Aller au contenu

Les Jeunes Libéraux Défient Sarko


Etienne

Messages recommandés

Droite

Les jeunes libéraux défient Sarko

Il sont plus libéraux que Nicolas Sarkozy et comptent bien le mettre au pied du mur le moment venu. Polémiques en vue.

Julien Charnay

C'était un peu leur université d'été à eux. Mais, pour cette poignée de libéraux français âgés de 21 à 28 ans, rendez-vous était pris à Washington. Là, près de la Maison-Blanche, se trouve une nébuleuse intellectuelle aux mille et un comités de réflexion, une drôle de planète divisée en deux familles, où chaque rencontre est ponctuée de la question : « conservative or liberal ? »

Mais gare aux faux amis ! Un liberal est un homme de gauche, outre-Atlantique. Un comble pour ces jeunes en visite chez les « conservateurs », mais qui bataillent ferme pour rendre acceptable l'étiquette libérale au pays de Colbert ! Lauréats 2005 de la bourse Tocqueville, un programme proposé par la très libérale association Bastiat, Tocqueville & Cie et financé par le tout aussi libéral mouvement Contribuables associés, ils partagent tous une certaine idée de la liberté et du marché. Leurs premiers pas dans le militantisme, ils les ont accomplis dans un de ces lieux incontournables du petit monde libéral français, que ce soit les programmes de perfectionnement de l'Institut de formation politique (IFP), les actions de l'association Liberté chérie, les rencontres initiées par le professeur d'économie Pierre Garello à l'université d'Aix-en-Provence ou les travaux de l'Institut Turgot.

Sur les pas de Tocqueville, ils sont revenus, après trois semaines en Amérique, avec le sentiment de vivre dans un pays qui n'a guère compris le sens de la liberté politique, et la certitude que les réformes libérales ne verront le jour en France qu'à condition de changer la pratique politique d'une droite étouffée par l'esprit de révérence. « J'ai été très frappé là-bas de voir combien les personnalités étaient accessibles. Je me souviens d'avoir envoyé un courriel à Norman Bailey, ancien membre du National Security Council, proche de Reagan, qui m'a immédiatement répondu et invité au petit déjeuner », explique l'un d'eux, Nicolas Ioannidès. Des relations plus horizontales, très loin de la culture française, où la réussite d'un militant tient souvent moins à ses qualités intrinsèques qu'à sa fidélité à un ténor. Sait-on que le président des jeunes du Parti républicain, en général âgé d'une vingtaine d'années, dispose avec son équipe d'une véritable autonomie et d'un budget astronomique ?

C'est qu'aux Etats-Unis lever des fonds est un objectif prioritaire pour qui veut faire gagner du terrain à ses idées. En France, les quelques boîtes à idées qui voient le jour n'échappent guère à l'instrumentalisation des politiques. « Quand je vois Nicolas Sarkozy activer ses réseaux pour fonder son propre think tank face à la fondation créée par Jérôme Monod, je suis sceptique sur sa capacité à réellement changer la droite », explique Alexandre Pesey, l'organisateur de ce périple américain. Pourtant, le ministre de l'Intérieur est certainement l'homme politique français qui s'est le plus inspiré des Etats-Unis ces dernières années, notamment dans son usage de la communication. D'abord méfiante vis-à-vis de cette stratégie du tout-médiatique, Vesselina Sourdive, qui, avec ses camarades, a eu droit à des cours d'expression télévisuelle, a quelque peu modifié son jugement. Pour elle, ce détour américain aura été l'occasion de comprendre qu'aux Etats-Unis la révolution conservatrice préparée depuis les années 50 n'aurait jamais vu le jour sans les qualités de communicant de Ronald Reagan. « Finalement, Sarkozy peut, comme Reagan, être le relais des idées libérales. A condition qu'il les fasse siennes et qu'il ait le courage de les assumer », explique-t-elle.

Déçus par Jacques Chirac. « Pour la plupart des Américains que j'ai rencontrés dans ces cercles, la crise que traverse la France a beaucoup à voir avec la situation préreaganienne, confirme Nicolas Ioannidès : des menaces sur la scène internationale, une perte de repères et de valeurs, et une économie rongée par l'absence de réformes et le corporatisme. Dans ce contexte, ils attendent beaucoup de Sarkozy, dont ils ont déjà une bonne opinion. » Déçus par Jacques Chirac, jugé par trop social-démocrate, voire socialiste, ces interlocuteurs conservateurs américains ont aussi évacué de leur champ de vision les cent jours du gouvernement Villepin. Leur seul horizon : les premières réformes de Nicolas Sarkozy - si ce dernier venait à être élu en 2007.

