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Sécessions en anarcho capitalisme


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Je me posais quelques questions concernant la compatibilité entre l'anarcho-capitalisme et l'Islam. En effet nous savons que chacun peut librement intégrer la société de son choix mais ne peut pas l'être de force.

Ca sera sans doute une QTSP mais je la tente tout de même.

Concrétement, imaginons l'Etat Islamia où l'alcool est interdit et que les gens, quels qu'ils soient doivent être pudiques dans leurs comportements publics et qu'un individu X décide de ne pas suivre le choix de ses parents et décrète ne plus adhérer à cette société. Vivant au coeur de cet Etat et ayant maison et biens lui appartenant, et qu'il veuille avoir ses comportements prohibés par la société que se passe-t'il?

- Est ce que de toute manière, devant emprunter un chemin public pour mener à bien ses activités il doit quoi qu'il en soit se conformer aux règles du pays?

C'est ce qui me paraît de toute manière le plus réaliste et le plus probable mais j'ai du mal à avoir une réponse solide sur cette question.

Je suis venu à me poser cette question avec un confrère lorsqu'on parlait d'Etat et, lui étant plus versé dans la religion que moi, défendait un Etat Islamique. Je lui disais qu'également mais que bien entendu, on ne pouvais forcer personne à y adhérer. Il était tout à fait d'accord là dessus mais que bien évidemment il ne pouvait pas y avoir par la suite des cessessions de la part d'individus ou de groupes. C'est là que se pose un peu le problème pour ma part car comme le rappelait H16, en anarcho capitalisme, les Etats peuvent exister seulement si ils ne forcent personne à rester membre de cet Etat. Néanmoins j'ai du mal à voir comment cela peut être possible.

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- Est ce que de toute manière, devant emprunter un chemin public pour mener à bien ses activités il doit quoi qu'il en soit se conformer aux règles du pays? C'est ce qui me paraît de toute manière le plus réaliste et le plus probable mais j'ai du mal à avoir une réponse solide sur cette question.

En public, sans aucun doute, dans la sphère privée, c'est tout autre chose ! (la vraie, celle sans témoins, ou alors que des témoins de confiance, pas des invités ne sachant pas qu'ils allaient assister a des scènes de débauche)

Autrement dit, comme dans toute société civilisée, si il cherche a satisfaire ses vices discrètement, c’est une chose, si il cherche a les afficher s’en est une autre, quand a la sécession, il ne s’agit pas du droit de quitter une société qu’on rejette en emmenant ses possessions propres qui est bien entendu fondamental, mais bien de ‘partir’ avec sa terre, ce qui est plus discutable, même en ancapistan.

Rien n’oblige une copropriété a fournir de moyen légal de faire sécession, mais évidemment une part d’une copropriété n’offrant pas d’option de sortie a moins de valeur d’échange qu’une part d’une copropriété avec option de sortie (présence d’un ou de plusieurs market makers, fourniture d’une option de vente avec l’achat de la part…)

Ensuite, une communauté qui imposerai légalement un comportement privé serait une communauté niant tout simplement la sphère privée, on rentre dans le domaine des sectes et les moyens nécessaires pour empêcher les victimes de les quitter sont clairement au delà de la pression sociale, de l’ostracisme et du règlement pour rentrer dans le domaine de la contrainte illégitime.

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Sans faire mon pénible, chasser le contrat social, il revient au galot :icon_up:

en anarcho capitalisme, les Etats peuvent exister seulement si ils ne forcent personne à rester membre de cet Etat.

Pourquoi "en anarcho capitalisme" ? Si l'Etat n'est pas totalitaire, ses frontières sont ouvertes, tout un chacun est libre de partir…

En public, sans aucun doute, dans la sphère privée, c'est tout autre chose ! (la vraie, celle sans témoins, ou alors que des témoins de confiance, pas des invités ne sachant pas qu'ils allaient assister a des scènes de débauche)

Autrement dit, comme dans toute société civilisée, si il cherche a satisfaire ses vices discrètement, c’est une chose, si il cherche a les afficher s’en est une autre, quand a la sécession, il ne s’agit pas du droit de quitter une société qu’on rejette en emmenant ses possessions propres qui est bien entendu fondamental, mais bien de ‘partir’ avec sa terre, ce qui est plus discutable, même en ancapistan.

