Aller au contenu

La France Demain


Freeman

Messages recommandés

J'ai hésité, et puis je me suis dit, si je le balances dans tous les forums, pourquoi pas ici ? :icon_up:

_____________________________

Nous sommes dans le futur, en 2032 précisément. Tant d'évènements s'étaient écoulés au cours de cette période… Les français et les anglais se prononcèrent contre le traité européen, provoquant l'immobilisme d'une Europe déjà mal en point. Son déclin économique et démographique se poursuivit. La montée des eaux, provoquée par l'effet de serre tua plusieurs dizaines de millions d'individus, notamment au Bangladesh. On avait oublié le séisme en Asie, des années plus tôt. Par solidarité, les américains et européens construisirent des bases sous marines pour loger tous les sinistrés. Fort heureusement, la conclusion d'accords de paix solides entre palestiniens et israéliens réduisirent considérablement la violence et par là même la menace islamiste. Le Président américain, John Kay Sorenson, fit passer au Congrès une loi débloquant 100 milliards de dollars en faveur des pays en voie de développement, pour mieux lutter contre le terrorisme.

Qu'est devenu la France ? En 2032, la France est la sixième puissance industrielle mondiale, derrière les USA, la Chine, le Japon, l'Allemagne et la Grande Bretagne. L'élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République, en 2007, et sa réélection en 2012, consacra la victoire des réformateurs face aux réactionnaires. Quant aux socialistes, ils se scindèrent en deux : d'un côté ceux qui partirent rejoindre la LCR et le Parti Communiste, de l'autre ceux qui rejoignirent l'UDF, plus réalistes. La France avait besoin d'une réelle thérapie de chocs et renoua avec les excédents budgétaires… La dette fut remboursée intégralement, la plupart des services publics transférés au privé, quant aux grèves, elles étaient quasiment inexistantes. Mais voilà, nous ne sommes plus en 2012 mais en 2032. Alors, que se passe-il donc cette année là ?

En 2032, la France a rattrapé ses voisins, surtout l'Allemagne en fort déclin démographique et en perte de vitesse économique. Si l'Angleterre se portait fort bien en 2005, elle était à présent en perte de vitesse. Il est vrai que la guerre avait eu des effets terribles et catastrophiques, détruisant une partie d'elle-même. En 2005, les élites rejetaient, crachaient sur le libéralisme, à l'image de Chirac. En 2032, tout était différent. Ce n'était plus " plus à gauche que moi tu meurs ! " mais " plus libéral que moi tu meurs ! ". Les français avaient changé et compris tous les avantages qu'ils pourraient obtenir grâce au libéralisme. Les socialistes d'antan se retrouvèrent minoritaires, en compagnie des troskistes qui n'avaient que deux députés, dans une Assemblée Nationale dominée par les libéraux de droite d'un côté, et les libertariens classés à gauche de l'échiquier politique. Il est amusant de voir le Président de l'Assemblée Nationale citer Tocqueville et Hayek en pleine scéance. Chose qu'on n'aurait jamais vu des décennies auparavant.

Le nombre de fonctionnaires, proche des dix millions en 2005, frôle les 1,5 million en 2032. Les syndicats aussi avaient bien changé, mais c'est une évolution naturelle : la perte de richesse dûe aux réformes libérales engagées dans le secteur public les encouragea à s'intéresser au privé pour trouver d'autres sources de revenus. Ils se responsabilisèrent, se reconvertirent au libéralisme après avoir compris qu'il valait mieux écarter les utopies gauchistes pour défendre les salariés ( devenus tous actionnaires et touchant les bénéfices de leurs entreprises ). Leurs actions permirent aux salariés d'accroître leur pouvoir d'achat et leurs salaires, même si les syndicats cédèrent sur d'autres points. L'expérience des syndicats de Las Vegas furent reprise par nos syndicats bien français. Et c'est une bonne chose.

La Sécurité sociale avait été privatisée et les assurances privés dominèrent. Un ouvrier gagna l'équivalent de trois SMIC chaque année, les classes moyennes supérieures, quant à elles, ne payaient que 3 % de leurs salaires chaque année pour leur assurance et étaient mieux protégées. Qu'on se rassure, les plus démunis touchaient des aides de l'Etat. Le taux de chômage se situait aux alentours des 4 % de la population active, la croissance économique frôlait les 3,8 % pour an, cela étant dû aux politiques toujours plus libérales des gouvernants. Des milliers d'entreprises émergèrent chaque année, grâce à la simplification du code du travail et les dérèglementations massives ( mais positives ) menées par les politiques pour relancer l'économie et l'emploi.

Les libertés individuelles et les droits de l'homme furent consacrées. La propriété, la liberté et la responsabilité supplantèrent la devise initiale " Liberté égalité fraternité " , trop socialiste, et fut adoptée par référendum avec 90 % des voix. Le mariage homosexuel, le service minimum, la légalisation des armes à feu et des drogues furent consacrées par la Charte rédigée par les politiques de gauche et de droite, et elle aussi approuvée par référendum à une énorme majorité.

Dans ce pays où le privé avait pris place au public très largement, émerga un nouveau marché : les villes privées, ce dont personne ne croyait auparavant. Succès foudroyant pour ces villes où étaient privilégiées la qualité de l'environnement, la sécurité pour tous ses habitants, un chômage inexistant et la quasi absence d'impôts ou de charges sociales. Une dizaine furent construites en France et habitées par de nombreux français issus principalement des classes moyennes et des classes moyennes supérieures, surtout jeunes, avides d'y faire fortune en créant leur propre entreprise ( surtout des PME et des starts up ). De nombreuses villes de ce type furent créées dans de nombreux pays du monde, par diverses compagnies, japonaises, chinoises et américaines ( dont l'une dirigée par un français, ancien étudiant en droit ).

Lien vers le commentaire

Boooh c'est pas méchant, la Taverne c'est un Espace Détente après tout :icon_up:

Moi, dans 27 ans, je me demande bien ce que je ferais… Tout est possible : ou bien je rate ma vie et finit dans un quartier défavorisé, complètement assisté par l'Etat ( pitié pas ça :doigt: ) ou à l'inverse je deviens un puissant financier, constructeur de villes privées ( ou d'autres trucs, mais j'ai une faiblesse pour l'architecture ).

Je me demande bien ce que vous ferez, vous aussi.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...