Pour François Peyrot, le seul militant UMP du groupe, « Sarkozy saura faire le tri entre ce qui est transposable, et ce qui ne l'est pas du continent américain ». Cadet du groupe, Flavien Bonneville, proche de Philippe de Villiers, est plus sceptique. Il craint que Sarkozy ne reste « le produit du système actuel ».

Ces jeunes voudraient d'abord en finir avec le « consensus mou » incarné par Jacques Chirac. Une tâche qu'ils savent de longue haleine. Plus de trois décennies ont été nécessaires entre la publication de « La route de la servitude », le best-seller de l'économiste libéral Hayek, et la victoire de Reagan dans les années 80 aux Etats-Unis

Les références perpétuelles à la droite, et même en en-tête me font mal au coeur…

Lien vers le commentaire
Invité Aurel

Le Villiériste était le plus jeune. Pierre-Yves, qui a participé au stage en tant que vice-Pdt de LC, ne desespère pas de le faire grandir un peu et de le ramener à la sagesse libérale.

Sinon, pour avoir la mignonette de la photo de l'article dans les bras, je veux bien me dire de droite et tout ce que vous voudrez.

Lien vers le commentaire
Attention : ne tombons pas dans l'ultra attitude type extrême gauche. L'accession au pouvoir doit être dans le programme libéral. Pour çà, il faut savoir accepter les compromis. faute de quoi, on risque d'en arriver à organiser les assemblées annuelles dans une cabine téléphonique…

On a vu les résultats de ces merveilleux compromis… Si, dès maintenant, nous sommes prêts à céder sur nos idées pour un hypothétique plat de lentilles, je crains que les carottes ne soient déjà cuites (pour rester dans la métaphore culinaire).

Et je note que l' "ultra attitude" a plutôt bien réussi aux socialistes, par exemple.

Lien vers le commentaire
Attention : ne tombons pas dans l'ultra attitude type extrême gauche. L'accession au pouvoir doit être dans le programme libéral. Pour çà, il faut savoir accepter les compromis. faute de quoi, on risque d'en arriver à organiser les assemblées annuelles dans une cabine téléphonique…

Pourquoi une prise de pouvoir doit-elle passer par des compromis?

Il me semble qu'au contraire, en marketing, on apprend qu'un positionnement clair, de rupture, différenciant, mais répondant tout de même à la demande, a plus de chances de réussite qu'un positionnement "middle of the road" qui ne fâche personne, et qui cherche à contenter tout le monde.

En d'autres termes, à dix ans ou même vingt ans, vouloir prendre le pouvoir pour des libéraux est une chimère, cela nécessiterait d'égaler des partis qui recueillent 30 ou 40% des voix.

Par contre, atteindre 5, 10, peut-être (révons un peu) 15 % n'est pas hors de portée. Avec un programme consensuel, aucune chance.

Lien vers le commentaire
L'exemple n'est peut-être pas très bien choisi…

J'aurais pu aussi parler de Lenine ! :icon_up:

Blague à part, ce qui a par exemple aidé les communistes à accéder au pouvoir, ce n'est certainement pas la recherche continuelle de compromis.

Je vois mal ce qu'il y a de prometteur si nous commençons déjà à reculer pour mieux sauter (… dans le précipice).

Lien vers le commentaire
Pourquoi une prise de pouvoir doit-elle passer par des compromis?

Il me semble qu'au contraire, en marketing, on apprend qu'un positionnement clair, de rupture, différenciant, mais répondant tout de même à la demande, a plus de chances de réussite qu'un positionnement "middle of the road" qui ne fâche personne, et qui cherche à contenter tout le monde.

En d'autres termes, à dix ans ou même vingt ans, vouloir prendre le pouvoir pour des libéraux est une chimère, cela nécessiterait d'égaler des partis qui recueillent 30 ou 40% des voix.

Par contre, atteindre 5, 10, peut-être (révons un peu) 15 % n'est pas hors de portée. Avec un programme consensuel, aucune chance.

