

La série de Voyages en Iran

Premier voyage : du 23 octobre au 5 novembre 2003

Le Vevak lui réserve la chambre 709 de l’Hôtel Laleh à Téhéran. Il faut savoir que l’Hôtel Laleh est un fief du ministère des renseignements où il loge ses invités et organise ses conférences. Le Vevak lui organise quelques rendez-vous avec ses agents au ministère des affaires étrangères et au ministère de l’intérieur. Il lui fait notamment visiter le musée de « l’avertissement » (Ebrat) qui se trouve situé dans une prison de l’époque du chah à Téhéran, et qui a d’ailleurs servi sous Khomeiny. Y sont présentées différentes formes de tortures, datant en principe de l’ancien régime. Il est également amené à Sari, ville du nord où le Vevak lui fait rencontrer d’autres agents à l’Hotel Badleh.

Deuxième voyage en décembre 2004 pour une durée de deux semaines

Lors de ce voyage, Chevalérias loge à l’hôtel Olympique, un pied-à-terre du Vevak à Téhéran. Il est ensuite emmené à Chiraz où il rencontre quelques agents et d’anciens opposants qui vendent désormais leurs services à la République islamique. Il s’entretient également à cette occasion au tribunal révolutionnaire de Téhéran avec plusieurs prisonniers brisés sous la torture, pour récolter des témoignages contre les Moudjahidine du peuple. Il visite le bâtiment de l’association Nejat (« sauvetage »), un organisme du Vevak chargé de faire pression sur les familles des membres de l’opposition afin de les faire « revenir dans le droit chemin ». Ce bâtiment se trouve sur le boulevard Kechavarz de la capitale. A l’association Nejat, Chevalérias rencontre plusieurs organisateurs et agents du Vevak.

Troisième voyage du 23 mars au 29 mars 2004

Il demeure six jours à la chambre 917 de l’hôtel Laleh, et passe son temps à s’entretenir avec deux transfuges, qui avaient quitté la base des Moudjahidine depuis longtemps et se trouvaient dans un camp appartenant aux Américains, d’où ensuite ils ont rejoint l’Iran.

Quatrième voyage du 10 au 12août 2004

Chevalérias reste cette fois trois jours à la chambre 1210 de l’hôtel Laleh de Téhéran. Ce voyage est consacré à faire les dernières coordinations et concertations avec le Vevak sur le travail de Chevalérias en France.

L’assistance indispensable du Vevak

En Iran un journaliste ne peut se permettre autant de facilités de déplacement ni de rencontre avec des gens contrôlés par le Vevak. Toutes ces démarches n’ont pu être effectuées qu’avec l’aval et l’aide du ministère des renseignements.

Une de nos sources rapporte qu’Ahmad Ahmad, un agent des services secrets qui a rencontré Chevalérias, a déclaré dans une réunion privée : « En automne 2003, M. Amir-Hossein Taghavi (alias Mohammad-Reza Iravani) actuel vice-ministre des renseignements, m’a contacté pour me dire que quelqu’un viendra me voir. Il s’agissait d’un Français et il m’a expliqué qu’il préparait des choses contre les Monafeghine en France. La personne qui devait se présenter était donc recommandée, venait de France et nous devions collaborer pour qu’elle puisse faire un rapport sur la situation des Monafeghine. C’est Taghavi lui-même qui m’a fixé le rendez-vous. Deux personnes accompagnaient ce bonhomme. Le rendez-vous était fixé chez moi. Il s’agissait d’un homme de 45-50 ans, un type véreux qui attire la suspicion…. »

Selon Djavad Mansouri, (le conseiller du ministre iranien des affaires étrangères) la personne qui accompagnait Chevalérias dans ses démarches « était un jeune directeur du ministère des renseignements… Il l’a notamment emmené chez nous au département de la documentation au bureau de M. Nazar Ali (responsable du bureau des Etudes du ministère des affaires étrangères) ou je lui ai expliqué durant près de deux heures la pensée des Monafeghine, leur comportement et ce qu’ils ont fait. Je lui ais présenté une ou deux personnes parmi les anciens. Je sais qu’il est allé leur parler et j’ai entendu qu’il a rédigé un très bon rapport pour leur service. » Alain Chevalérias parle dans l’ouvrage qu’il a publié contre les Moudjahidines du peuple d’un certain Hamid dont il ne donne jamais le nom de famille et qui l’accompagnait constamment dans ses déplacements : « Pendant tout mon séjour en Iran, un homme m’accompagne. Fonctionnaire de l’Etat iranien, il s’appelle Hamid, travaille pour le département des Droits de l’Homme, un bureau attaché au ministère des Affaires étrangères. » (page 27 – Brulé vif)

Le rôle du Bureau des renseignements de la province de Mazandaran

Lors d’un voyage effectué en octobre 2003 à la ville de Sari près de la Caspienne au nord de l’Iran, le bureau des renseignements de la province du Mazandaran a té chargé d’organiser l’ensemble des entretiens de Chevalérias avec des personnes briefées d’avance.

