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Actualité des marchés 2008


La Fougère

Messages recommandés

Un gourou helvétique prévoit une forte baisse des actions

STRATEGIE.

Felix Zulauf, une star réputée jusqu'à Wall Street, promet ni plus ni moins que la fin des années de forte consommation. Les actions baisseront jusqu'aux niveaux de 2003.

Emmanuel Garessus

Vendredi 25 janvier 2008 - Le Temps

Felix Zulauf n'entre pas systématiquement dans la catégorie des prophètes de mauvais augure. L'an dernier, il annonçait une hausse des actions, surtout en Chine, puis une correction. L'homme qui avait prévu le krach de 1987 est à la tête de sa propre société, Zulauf Management, à Zoug. C'est une star très discrète, que nous avons rencontrée à Zurich lors du séminaire Zfu.

Son scénario est déprimant. Malgré le plongeon des bourses, il conseille de ne pas acheter d'actions maintenant. «Les indices peuvent atteindre les plus bas de 2003», déclare-t-il. A l'époque l'indice SMI était à 4000 points. Le stratège se refuse à perdre son temps à dénicher d'éventuelles perles rares qui échapperaient à la morosité. «Je préfère anticiper les grandes tendances», déclare-t-il. Celles-ci rappellent la dépression du Japon dans les années 1990. Une lourde chute avait été suivie de longues années de stagnation.

La seule attitude correcte, comme investisseur, est défensive. Pour préserver son capital, les liquidités forment l'essentiel du portefeuille. On les conservera en francs suisses, ou, pour les plus audacieux, dans des monnaies de pays asiatiques bien gérés. Il apprécie beaucoup le gouvernement de Singapour. Et il en va de même d'autres pays aux excédents budgétaires solides et aux réserves monétaires abondantes. «Leurs gouvernements n'ont pas créé des systèmes de sécurité sociale qu'ils ne peuvent pas financer. Chacun est responsable de soi-même et de ses proches, ajoute-t-il. Leur monnaie va s'apprécier.»

L'or s'inscrit dans la même logique défensive. L'once peut progresser à 1100 dollars cette année et 1200 ou 1300 l'an prochain.

La fin du boom de la consommation

Ces prévisions s'appuient sur de profondes transformations structurelles: le boom des investissements va se poursuivre, mais celui de la consommation a pris fin avec la cassure du marché immobilier américain, maillon faible du financement des excès du crédit. Les conséquences sont dramatiques. Elles perturberont les économies occidentales durant une décennie.

La crise obligera les banques à réparer leurs bilans et renforcer leurs fonds propres. Des plans de sauvetage se multiplieront et «les fonds souverains ne pourront pas satisfaire les besoins de chacun», déclare-t-il. «UBS va survivre, mais il ne faut surtout pas avoir d'actions bancaires», dit-il très méfiant. Il n'achète pas l'action UBS ( UBSN.VX) au cours actuel. «Je ne veux pas m'exprimer sur UBS, mais pour Citigroup ( C), j'évalue son prix à 12 dollars (aujourd'hui 26 dollars).»

Les ménages occidentaux, face à la baisse des prix de leur maison, subissent un effet de richesse négatif qui les oblige à freiner leurs dépenses pour maintenir leur épargne, comme au Japon dans les années 1990. Mais l'Empire du Soleil levant avait l'avantage d'entrer en crise avec un taux d'épargne de 20% et pas de 0 comme aux Etats-Unis. Les baisses de taux d'intérêt des banques centrales ne suffisent pas à enrayer le déclin. Les taux directeurs peuvent descendre à 0. Cela ne restaure pas la solidité des bilans bancaires, ni la confiance. Et si la Fed et la BCE sont trop expansives, les monnaies peuvent s'affaiblir. Felix Zulauf observe que Ben Bernanke a changé de politique. D'abord réticent à aider les banques en difficulté, il a été surpris par la gravité de la situation. «Aujourd'hui, il est prisonnier de son rôle», selon le gérant.

Récession en Europe

Un découplage va s'opérer avec les pays émergents. Leur croissance s'affaiblira de 7% à 4% mais elle restera dynamique et saine. L'outsourcing des entreprises occidentales va cependant les rendre plus vulnérables. Car les industriels délocalisent les activités les plus cycliques. A terme, l'Asie sera donc plus cyclique.

L'Europe va aussi entrer en récession, mais le stratège en ignore le moment. Face au mécontentement, les autorités vont intervenir et augmenter les dépenses publiques et les impôts.

