Aller au contenu

Contrôle des chômeurs


Les chômeurs en France vont, dans un avenir proche, devoir répondre de leur volonté de retrouver un emploi, avec sanctions à la clé:  

56 membres ont voté

  1. 1. Les chômeurs en France vont, dans un avenir proche, devoir répondre de leur volonté de retrouver un emploi, avec sanctions à la clé:

    • Je suis d'accord
      23
    • Je ne suis pas d'accord
      19
    • Sans opinion
      14


Messages recommandés

Dans un univers libertarien, la question n'aurait pas lieu d'être. En effet, soit le chômeur a une assurance chômage, et le montant des allocations perçues ainsi que la durée maximale de perception sont fixées par contrat, avec éventuels contrôles et sanctionc en cas de non-recherche d'emploi, soit il n'en a pas et il a intérêt à retrouver rapidement du travail.

Dans un univers étatique, cela ne fera rien de plus que de donner du pouvoir à des petits fonctionnaires qui vont en abuser : arbitraire et traitement "à la tête du client" vont proliférer encore plus qu'avant. Et puis, ce n'est pas ça qui va régler le problème majeur, qui est que la législation sociale française décourage la création d'emplois. Ce n'est pas en punissant les chômeurs que cet aspect-là des choses va changer.

Berf, j'ai mis "sans opinion".

Lien vers le commentaire

J'ai voté contre.

Je pense que les chômeurs doivent prendre leurs responsabilités.

Ils doivent craindre naturellement la précarité qu'entraine le rejet d'un emploi pourtant nécessaire. Or, ici, ce qu'ils vont craindre est la sanction de l'Etat.

On met en place, comme toujours, un pouvoir tutellaire. Le grand Etat va contrôler les agissements de ses gentils citoyens et le fait qu'ils ont bien fait tout ce qu'il faut pour trouver un emploi, et en premier lieu qu'ils auront bien étudié toutes les propositions.

Le marché du travail doit être indépendant et contractuel, ici il est toujours sous contrôle.

Ceci étant, je conçois que l'on puisse considérer cette réforme comme un progrès, mais à mon goût l'évolution est bien insuffisante et risque d'entraîner bien trop d'effets pervers pour que je puisse vous dire que je suis d'accord.

Chitah j'ai hâte d'avoir ta version des faits.

Lien vers le commentaire

Contre également en raisonnant dans le contexte actuel.

Si des fonctionnaires en ont la charge c'est dans le but d'éventuelles sanctions.

Mon avis est que la prise de responsabilité imposée naturellement par le fait de ne pas avoir de boulot et de ressources par perfusion étatique se substitue efficacement à tout moyen de contrôle et donc de sanction.

Lien vers le commentaire

Pour

Certes les chomeurs vont maintenant craindre des sanctions de la part de l'anpe et c'est peut être le début de la prise de conscience pour certains chomeurs qu'il faut savoir s'adapter au marché de l'emploi et non pas l'inverse.

Ce que je crains particulierement c'est la non application des sanctions.

C'est un début vers un changement de mentalité et c'est assez novateur pour le souligner aprés de décennies de mesures flattant la situtation de chomeur et pénalisant les travailleurs aux smic.

Ce n'est pas la solution ultime mais c'est un premier pas.

Lien vers le commentaire
J'ai voté contre.

Chitah j'ai hâte d'avoir ta version des faits.

Hé bien ma réponse est simple, ma position est un mélange de ceci (la tienne):

Je pense que les chômeurs doivent prendre leurs responsabilités.

Ils doivent craindre naturellement la précarité qu'entraine le rejet d'un emploi pourtant nécessaire. Or, ici, ce qu'ils vont craindre est la sanction de l'Etat.

On met en place, comme toujours, un pouvoir tutellaire. Le grand Etat va contrôler les agissements de ses gentils citoyens et le fait qu'ils ont bien fait tout ce qu'il faut pour trouver un emploi, et en premier lieu qu'ils auront bien étudié toutes les propositions.

Le marché du travail doit être indépendant et contractuel, ici il est toujours sous contrôle.

