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Vers Une école Libérale


Messages recommandés

Constat : le niveau d'instruction en France est faible par rapport aux moyens mis en oeuvre (en comparaison avec d'autres pays).

Conclusion : L'éducation nationale est responsable de l'échec.

Je crois que cette conclusion est un peu rapide.

Je vois d'autres raisons qui peuvet mener au même résultat. Je pense en premier lieu à la "morosité" ambiante, où des poncifs du genre "même avec un bac +5, tu peux être eu chomage" sont fréquents. La responsabilité est d'après moi en premier lieu parentale (valorisation de l'instruction).  Même si le système est réformable pour plus d'efficacité (ce qu'il faut viser, c'est sûr), les fondamentaux sont enseignés.

Par contre, dans un système d'enseignement entièrement privé, je suis enclin à croire effectivement que la responsabilisation induite est extrêment bénéfique.

En gros, le parallèle avec la recherche scientifique est parlant: d'énormes moyens, mais des résultats mitigés. La solution n'est pas qu'il faut plus de moyens, les scientifiques ne l'ont jamais revendiqués, mais réorganiser l'utilisation des moyens.

Perso, je crois plutôt qu'il s'agit d'un problème individuel, de motivation et de créativité, en bref, quand on a une peu plus la foi dans ce qu'on fait, ça marche beaucoup mieux.

Je pense qu'on a un système qui pourrait être très efficace si tant est que ses bénéficiaires le veuillent. D'ailleurs, des diplomés formés par le public qui réussissent, on en trouve beaucoup (il n'y a quasiment que ça).

:icon_up: J'applaudis des deux mains ! Et j'ajoute que la responsabilité délirante des instituteurs en cas d'accident ou de correction un peu physique, contribue grandement à créer des ambiances peu constructives dans les classes.

Par exemple, un marché de l'éducation en concurrence (mesure libérale) pourrait s'accomoder d'un compte scolaire.

le principe :

à chaque enfant est aloué un budgé limité (ex: 100 000€) financé par l'impôt et qui peut étre dépensé pour sa formation au cour de sa vie dans tout établissement agréée par l'état en france ou ailleurs, les parents sont chargé du choix jusqu'a 18 ans. Au delas du budget c'est de votre poche.

Oui j'imaginais aussi un système de ce goût là. Mais les libertariens en sont loin. Ah et je défends aussi un programme décidé (au moins en partie) par l'Etat :doigt: (cf juste en dessous)

Une éducation générale et étatisée n'est qu'un appareil à façonner les gens

pour qu'ils soient exactement semblables entre eux;

et le moule utilisé

est celui qui plaît aux pouvoirs prépondérants dans le gouvernement,

que ce soit un monarque, un clergé, une aristocratie,

ou la majorité de la génération en cours,

et dans la mesure où l'appareil est efficace et où il est réussit,

il établit un despotisme sur les esprits qui,

par une pente naturelle,

conduit à un despotisme sur les corps.

John Stuart Mill

(La constitution de la liberté, Friédrich A. Hayek, Chap 24 "education et recherche")

Ca c'est intéressant parce que c'est la deuxième raison pour laquelle je pense qu'une éducation totalement libéralisée ferait des dégâts. Je pense que le libéralisme conduit à une certaine décentralisation. Pour moi par exemple, les plus grosses entreprises de France ne seraient pas si grosses sans subventions. Paris ne serait pas aussi dense sans la construction en étoile de son réseau de train et sans un tel centralisme politique.

Et en matière d'éducation c'est similaire : sans un programme commun, on divergera. Chaque région fera son programme selon ses propres valeurs qui seront de moins en moins reconnues par les autres. Et au bout du compte, quand les régions n'auront plus grand chose de commun, la langue pourrait même diverger. En fait, si un jour on a un système libéral, il faudra que l'école enseigne des valeurs libérales pour que ça dure. Donc que le programme et la valorisation des élèves soit contrôlés. Si l'école est elle-même libérale la société se disloquera.

C'est ça mon souci : je pense que pour qu'une société fonctionne, il faut des points communs entre les individus. Je pense qu'il est faux de dire - dans le domaine de l'éducation - que si les individus ne souhaitent pas vivre ensemble il faut les laisser se séparer. C'est ignorer que la construction d'un être humain prend des années et qu'un enfant ne choisit pas les valeurs qu'on lui enseigne.

