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La Réponse De Liberté Chérie Aux Rg !


christophe

Messages recommandés

Maintenant va falloir faire comprendre qu'on n'est pas une association "de droite"

Ah non ?

Salut.

J'interviens très rarement mais je vous lis beaucoup :doigt:

La réponse à votre interrogation est donc : non.

Tiens, en passant, vous avez l'air de vous y connaitre pour déterminer ce qu'est la droite. :icon_up:

Personnellement je n'y arrive pas, vous pouvez m'en donner une définition ?

En vous remerciant,

Marc.

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Invité Aurel

La droite impose ce qu'elle juge relever de l'ordre naturel. La gauche impose un ordre artificiel qu'elle juge supérieur à l'ordre naturel.

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Aurel, ton expliquation est incomplète mais l'idée y est. La droite est traditionnaliste/conservatrice, la gauche est populaire/progressive. L'une comme l'autre peuvent être d'inspiration socialiste ou libérale*. Les difficultés de la perception droite/gauche qu'évoque Marchange est qu'actuellement en France le socialisme et l'Etatisme règnent autant à gauche qu'à droite, de sorte que dans les faits les deux clivages se confondent aisément.

* chose marrante, après l'effondrement de l'URSS, le parlement russe était constitué : à droite des communistes (les tenants de l'ancien ordre social), à gauche les capitalistes (les tenants du nouvel ordre social).

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Tiens, en passant, vous avez l'air de vous y connaitre pour déterminer ce qu'est la droite. :icon_up:

Personnellement je n'y arrive pas, vous pouvez m'en donner une définition ?

Tu peux commencer par lire cet ouvrage de référence sur le sujet : Les Droites en France de René Rémond :

(A noter que l'auteur lui-même s'est aperçu de la difficulté de définir la "droite", les premières éditions ayant d'abord eu pour titre La Droite en France et non Les Droites…)

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La droite impose ce qu'elle juge relever de l'ordre naturel. La gauche impose un ordre artificiel qu'elle juge supérieur à l'ordre naturel.

C’est en effet une distinction fondamentale, mais davantage sur le plan doctrinal que politique – je me demande si il y en a encore beaucoup qui abordent le jeu des partis dans cette optique. Par ailleurs, positionner la droite et la gauche toutes deux par rapport à « l’ordre naturel » revient à négliger que leur opposition consiste pour une large part en une opposition de langages : la droite et la gauche s’entendent chacune selon leur paradigme respectif, et c’est de là que vient la difficulté à cerner exactement leur opposition. Ainsi il faudrait peut-être mieux reformuler ta proposition, par exemple la première partie : « la droite impose ce qu'elle juge relever plutôt de l'ordre divin (cf. catholicisme, morale chrétienne, royalisme, etc.), quand la gauche impose un ordre artificiel qu'elle juge supérieur à l'ordre naturel (ordre qui se distingue alors clairement de l’ordre de Dieu, pour bien marquer l’inscription de la gauche dans la tradition athée et anticléricale) ».

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Invité Aurel
La droite veut transformer la société contre son gré en se réclamant du passé; la gauche veut transformer la société contre son gré en se réclamant de l'avenir.

ce Mélodius, toujours aussi fine lame ! C'est excellent !

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La droite veut transformer la société contre son gré en se réclamant du passé; la gauche veut transformer la société contre son gré en se réclamant de l'avenir.

Et la meilleure illustration de ceci vient de tomber: :icon_up:

Jack Lang lance son mouvement

"Inventons demain" : c'est le nouveau dessein empreint de modestie du député PS qui souhaite s'adresser à ceux "qui veulent réhabiliter la gauche aujourd'hui blessée" pour "reconstruire autour d'une ligne claire". Au lendemain du référendum, ce fervent avocat du oui dénonce "le délire franco-nombriliste qui s'est invité à gauche et donnera à l'extrême droite européenne un dangereux signal".

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Moi ça m'amuse tout ça, imaginez par exemple avec Villepin : " je me consacre pleinement au service des français. ( micro ouvert, sans le faire exprès, comme Bush ) bon alors, quand est-ce qu'il va me nommer à Matignon ? Hein ? Mais non je ne pense pas qu'à ma carrière, grands dieux non je ne suis pas un homme pressé ! Je suis l'anti-thèse de Sarkozy ! Il n'y a pas que lui !