Rien n’oblige une copropriété a fournir de moyen légal de faire sécession, mais évidemment une part d’une copropriété n’offrant pas d’option de sortie a moins de valeur d’échange qu’une part d’une copropriété avec option de sortie (présence d’un ou de plusieurs market makers, fourniture d’une option de vente avec l’achat de la part…)

Ensuite, une communauté qui imposerai légalement un comportement privé serait une communauté niant tout simplement la sphère privée, on rentre dans le domaine des sectes et les moyens nécessaires pour empêcher les victimes de les quitter sont clairement au delà de la pression sociale, de l’ostracisme et du règlement pour rentrer dans le domaine de la contrainte illégitime.

Pourquoi faire compliqué ? tu vends ta baraque et tu te casses, non ?

Mais il est intéressant de noter que les anarcho-capitaliste envisage le concept de "souveraineté territoriale", à savoir qu'un ensemble de règles contractuelles s'appliquent à un territoire donné à tous les habitants et que le seul moyen de ne plus s'y soumettre, c'est de partir… c'est quoi la différence avec un Etat ?

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Mais il est intéressant de noter que les anarcho-capitaliste envisage le concept de "souveraineté territoriale", à savoir qu'un ensemble de règles contractuelles s'appliquent à un territoire donné à tous les habitants et que le seul moyen de ne plus s'y soumettre, c'est de partir… c'est quoi la différence avec un Etat ?

La différence est simple, le domaine d'action du contrat social (que je ne nie pas, je nie son caractère souverain et total), dans le premier, si une communauté te rejette, tu est au pire… rejeté, dans le deuxième elle peut te réduire en esclavage 'légitimement'…

Pourquoi faire compliqué ? tu vends ta baraque et tu te casses, non ?

Pas forcement… c'est pas toujours aussi simple même si c'est le cas nominal, pour vendre, il faut un acheteur.

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Sans faire mon pénible, chasser le contrat social, il revient au galot :icon_up:

Oui, c'est connu : le marché au pat, le trop, le galot.

Parfois, tu es une truffe en cinémascope. Le reste du temps, tu es juste rigolo. Il t'arrive d'être asymptotique à la compréhension, mais on se doute que c'est par inadvertance…

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La différence est simple, le domaine d'action du contrat social (que je ne nie pas, je nie son caractère souverain et total), dans le premier, si une communauté te rejette, tu est au pire… rejeté, dans le deuxième elle peut te réduire en esclavage 'légitimement'…

Vous voulez dire que l'Etats empêchent ses citoyens de partir et de s'installer ailleurs librement ?

Pas forcement… c'est pas toujours aussi simple même si c'est le cas nominal, pour vendre, il faut un acheteur.

Vous voulez dire qu'il pourrait y avoir une concertation ? Par exemple si l'individu X de l'exemple initial était considéré comme un paria dans sa société et que personne ne voulait plus faire affaire avec lui ?

Autre cas de figure: admettons que l'individu X de l'exemple initial est un jeune étudiant et qu'il veut faire sécession de son anarcapie islamiste. Cependant ses parents ont conclu pour lui (il était mineur) un contrat de "prêt étudiant" qu'il doit rembourser lorsqu'il aura du travail, probablement sur 10-20 ans (les études c'est hors de prix, même en anarcapie :icon_up: ).

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Vous voulez dire qu'il pourrait y avoir une concertation ? Par exemple si l'individu X de l'exemple initial était considéré comme un paria dans sa société et que personne ne voulait plus faire affaire avec lui ?

D'ou l'interet d'acheter une option de vente avec le bien… ou de vendre avant d'etre un pariah ce qui s'apelle etre malin, plutot que de faire le malin.

Autre cas de figure: admettons que l'individu X de l'exemple initial est un jeune étudiant et qu'il veut faire sécession de son anarcapie islamiste. Cependant ses parents ont conclu pour lui (il était mineur) un contrat de "prêt étudiant" qu'il doit rembourser lorsqu'il aura du travail, probablement sur 10-20 ans (les études c'est hors de prix, même en anarcapie :icon_up: ).