Pour moi une éducation nationale complètement décentralisée (libéralisée) conduit à long terme à moins de liberté puisqu'à des sociétés plus cloisonnées. C'est avec des raisonnements de ce goût-là que j'ai voté oui à l'Europe.

(où l'on voit mon côté utilitariste du socialisme pour la liberté)

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J'ai demandé 4 fois à mes profs d'économie de fac de Paris I le coût d'un étudiant en un an.

Ces types qui se relaient entre eux pour gérer les facs dont un au moins est spécialiste de la comptabilité publique et un autre de comptabilité nationale.

Il m'ont tous donné à l'époque des réponses différentes allant de 40 000 à 200 000 Francs.

La vérité est qu'il l'ignorent totalement pour au moins 3 raisons.

le monopole subventionné empêche l'établissement des couts et des prix librement.

Ils n'ont pas la moindre usage de méthode de comptabilité analitique.

Il ne sont même pas dans le bon paradigme de calcul (ils évaluent la production d'un fonctionnaire à ce qu'il coûte, et parlent de notions absconces de type coût/bébéfices pour la société)  :ninja:  :doigt:  :icon_up:  :warez:  :warez: .

Un étudiant à la fac coute deux fois moins cher qu'un collégien… pas étonnant quand on voit l'état matériel de certaines universités (dans la mienne, tout les locaux du département lettre sont en train de s'effondrer et ça fait dix ans que c'est comme ça. Ils ont été obligés de construire des préfabriqués à la va-vite. Et je parle même pas des amphis qui sont soutenus… avec des troncs d'arbres !). Quant aux TD, ils sont assurés en majorité par des vacataires payés pas lourd et qui n'ont surtout aucune formation pédagogique (c'est mon cas par exemple).

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Et en matière d'éducation c'est similaire : sans un programme commun, on divergera. Chaque région fera son programme selon ses propres valeurs qui seront de moins en moins reconnues par les autres. Et au bout du compte, quand les régions n'auront plus grand chose de commun, la langue pourrait même diverger. En fait, si un jour on a un système libéral, il faudra que l'école enseigne des valeurs libérales pour que ça dure. Donc que le programme et la valorisation des élèves soit contrôlés. Si l'école est elle-même libérale la société se disloquera.

C'est ça mon souci : je pense que pour qu'une société fonctionne, il faut des points communs entre les individus. Je pense qu'il est faux de dire - dans le domaine de l'éducation - que si les individus ne souhaitent pas vivre ensemble il faut les laisser se séparer. C'est ignorer que la construction d'un être humain prend des années et qu'un enfant ne choisit pas les valeurs qu'on lui enseigne.

Pour moi une éducation nationale complètement décentralisée (libéralisée) conduit à long terme à moins de liberté puisqu'à des sociétés plus cloisonnées. C'est avec des raisonnements de ce goût-là que j'ai voté oui à l'Europe.

(où l'on voit mon côté utilitariste du socialisme pour la liberté)

Je refuse tout monopole d'état dans l'éducation.

Je te ferai remarquer qu'il y a bien d'autre sentiments d'appartenance que la nation.

La religion et les idées politiques, la couleur de peau en sont.

Je t'accorde sans problémes la langue française et la géographie dans le programme minimum necessaire pour agrément.

au delà c'est discutable le seul enseignement de l'histoire par exemple est sujet à discorde.

Les grand heros pour certains, Robespierre, Napoléon, cheguevara, Lénine, Pétin, Arafat, Pinochet, Khomeyni, Bush et j'en passe… sont des monstres criminels pour d'autres.

Faudrait t'il pour l'unité nationale falsifier suffisamment l'histoire comme le font les dictateurs pour qu'elle plaise au plus grand nombre ???

D'une maniére générale l'uniformisation/nivellement me révulse. C'est exactement pour cela que j'ai voté pour l'europe de la concurrence entre pays et contre celle de la centralisation étatique. :icon_up:

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Un étudiant à la fac coute deux fois moins cher qu'un collégien… pas étonnant quand on voit l'état matériel de certaines universités (dans la mienne, tout les locaux du département lettre sont en train de s'effondrer et ça fait dix ans que c'est comme ça. Ils ont été obligés de construire des préfabriqués à la va-vite. Et je parle même pas des amphis qui sont soutenus… avec des troncs d'arbres !). Quant aux TD, ils sont assurés en majorité par des vacataires payés pas lourd et qui n'ont surtout aucune formation pédagogique (c'est mon cas par exemple).

