Aller au contenu

Mel Gibson, Libertarien ?


José

Messages recommandés

Hier soir, fatigué de la journée et sans envie de lire ou d'écouter de la musique, je me laissais aller à zapper à travers les chaînes de télévision, jusqu'à ce que je tombe sur :

au moment même où le héros, Mel Gibson himself, lors d'une réunion de représentants de la Caroline du Sud, alors que presque tous se déclarent favorables à l'indépendance et à la guerre contre le roi Georges, déclare : "Pourquoi devrais-je me battre pour remplacer un tyran à mille lieux d'ici par mille tyrans à une lieu d'ici ?" et "Une assemblée de représentants peut être aussi tyrannique qu'un roi." (Dialogues de mémoire.) Là, j'ai tiqué et j'ai décidé de voir le film jusqu'au bout. Bon, le film ne casse rien finalement, mais, de mémoire, ce doit être le seul film que j'ai vu où apparaît - dans toutes les scènes de batailles, qui sont nombreuses - le Gadsden Flag :

Dont-Tread-300.gif

Maintenant, je suis assez curieux sur les orientations politiques de Gibson et de Roland Emmerich, le réalisateur du film.

Lien vers le commentaire
Hier soir, fatigué de la journée et sans envie de lire ou d'écouter de la musique, je me laissais aller à zapper à travers les chaînes de télévision, jusqu'à ce que je tombe sur :

au moment même où le héros, Mel Gibson himself, lors d'une réunion de représentants de la Caroline du Sud, alors que presque tous se déclarent favorables à l'indépendance et à la guerre contre le roi Georges, déclare : "Pourquoi devrais-je me battre pour remplacer un tyran à mille lieux d'ici par mille tyrans à une lieu d'ici ?" et "Une assemblée de représentants peut être aussi tyrannique qu'un roi." (Dialogues de mémoire.) Là, j'ai tiqué et j'ai décidé de voir le film jusqu'au bout. Bon, le film ne casse rien finalement, mais, de mémoire, ce doit être le seul film que j'ai vu où apparaît - dans toutes les scènes de batailles, qui sont nombreuses - le Gadsden Flag :

Dont-Tread-300.gif

Maintenant, je suis assez curieux sur les orientations politiques de Gibson et de Roland Emmerich, le réalisateur du film.

Je l'ai également vu et je me suis posé la même question, le background historique du film est-il vraiment réaliste ?

Lien vers le commentaire

J'avais vu ce film il y a deux ou trois ans, et je crois sincèrement que c'est un des pires trucs que j'ai pu louer en dvd (S. Seagal inclus). On voit peut-être le Glasden Flag, mais on voit surtout le drapeau US (logique vous me direz, sauf que là c'est vraiment ad nauseam) et la scène où il tue un cheval avec une hampe de drapeau est pitoyable. Je passe sur l'interprétation, les dialogues, la finesse psychologique et les talents de réalisateur d'Emmerich…

Mais bon qui sait, Gibson est peut-être un libertarien plutôt qu'un conservateur bon teint follement épris de son pays d'adoption?

Pour ce qui est d'Emmerich, c'est à lui qu'on doit le fameux "Jour d'après", sur les cataclysmes entrainés par le réchauffement climatique. Il avait alors déclaré qu'il essayait de faire financer des films auxquels il croyait politiquement et espérait ainsi faire changer l'opinion US sur la question (et sur Kyoto, si je me souviens bien).

Lien vers le commentaire
J'avais vu ce film il y a deux ou trois ans, et je crois sincèrement que c'est un des pires trucs que j'ai pu louer en dvd…

Je ne serai pas aussi sévère, mais il est vrai que c'est une des nombreuses américonades.

Mais bon qui sait, Gibson est peut-être un libertarien plutôt qu'un conservateur bon teint…

C'était bien là mon interrogation.

Pour ce qui est d'Emmerich, c'est à lui qu'on doit le fameux "Jour d'après"…

Et d'autres daubes également. C'est pourquoi je m'interroge sur la présence en force du Glasden Flag dans ce film (avec la plus belle image : le Glasden Flag hissé au sommet d'un haut bâtiment de Charlestown) et le dialogue 100% libertarien mis dans la bouche du héros.

Lien vers le commentaire
Pour ce qui est d'Emmerich, c'est à lui qu'on doit le fameux "Jour d'après", sur les cataclysmes entrainés par le réchauffement climatique. Il avait alors déclaré qu'il essayait de faire financer des films auxquels il croyait politiquement et espérait ainsi faire changer l'opinion US sur la question (et sur Kyoto, si je me souviens bien).

Merci de ces infos, je me doutais bien qu'il n'était pas complètement apolitique. En témoigne son immortel chef-d'oeuvre :

Independence_Day.jpg

Je préfère le second degré, perso :icon_up: :

Lien vers le commentaire
Hier soir, fatigué de la journée et sans envie de lire ou d'écouter de la musique, je me laissais aller à zapper à travers les chaînes de télévision, jusqu'à ce que je tombe sur :

au moment même où le héros, Mel Gibson himself, lors d'une réunion de représentants de la Caroline du Sud, alors que presque tous se déclarent favorables à l'indépendance et à la guerre contre le roi Georges, déclare : "Pourquoi devrais-je me battre pour remplacer un tyran à mille lieux d'ici par mille tyrans à une lieu d'ici ?" et "Une assemblée de représentants peut être aussi tyrannique qu'un roi." (Dialogues de mémoire.) Là, j'ai tiqué et j'ai décidé de voir le film jusqu'au bout. Bon, le film ne casse rien finalement, mais, de mémoire, ce doit être le seul film que j'ai vu où apparaît - dans toutes les scènes de batailles, qui sont nombreuses - le Gadsden Flag :

Dont-Tread-300.gif

Maintenant, je suis assez curieux sur les orientations politiques de Gibson et de Roland Emmerich, le réalisateur du film.