Il s'éloigne…

- Bon, en 2007, il n'y a que moi de toute façon, je plairais à droite comme à gauche !

:icon_up:

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A propos de ce que mélodius a dit, je dirais ceci : " les socialistes veulent le bonheur de tous les individus même contre leur consentement, alors que les libéraux pensent que la somme des richesses individuelles conduisent au progrès et bonheur général "

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La droite veut transformer la société contre son gré en se réclamant du passé; la gauche veut transformer la société contre son gré en se réclamant de l'avenir.

Encore une fois ce n’est pas tout à fait exact, car la gauche et la droite sont placées sur le même plan (les deux concepts principaux étant « histoire passé-présent » et « transformation »).

En réalité, la droite ne cherche pas à transformer la société mais à la conserver, et non pas selon un modèle du passé mais selon un modèle intemporel – éternel car divin.

La gauche quant à elle ne vise pas vraiment elle non plus à transformer la société mais plutôt à accomplir l’Histoire – selon un processus de toutes façons inéluctable.

Les définitions de Aurel et Mélo ne sont pas justes, car du point de vue doctrinal la confrontation de la gauche et la droite n’est pas l’opposition de deux forces contraires, mais une distinction de deux paradigmes incompatibles. C’est d’ailleurs pour ça que placer la gauche et la droite sur un même axe n’a pas de sens.

Maintenant, du point de vue politique – ou « politicien » plutôt –, on peut donner des définitions plus simples, et dans ce cas Aurel est plus proche de la véritable distinction entre gauche et droite : la politique de la gauche mise en effet davantage sur l’Education et l’assistance dans les processus de socialisation, c’est-à-dire l’endoctrinement et le conditionnement des monstres potentiels que nous sommes pour faire de nous de dociles citoyens, afin que chacun ait sa place dans ce monde quelque soit sa prime nature ; tandis que la droite mise plutôt sur la Police et les institutions autoritaires, visant à sanctionner et punir les crimes, c’est-à-dire laissant d’une certaine manière les individus se développer « librement » - et révéler ainsi leur nature -, mais si cette nature les poussent à un faux pas, c’est-à-dire à accomplir un acte non-conforme avec la morale divine, ils ne sont plus considérés que comme des éléments à enfermer voire à éliminer. La droite veille à l’ordre du monde de Dieu, en redressant, enfermant ou éliminant ceux qui n’y ont pas leur place, quand la gauche construit un monde nouveau, où les hommes eux-mêmes sont nouveaux, leur conscience étant modelée, conditionnée, tous étant uniformisés afin qu’aucun ne mérite plus que les autres d’être écarté de ce monde. En somme, la distinction politique entre la droite et la gauche, c’est, à son degré le plus poussé, la distinction entre 1984 ou Brazil, et Brave the New World (les deux premières œuvres correspondant à un monde de droite, la seconde correspondant à un monde de gauche).

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Bon, je ne veux pas à tout prix défendre mon bon mot; je ne me prends pas pour Montaigne, je vous rassure.

Ceci étant:

En réalité, la droite ne cherche pas à transformer la société mais à la conserver, et non pas selon un modèle du passé mais selon un modèle intemporel – éternel car divin.

Ca me parait faux pour deux motifs.

1. toute la droite n'est pas religieuse, loin s'en faut.

2. le modèle de société "conservateur" est aussi constructiviste, sinon plus, que celui de la gauche. C'est un mythe, pas une réalité disparue.

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Dans son article déjà mainte fois cité, "Left and Right: The Prospect for Liberty", Rothbard notait ceci (qui rejoint à mon avis un constat que Schnappi aime à répéter):

Socialism, like liberalism and against conservatism, accepted the industrial system and the liberal goals of freedom, reason, mobility, progress, higher standards for the masses, and an end to theocracy and war; but it tried to achieve these ends by the use of incompatible, conservative means: statism, central planning, communitarianism, etc. Or, rather, to be more precise, there were from the beginning two different strands within socialism: one was the right-wing, authoritarian strand, from Saint-Simon down, which glorified statism, hierarchy, and collectivism and which was thus a projection of conservatism trying to accept and dominate the new industrial civilization. The other was the left-wing, relatively libertarian strand, exemplified in their ways by Marx and Bakunin, revolutionary and far more interested in achieving the liberttarian goals of liberalism and socialism (…)
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