Remarque c'est pas étonant.

pour un entrepreneur dans l'enseignement tout euros dépensé en plus est évalué à l'aune de ce qu'il peut raporté via le client.

Pour un fonctionnaire une fois l'argent spolié au contribuable par l'impôt tout euro dépensé pour l'"usager" c'est de l'argent en moins (BREF UN COUT) pour lui/son syndicats/la pérénité de sa situation.

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Je refuse tout monopole d'état dans l'éducation.

Je te ferai remarquer qu'il y a bien d'autre sentiments d'appartenance que la nation.

La religion et les idées politiques en sont.

Je t'accorde sans problémes la langue française et la géographie dans le programme minimum necessaire pour agrément.

au delà c'est discutable le seul enseignement de l'histoire par exemple est sujet à discorde.

Les heros historiques pour certains sont des monstres criminels pour d'autres (Robespierre, Napoléon).

D'une maniére générale l'uniformisation/nivellement me révulse. C'est exactement pour cela que j'ai voté pour l'europe de la concurrence entre pays et contre celle de la centralisation étatique.  :icon_up:

Hé hé. Chacun ses sensibilités quoi. Mais tu admets donc implicitement que le raisonnement est bon.

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Même en France, il existe déjà des systèmes de tests privés tel que les test d'anglais (ou d'autres langues) : TOEIC, TOEFL, Cambridge, …

Prenons l'exemple du TOEIC qui semble s'imposer. Il est reconnu par de nombreuses entreprises et a été choisi par la CTI (Commition du titre d'ingénieur) comme condition obligatoire pour que les écoles qui en sont membre délivre ce diplôme.

La CTI augmentent régulièrement le nombre de points nécessaires (650/990 actuellement) par rapport à la demande de entreprises (qui exigent souvent 750).

Le même système dans d'autres matières (certes pas toutes aussi facile à traiter en QCM) et plus tôt peut être un moyen d'uniformiser un "niveau minimum" sans obligation de programme commun.

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:icon_up:   J'applaudis des deux mains ! Et j'ajoute que la responsabilité délirante des instituteurs en cas d'accident ou de correction un peu physique, contribue grandement à créer des ambiances peu constructives dans les classes.

Oui j'imaginais aussi un système de ce goût là. Mais les libertariens en sont loin. Ah et je défends aussi un programme décidé (au moins en partie) par l'Etat  :doigt:  (cf juste en dessous)

Bravo, tu défends donc la fin de toute instruction digne de ce nom. A propos des programmes décidés par l'Etat, sais-tu que, bientôt, les élèves devront subir un endoctrinement nostalgique du temps des colonies ?

Ca c'est intéressant parce que c'est la deuxième raison pour laquelle je pense qu'une éducation totalement libéralisée ferait des dégâts. Je pense que le libéralisme conduit à une certaine décentralisation. Pour moi par exemple, les plus grosses entreprises de France ne seraient pas si grosses sans subventions. Paris ne serait pas aussi dense sans la construction en étoile de son réseau de train et sans un tel centralisme politique.

Once again: nous parlons d'enseignement ou d'instruction; pas d'éducation !!

Ensuite, les exemples que tu mentionnes te rendent sympathique la centralisation étatique dont souffre ton pays depuis tant de siècles?

Et en matière d'éducation c'est similaire : sans un programme commun, on divergera. Chaque région fera son programme selon ses propres valeurs qui seront de moins en moins reconnues par les autres. Et au bout du compte, quand les régions n'auront plus grand chose de commun, la langue pourrait même diverger. En fait, si un jour on a un système libéral, il faudra que l'école enseigne des valeurs libérales pour que ça dure. Donc que le programme et la valorisation des élèves soit contrôlés. Si l'école est elle-même libérale la société se disloquera.

C'est ça mon souci : je pense que pour qu'une société fonctionne, il faut des points communs entre les individus. Je pense qu'il est faux de dire - dans le domaine de l'éducation - que si les individus ne souhaitent pas vivre ensemble il faut les laisser se séparer. C'est ignorer que la construction d'un être humain prend des années et qu'un enfant ne choisit pas les valeurs qu'on lui enseigne.

Pour moi une éducation nationale complètement décentralisée (libéralisée) conduit à long terme à moins de liberté puisqu'à des sociétés plus cloisonnées. C'est avec des raisonnements de ce goût-là que j'ai voté oui à l'Europe.