Exactement. De quoi les libéraux auront-ils l'air s'ils commencent à dire: "on va diminuer les impôts, mais pas trop en une fois. Et d'ailleurs, nous allons lever une taxe sur les ordinateurs et les produits haute technologie pour compenser." Je rappelle que cette stratégie a conduit le parti libertarien américain à perdre de son mordant, puisque le candidat du début des années 80, Ed Crane, a fini par le définir comme un "parti de l'impôt modéré". Super…

Lien vers le commentaire
Invité Aurel

RH, toute la question consiste à mesurer les limites qu'on peut dépasser (suppression du statut de la fonction publique pour les nouveaux entrants, suppression des droits de succession, allègement massif du code du travail, autonomie de l'école, concurrence dans le secteur de la santé et de l'assurance chômage …) et les limites que nous n'avons aucune chance de franchir (port d'arme, privatisation totale sans cadre de la santé, suppression de toutes les aides sociales).

Plus on va loin, plus c'est abstrait dans l'esprit des Français, ce qui augmente leur anxiété déjà forte. Ils n'aspirent pas particulièrement à plus de "liberté" en tant que telle, mais à de meilleures prestations publiques. La dimension rassurante (insister sur les filets de sécurité privés envisagés, aide aux plus démunis en réelle difficulté), prime sur la simple notion de liberté même si elle vient compléter l'idée de prospérité, d'opportunités pour tous, de mobilité sociale.

Ensuite, la cohérence dans le processus est complexe à gérer. Tant qu'il n'y a pas de prospérité, difficile de couper toutes les aides sociales : c'est la révolution, même à droite. Il faut donc imaginer les phases en gérant les priorités qui débloqueront les points clé menant au processus suivant.

Lien vers le commentaire
Exactement. De quoi les libéraux auront-ils l'air s'ils commencent à dire: "on va diminuer les impôts, mais pas trop en une fois. Et d'ailleurs, nous allons lever une taxe sur les ordinateurs et les produits haute technologie pour compenser." Je rappelle que cette stratégie a conduit le parti libertarien américain à perdre de son mordant, puisque le candidat du début des années 80, Ed Crane, a fini par le définir comme un "parti de l'impôt modéré". Super…

En effet, ça ne mène à rien, un bon mouvement radical va nous ramener un packet de jeunes ( et de moins jeunes d'ailleurs ).

Lien vers le commentaire
Crois tu toi aurel que l'on peut réussir à faire des réformes libérales sans être radical ?

Ben tiens ! Avec près de 20% (voir les statistiques )de chômeurs on va mettre fin au monopole de la sécu, on va faire des coupes claires dans le système des aides sociales, etc… Tu aimes la poudre, les têtes au bout d'une pique, vas y te gênes pas, je regarde.

Il est illusoire d'espérer faire des réformes libérales de fond tant que le pays n'aura pas été stabilisé. C'est une politique de longue haleine, de nécessaires compromis, préalable inévitable à la mise en place du libéralisme. Avancer à petits pas, stabiliser avant de faire un autre pas. Ceux qui croient pouvoir changer tout tout de suite sans tenir compte du facteur humain sont aussi dangereux que l'ont été les bolchos en leur temps et je pèse mes mots.

Lien vers le commentaire
Il est illusoire d'espérer faire des réformes libérales de fond tant que le pays n'aura pas été stabilisé. C'est une politique de longue haleine, de nécessaires compromis, préalable inévitable à la mise en place du libéralisme. Avancer à petits pas, stabiliser avant de faire un autre pas. Ceux qui croient pouvoir changer tout tout de suite sans tenir compte du facteur humain sont aussi dangereux que l'ont été les bolchos en leur temps et je pèse mes mots.

Vous parlez des plans des néoconservateurs américains pour convertir le monde entier à la démocratie dite "libérale" ?

Lien vers le commentaire
Ben tiens ! Avec près de 20% (voir les statistiques )de chômeurs on va mettre fin au monopole de la sécu, on va faire des coupes claires dans le système des aides sociales, etc… Tu aimes la poudre, les têtes au bout d'une pique, vas y te gênes pas, je regarde.

Il est illusoire d'espérer faire des réformes libérales de fond tant que le pays n'aura pas été stabilisé. C'est une politique de longue haleine, de nécessaires compromis, préalable inévitable à la mise en place du libéralisme. Avancer à petits pas, stabiliser avant de faire un autre pas. Ceux qui croient pouvoir changer tout tout de suite sans tenir compte du facteur humain sont aussi dangereux que l'ont été les bolchos en leur temps et je pèse mes mots.

Je ne suis pas trop d'accord avec la lettre trop gradualiste de ton post, mais plutot OK avec l'esprit, qui consiste à dire que tout n'est pas possible tout de suite.

Mais pas pour les mêmes raisons que toi: pas parce que le peuple n'est pas prêt, ou que le cout politique sera trop élevé, non non non.