Toutefois, une variante de ce scénario est possible, celui d'un rebond des bourses au deuxième semestre sous l'effet de l'action des politiques monétaire et fiscale. La hausse boursière se limiterait à quelques pays émergents et pourrait également se prolonger au début 2009. Mais il est trop tôt pour acheter, conseille-t-il.

Source(s)

https://www.boursorama.com/forum/message.ph…amp;pageForum=1

http://www.letemps.ch/template/finance.asp…;article=224112

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N.B. : Discussions en cours sur le sujet (à ce jour) :

Les Echos - Bernanke, pompier pyromane par Xavier Méra

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=35307

Dépression à l'horizon ?, Ainsi parlait Soros

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=35397

les bourses européennes plongent

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=35409

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N.B. : Discussions en cours sur le sujet (à ce jour) :

Les Echos - Bernanke, pompier pyromane par Xavier Méra

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=35307

Dépression à l'horizon ?, Ainsi parlait Soros

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=35397

les bourses européennes plongent

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=35409

ma revue de presse, moi, c'est surtout http://www.prudentbear.com/ (site qui pointe surtout vers des articles de la grande presse financière. voir son bulletin hebdo qui condense toutes les dépêches importantes de la semaine : http://www.prudentbear.com/index.php/Credi…leBulletinHome)

J'ai aussi des fils RSS vers les blogs de financial times ( http://ftalphaville.ft.com/blog ) , wall street journal ( http://blogs.wsj.com/marketbeat ), et puis http://calculatedrisk.blogspot.com/

aussi les blogs de roubini qui est pas mal une star dans les blogs finance http://www.rgemonitor.com/blog/roubini http://www.rgemonitor.com/blog/setser

j'aime bien aussi : http://suddendebt.blogspot.com/ et http://bigpicture.typepad.com/comments/

et la lettre hebdo de John Mauldin : http://www.frontlinethoughts.com

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@Vincent,

Merci pour ces adresse mais j'espère que tu nous feras un peu de tri de temps en temps (pour mettre en avant un article à retenir selon toi). :icon_up:

Bon je voulais pas donner mon avis et je souhaitais que ça reste revu de presse et tout et tout… mais par sympathie…

J'achète quand même.

J'espère que c'est pour du long terme sinon c'est trop tôt… le rebond est sur le point de prendre fin (on est sous de grosses résistances).

Je ne vais pas donner de conseils mais juste dire ce que je fais en ce moment, alors à la louche…

@tous

Pour le long terme.

1 - En juin 2007, j'ai dégagé des liquidités sur mon portefeuille long terme (composé à 90% sur les marchés émergents)

2 - Je me prépare à réinvestir ces liquidités dans les semaines ou mois à venir (sur les émergents bien sûr) mais j'attends un repli d'au moins 30% (voir 40 à 50) par rapport aux derniers plus hauts.

Sans vouloir donner de conseils, ce sera peut-être la dernière occasion avant longtemps d'entrer à bon prix sur les marchés émergents (au moyen de sicav ou FCP), alors à bon entendeur. :doigt: Evidemment ça secoue un peu la gueule mais à long terme, aucun doute et ce sera de plus en plus vrai…

A court / moyen terme

1 - PBP sur mes positions à la hausse, puis réduction drastique de mon portif court terme, pour revenir plus bas.

2 - Je viens de renforcer (aujourd'hui) mes positions à la baisse car nous somme sur la fin du rebond… et (sur les niveaux actuels) peut-être à mi chemin de la fin de la baisse (si l'on est optimiste)…

Sans vouloir donner de conseils, j'ai donc dégagé des liquidités pour les soldes à venir (mais sans vendre l'essentiel de mes positions long terme)… et j'espère en profitez pour "renforcer" à bon compte (sans grand risque de louper le rebond puisque je reste investi au 2/3 environ).

En choisissant une approche buy and hold très long terme, vous réduisez le risque et vous êtes sûr de faire la meilleure performance sur 10 ans et plus (mieux que immo et obligataire).

Attention à ne pas chercher à tout prix à entrer ou sortir au meilleur moment car c'est le meilleur moyen pour louper les rebonds et tuer ses performances. Comme évoqué plus bas: "Vous raterez forcément les 1% de jours qui donnent le meilleur rendement."

https://www.boursorama.com/forum/message.ph…?file=369458607

Ecrit le mardi 22 janvier 2008 par Jean-Jacques Hénin

"

Quelle stratégie adopter face à la crise boursière ?", puisque c'est le terme consacré quand la Bourse perd plus de 20%. "Faut-il attendre de voir comment se passera la première partie de l'année 2008 pour voir où investir ?". Ce sont certaines des questions posées respectivement par Olivier et Marie, que je remercie, dans des commentaires récents. La crise boursière fait peur, c'est la panique, tout le monde vend, parfois à perte, de peur de perdre plus. Vous n'osez pas investir par crainte de ne pas être sur le marché au bon moment. Quelle attitude adopter ? Quel est mon sentiment sur la crise boursière ? Comment rester zen ?