Encore une fois, tu te substitues aux parents en te croyant plus intelligent qu'eux et plus avisé qu'eux pour savoir quel est l'intérêt de leurs enfants. C'est du pur despotisme, marqué par le "fléau du bien" (pour citer un ouvrage célèbre de Philippe Béneton).

Un point que tu négliges totalement est que la libre concurrence permet, bien mieux que les décrets, l'hamonisation ou la diversification. Tout dépend des choix opérés par les consommateurs, point barre.

(où l'on voit mon côté utilitariste du socialisme pour la liberté)

Comme dirait Legion, l'enfer est pavé d'utilitaristes.

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Et en matière d'éducation c'est similaire : sans un programme commun, on divergera.

Je peux affirmer le contraire… Ca restera ça, une affirmation.

Chaque région fera son programme selon ses propres valeurs qui seront de moins en moins reconnues par les autres. Et au bout du compte, quand les régions n'auront plus grand chose de commun, la langue pourrait même diverger. En fait, si un jour on a un système libéral, il faudra que l'école enseigne des valeurs libérales pour que ça dure. Donc que le programme et la valorisation des élèves soit contrôlés. Si l'école est elle-même libérale la société se disloquera.

Effectivement, nous en avons des exemples tous les jours :

- depuis l' "explosion" du commerce mondial, la suprématie de l'anglais dans les échanges commerciaux est une chimère… Ah, non, c'est vrai, cela a (heureusement) été imposé par un gouvernement mondial. Non ?

- d'un autre côté, en Chine Populaire, la différence linguistique entre les provinces de Canton et de Shangaï ou Pékin ou autre tend à diminuer, c'est bien sûr…

En pratique, le Grand Timonier n'est pas parvenu à faire ce que le capitalisme au niveau mondial achève progressivement tous les jours.

A moins bien sûr que mon analyse soit essentiellement biaisée et que je me fiche le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate.

C'est ça mon souci : je pense que pour qu'une société fonctionne, il faut des points communs entre les individus. Je pense qu'il est faux de dire - dans le domaine de l'éducation - que si les individus ne souhaitent pas vivre ensemble il faut les laisser se séparer. C'est ignorer que la construction d'un être humain prend des années et qu'un enfant ne choisit pas les valeurs qu'on lui enseigne.

Bonne initiative. On a des exemples de pacification de la sorte tous les jours : on met ensemble des gens qui ne peuvent pas s'encadrer, et, au bout de 3 ou 4 générations, tout va mieux. Aucun contre-exemple ? Non ? Même pas un petit ?

Allons …

Pour moi une éducation nationale complètement décentralisée (libéralisée) conduit à long terme à moins de liberté puisqu'à des sociétés plus cloisonnées. C'est avec des raisonnements de ce goût-là que j'ai voté oui à l'Europe.

… mais ce n'est pas un raisonnement, ça. C'est une suite d'assertions non liées et non étayées. Pas d'exemples.

Vous pouvez mieux faire. J'en suis certain.

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hoooo oui surrrrrrement …

mais eu… le quel de tes raisonnements au juste je vois pas bien !

si tu pouvait te citer ça m'aiderai à répondre précisement

Celui que tu citais ici.

Comme dirait Legion, l'enfer est pavé d'utilitaristes.

Mais oui je suis un petit démon comme celui-là : :icon_up: (je suis même barbu en ce moment)

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Je peux affirmer le contraire… Ca restera ça, une affirmation.

Effectivement, nous en avons des exemples tous les jours :

- depuis l' "explosion" du commerce mondial, la suprématie de l'anglais dans les échanges commerciaux est une chimère… Ah, non, c'est vrai, cela a (heureusement) été imposé par un gouvernement mondial. Non ?

- d'un autre côté, en Chine Populaire, la différence linguistique entre les provinces de Canton et de Shangaï ou Pékin ou autre tend à diminuer, c'est bien sûr…

En pratique, le Grand Timonier n'est pas parvenu à faire ce que le capitalisme au niveau mondial achève progressivement tous les jours.

Peut-être as-tu raison. Je connais assez mal la situation de la Chine. Par contre en France si on parle tous le même français ça ne provient pas d'une approche libérale.