Chevalérias logeait à l’Hôtel Badleh où se sont déroulées les rencontres. L’un des responsables du Vevak de la province de Mazandaran nommé Haj Agha Amiri, était chargé de briefer l’ensemble de ses agents sur la venue de Chevalérias. Pendant ces entretiens, Haj Amiri et un certain Haj Alipour étaient présents et prenaient des notes sur les propos échangés entre Chevalérias et ses interlocuteurs.

Haj Amiri est depuis quelques mois à la retraite et c’est Haj Alipour qui l’a remplacé. Ce personnage contrôle l’association Nejat (association écran du Vevak) dans la province du Mazandaran.

Le rôle du bureau des renseignements de la province de Fars

Hossein Kheir-Indiche l’un des « témoin » avec qui Chevalérias s’est entretenu, a déclaré lors d’une rencontre avec un responsable du régime : « je travaille actuellement avec le bureau de renseignement de Chiraz. Quand il y a des missions à Téhéran ou ailleurs, on me prévient et je fais le déplacement. A chaque déplacement je perçois du Vevak 200 à 300.000 tomans (200 à 300 euros). Mon supérieur au Vevak de Chiraz est Saïd Bagher, plus connu sous le pseudonyme de Charifi. J’ai parlé à deux reprises avec le journaliste français nommé Alain. Une fois à l’Hôtel Olympique de Téhéran et une fois à l’Hôtel Ariobarzan de Chiraz. Avant de voir cette personne à Chiraz, Saïd Bagherpour m’a expliqué ce que je devais dire au journaliste français pour l’impressionner. »

Le rôle d’autres associations écran du Vevak

De nombreuses associations écrans du Vevak ont été utilisées lors de ces déplacements. Nous avons déjà parlé de l’association Nejat (« sauvetage »). Chevalérias a été emmené au siège de l’association sur l’avenue Kechavarz en présence de plusieurs agents du Vevak pour rencontrer d’anciens sympathisants des Moudjahidines du peuple.

Un autre organisme qui a servi de trait d’union, c’est la Maison des Travailleurs. Cet organe officiel qui fait office de syndicat, est en réalité un centre d’organisation de la répression des travailleurs. Il sert de moyen de contrôle et d’espionnage des milieux ouvriers. D’ailleurs, il n’y a pas de syndicat en Iran. Chevalérias y a été amené pour régler ses problèmes de frais de voyage.

La Maison du Travailleur a été fondée par Rabii, l’actuel secrétaire du Conseil suprême de sécurité national et ancien responsable au ministère des renseignements. Cet organisme a servi de cheval de Troie au régime pour s’insérer dans le dossier juridique contre la Résistance iranienne à la suite de la rafle à d’Auvers-sur-Oise. C’est par cet organisme que des plaintes déguisées et présentées par partie civil ont été déposées en vain contre la Résistance iranienne.

Les frais de voyage de Chevalérias ont été payés par le Vevak

Suite à une enquête en Iran, nous sommes en mesure d’affirmer que tous les frais de voyage de Chevalérias ont été payés par les organismes du Vevak. A titre d’exemple, pour les frais à l’hôtel Laleh : Durant les deux semaines passées par Chevalérias en octobre 2003 à Téhéran dans la chambre 709 de l’Hôtel Laleh, c’est par le biais de la Maison des Travailleurs que le Vevak a tout réglé. Les frais s’élevaient à 1.430.000 tomans (1430 euros). 150.000 tomans pour les repas et 40.000 tomans pour le téléphone.

Les réservations et les règlements des frais de Chevalérias à l’Hôtel Olympique de Téhéran ont été fait par un membre du Vevak nommé Hadj Lou.

A l’hôtel Badleh de Sari, c’est le service de renseignements de la province de Mazandaran qui s’est occupé de l’addition. La même chose pour l’hôtel Ariobarzan de Chiraz où l’antenne régionale du Vevak a payé les frais. L’Hôtel se trouve au centre de Chiraz. Il est très fréquenté par le Vevak qui s’offre le luxe d’emmener son hôte sur les ruines de Pasargades.

Qui sont les « témoins » que Chevalérias a rencontrés avec l’aval du Vevak

Parmi les personnes que Chevalérias présente comme témoins dans son rapport, on trouve toute sorte de gens : des autorités du régime, des tortionnaires, des agents du Vevak, des prisonniers brisés sous la pression et la torture. En voici quelques exemples:

Lors du premier voyage, Chevalérias n’a pratiquement rencontré que des officiels comme Djavad Mansouri ou Reza Hachemi.