Ne vous souciez pas du court terme quand votre objectif est le long terme. La bonne pratique est d'investir régulièrement sur les marchés boursiers dans lesquels vous croyez sur le long terme. L'argent dont vous avez besoin à court terme ne doit pas être investi en Bourse. Personne ne sait quand les marchés vont monter, quand ils vont baisser, ni combien de temps cela va durer. Vous devez donc être investi sur les marchés tout le temps, pour profiter des hausses comme des baisses. Les corrections et les retournements de marchés sont habituels, nécessaires, sains et même bons pour vous. Si les marchés montaient tout le temps, il y aurait plus d'acheteurs que de vendeurs. Les gains en Bourse seraient alors les mêmes que pour les placements garantis. Vous ne devez pas être angoissés ni même concernés par un retournement de marché puisque vous savez que sur le long terme le marché retournera 10% par an … si vous restez dessus ! En simplifiant, car cela se produit sur une plus longue durée, si le marché baisse de 20% cette année, il remontera de 40% l'année suivante, pour faire +10% par an. N'écoutez pas les médias qui font leurs gros titres des baisses, car le sensationnel fait vendre. Peu importe leurs analyses contradictoires sur le court terme, vous investissez pour le long terme.

Une crise boursière signifie que c'est les soldes ! "Vendez quand tout le monde achète, achetez quand tout le monde vend" est un adage bien connu dans le monde de la Bourse. C'est en l'appliquant que de nombreuses personnes, dont Warren Buffett, ont fait fortune. Car quand les cours s'effondrent, cela signifie qu'il y a de bonnes affaires à réaliser. Ce sont les soldes ! Que vous achetiez à -30% maintenant ou plus tard à -50%, si jamais la baisse continue, ce qui n'est pas sûr, vous serez récompensez quand les marchés repartiront à la hausse. En investissant régulièrement, vous êtes sûrs de profiter pleinement des soldes. La bourse, c'est comme les montagnes russes, après la descente, il y a toujours une montée. Aujourd'hui beaucoup de sociétés sont sous-valorisées. L'explosion de la bulle internet au début des années 2000 était dûe principalement à la capitalisation boursière irréaliste de startups qui ne gagnaient pas d'argent. Cela devait s'arrêter un jour. La crise actuelle est une crise financière : le marché manque de liquidités pour investir, les banques ne se prêtant plus d'argent entre elles, parce qu'elles ne savent pas lesquelles sont solvables, dans le cadre de la crise du subprime. Les fondamentaux des sociétés côtées en Bourse ne sont pas en cause. Les sociétés européennes, en particulier, n'étaient pas surcôtées avant la crise. Certaines valent même aujourd'hui en Bourse moins que le montant de leur trésorerie, ce qui n'est pas normal et ne durera pas. Ces sociétés sont clairement sous-évaluées. Il y a de très bonnes affaires à réaliser.

Si vous ne restez pas tout le temps sur le marché, vous ratez le plus important des hausses. Beaucoup d'études l'ont montré, la plus célèbre étant celle de Ibbotson Associates, société qui fait autorité dans l'allocation d'actifs. Cette étude a montré qu'en investissant 1000 $ il y a 40 ans, vous auriez aujourd'hui 86 550 $. Mais si vous êtes sortis du marché uniquement les 1% du temps ayant produit le meilleur rendement, vous n'auriez que 4 492 $ ! Quand donc ont lieu ces 1% de meilleurs jours en Bourse ? Dans les périodes de crise, vous l'avez deviné ! Quand le marché se retourne. Quand on ne sait pour quelle raison, tout le monde decide à nouveau d'acheter. Si vous n'êtes pas restés sur les marchés, si vous essayez d'être sur le marché au bon moment, vous ratez ces 1% du temps. Le temps que vous vous rendiez compte que le retournement a lieu, il est trop tard ! Vous avez perdu la meilleure partie de la hausse. Une étude sur le blog de FiveCentNickel présente les 10 meilleurs jours en Bourse. Trois des 10 meilleurs jours se situent dans les dix jours suivants le lundi noir de 1987. Quatre sont lors de l'éclatement de la bulle internet, dont deux jours juste au moment où le marché est arrivé à son plus bas. Est-ce-que vous voulez vraiment rater les jours des plus gros gains de la Bourse ?