Bonne initiative. On a des exemples de pacification de la sorte tous les jours : on met ensemble des gens qui ne peuvent pas s'encadrer, et, au bout de 3 ou 4 générations, tout va mieux. Aucun contre-exemple ? Non ? Même pas un petit ?

Je n'ai pas dit qu'il fallait mettre ensemble des gens "qui ne peuvent pas s'encadrer". Je pense qu'ils divergeraient avec le temps.

Allons …

… mais ce n'est pas un raisonnement, ça. C'est une suite d'assertions non liées et non étayées. Pas d'exemples.

Vous pouvez mieux faire. J'en suis certain.

:icon_up: Ha ha non je t'assure je suis à bout je ne peux pas mieux faire !

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Bravo, tu défends donc la fin de toute instruction digne de ce nom. A propos des programmes décidés par l'Etat, sais-tu que, bientôt, les élèves devront subir un endoctrinement nostalgique du temps des colonies ?

La solution est de militer pour imposer à tous un programme plus honnête, non ? Non mais là je crois que je vais finir par me prendre un avertissement. Bon écoute je m'arrête là pour le moment. Il faut que j'apprenne les subtilités des connexions possibles de OpenOffice avec les bases de données aujourd'hui.

Un point que tu négliges totalement est que la libre concurrence permet, bien mieux que les décrets, l'hamonisation ou la diversification. Tout dépend des choix opérés par les consommateurs, point barre.

Oui je suis d'accord en théorie, je trouve ça super dangereux en pratique parce que les mécanismes de régulation spontanée du marché, je n'ai pas confiance quand on est sur des périodes de temps de l'ordre d'une génération. (et que l'éthique des individus en dépend)

Mais bon, on a chacun écouté le point de vue de l'autre et on n'est pas prêt de changer d'avis. Moi je n'ai plus d'argument donc pour ma part ça suffit pour le moment.

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La solution est de militer pour imposer à tous un programme plus honnête, non ?

La Vérité ne s'impose pas par décret, mais par la concurrence intellectuelle. Chercher à organiser un monopole intellectuel et culturel, afin d'imposer la science et la connaissance, c'est démontrer que l'on n'a pas confiance dans ce que l'on estime être juste et exact.

Non mais là je crois que je vais finir par me prendre un avertissement.

:icon_up:

Mais non, pourquoi ?

Bon écoute je m'arrête là pour le moment. Il faut que j'apprenne les subtilités des connexions possibles de OpenOffice avec les bases de données aujourd'hui.

Oui je suis d'accord en théorie, je trouve ça super dangereux en pratique parce que les mécanismes de régulation spontanée du marché, je n'ai pas confiance quand on est sur des périodes de temps de l'ordre d'une génération. (et que l'éthique des individus en dépend)

Et les générations sacrifiées par le décervelage de l'EN, elles comptent pour du beurre ?

Mais bon, on a chacun écouté le point de vue de l'autre et on n'est pas prêt de changer d'avis. Moi je n'ai plus d'argument donc pour ma part ça suffit pour le moment.

Soit.

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C'est ça mon souci : je pense que pour qu'une société fonctionne, il faut des points communs entre les individus. Je pense qu'il est faux de dire - dans le domaine de l'éducation - que si les individus ne souhaitent pas vivre ensemble il faut les laisser se séparer. C'est ignorer que la construction d'un être humain prend des années et qu'un enfant ne choisit pas les valeurs qu'on lui enseigne.

(où l'on voit mon côté utilitariste du socialisme pour la liberté)

Surrement, il faut aussi beaucoup de différences pour qu'il puissent échanger et progresser mutuellement.

Il n'y a nul besoin d'un monopole de l'EN pour que les gents partagent des valeurs communes.

Il y a toutes les motivations du monde pour que même la barriére du langage soient traversée par des individus voulant travailler ensemble, s'associer et établir des rêgles commnes sans qu'un étatiste militant leur dise par quel coin il doivent le faire.

L'état passe son temps à forcer des gents qui ne le souhaittent pas à vivre enssemble et à interdire à d'autres qui le voudraient de s'associer.

Dans tous les dommaines l'état est skizophréne de tous les étatistes qui le soutiennent. Et tu trouvera sans problémes des étatistes pour des buts exactements opposés aux tiens pour tous les sujets. :icon_up:

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Ca c'est intéressant parce que c'est la deuxième raison pour laquelle je pense qu'une éducation totalement libéralisée ferait des dégâts. Je pense que le libéralisme conduit à une certaine décentralisation. Pour moi par exemple, les plus grosses entreprises de France ne seraient pas si grosses sans subventions. Paris ne serait pas aussi dense sans la construction en étoile de son réseau de train et sans un tel centralisme politique.