Ben il rembourse pas et ca lui nique son credit rating pour ceux qui considerent qu'il avait le devoir de rembourser (ca m'étonnerait qu'ils soient beaucoups les banquiers qui reconnaissent un contrat signé par un incapable légal…)

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Sans faire mon pénible, chasser le contrat social, il revient au galot icon_mrgreen.gif

non, c'est l'inverse.Le Kontrat Sozial est contre-nature et quand on l'impose la nature ( l'absence de respect d'un quelconque Kontrat Sozial ) revient au galop et a ce moment les zocialistes font "bah je comprends pas ouille ouille"

Pourquoi "en anarcho capitalisme" ? Si l'Etat n'est pas totalitaire, ses frontières sont ouvertes, tout un chacun est libre de partir…

exactement.

Pourquoi faire compliqué ? tu vends ta baraque et tu te casses, non ?

si on revient sur terre deux secondes on se rend compte que personne ne va vendre sa maison et demenager pour avoir le droit de commettre des infractions et delits mineurs…

Ou alors la loi est extremement dure dans l'etat en question, et dans ce cas la dynamique revient a celle d'une exode vers des contrees plus liberales.

Mais il est intéressant de noter que les anarcho-capitaliste envisage le concept de "souveraineté territoriale", à savoir qu'un ensemble de règles contractuelles s'appliquent à un territoire donné à tous les habitants et que le seul moyen de ne plus s'y soumettre, c'est de partir… c'est quoi la différence avec un Etat ?

tu confonds etat et droit.

Et dans la realite les dynamiques migratoires sont economiques bien plus que legales.

Bien qu'on puisse certainement noter une emigration des citoyens du droit civil vers ceux du common law si on cherche, j'en suis sur :icon_up:

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si on revient sur terre deux secondes on se rend compte que personne ne va vendre sa maison et demenager pour avoir le droit de commettre des infractions et delits mineurs…

Donc dans l'exemple initial, l'individu X n'a qu'à fermer sa gueule et accepter les contraintes de l'anarcapie islamiste. Un peu comme un français qui n'a qu'à accepter de payer des impôts, non ?

tu confonds etat et droit.

L'uniformité du droit sur un territoire donné est bien l'apanage d'un Etat.

Et dans la realite les dynamiques migratoires sont economiques bien plus que legales.

Bien qu'on puisse certainement noter une emigration des citoyens du droit civil vers ceux du common law si on cherche, j'en suis sur :icon_up:

Je n'en doute pas, mais en l'espèce, on discute bien du droit de sécession.

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Je me posais quelques questions concernant la compatibilité entre l'anarcho-capitalisme et l'Islam. En effet nous savons que chacun peut librement intégrer la société de son choix mais ne peut pas l'être de force.

Ca sera sans doute une QTSP mais je la tente tout de même.

Concrétement, imaginons l'Etat Islamia où l'alcool est interdit et que les gens, quels qu'ils soient doivent être pudiques dans leurs comportements publics et qu'un individu X décide de ne pas suivre le choix de ses parents et décrète ne plus adhérer à cette société. Vivant au coeur de cet Etat et ayant maison et biens lui appartenant, et qu'il veuille avoir ses comportements prohibés par la société que se passe-t'il?

- Est ce que de toute manière, devant emprunter un chemin public pour mener à bien ses activités il doit quoi qu'il en soit se conformer aux règles du pays?

C'est ce qui me paraît de toute manière le plus réaliste et le plus probable mais j'ai du mal à avoir une réponse solide sur cette question.

Je suis venu à me poser cette question avec un confrère lorsqu'on parlait d'Etat et, lui étant plus versé dans la religion que moi, défendait un Etat Islamique. Je lui disais qu'également mais que bien entendu, on ne pouvais forcer personne à y adhérer. Il était tout à fait d'accord là dessus mais que bien évidemment il ne pouvait pas y avoir par la suite des cessessions de la part d'individus ou de groupes. C'est là que se pose un peu le problème pour ma part car comme le rappelait H16, en anarcho capitalisme, les Etats peuvent exister seulement si ils ne forcent personne à rester membre de cet Etat. Néanmoins j'ai du mal à voir comment cela peut être possible.