Le premier témoin mentionné dans son livre est Ahmad Reza Karimi. Il s’agit d’un tortionnaire et geôlier de la Savak, la police politique du chah, qui avait participé à de nombreuses arrestations des Moudjahidine du peuple. C’est pour ces crimes qu’il a été arrêté après la révolution. En prison, il s’est mis à collaborer avec les pasdarans (Gardiens de la Révolution). Il a ensuite poursuivi ses activités contre les Moudjahidine avec les nouveaux maîtres. Pour cacher la véritable identité de Karimi, Chevalérias le présente dans son livre sous le pseudonyme de Reza Qaremi.

Un autre témoin de Chevalérias s’appelle Ahmad Ahmad. Ce personnage a participé dans les années 1980 dans différentes prisons à l’interrogatoire et la torture de prisonniers politiques.

Certains autres « témoins » sont des agents connus du Vevak en Iran et à l’étranger, il s’agit notamment de : Farchad Karimi (qui dirige l’association Nejat), Mohsen Hachemi (un agent du Vevak chargé de l’infiltration de l’opposition), Mohammad Hossein Sobhani (agent de Vevak, qui a infiltré les Moudjahidines), Mehdi Khochhal (agent du Vevak en Allemagne), Ardechir Parhizkari (agent de Vevak), Ali Ghachlavi (agent de Vevak), Samad Nazari (chargé par le Vevak de l’entraînement des agents pour infiltration de l’opposition).

Le ministère des renseignements a également organisé au parquet révolutionnaire, la rencontre de Chevalérias avec six prisonniers qui ont accepté de collaborer avec le régime sous la torture.

Le Vevak a également présenté des agents qu’il a fait passer pour des personnes blessées par les Moudjahidine du peuple lors d’opérations militaires à l’intérieur. Bien entendu ces personnes n’avancent aucune preuve pour justifier leur accusation.

La suite de la mission en France

Six jours après son dernier retour d’Iran, Chevalérias rencontre Massoud Khodabandeh, un autre agent bien connu du Vevak dans la ville de Leeds en Angleterre. Il organise deux mois plus tard à Paris une conférence de presse, le 20 octobre 2004, avec Khodabandeh pour présenter son rapport contre les Moudjahidine du peuple.

Le rapport en question intitulé « Brûlé vif » est un outil de propagande de Téhéran contre ses principaux opposants. La conclusion de ce livre correspond étrangement aux objectifs de la dictature des mollahs, de ses services secrets : « Il faut à notre sens, d’abord neutraliser les Moudjahidine. Ensuite punir les plus coupables d’entre eux…Pour cela, il faut casser l’esprit de groupe ; séparer les Moudjahidine les uns des autres. » Bref en gros Chevalérias propose les méthodes d’une autre époque, celles de Vichy.

Le livre de Chevalérias n’est pas publié par une maison d’édition, mais à son propre compte, sous le pseudonyme d’un certain « centre de recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001 ». Ce centre virtuel n’est qu’une couverture pour les activités de Chevalérias. Alors que Chevalérias s’est contenté de mettre un résumé de son livre sur son propre site, le Vevak, lui, a placé sur le site « Perse et Avenir », géré par un de ses agents notoires, Karim Haghi, l’intégralité du livre de Chevalérias.

Agent double où tout simplement au service du Vevak ? En tout cas il semble bien que les services secrets iraniens soient en train de manipuler certains services français pour avancer leurs objectifs. C’est un jeu dangereux qui mérite une grande vigilance. Dans le passé, par ces méthodes, le Vevak s’est d’abord attiré la sympathie des services allemands dans les années 90. Tout a commencé avec de simples échanges de routine entre services de renseignements pour aboutir à une collaboration contre les opposants de la République islamique. La suite on le connaît : cela a aboutit à un excès de zèle du Vevak qui a fait assassiner en plein Berlin dans le restaurent Mykonos quatre opposants kurdes iraniens. Chevalérias n’est-il pas le cheval de Troie des services iraniens en France ? Aujourd’hui le Vevak organise en France une campagne de diabolisation de l’opposition au régime. Avec un président ultra conservateur qui a trempé dans des assassinats d’opposants à l’étranger, on risque de voir le Vevak passer à une phase extrême et plus sanglante.

(Adresse du site: http://www.iranterror.com)

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Ceci ne nous regarde pas.

Si jamais le conflit était ouvert contre la France, ce dont je ne vois pas l'interet, ou le grand vilain Occident, je suis persuadé que l'on a de quoi y répondre..

A part être une puissance régionale la bombe A ne sert à rien à l'Iran, son simple usage l'exposerait à la même chose X1000.