Et en matière d'éducation c'est similaire : sans un programme commun, on divergera. Chaque région fera son programme selon ses propres valeurs qui seront de moins en moins reconnues par les autres. Et au bout du compte, quand les régions n'auront plus grand chose de commun, la langue pourrait même diverger. En fait, si un jour on a un système libéral, il faudra que l'école enseigne des valeurs libérales pour que ça dure. Donc que le programme et la valorisation des élèves soit contrôlés. Si l'école est elle-même libérale la société se disloquera.

Ce que tu dis là est totalement contredit par les théories de l'organisation.

Pour faire simple, la centralisation et la standardisation des règles et des procédures sont préconisées lorsque le but de l'organisation est de réaliser une production standardisée, la décentralisation et l'autonomie sont préférables pour produire des Biens ou Services personnalisés, c'est-à-dire adaptés aux besoins spécifiques des clients. L'enseignement est un service qui doit être personnalisé pour être efficace parce qu'il nécessite de s'adapter aux capacités et aux besoins spécifiques de chacun.

Par exemple, si on compare l'organisation du système d'enseignement finlandais (qui obtient les meilleurs résultats dans l'enquête de comparaison internationale PISA) à celle du système français, on constate que ce sont la décentralisation et la dérèglementation qui expliquent son efficacité. Voir texte ci-dessous.

Finlande : l’école sur mesure

« Ici, l'élève est un client », prévient d'entrée de jeu Claude Anttila. Cette professeur aujourd'hui rattachée à la direction nationale de l'Education a enseigné trente-six ans au lycée français d'Helsinki et, pour elle, pas de doute: « Le modèle finlandais est le meilleur au monde. » Les résultats d'une récente étude internationale menée par l'OCDE (enquête PISA) ne la contredisent pas : à 15 ans, le niveau des élèves finlandais surpasse de loin celui de tous leurs camarades d’autres pays (cf. annexe). Premiers en lecture et en langues, ils sont aussi les plus éveillés et les meilleurs en maths. Comment cela ? « Si un enfant a des difficultés, nous estimons que c'est notre faute, c'est à nous de trouver une solution », explique le directeur de l'Office général de l'enseignement, Kari Pitkanen. Pas de notes, pas de redoublement, pas de programme obligatoire : jusqu'au bac, les élèves sont suivis individuellement. Un psychologue est présent dans chaque établissement. Les élèves dyslexiques sont suivis par un orthophoniste au sein même de l'école. Mieux, en cas de difficulté dans une matière, ils sont aidés gratuitement par un professeur en dehors des cours - un soutien dont bénéficie près de 1 élève sur 6 chaque semaine. Les enseignants ont aussi l’habitude de travailler en équipe : co-animation de travaux dirigés, échanges de pratiques pédagogiques, etc.

Mais ce n'est pas tout. Depuis 1972, la gestion de l'éducation (hors université) est entre les mains des communes. Résultat : les enseignants sont embauchés directement par les écoles, sur dossier et sur entretien. Le comité de gestion des établissements, constitué d'élus, de professeurs et de parents d'élèves, participe aux recrutements. Et les intéressés ne s'en plaignent pas : non seulement leur salaire de base a été augmenté de près de 20% en trente ans, mais la mise en concurrence leur permet de négocier individuellement leurs primes… Car, c'est une autre particularité nationale, ici, chaque directeur d'établissement gère son budget de manière autonome. Mieux encore, il peut choisir le nombre d'heures de cours alloués à chaque matière. « Nous n'avons pas de programme strict à suivre, mais des résultats à atteindre », explique Kari Pitkanen. En clair, si une classe a atteint les objectifs fixés plus tôt que prévu, le cours peut être arrêté durant l'année et remplacé par d'autres, dans des matières plus difficiles. Cela implique évidemment une grande souplesse d'organisation. Mais aussi de dépasser les susceptibilités de chacun. Or là encore, le modèle scandinave semble avoir une nette avance sur d'autres… « Nous ne connaissons pas le corporatisme, assure Claude Anttila. Ici, quand un prof est absent, un autre le remplace au pied levé, quitte à chambouler son emploi du temps. De même, nous ne faisons pas de distinction entre surveillants et enseignants. Tous les profs sont chargés de veiller sur les élèves entre les cours. Et, s'ils veulent suivre des formations, ce qu'ils font chaque année, ils s'organisent sur leur temps libre. » Autant de bonne volonté n'est pas sans contrepartie… Entièrement gratuit (manuels, cantine et transports inclus), public à 99%, l'enseignement primaire et secondaire finlandais est aussi assez cher : jusqu'au bac, l'éducation d'un élève coûte plus de 10 000 € aux contribuables.