Ceci étant, je conçois que l'on puisse considérer cette réforme comme un progrès, mais à mon goût l'évolution est bien insuffisante et risque d'entraîner bien trop d'effets pervers pour que je puisse vous dire que je suis d'accord.

de cela (Constantin, mais j'aurai aussi pu mettre la contribution de Malik qui dit peu ou prou la même chose):

Dans un univers étatique, cela ne fera rien de plus que de donner du pouvoir à des petits fonctionnaires qui vont en abuser : arbitraire et traitement "à la tête du client" vont proliférer encore plus qu'avant. Et puis, ce n'est pas ça qui va régler le problème majeur, qui est que la législation sociale française décourage la création d'emplois. Ce n'est pas en punissant les chômeurs que cet aspect-là des choses va changer.

Pour compléter, en donnant mon point de vue: j'ai voté contre, mais "contre" le fait qu'une loi soit émise dans ce domaine.

L'assurance chomage d'Etat existe, et c'est cela que nous combattons, de même que nous combattons l'existence de la SNCF. Je ne veux pas rentrer dans le débat qui consiste à savoir si une ligne à grande vitesse reliant Vesoul à Montélimar est bien ou pas bien, utile ou pas utile: non seulement je m'en fous d'en discuter (hors pure discussion de café du commerce, et hors mandat d'analyse que m'aurait donné la SNCF pour leur faire une étude de faisabilité en tant que professionnel du transport) car mon choix s'exprimera lorsque j'aurai à me déplacer de Vesoul à Montélimar, mais surtout je ne veux pas entrer dans ce débat car il justifierai a posteriori l'existence de l'assurance chomage d'Etat.

Ce que je veux dire, c'est que donner son avis en étant pour une telle mesure légale de controle des chomeurs, c'est utiliser l'appareil d'Etat pour exprimer un choix, c'est donc être étatiste, constructiviste, donc nécessairement non libéral. Et ce, que cet avis soit favorable à des sanctions pour refus de poste ou pas, qu'il soit de nature à diminuer les prestations ou pas.

Si l'on me pose la question de savoir si un assureur contre le "risque" de chomage imposerait de telles sanctions, je peux éventuellement me livrer à un exercice de prospective entrepreunarial et stratégique sur ce marché, mais qui n'aura qu'une valeur indicative, de même que si on me demandait une recommandation sur l'eventualité d'une ligne Vesoul-Montélimar.

Lien vers le commentaire
Pour

Certes les chomeurs vont maintenant craindre des sanctions de la part de l'anpe et c'est peut être le début de la prise de conscience pour certains chomeurs qu'il faut savoir s'adapter au marché de l'emploi et non pas l'inverse.

Les actions des chômeurs SONT le marché (ou plutôt font partie du marché), il n'y a pas d'un côté le marché, de l'autre les décisions des chomeurs.

Le marché du travail, c'est les décisions des chomeurs (accepter ou pas tel travail), les décisions des actifs (démissionner ou pas et rechercher un autre travail) et les décisions des entrepreneurs (proposer ou pas tel ou tel travail).

Ce n'est pas la solution ultime mais c'est un premier pas.

Vers quoi? Une désétatisation du marché de l'emploi salarié, ou plutot, comme je le pense, une nouvelle flèche dans le carquois des hommes de l'Etat?

Lien vers le commentaire

Contre, naturellement.

On ne peut pas forcer quelqu'un d'une part à travailler, d'autre part à accepter un boulot imposé par un fonctionnaire.

Cela dit, quand je vois en tant qu'employeur, les abus manifestes et très courants de la part de salariés indélicats, ça m'énerve un peu…

Par exemple, la nouvelle mode, c'est de se faire virer pour "toucher les assedics" et pour cela tout est permis: retards répétés, absences injustifiés, travail non fait, insolence voir insultes, casse de matériel, etc. Le seul recours de l'employeur c'est le licenciement pour faute grave ou lourde alors souvent, avant d'en arriver là, le licenciement est négocié (ce qui est illégal).

NB: Même lourdé pour faute lourde, le salarié perçoit des allocations chômage.

PS: bien que salarié de ma propre entreprise, je n'ai pas "droit aux allocations". Par ricochet, d'autres "droits" sautent. Par exemple, quand j'ai créé ma première boite et quand j'ai commencé à me payer, j'ai voulu bénéficier de "l'exonération de charges sur la bas salaires" qui existait à l'époque. J'ai bien entendu été redressé par les urssaf. Je n'y avais pas droit parce que je n'avais pas "droit aux assedics". Il n'y a pas de rapport entre les deux choses mais effectivement, un tout petit texte de loi stipule cela.

Bref, je suis contre toute mesure qui accentue le pouvoir des Hommes de l'Etat.

Lien vers le commentaire

Justement, je prépare un post sur ce sujet pour Citoyen durable.