La Gallie est une anarchie de marché. Là-bas, les islamistes peuvent s'interdire de boire de l'alcool très simplement: il leur suffit de ne pas en boire. Révolutionnaire ! C'est comme ça que la communauté stricte musulmane fait régner cette interdiction de manière totalement absolue depuis qu'elle existe: tous ses membres la respectent puisque c'est ce qu'ils veulent. Et plus fort encore, lorsque l'un de ces islamistes se met à douter de sa foi pour quelque raison, incroyable, il peut supprimer son interdiction de boire de l'alcool en… allant s'acheter une boisson forte et en la buvant, comme ça, pour voir. Et personne ne va aller l'en empêcher ! Edifiant ! Et de là, soit il laisse tomber l'interdiction et s'arrange avec lui-même, soit il regrette et se sent sale, et s'arrange avec lui-même (avec, pourquoi pas, l'aide de l'imam du coin).

Dans un bled paumé, on trouve un chemin de dalles qui traverse le pré de Régis. Régis est un farceur: pour passer sur ce chemin, il faut impérativement être nu. C'est la condition, c'est comme ça. Peu de gens se souviennent de la dernière fois où quelqu'un a passé sur ce chemin. Mais bon, c'est Régis, et on sait bien dans l'coin qu'il est un peu timbré, et personne n'irait dire que son chemin est "public".

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La Gallie est une anarchie de marché. Là-bas, les islamistes peuvent s'interdire de boire de l'alcool très simplement: il leur suffit de ne pas en boire. Révolutionnaire ! C'est comme ça que la communauté stricte musulmane fait régner cette interdiction de manière totalement absolue depuis qu'elle existe: tous ses membres la respectent puisque c'est ce qu'ils veulent. Et plus fort encore, lorsque l'un de ces islamistes se met à douter de sa foi pour quelque raison, incroyable, il peut supprimer son interdiction de boire de l'alcool en… allant s'acheter une boisson forte et en la buvant, comme ça, pour voir. Et personne ne va aller l'en empêcher ! Edifiant ! Et de là, soit il laisse tomber l'interdiction et s'arrange avec lui-même, soit il regrette et se sent sale, et s'arrange avec lui-même (avec, pourquoi pas, l'aide de l'imam du coin).

Dans un bled paumé, on trouve un chemin de dalles qui traverse le pré de Régis. Régis est un farceur: pour passer sur ce chemin, il faut impérativement être nu. C'est la condition, c'est comme ça. Peu de gens se souviennent de la dernière fois où quelqu'un a passé sur ce chemin. Mais bon, c'est Régis, et on sait bien dans l'coin qu'il est un peu timbré, et personne n'irait dire que son chemin est "public".

Jesrad, je dois t'avouer que je n'ai pas très bien compris tes propos concernant ta Gallie.

Imaginons que moi et 200 confrères musulmans décidons de former Islamia, communauté musulmane en Aveyron. Nous avons un territoire défini constitué de nos propriétés personnelles. Forcément nous nous interdisons, sur nos voies publiques que quiconque boive de l'alcool. Après chez soi chacun vit sa vie et c'est chacun avec sa conscience et avec Dieu. Donc oui si quelqu'un boit en public, quelqu'un l'en empêchera contrairement à ce que tu dis. Nous ne devons pas prendre les mêmes postulats de départ.

Ta seconde partie est dans le même genre, je vois où tu veux en venir mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit.

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Jesrad, je dois t'avouer que je n'ai pas très bien compris tes propos concernant ta Gallie.

Imaginons que moi et 200 confrères musulmans décidons de former Islamia, communauté musulmane en Aveyron. Nous avons un territoire défini constitué de nos propriétés personnelles. Forcément nous nous interdisons, sur nos voies publiques que quiconque boive de l'alcool. Après chez soi chacun vit sa vie et c'est chacun avec sa conscience et avec Dieu. Donc oui si quelqu'un boit en public, quelqu'un l'en empêchera contrairement à ce que tu dis. Nous ne devons pas prendre les mêmes postulats de départ.