France : l'école standardisée

En France, l’organisation du système éducatif est bien différente. Le coût par élève est plus élevé qu’en Finlande (la somme dépasse 12 000 €) pour des résultats beaucoup moins satisfaisants (cf. annexe). Les concours de recrutement des enseignants (CAPES et agrégation) sont effectués à un niveau national et par discipline. Les affectations dans les établissements sont décidées par le Ministère de L’Education Nationale en fonction d’un système de “points” : plus l’enseignant dispose d’un nombre de “points” important, plus il a la possibilité de choisir son affectation. Le nombre de “points” augmente en fonction de l’ancienneté, ce qui fait que les jeunes enseignants, c’est-à-dire les moins expérimentés, se retrouvent affectés contre leur volonté dans les établissements les plus difficiles. De même, les salaires sont définis par le Ministère et varient aussi en fonction de l’ancienneté, la performance n’étant pas prise en compte. Une fois le concours de recrutement passé, la formation des enseignants est quasi inexistante, ce qui fait que, durant leur carrière, leurs compétences évoluent faiblement.

L’autonomie des profs est très réduite. Certes, il n’y a pas de chefs pour les superviser directement. En revanche, ils doivent respecter des programmes nationaux très détaillés et très contraignants en terme de contenus et de méthodes. Tout est prescrit : les connaissances à dispenser, les exemples à développer, le type d’exercice à pratiquer, le temps à consacrer pour chaque point du programme, etc. Cette formalisation vise à uniformiser les pratiques pédagogiques. L’enseignement se doit d’être égalitaire : chaque élève doit avoir accès au même type d’enseignement ; les particularismes ne sont pas pris en compte (comme par exemple, les difficultés spécifiques d’un élève, la dyslexie, etc.). Dans leur activité quotidienne, les enseignants sont isolés les uns des autres. Les travaux de groupes sont quasi inexistants : il n’existe pas de rencontres où ils pourraient discuter, échanger, confronter leurs points de vue sur les disciplines, les méthodes pédagogiques et didactiques, etc. Ils sont écartés de la direction ou des choix de gestion de l’établissement. Les enseignants sont aussi spécialisés par champ disciplinaire. Ils ont tendance à s’enfermer dans leurs matières et acceptent difficilement les tâches qui s’écarteraient de leurs « compétences ».

Parler de libéralisation de l'enseignement, c'est envisager deux voies : la privatisation et la dérèglementation. Si je devais choisir entre les deux, nul doute que j'opterais prioritairement pour la dérèglementation ! On peux privatiser, mais si l'Etat continue d'imposer ses normes d'éducation totalement à côté de la plaque, on n'en sortira pas…

Pour moi une éducation nationale complètement décentralisée (libéralisée) conduit à long terme à moins de liberté puisqu'à des sociétés plus cloisonnées.
Je pense l'inverse. La liberté ne s'obtient pas par grégarisme. Le véritable lien social se construit dans la différence et dans la richesse des échanges interpersonnels (ce que Durkheim appelle la solidarité organique opposée à la solidarité mécanique) et non dans la similitude et le conformisme. C'est parce que l'autre peut m'apporter quelque chose, peut m'enrichir, parce qu'il possède des savoirs différents des miens, des qualités ou des expériences spécifiques, que j'ai envie d'échanger avec lui.
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Parler de libéralisation de l'enseignement, c'est envisager deux voies : la privatisation et la dérèglementation. Si je devais choisir entre les deux, nul doute que j'opterais prioritairement pour la dérèglementation ! On peux privatiser, mais si l'Etat continue d'imposer ses normes d'éducation totalement à côté de la plaque, on n'en sortira pas…

Totalement d'accord.

