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Des Plantes Résistantes Aux Ogm


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Maïs naturels et OGM vont pouvoir coexister (07/07/2005)

Mise au point d’un maïs résistant aux OGM aux Etats-Unis

MINNEAPOLIS Lorsque les producteurs américains de maïs ont commencé à planter des variétés transgéniques, un agriculteur du Nebraska, Tom Hoegemeyer, n’avait pas été surpris de l’inquiétude suscitée en Europe et ailleurs par cette innovation. Il savait que le pollen de plants transgéniques pouvait se déplacer d’un champ à l’autre et féconder des champs de maïs traditionnels.

Tom Hoegemeyer qui avait appris auprès de son grand-père comment sélectionner des semences de maïs dans les grandes plaines du Middle West, a alors choisi une ancienne variété de maïs originaire d’Amérique centrale. Après avoir produit en climat tropical huit générations de cette variété pour en éliminer tout élément génétique extérieur, il a fini par mettre au point une variété rejetant systématiquement tous les pollens extérieurs sauf le sien.

Selon l’agronome, cette nouvelle variété baptisée PuraMaize, qu’il a fait breveter, permettra de faire pousser du maïs traditionnel et du maïs transgénique dans des champs côte à côte, sans risque de fécondation croisée.

Selon les experts, le Puramaize pourrait représenter un créneau commercial représentant 23 milliards de dollars. "Cela pourrait être une mine pour les exportations", affirme Rex Bernardo, un professeur d’agronomie de l’université du Minnesota. L’an dernier, 18% de la production américaine de maïs a été exportée vers le Japon, le Mexique et quelques autres pays. Mais les agriculteurs américains ont vu les portes des marchés allemand, autrichien, français et grec se fermer aux variétés de maïs transgéniques. Et les consommateurs européens dans leur ensemble manifestent la plus grande méfiance devant les produits OGM, baptisés Nourriture Frankenstein.

Récemment, les acheteurs japonais sont devenus à leur tour inquiets après la découverte d’un troisième navire céréalier américain transportant une variété transgénique non approuvée, une situation de plus en plus fréquente avec le développement des cultures OGM.

La contamination de variétés traditionnelles pourrait se ralentir avec la mise sur le marché du PuraMaize qui est actuellement à l’examen de l’agence de réglementation des produits alimentaires et pharmaceutiques (Food and Drug administration) et qui devrait faire ses débuts sur le marché américain en 2006.

"Au début, il sera disponible essentiellement au Nebraska", estime Tom Hoegemeyer, "mais lorsque d’autres compagnies spécialisées dans les semences acquerront des licences, je suis persuadé qu’il deviendra disponible un peu partout, y compris en Europe".

Les agriculteurs américains utilisent des techniques OGM pour quinze cultures allant du maïs au coton en passant par le soja. Selon un nouveau rapport du département de l’Agriculture, 52% des variétés de maïs poussant aux Etats-Unis sont des OGM et cette proportion atteint maintenant 87% pour le soja.

Le passage rapide à des cultures transgéniques complique la tâche des fabricants d’aliments pour trouver des produits agricoles traditionnels non contaminés par des OGM, affirment des représentants de ce secteur. Toutefois, selon Tom Hoegemeyer, les essais menés montrent que la variété Puramaize pourrait réduire la contamination par les OGM et la ramener à un niveau acceptable.

"Le PuraMaize permettrait de garantir que le maïs destiné à la fabrication de féculents, de céréales de petit-déjeuner, de galettes taco et les autres produits à base de maïs, ne soit pas contaminé par des OGM. Et il permettrait aux céréaliers américains et aux exportateurs de reprendre des parts de marché dans les pays comme le Japon ou ceux de l’Union Européenne qui rejettent les OGM", ajoute-t-il.

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C'est beau le capitalisme !

Vendre un OGM aux anti-OGM sous prétexte qu'il est garanti non-OGM, c'est du grand art.

Oui enfin techniquement ce truc n'est pas un ogm, mais le résultat de sélections artificielles n'impliquant pas de manipulation génétique directe (ce que sont pratiquement tous les produits de l'agriculture disponible un peu partout dans le monde).

Mais c'est vrai que c'est interressant : pendant que les européens crient au loup et demande l'aide du gouvernement, un entrepreneur américain exploite habilement une niche de marché. Same old story.

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