La raison principale est que la désétatisation du secteur de la santé sera plutot assez long.

Quel est cette raison qui me fait dire que ce sera plutôt long, et qu'on ne peut pas s'attendre à ce que cela se fasse d'un seul coup?

Pour répondre à cela, je précise un seul et unique point: dire "il faut privatiser la Sécu et libéraliser le secteur de la sant", est quelquechose dont on doit prendre la mesure, en prenant un papier et un crayon, et en dessinant des petits carrés et des petites fleches. Les petits carrés représentent les entités concernées (entreprises, Caisses primaires, au nombre de 128, client, docteur en medecine de ville, hopital public, hopital privé, pharmacie, etc…….) , ensuite on dessine des fleches qui les relient (chacune est en réalité une loi, qui cadre la relation entre les deux entités).

Une fois que le schéma sera sous les yeux de chacun d'entre nous, peut-être que lorsque l'on parlera de "privatiser la Sécu", on réfléchira à deux fois avant de hurler des "Banzaï" ou des "Taïaut, taïaut".

Et ca, c'est valable pour toutes les reformes politiques.

Lien vers le commentaire
Vous parlez des plans des néoconservateurs américains pour convertir le monde entier à la démocratie dite "libérale" ?

Je parle du nécessaire réalisme dont tout dirigeant politique doit faire preuve afin de faire avaler la pilule aux nécessaires victimes d'une libéralisation de la société. Si vous imaginez qu'il n'y aura pas des citoyens qui en pâtiront c'est que vous n'êtes pas encore sorti de votre bulle dogmatique. La réalité c'est que parler libéralisme à un type qui n'arrive pas à boucler ses fins de mois c'est comme pisser dans un violon, il a des préoccupations immédiates lui, il ne vit pas sur le long terme. Pour que le libéralisme puisse être accepté il faudra passer par une phase transitoire qui devra permettre le retour à une situation de quasi plein emploi. Mettre la charrue avant les boeufs c'est se passer la corde au cou.

Mais si cela vous tente, passez donc le premier.

Lien vers le commentaire
Je parle du nécessaire réalisme dont tout dirigeant politique doit faire preuve afin de faire avaler la pilule aux nécessaires victimes d'une libéralisation de la société. Si vous imaginez qu'il n'y aura pas des citoyens qui en pâtiront c'est que vous n'êtes pas encore sorti de votre bulle dogmatique. La réalité c'est que parler libéralisme à un type qui n'arrive pas à boucler ses fins de mois c'est comme pisser dans un violon, il a des préoccupations immédiates lui, il ne vit pas sur le long terme. Pour que le libéralisme puisse être accepté il faudra passer par une phase transitoire qui devra permettre le retour à une situation de quasi plein emploi. Mettre la charrue avant les boeufs c'est se passer la corde au cou.

Mais si cela vous tente, passez donc le premier.

Comment faites-vous pour arriver à une situation de quasi plein emploi sans méthodes libérales ? En recourant aux habituelles recettes keynésiennes, qui repousseront un peu plus loin le moment de libéraliser ? Pourquoi les "victimes" d'une libéralisation auraient-elles davantage voix au chapitre que celles, de plus en plus nombreuses, de l'étatisme qui n'a que trop duré ?

Dans votre discours, très emblématique d'une certaine doxa française, le libéralisme est presque dépeint comme une horrible punition. :icon_up:

Qu'il soit décrié ne signifie pas que nous devions agir timidement

http://herve.dequengo.free.fr/Mises/Libera…ralisme_4_1.htm

La seule manière dont dispose celui qui veut ramener le monde sur la voie du libéralisme consiste à convaincre ses concitoyens de la nécessité d'adopter un programme libéral. Ce travail d'instruction est la seul tâche que peut et doit accomplir le libéral afin d'éviter, dans la mesure où cela est en son pouvoir, la destruction vers laquelle se dirige aujourd'hui rapidement la société. Il n'y a pas de place ici pour des concessions aux erreurs et aux préjugés habituels ou populaires. Au regard des questions qui décideront si notre société continuera ou non d'exister, si des millions d'individus prospéreront ou périront, il n'y a pas de compromis possible, que ce soit par faiblesse ou par respect déplacé des sensibilités d'autrui.

