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Pour Un Grand Service Public De L'air


Sous-Commandant Marco

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Françaises, français, mes chers compatriotes!

La responsabilité qui est la nôtre nous impose de réagir face à l'ultra-libéralisme grandissant qui gangrène nos sociétés démocratiques. De tous temps, l'Etat français a su se placer à la pointe du progrès humain et de l'égalité des moyens et des chances, préalables indispensables à l'exercice d'une saine liberté démocratique. A ce titre, je viens aujourd'hui, devant vous, proposer une grande réforme d'une activité vitale de la collectivité et du corps social.

Si l'on prend l'échelle des besoins humains, il est vrai que l'Etat a su prendre en mains, avec le succès que l'on sait, des activités essentielles telles que l'agriculture, la culture, la police, la défense, la justice, la diplomatie, l'éducation, le travail, l'énergie, la recherche fondamentale, les liaisons Corse-Continent, la santé publique, la Sécurité Sociale, le logement social, la lutte contre l'immigration clandestine, les retraites, la lutte contre la drogue et l'interdiction des cigarettes en chocolat. Pourtant, il n'est nul doute qu'un besoin vital fut par le passé cruellement négligé. Oh, il ne s'agit pas ici de blâmer la droite ou la gauche mais de viser le consensus national, nécessité par la cruelle position de notre pays, balloté tel un fêtu de paille à la surface de la mondialisation néo-libérale.

Ce besoin vital que j'entends réformer, par une série d'habiles mesures présentées dès aujourd'hui en ordonnances devant le Parlement, c'est la respiration.

Tout le monde peut en faire l'expérience: la respiration est un besoin vital. Les expériences menées en laboratoire sont formelles. Le Français moyen peut subsister une semaine sans boire, quatre semaines sans manger et huit semaines sans télévision. De fait, l'eau, l'agriculture et les mass-media télévisuels sont aujourd'hui au centre des préoccupations de l'Etat démocratique que j'ai l'honneur de diriger.

Pourtant, le Français moyen ne peut tenir plus de 5mn sans respirer. Or, et c'est là un grand manquement de notre démocratie nationale, le secteur de la respiration n'est l'objet d'aucune préoccupation publique. Il y a bien quelques dispositifs anti-pollution mais il s'agit là de mesures ponctuelles, qui ne concernent que l'économie triomphante et restent très largement insuffisantes devant le besoin d'égalité des Français.

Réfléchissez-y et vous constaterez que la respiration humaine est soumise à l'ultra-libéralisme mondialisé. A la surface de la planète, tout être humain dispose de deux poumons de taille et de capacité variables et respire à sa guise, sans se préoccuper de laisser suffisamment d'air à son voisin. C'est le règne du chacun-pour-soi triomphant. Ceux qui en ont les moyens respirent à qui-mieux-mieux pendant que d'autres, indûment privés de leurs facultés respiratoires à la suite d'accidents de la vie, ne peuvent plus respirer comme ils l'entendent. Le néo-libéralisme a créé un système respiratoire à deux vitesses, une pour celle qui en ont les moyens, et la seconde, bien plus vaste, pour les autres, les accidentés de la vie, les tuberculeux, les catarrheux, les asthmatiques et, surtout, les morts.

Mon inquiétude est causée par une constatation scientifique irréfutable: le manque d'air a des conséquences extrêmement graves. Il entraîne d'abord une détresse respiratoire, puis le bleuissement des muqueuses et des extrémités, enfin un état grave et irréversible, pouvant se traduire par le raidissement puis la décomposition généralisée du corps humain.

Songez qu'aujourd'hui, 6 milliards d'être humains respirent tant bien que mal, certes, mais 20 milliards d'êtres humains ne respirent plus et ne peuvent plus vivre dans des conditions décentes. Est-ce cela la justice? Où est-elle l'égalité des chances?

La cohérence et l'intelligence qui sont les nôtres nous imposent de pallier à cette grave négligence de l'Etat. Que faire pour promouvoir l'égalité d'accès à l'air?

Voici les mesures que je compte présenter en urgence devant le Parlement, ainsi qu'à l'ONU, afin de donner l'exemple et de brandir la torche de la justice sociale à la figure du monde tout entier.

Tout Français vivant âgé de plus 18 ans devra subir dans les six prochains mois un examen de détermination de ses capacités et de sa consommation respiratoires. Cet examen sera bien évidemment remboursé par la Sécurité Sociale.

L'ensemble des paramètres respiratoires sera recensé sur tout le territoire et une commission de scientifiques indépendants sera formée pour identifier tous les problèmes, notamment de pollution, d'insuffisance et d'inégalités, que la respiration humaine peut entraîner. C'est à ce stade que la planification centralisée sera nécessaire.

Cette commission supervisera la création d'un service public, qui fera l'objet d'un vaste appel d'air, je veux dire appel d'offres, national. Nous pensons que la création de la SNIFA (Société Nationale d'Information et de Fourniture d'Air) créera environ 150 000 emplois et permettra de lutter contre le chômage grandissant. La SNIFA sera rattachée à la Sécurité Sociale et constituera une nouvelle prévoyance du système de protection sociale que le monde entier nous envie. Dans un souci d'égalité, la gratuité sera la règle.

Bien évidemment, notre constant souci d'équilibrage des comptes de la Sécurité Sociale nous amène à examiner le financement de la SNIFA. A cet effet, nous envisageons la création d'un nouvel impôt progressif, destiné à égaliser les capacités respiratoires des citoyens. L'imp-air (Impôt sur l'Air) sera institué et fera l'objet d'une déclaration fiscale, analogue à la déclaration de revenus. Par exemple tout changement de capacité respiratoire sera constaté par examen médical et fera l'objet d'un dégrèvement.

Pour ne plus jamais manquer d'air et vivre à l'air libre, vive le service public!

Vive la France!

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Je vote Pour !

Mais il faut pousser le raisonnement jusqu'au bout.

Français, Françaises,

Comme vous le savez tous, la pollution atmosphérique et l'augmentation du taux de gaz à effet de serre provoquent des modifications climatiques catastrophiques.

Parmis ces gaz, on trouve notamment le méthane. Ce méthane, comme chacun sait, est massivement produit par la digestion, tant des bovins et ovins que nous élevons que par nous-même.

J'envisage donc de mettre en place la CONARMETA (COmmission NAtionale pour la Récupération du MEthane Animal) qui sera en charge de produire un système simple et efficace qui permettra à tous et toutes, ainsi qu'à nos amis les animaux, de récupérer ce méthane.

Le méthane pourra en outre être valorisé pour produire de l'électricité qui sera revendu à EDF.

Vive la France.

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