Vous êtes sûrs de perdre en voulant être sur le marché au bon moment. Il n'existe pas de raison pour expliquer les plus mauvais jours, comme pour les meilleurs jours, en Bourse. La crise du lundi 21 janvier 2008 n'a pas d'explication rationnelle. Les raisons qui peuvent être invoquées ici ou là existaient depuis plusieurs semaines ou depuis plusieurs mois. Personne ne peut dire pourquoi la crise a lieu ce lundi plutôt que le lundi précédent ou le jeudi suivant. Les raisons de ce jour précis sont émotionnelles plus qu'elles ne reposent sur les fondamentaux. Personne ne peut donc les prédire. Les spécialistes n'y parviennent pas. La majorité n'arrive pas à faire mieux qu'un fond indiciel. Vous ne pourrez prédire quand sera le plus haut ni quand sera le plus bas du marché. Vous raterez forcément les 1% de jours qui donnent le meilleur rendement. Les plus célèbres investisseurs, dont Warren Buffett et Peter Lynch, affirment qu'essayer d'être sur le marché au bon moment est une erreur. Le 19 octobre 1987 le portefeuille de Warren Buffet a baissé, en une seule journée, de 342 millions de dollars ! Combien d'argent a-t-il perdu ? Rien du tout. Il n'a rien vendu. Les fluctuations du marché ne créent pas de pertes. C'est l'investisseur qui panique et qui vend qui crée sa propre perte.

Ne faut-il pas attendre pour investir ? Dans les faits, c'est le meilleur moment pour investir, si vous le faîtes régulièrement pour le long terme. Si vous vendez quand c'est la crise et que vous attendez que le marché soit à la hausse pour acheter à nouveau, vous vendez bas et vous achetez haut. De même, ne rebalancez pas votre portefeuille sous la pression des marchés, en vendant quand ça baisse et en achetant quand ça monte. Rebalancez votre portefeuille systématiquement, une à deux fois par an, pour prendre les bénéfices de ce qui a bien marché et ne retrouvera plus ces performances, et investir dans ce qui n'a pas marché et fera mieux à l'avenir. Ainsi quand une crise boursière survient, vous ne serez pas trop exposés sur un fond particulier ayant pris trop de place en augmentant sa valeur.

les recherches menées par ibbotson associate :

http://corporate.morningstar.com/ib/asp/de…mlfile=1409.xml

le blog de fivecent :

http://www.fivecentnickel.com/2007/08/24/h…rket-revisited/

vala vala… Pour résumer, mon sentiment est le suivant : trop tôt pour acheter, dernier moment pour vendre (sauf position long terme).

à plus

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@fougère&jabial:

Vous ne dites pas sur quels secteurs, vous prenez vos positions. Vous petes sur les indices globaux ?

@Vincent,

Merci pour ces adresse mais j'espère que tu nous feras un peu de tri de temps en temps (pour mettre en avant un article à retenir selon toi). :icon_up:

Bon je voulais pas donner mon avis et je souhaitais que ça reste revu de presse et tout et tout… mais par sympathie…

J'espère que c'est pour du long terme sinon c'est trop tôt… le rebond est sur le point de prendre fin (on est sous de grosses résistances).

Je ne vais pas donner de conseils mais juste dire ce que je fais en ce moment, alors à la louche…

@tous

Pour le long terme.

1 - En juin 2007, j'ai dégagé des liquidités sur mon portefeuille long terme (composé à 90% sur les marchés émergents)

2 - Je me prépare à réinvestir ces liquidités dans les semaines ou mois à venir (sur les émergents bien sûr) mais j'attends un repli d'au moins 30% (voir 40 à 50) par rapport aux derniers plus hauts.

Sans vouloir donner de conseils, ce sera peut-être la dernière occasion avant longtemps d'entrer à bon prix sur les marchés émergents (au moyen de sicav ou FCP), alors à bon entendeur. :doigt: Evidemment ça secoue un peu la gueule mais à long terme, aucun doute et ce sera de plus en plus vrai…

Je lis des articles qui expliquent que les marchés émergents sont très orientés vers l'exportation vers US & EU, et donc que si il y a recession US voire EU (ce que je pense) et bien les marchés émergent ne vont pas repartir.