De même, dans "How and How not to Desocialize", Rothbard relève:

http://www.mises.org/journals/rae/pdf/rae6_1_2.pdf

It is, again, generally accepted that free markets must be arrived a t

quickly, and that phasing them in slowly and gradually will only delay

the goal indefinitely. It is well known that the giant socialist bureau-

cracy will only seize upon such delay to obstruct the goal altogether. But

there are hrther important reasons for speed. One, because the free

market is an interconnected web or lattice-work; it is made of innumer-

able parts which intricately mesh together through a network of pro-

ducers and entrepreneurs exchanging property titles, motivated by a

search for profits and avoidance of losses, and calculating by means of

a free price system. Holding back, freeing only a few areas at a time,

will only impose continuous distortions that will cripple the workings of

the market and discredit it in the eyes of an already fearful and suspicious

public. But there is also another vital point: the fad that you cannot plan

markets applies also to planning for phasing them in. Much as they might

delude themselves otherwise, governments and their economic advisers

are not in a position of wise Olympians above the economic arena, carefully

planning to install the market step by measured step, deciding what to do

first, what second, etc. Economists and bureaucrats are no better a t

planning phase-ins than they are a t dictating any other aspect of the

market. ?b achieve genuine freedom, the role of government and its

advisers must be confined to setting their subjecta free, as fast and as

completely as it takes to unlock their shackles. After that, the proper role

of government and its advisers is to get and keep out of the subjects' way

Lien vers le commentaire

Je me demande parfois comment vous vivez la réalité et avec quels yeux vous l'observez. A moins que la Belgique soit à ce point différente de la France que vous n'appréhendiez pas l'état d'esprit de sa population.

Comment croyez-vous que le libéralisme soit vu par une société dont les bases ont été pensées par des marxistes ? J'entends par là la France moderne qui vit sur les "avancées sociales" héritées de la plateforme proposée par le CNR et mise en place par le gouvernement de l'après-guerre.

(au passage un grand merci à De Gaulle, super comme cadeau :icon_up:. Il n'y a pas que la guerre que l'on ne devrait pas confier aux militaires)

Lien vers le commentaire

A mon sens, ceux qui pensent qu'il faut d'abord instaurer un climat favorable au libéralisme avant de libéraliser vraiment se bercent de douces illusions.

Il est impossible d'obtenir le plein emploi avec des finances publiques aussi détériorées, un appareil d'état aussi pesant, des blocages aussi sérieux.

Cette idée n'est pas réaliste parce qu'elle sous-estime la capacité des "élites qui nous gouvernent" à torpiller toute tentative de libéralisation. Depuis les syndicats interessés jusqu'aux hommes politiques corrompus, en passant par les grands patrons véreux, tout ce beau monde a intérêt à ce que le chômage continue, à ce que les finances publiques se déteriorent, à ce que l'état maintienne son emprise.

Face à un ennemi aussi sournois, nous ne devons pas hésiter à être sournois nous-mêmes et à nous évader par tous les moyens de ce système, tout en continuant inlassablement à défendre la seule alternative valable: le libéralisme.

Il y a des mesures simples, comme l'abolition du monopole de la sécu, qui pourraient apporter sinon un mieux immédiat, au moins un gain réel de liberté. Ceux qui souhaitent rester à la sécu étatique pourront le faire, les autres auront le choix d'aller vers des mutuelles et des assurances privées, qui sont prêtes depuis longtemps à prendre le marché. Cela provoquera sûrement de longues grêves des syndicats qui se remplissent les poches dans les caisses de la sécu. Et alors? Ils se mettent en grêve pour un oui ou pour un non de toute façon.

Lien vers le commentaire
Je me demande parfois comment vous vivez la réalité et avec quels yeux vous l'observez. A moins que la Belgique soit à ce point différente de la France que vous n'appréhendiez pas l'état d'esprit de sa population.

Il n'existe pas trop de différences, à vrai dire - je parle de l'état d'esprit général. Mais si nous réformons par gradation, il est certain que l'establishment antilibéral et ses clients feront tout pour encore plus retarder la libéralisation nécessaire de nos sociétés respectives.

En disant: "il faut rétablir des finances saines avant de réformer dans le sens libéral", c'est bien vous qui mettez la charrue avant les boeufs. Ainsi, je suis convaincu que diminuer drastiquement, massivement et, surtout, véritablement les impôts et taxes, dans le but de les supprimer définitivement et non d'en créer de nouveaux qui "compenseraient" la diminution fiscale, constituerait un assainissement de l'économie de nos pays. S'il faut attendre l'accord des partis dominants et des syndicats divers, ce ne sera jamais appliqué.

Mettre la charrue avant les boeufs c'est se passer la corde au cou.

Le maire de Champignac n'eût pas mieux dit.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...