L'assurance chômage obligatoire semble évoluer vers un système où l'on cotise toute sa vie et où l'on ne reçoit rien en échange.

En effet, si je perds mon emploi alors:

1. Je trouve un autre emploi et je ne touche rien, ou

2. Je ne trouve rien de satisfaisant mais je prends ce que l'on m'impose de prendre. Là encore, je ne touche rien. Ou

3. Je ne trouve rien et je refuse l'emploi que l'on me propose et je suis sanctionné. Et je touche alors des allocations diminuées des sanctions, voire pas d'allocation du tout.

On peut d'ailleurs se demander dans quelles conditions on peut percevoir des allocations pleines et entières…

PS: pour le sondage, j'ai voté comme Constantin. Car répondre "d'accord" ou répondre "pas d'accord" à la question laisse entendre qu'on souscrit au principe de l'assurance chômage obligatoire.

Lien vers le commentaire

Si on se base sur des tendances actuelles : RegionsJob

- en 2004, 20% de la population déclarait avoir changé ou envisagé de changer d'emploi dans les 6 mois (43 % en 2001).

- 14% déclarent chercher un emploi sur l'ensemble du territoire français,

rien ne laisse augurer du meilleur.

La mobilité des travailleurs est très faible. Les entreprises connaissent uniquement les chercheurs d'emplois dans leur région. L'Etat veut utiliser les méthodes habituelles pour contraindre les parties à évoluer ensemble vers plus d'embauche. C'est la France ou la Belgique de papa qui n'avancent plus.

Mille regrets … ce n'est pas très constructif

Lien vers le commentaire

Gageons que le surcroit de travail, avec pour corrolaire la nécessité d'embaucher des contrôleurs et de créer de nouveaux organismes pour superviser leur tâche….feront que le maigre bénéfice obtenu pour avoir débusqué quelques tricheurs sera vite réduit à néant.

Dans un domaine que je connais mieux c'est aussi exactement ce que je pense de l'ubuesque réformette de l'assurance - maladie!

Nous les toubibs nous faisons ch..à remplir des feuilles de soins et formulaires hyper compliquées censées décourager les abus et la surconsommation ( c'est pas gagné d'ailleurs! :doigt: ), sans compensation pour ce surcroit de travail, mais on imagine bien que du côté des quasi-fonctionnaires des Caisses, il n'en sera pas de même…il va falloir embaucher! :icon_up:

Lien vers le commentaire
Gageons que le surcroit de travail, avec pour corrolaire la nécessité d'embaucher des contrôleurs et de créer de nouveaux organismes pour superviser leur tâche….feront que le maigre bénéfice obtenu  pour avoir débusqué quelques tricheurs sera vite réduit à néant.

Dans un domaine que je connais mieux c'est aussi exactement ce que je pense de l'ubuesque  réformette de l'assurance - maladie!

Nous les toubibs nous faisons ch..à remplir des feuilles de soins et formulaires hyper compliquées censées décourager les abus et la surconsommation ( c'est pas gagné d'ailleurs! :doigt: ), sans compensation pour ce surcroit de travail, mais on imagine bien que du côté des quasi-fonctionnaires des Caisses, il n'en sera pas de même…il va falloir embaucher! :icon_up:

Alors que le coût de fonctionnement des caisses de sécu est largement supérieur au montant des abus annoncés à grand renfort médiatique par DOUSTE-BLAZY à l'époque de la réformette dont tu parles.

Un auditeur éclairé d'Europe 1 avait d'ailleurs donné les chiffres en s'étonnant qu'on ne s'attaque pas d'abord à la réforme de l'oganisme et son budget de fonctionnement astronomique.

Je ne me souviens plus très bien des chiffres mais c'était un rapport de 1 à 10 me semble-t-il.

Lien vers le commentaire

Sans opinion.

Renforcer une entité admlinistrative inefficace par une béquille tout aussi administrative et inefficace ne servira à rien à part bien sûr à dépenser encore et toujours plus de fric. Si le système doit perdurer autant solder l'ANPE et procéder à une délégation de services en direction de cabinets de placement comme cela se fait en Hollande je crois (de mémoire, je ne suis pas 100% affirmatif).

Lien vers le commentaire
Si le système doit perdurer autant solder l'ANPE et procéder à une délégation de services en direction de cabinets de placement comme cela se fait en Hollande je crois (de mémoire, je ne suis pas 100% affirmatif).