J'en ai vu une partie. De fait, on peut se poser la question, surtout quand on sait que le bon Mel a été intéressé par une adaptation du Prisoner et qu'il a prêté sa voix à un épisode mémorable des Simpsons (avec le remake déjanté de Mr. Smith Goes To Washington).

Mel impose sa loi au Sénat:

09.jpg

Il mate le sénateur corrompu:

07.jpg

08.jpg

Homer se régale de l'adaptation qu'il a écrite (le lecteur notera la lueur d'intelligence dans ce regard si vif):

11.jpg

Mel se déchaîne:

12.jpg

"An arrow against all the tyrants" comme disait Overton:

15.jpg

Mel se déchaîne, once again:

14.jpg

"Qu'est-ce que tu vas faire à présent, vil étatiste":

16.jpg

Et ils sont fiers d'eux, les bougres ! :icon_up:

aabf23.gif

Lien vers le commentaire
J'en ai vu une partie. De fait, on peut se poser la question, surtout quand on sait que le bon Mel a été intéressé par une adaptation du Prisoner et qu'il a prêté sa voix à un épisode mémorable des Simpsons (avec le remake déjanté de Mr. Smith Goes To Washington).

Mel impose sa loi au Sénat:

09.jpg

Il mate le sénateur corrompu:

07.jpg

08.jpg

Homer se régale de l'adaptation qu'il a écrite (le lecteur notera la lueur d'intelligence dans ce regard si vif):

11.jpg

Mel se déchaîne:

12.jpg

"An arrow against all the tyrants" comme disait Overton:

15.jpg

Mel se déchaîne, once again:

14.jpg

"Qu'est-ce que tu vas faire à présent, vil étatiste":

16.jpg

Et ils sont fiers d'eux, les bougres ! :doigt:

aabf23.gif

Le titre en version française est à la hauteur du propos: "Mel Gibson les cloches" :icon_up:

Lien vers le commentaire
J'ai déjà mangé 4 grands carreaux en quelques heures… :icon_up: Et je dois me retenir de ne pas la finir. La vie est dure.

Moi, je crois que je vais sucer un aspirine.

De l'ibuprofène, mieux.

Lien vers le commentaire

C'est un art mineur et industriel. Quant à faire la comparaison avec la littérature, je ne me serais pas aventuré jusque là.

Art majeur:

boticelli_venus.jpg

Art mineur:

Doisneau.jpg

Quant à la définition de ce qu'est un art mineur, je laisse la parole à celui qui en a le mieux parlé, s'y étant illustré avec brio:

Il fut un temps où j'avais sur la chanson cette phrase acidulée :

"Un art mineur destiné aux mineures".

Qu'on le prenne comme l'on veut, quant à moi qui ne trouve dans cette définition absolument rien de blessant pour qui que ce soit, exception faite pour moi-même, je resterai sur ma position, car a-t-on besoin d'être initié dans une discipline qui n'en connaît aucune ? Je dis que tout art qui se peut aborder sans initiation préalable ne peut être qu'un art mineur, et se pourrait-il que l'on puisse approcher et décrypter Paul Klee sans avoir connu et compris ("comprendre, c'est egaler", disait Raphaël) Fra Angelico, Mantegna, Delacroix, Manet, Cézanne, Juan Gris et Max Ernst ?

Et comment comprendrait-on Francis Bacon sans avoir étudié Paul Klee ?

Une fois subie l'initiation, à chacun de trouver son style et sa voie et de s'assurer s'il y a lieu de son génie. Il en est de même pour l'approche de Rimbaud, Alban Berg et Le Corbusier. Or, dans un art mineur comme le mien, il nous suffira de viser juste de l'oeil qui nous reste, roi chez les aveugles, bien sûr, que sont les autres, et faire mouche. Ainsi voulais-je dire que les tireurs d'élite n'auront jamais que du talent tandis que le génie visionnaire, ignorant les cibles immediates et autres disques d'or et pointant son arc vers le ciel selon les lois d'une balistique implacable, ira percer au coeur les générations futures.

Je me suis laissé dire que Marlon Brando se mettait des boules Quiès pour ne point entendre les répliques de ses partenaires et qu'ainsi, totalement isolé et tétanisé par son auto-admiration, son jeu y gagnait en intensité dramatique.

Peut-être devrais-je en faire autant.

Mais comment savoir alors.

Serge Gainsbourg

Lien vers le commentaire
Non, c'est un art mineur, d'accord, mais il ne s'agit pas que de divertissement. Tout comme la littérature ne se limite pas à Dan Brown et Mary Higgins Clark, le cinéma ne se limite pas à de Funès et Michael Bay.

Divertissement n'est pas synonyme d'abrutissement. On peut montrer et démontrer sans faire chiant et pseudo-intello. j'ai une sainte horreur de ces metteurs en scène européens qui s'imaginent les égaux de Shakespeare parce qu'ils ont commis un pensum de 3 heures sur la misère intellectuelle et sociale des mineurs chômeurs du Pas de Calais. Le cinéma c'est avant tout fait pour rapporter de l'argent, nier sa dimension industrielle c'est nier la vraie nature du cinéma.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...