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Bah, Thomas doit être de ces gens qui considèrent comme une bonne chose le fait qu'on ai, pendant des années, enseigné le français de manière compulsive à des enfants dont ce n'était pas la langue, en allant jusqu'à les sanctionner sévèrement si on les surprenais à discuter en "patois" durant les heures de récréations.

Après il a bon dos du faire du bashing sur les gens qui, de bonne foi, se plaigne de la perte de la diversité linguistique en France, et cherche maladroitement à y remédier en essayant de réintroduire l'enseignement de ces langues à l'école et en demandant des subventions.

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Par contre en France si on parle tous le même français ça ne provient pas d'une approche libérale.

Délicat euphémisme, c'est le moins qu'on puisse dire.

Répression, obligation, coercition. Ce sont les terme à employer pour qualifier l'obtention par l'état d'une uniformisation de la langue française.

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Par exemple, si on compare l'organisation du système d'enseignement finlandais (qui obtient les meilleurs résultats dans l'enquête de comparaison internationale PISA) à celle du système français, on constate que ce sont la décentralisation et la dérèglementation qui expliquent son efficacité. Voir texte ci-dessous.

As-tu un lien ou des références ? Ton texte m'intéresse.

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De toute façon, il faut bien se mettre dans le crâne que tout le monde ne pourra jamais réussir au même niveau, disons que dans une société libérale les gens auraient plus de chances, c'est tout.

Il existera toujours des inégalités. Regardez par exemple Science Po : sur 7000 candidats au niveau d'une région, 600 seulement sont sélectionnés. Et alors, me diriez-vous ? Et bien, j'imagine que dans une société totalement libre, il en irait de même au niveau des facultés, des écoles… Mais ce serait une bonne chose : les diplômes auraient beaucoup plus de valeur.

Cela étant, même si vous n'avez pas beaucoup de moyens ou que vous n'avez pas pu entrer dans une université comme Harvard, cela ne vous empêche pas pour autant de devenir riche, regardez l'exemple de Sapersteen, par exemple ( qui a créé Inforoute aux states ).

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C'est ça mon souci : je pense que pour qu'une société fonctionne, il faut des points communs entre les individus. Je pense qu'il est faux de dire - dans le domaine de l'éducation - que si les individus ne souhaitent pas vivre ensemble il faut les laisser se séparer. C'est ignorer que la construction d'un être humain prend des années et qu'un enfant ne choisit pas les valeurs qu'on lui enseigne.

Je suis d'accord à 200%

Par contre en France si on parle tous le même français ça ne provient pas d'une approche libérale.

Au delà des méthodes de l'instruction publique du XIXéme, cette remarque s'applique également à l'imposition de la langue de l'Ile-de-France (le François, donc) à l'ensemble du territoire par François Ier, au traité de Villers-Cotterêts, qui a également institué l'état civil.

Mais oui je suis un petit démon comme celui-là : :icon_up: (je suis même barbu en ce moment)

Ca doit te faire une tronche bizarre alors… :doigt:

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Mon arrière grand mère, 97 ans, a son certificat d'études, fait moins de fautes d'orthographe que moi.

Le français n'est pas "hétérogène", je comprends pas celui d'un gars de banlieue, j'ai du mal avec l'accent et les expressions "chti" et savoyarde..

J'ai réussi à passer de 5 à 12 de moyenne en grammaire/conjugaison grace à ma prof d'Italien, qui était une amie de mon grand-père : alors que j'étais en 3ème et que j'étais désesperée de mes résultats en Français, elle qui était prof de français pour les 6ème m'a passé ses livres et ses cours.. En 3 mois de travail supplémentaire à la maison j'ai progressé, et ma mère ne m'a ni forcée ni proposé ce "deal" avec cette prof.

Si j'avais suivi le train train educ nat, qui sait…

Pour finir, j'ai choisi un bac electrotechnique pour eviter la carte scolaire, tandis que mes profs m'incitaient à suivre des études de langues étrangères pour lesquelles j'étais douée.

Je regrette aujourd'hui de baragouiner l'anglais et d'avoir perdu tout mon italien.

Quand je vois mon petit frère, fraichement débarqué en 6ème, les exercices qu'on lui fait faire et les fautes qu'il fait, je ne me pose plus de question sur cette educ nat que tout le monde nous envierait.

Et maintenant que je suis maman (enfin presque) je me suis promis de faire tout ce que je peux pour offrir à mon enfant un enseignement digne de ce nom.

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