Comparer le IIIe Reich et l'Iran bof bof :/

On a pas humilié l'Iran avec le Traité de Versailles, et surtout on a pas de bonnes raisons de craindre des représailles.

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vous avez sans doute mieux à proposer pour protéger les iraniens de la folie de leurs maitres? Moi je ne suis qu'un pauvre liberventionniste alors ..

Le régime iranien n'est pas pire que la "démocratie" égyptienne ou le royaume saoudien. Mais que les liberventionnistes semblent donc avoir la mémoire courte… J'attends avec impatience le prochain titre d'Iranfocus: "L'Iran a les pires armes de destruction massive que le monde ait jamais connu. La preuve pourrait venir bientôt sous la forme d'un nuage en forme de champignon hallucinogène."

Qu'a dit Bush déjà? "Fool me once … shame on … you. Fool me twice… …. … … I'm not gonna get fooled again."

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Messer, si l'Etat français te flingue pour tes idées, dois-je me sentir concerné?

Si jamais le conflit était ouvert contre la France, ce dont je ne vois pas l'interet, ou le grand vilain Occident, je suis persuadé que l'on a de quoi y répondre..

le conflit est déjà ouvert. comment pouvez-vous ne pas le voir? :icon_up:

Et c'est justement une réponse que j'attend. Genre un bombinette sur la gueule du nazislamiste en chef.

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vous avez sans doute mieux à proposer pour protéger les iraniens de la folie de leurs maitres? Moi je ne suis qu'un pauvre liberventionniste alors ..

Confectionne-toi un drapeau Liberté Chérie, prends ta baïonnette et ton casque. (Ah, et n'oublie pas la fleur au bout du fusil !)

Tu verras alors sans doute que la guerre, c'est autre chose qu'une manif' contre les grévistes avinés du secteur public…

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Messer, si l'Etat français te flingue pour tes idées, dois-je me sentir concerné?

le conflit est déjà ouvert. comment pouvez-vous ne pas le voir? :icon_up:

Et c'est justement une réponse que j'attend. Genre un bombinette sur la gueule du nazislamiste en chef.

Le terme "nazislamiste" n'est qu'un mot-valise créé pour faire mousser les "guerriers de l'Occident" en charentaises. Autrement dit, il ne veut rien dire.

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le conflit est déjà ouvert. comment pouvez-vous ne pas le voir?

Et c'est justement une réponse que j'attend. Genre un bombinette sur la gueule du nazislamiste en chef.

J'ai pu aller à la Fac en bus sans subir de tir d'artillerie ca a été cet après midi.

Sérieusement: trouve moi une source qui dit CLAIREMENT que l'Iran veut casser la tête aux pays occidentaux, USA compris.

Ensuite je suis quasiment persuadé que si l'Iran mene une guerre d'agression celle ci ne sera pas une guerre conventionnelle… Il y aurait beaucoup trop de répondant en face.

N'est ce pas aux Iraniens de faire les réformes qu'il faut pour leur pays?

Messer, si l'Etat français te flingue pour tes idées, dois-je me sentir concerné?

Pas forcément.

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Le régime iranien n'est pas pire que la "démocratie" égyptienne ou le royaume saoudien.

C'est une blague?? non pas que j'apprécie l'Egypte ou l'Arabie Séoudite, mais sauf vot' respect, ce n'est quand même pas le même degré d'horreur.

Tu verras alors sans doute que la guerre, c'est autre chose qu'une manif' contre les grévistes avinés du secteur public…

mais nous sommes déjà en guerre!!

N'est ce pas aux Iraniens de faire les réformes qu'il faut pour leur pays?

:icon_up: c' est un blague?? comme si tu disais sous Vichy "c'est aux Français de se réformer".. Il 'ya un régime de plomb qui empêche les réformes. Les Iraniens n'ont aucun moyen de jouer la-dessus

http://www.iranfocus.com/french/modules/ne…topic=7&start=0

Si ça ne te suffit pas, je ne peux plus rien pour toi

http://www.iranfocus.com/french/modules/ne…hp?storyid=1999

contre les libéraux

http://www.iranfocus.com/french/modules/ne…hp?storyid=1936

http://www.iranfocus.com/french/modules/ne…hp?storyid=1955

vous êtes aveugles.

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C'est une blague?? non pas que j'apprécie l'Egypte ou l'Arabie Séoudite, mais sauf vot' respect, ce n'est quand même pas le même degré d'horreur.

[…]

Tu n'en as pas marre d'exhiber ton ignorance et de frétiller à la moindre dépêche d'origine douteuse?

Tu as vu ce qui s'est passé aux dernières élections égyptiennes? Et tu es au courant que l'Arabie Saoudite est l'une des pires dictatures de la planète? Mais eux, cépapareilpasquecédécopins, c'est ça?

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