Ta seconde partie est dans le même genre, je vois où tu veux en venir mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit.

?

Nous avons un territoire défini constitué de nos propriétés personnelles.
si quelqu'un boit en public, quelqu'un l'en empêchera

Does not compute.

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Does not compute.

C'est assez clair, notre ami parle des parties communes, des communaux jusqu'aux lieux privés à usage public. La privatisation citadine n'entraîne pas la disparition des usages publics et privés, elle légitime au contraire leur séparation nette. Le propre des régimes totalitaires est d'abolir cette distinction. La supériorité de la civilisation bourgeoise fut de créer beaucoup de séparations de ce genre, y compris dans la façon de concevoir l'architecture et l'urbanisme.

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C'est assez clair, notre ami parle des parties communes, des communaux jusqu'aux lieux privés à usage public. La privatisation citadine n'entraîne pas la disparition des usages publics et privés, elle légitime au contraire leur séparation nette. Le propre des régimes totalitaires est d'abolir cette distinction. La supériorité de la civilisation bourgeoise fut de créer beaucoup de séparations de ce genre, y compris dans la façon de concevoir l'architecture et l'urbanisme.

Voilà.

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Donc dans l'exemple initial, l'individu X n'a qu'à fermer sa gueule et accepter les contraintes de l'anarcapie islamiste. Un peu comme un français qui n'a qu'à accepter de payer des impôts, non ?

Une anarcapie ne peut être islamiste, par définition. Seuls sont islamistes les gens qui, dans l'anarcapie, adhèrent aux concepts islamiques. Et pour qu'une anarcapie soit une anarcapie, il faut permettre les entrées & départs des individus librement. Ce qui suppose que les lois religieuses ne s'appliqueraient qu'aux membres le souhaitant. On est très très loin d'une république islamique, par exemple…

Mais comme ce n'est pas la première fois qu'on discute anarcapie, tu captes quelque chose à ce qu'on écrit, des fois ? Tu deviens lourd. Le nonosse s'use tant qu'à la fin, on le jette.

L'uniformité du droit sur un territoire donné est bien l'apanage d'un Etat.

Ce n'est déjà pas vrai hic & nunc, alors dans ta fiction, pardon, mais ah ah ah.

Je n'en doute pas, mais en l'espèce, on discute bien du droit de sécession.

Zouf. Dodging subject.

cheeseburger.jpg

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Je me posais quelques questions concernant la compatibilité entre l'anarcho-capitalisme et l'Islam.

Intuitivement - au vu de l'Histoire -, je dirai que c'est vraiment pas gagné. Ceci dit, des communautés comme celles des Amish ou des Mormons avant l'intégration de l'Utah à l'Union pourraient indiquer que cette compatibilité n'est pas impossible d'un point de vue théorique.

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Une anarcapie ne peut être islamiste, par définition. Seuls sont islamistes les gens qui, dans l'anarcapie, adhèrent aux concepts islamiques. Et pour qu'une anarcapie soit une anarcapie, il faut permettre les entrées & départs des individus librement. Ce qui suppose que les lois religieuses ne s'appliqueraient qu'aux membres le souhaitant. On est très très loin d'une république islamique, par exemple…

En ce qui concerne les flux, je crois que c'est une erreur de mettre sur le même plan la facilité de partir et celle de s'installer. Rien ne garantit qu'il y ait moins de barrières d'entrée dans une république-communauté islamique indépendante qu'il y en a aujourd'hui pour s'installer sur le territoire national. Les conditions seront même probablement plus restrictives, puisqu'il faudra dans ce cas se convertir à la loi islamique, ou bien au moins respecter ses us et coutumes, fussent celles de sociétés archaïquement patriarcales.