Il me semble que c'est le Danemark, mais je ne retrouve plus l'article en question - de la liberalisation/privatisation de leur ANPE.

Lien vers le commentaire
Sans opinion.

C'est finalement la réponse la plus pertinente pour un libéral, à fortiori pour l'anarcap que je suis.

Cependant, sans aller jusqu'à la caricature prônée par AK, ne faut-il pas se positionner de temps en temps sur les mesures prises ou envisagées? Sinon, comment faire avancer les choses?

Lien vers le commentaire
C'est finalement la réponse la plus pertinente pour un libéral, à fortiori pour l'anarcap que je suis.

Cependant, sans aller jusqu'à la caricature prônée par AK, ne faut-il pas se positionner de temps en temps sur les mesures prises ou envisagées? Sinon, comment faire avancer les choses?

Ma position est clairement: NON. Le contrôle des chômeurs n'est qu'un emplâtre sur une jambe de bois. C'est même pire: il sert à enrôler de nouveaux bureaucrates servant les intérêts statolâtres et à préserver la machine social-démocrate (c'est une sorte de perfusion visant à retardant l'agonie de ce système en phase de putréfaction avancée). C'est de l'huile injectée dans les rouages de l'étatisme totalement rouillé.

Pour être clair, ce genre de mesure ne responsabilisera personne. La responsabilisation ne sera véritablement recréée que lorsque le marché de l'emploi commencera à être enfin libéré de la tutelle politique. Ni plus ni moins.

Lien vers le commentaire
Invité jabial

Je suis assez d'accord avec RH (youhou, te revoilà!). De fait, l'Etat propose un truc qui peut pas marcher, puis il propose des solutions qui peuvent pas marcher pour le faire marcher, puis des solutions qui peuvent pas marcher pour faire marcher la solution, et ainsi de suite.

Une mesure libertarienne est une mesure qui diminue l'action de l'Etat, pas une qui l'augmente.

Lien vers le commentaire
Je suis assez d'accord avec RH (youhou, te revoilà!). De fait, l'Etat propose un truc qui peut pas marcher, puis il propose des solutions qui peuvent pas marcher pour le faire marcher, puis des solutions qui peuvent pas marcher pour faire marcher la solution, et ainsi de suite.

Une mesure libertarienne est une mesure qui diminue l'action de l'Etat, pas une qui l'augmente.

Dans ce cas, une attitude libérale dans un monde étatique serait-elle d'ignorer l'Etat?

Lien vers le commentaire
Invité Feed

Bonjour, pour mon premier message, je voulais vous communiquer cette information ahurissante sur les chiffres du chômage en Belgique (janvier 2005). Voici ce que l'on trouve sur le site du Ministère de l'Emploi : :icon_up:

Le taux de chômage général (2) est de 12,7%, soit 0,6 points de pourcentage de plus qu'en janvier 2004. Le taux de chômage masculin se situe à présent à 10,6% et le taux de chômage féminin à 15,5%. En Flandre, le taux de chômage est de 8,5% (7 % chez les hommes et 10,6% chez les femmes), en Wallonie de 18,2% (14,9% chez les hommes et 22,6% chez les femmes) et à Bruxelles de 20,9% (19,5% chez les hommes et 22,5% chez les femmes).

2) Le taux de chômage total est calculé à partir du nombre total de demandeurs d'emploi non occupés et non seulement à partir du nombre de chômeurs complets indemnisés (CCI).

Je crois rêver, je pensais qu'on flirtait avec les 10%; et ben nnon, c bien pire… ne vous plaignez pas trop vite en France !!

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Dans ce cas, une attitude libérale dans un monde étatique serait-elle d'ignorer l'Etat?

L'attitude libérale dans un monde étatique est de considérer les actions des hommes de l'Etat comme celles des membres de n'importe quelle organisation privée qui se livrerait aux mêmes agissements (c'est-à-dire, une très grosse mafia traditionnelle).

Lien vers le commentaire
Dans ce cas, une attitude libérale dans un monde étatique serait-elle d'ignorer l'Etat?

En termes de chômage, je ne vois pas ce que peut faire l'Etat. A part ficher la paix aux entreprises. L'ignorer autant que possible est forcément la bonne solution.

Déjà, il est relativement facile de ne pas bénéficier des "aides" on ne peut plus meurtrières pour les entreprises (donc pour les emplois également).

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

Invité
Ce sujet ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.
×
×
  • Créer...