La liberté d'émigrer n'implique pas la liberté d'immigrer, puisque celle-ci serait subordonnée aux lois de l'hospitalité locale, qui déterminent les conditions de passage et de circulation, que ce soit pour le commerce, le tourisme, a fortiori l'immigration. De même que la liberté de circulation dans les allées privées d'un grand centre commercial s'exerce à condition de respecter le règlement intérieur et n'ouvre pas de droit à s'installer, ni à faire du marché noir.

Ce qu'on peut dire en revanche, c'est qu'une société civilisée a besoin de se développer par le commerce et a donc globalement intérêt à laisser ouverts les routes marchandes et les marchés, donc à diminuer le nombre de péages.

Dans une telle situation il faut aussi prendre en compte que les gens ont recouvré leur entière liberté de discriminer, c'est-à-dire de s'associer ou de se séparer comme bon leur semble. Il est donc beaucoup plus facile de voter avec ses pieds. Dès lors il est raisonnable de penser que si un territoire islamique fait sécession, c'est parce que le processus d'homogénéisation urbain de la population sera spontanément déjà très avancé. Le passage à l'anarcapie traduirait juridiquement une réalité sociologique: l'émergence d'une communauté musulmane naturelle. C'est l'effet "boîtes à lettres" qui joue ici à plein, c'est-à-dire un effet boule de neige : les gens préfèrent spontanément habiter dans une copropriété où un minimum d'habitudes communes permettent de vivre en bon voisinage pour limiter les nuisances quotidiennes.

Pour revenir au cas de la sécession en société islamique qui nous occupe, je crois que le statut des personnes non converties serait celui de citoyens de second ordre, n'ayant pas les mêmes droits, comme cela avait cours dans les royaumes musulmans d'Espagne. On peut s'en faire une idée en examinant le statut du dhimmi.

Notons que cette période de relative ouverture dite Al-Andalus correspond à l'essor de territoires dynamiques, l'âge d'or de la civilisation musulmane, attirant grand nombre de savants et d'intellectuels occidentaux contribuant ainsi à son rayonnement culturel.

Le terme dhimmi s'applique essentiellement aux gens du livre - Ahl al-kitab -, qui, dans le champ de la gouvernance islamique, moyennant l'acquittement d'une capitation (jizya), une certaine incapacité juridique et le respect de certaines règles édictées dans un "pacte" conclu avec les autorités, se voient accorder une liberté de culte restreinte, une dispense de certaines obligations que les musulmans sont tenus se faire (comme l'aumône obligatoire Zakât ou servir dans l'armée) ainsi que la garantie de sécurité pour leur personne et pour leurs biens. En échange, certaines contraintes sont imposées, comme l'interdiction de construire de nouveaux lieux de culte, l'interdiction du prosélytisme ou le paiement d'un impôt spécial. L'ensemble de ces règles théorique sera mis en œuvre de façon plus ou moins stricte selon les périodes et les lieux.

L'expression Ahl adh-dhimma[3] désigne la communauté des dhimmis.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dhimmi

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En ce qui concerne les flux, je crois que c'est une erreur de mettre sur le même plan la facilité de partir et celle de s'installer.

Je ne le fais pas (enfin, pas volontairement). Il est bien plus facile d'être installé que de partir, c'est une évidence. Le mouvement est toujours une dépense énergétique importante qui se pondère longuement quand on est un peu sérieux.

Dans une telle situation il faut aussi prendre en compte que les gens ont recouvré leur entière liberté de discriminer, c'est-à-dire de s'associer ou de se séparer comme bon leur semble. Il est donc beaucoup plus facile de voter avec ses pieds. Dès lors il est raisonnable de penser que si un territoire islamique fait sécession, c'est parce que le processus d'homogénéisation urbain de la population sera spontanément déjà très avancé. Le passage à l'anarcapie traduirait juridiquement une réalité sociologique: l'émergence d'une communauté musulmane naturelle. C'est l'effet "boîtes à lettres" qui joue ici à plein, c'est-à-dire un effet boule de neige : les gens préfèrent spontanément habiter dans une copropriété où un minimum d'habitudes communes permettent de vivre en bon voisinage pour limiter les nuisances quotidiennes.

Tout à fait. C'est d'ailleurs les résultats des études menées à la suite d'Axelrod sur la formation de communautés ou de ghettos dans les villes (je cherche la ref.).

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Une anarcapie ne peut être islamiste, par définition. Seuls sont islamistes les gens qui, dans l'anarcapie, adhèrent aux concepts islamiques. Et pour qu'une anarcapie soit une anarcapie, il faut permettre les entrées & départs des individus librement. Ce qui suppose que les lois religieuses ne s'appliqueraient qu'aux membres le souhaitant. On est très très loin d'une république islamique, par exemple…

Si j'en crois le message initial, il s'agit de discuter de co-propriétaires islamistes qui décideraient unanimement (au départ, puisqu'il on choisi librement de venir s'installer) du comportement stricte à adopter dans les espaces publics (prohbition de l'alcool, habillement autre), et de la position d'un individu né par la suite dans cette communauté dans laquelle il ne se reconnait plus.

Pourquoi tant de haine ? :icon_up:

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Si j'en crois le message initial, il s'agit de discuter de co-propriétaires islamistes qui décideraient unanimement (au départ, puisqu'il on choisi librement de venir s'installer) du comportement stricte à adopter dans les espaces publics (prohbition de l'alcool, habillement autre), et de la position d'un individu né par la suite dans cette communauté dans laquelle il ne se reconnait plus.

Pourquoi tant de haine ? :icon_up:

C'est spécial pour toi.

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Si j'en crois le message initial, il s'agit de discuter de co-propriétaires islamistes qui décideraient unanimement (au départ, puisqu'il on choisi librement de venir s'installer) du comportement stricte à adopter dans les espaces publics (prohbition de l'alcool, habillement autre), et de la position d'un individu né par la suite dans cette communauté dans laquelle il ne se reconnait plus.

Pourquoi tant de haine ? :icon_up:

Oui c'est ce cas de figure que j'ai décrit mais les réponses sont que de fait la notion de copropriété existant il y aurait des limites qui seraient comprises dans le droit de propriété et que les parties collectives auraient également des règles. Ainsi en cas d'héritage tu es libre de partir et sinon, à toi de ne pas acheter un terrain dans cette société.

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Oui c'est ce cas de figure que j'ai décrit mais les réponses sont que de fait la notion de copropriété existant il y aurait des limites qui seraient comprises dans le droit de propriété et que les parties collectives auraient également des règles. Ainsi en cas d'héritage tu es libre de partir et sinon, à toi de ne pas acheter un terrain dans cette société.

Donc, si j'en ai plein le dos de l'Etat où je suis né, je suis libre de partir, mais l'Etat est coercitif et je suis esclave. Par contre si j'en ai plein le dos d'une anarcapie, je pars, mais c'est pas coercitif et je suis libre ? :icon_up:

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Donc, si j'en ai plein le dos de l'Etat où je suis né, je suis libre de partir, mais l'Etat est coercitif et je suis esclave. Par contre si j'en ai plein le dos d'une anarcapie, je pars, mais c'est pas coercitif et je suis libre ? :icon_up:

Mon cher ami, je crois que tu n'as pas compris une chose, dans une anarcapie les sociétés sont fondées sur un accord mutuel à l'origine. Dans notre cher monde actuel, j'ai le regret de t'annoncer que cela s'est fait par la force au nom de prétextes et d'ideaux. As-tu signé la constitution de la 5ème République? Où même, mon grand-père l'a t'il fait? Si tous les français de l'époque l'avaient effectivement signée, alors là oui la République Française serait légitime. Et en tant qu'héritier du bien de mon grand-père je devrais faire un choix, celui de rester ou partir. Toujours est-il que le régime en place est illégitime. C'est tout.

On t'as demandé de lire Spooner et notamment Outrages à chefs d'état. Lis le il y a tout dedans.

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Donc, si j'en ai plein le dos de l'Etat où je suis né, je suis libre de partir, mais l'Etat est coercitif et je suis esclave. Par contre si j'en ai plein le dos d'une anarcapie, je pars, mais c'est pas coercitif et je suis libre ? toufou.gif

pfrt tu fais expres

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