Aussi sur la chine, je lis des articles qui disent que les banques chinoises ont des comptes truqués, que l'inflation y explose, etc… et ça fait penser à un effet bulle qui ne demande qu'à cracker.

A court / moyen terme

1 - PBP sur mes positions à la hausse, puis réduction drastique de mon portif court terme, pour revenir plus bas.

2 - Je viens de renforcer (aujourd'hui) mes positions à la baisse car nous somme sur la fin du rebond… et (sur les niveaux actuels) peut-être à mi chemin de la fin de la baisse (si l'on est optimiste)…

Sans vouloir donner de conseils, j'ai donc dégagé des liquidités pour les soldes à venir (mais sans vendre l'essentiel de mes positions long terme)… et j'espère en profitez pour "renforcer" à bon compte (sans grand risque de louper le rebond puisque je reste investi au 2/3 environ).

En choisissant une approche buy and hold très long terme, vous réduisez le risque et vous êtes sûr de faire la meilleure performance sur 10 ans et plus (mieux que immo et obligataire).

Attention à ne pas chercher à tout prix à entrer ou sortir au meilleur moment car c'est le meilleur moyen pour louper les rebonds et tuer ses performances. Comme évoqué plus bas: "Vous raterez forcément les 1% de jours qui donnent le meilleur rendement."

https://www.boursorama.com/forum/message.ph…?file=369458607

vala vala… Pour résumer, mon sentiment est le suivant : trop tôt pour acheter, dernier moment pour vendre (sauf position long terme).

à plus

c'est quoi PBP ?

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c'est quoi PBP ?

Oups désolé: Prise de bénéfice partielle (sur le dernier rebond qui n'a surpris personne)

@fougère&jabial:

Vous ne dites pas sur quels secteurs, vous prenez vos positions. Vous petes sur les indices globaux ?

A court terme:

- Un PEA presque à 95% en espèces + une petite ligne (un reste de ma dernière PBP*) sur une minière (qui profite de la montée de l'or qui est loin d'être terminée :mrgreen: ) et pour laquelle je "laisse trainer" des ordres d'achats (sur différents supports LT) pour profiter d'une nouvelle baisse.

- un (petit) compte titre ordinaire à presque 50% sur deux put (DJ et CAC), que je viens de renforcer et que je vais doubler au dernier moment…

A long terme, un portefeuille chez http://www.patrimoinemanagement.fr/ né de la fusion de JPMorgan et Flemming composé comme suit

- 1/3 de liquidités (depuis juin 2007)

- l'essentiel (plus de 90%) sur les marchés émergents avec des FCP sur les bourses locales (Inde, europe de l'est, russie, "grande chine", zone asie notamment avec Singapour, am. latine… une quinzaine de lignes)

- quelques pourcents de ce portefeuille sur les matières premières,

- et une micro ligne sur les biotech pour le vraiment très long terme.

Portefeuille que je vais renforcer cette année mais je ne peux pas encore dire quand vu que j'en sais rien encore. :icon_up:

Je lis des articles qui expliquent que les marchés émergents sont très orientés vers l'exportation vers US & EU, et donc que si il y a recession US voire EU (ce que je pense) et bien les marchés émergent ne vont pas repartir.

Je vais te trouver des articles qui disent le contraire. :doigt:

Aussi sur la chine, je lis des articles qui disent que les banques chinoises ont des comptes truqués, que l'inflation y explose, etc… et ça fait penser à un effet bulle qui ne demande qu'à cracker.

Ce gars là devrait t'intéresser alors:

https://www.boursorama.com/infos/actualites…mp;news=5096300

Suite aux forts mouvements qu'ont connus les marchés ces derniers temps, nous avons interrogé Marc Fiorentino, président d'Euroland Finance. Il nous livre son point de vue sur les fondements du krach de ce début d'année et sur ses prévisions de marchés :

Marc Fiorentino :

La panique cède peu à peu la place à l'incompréhension. Le krach de ce début d'année 2008 était prévisible. L'heure est à la réflexion et à la prévision.

Les fondements du krach de 2008 sont :

- la crise du subprime et l'évaporation violente de liquidités qu'elle a entraînée. Nous passons d'une période de crédit gratuit et abondant, d'effet de levier maximal à une période crédit zéro et levier zéro,

- la récession américaine liée à l'appauvrissement des ménages américains coincés entre l'effondrement de l'immobilier et la hausse de l'essence et des matières premières alimentaires,

- la bulle sur les pays émergents et sur la Chine en particulier. La Chine s'est enrichie sur le dos des ménages américains. Si ces ménages arrêtent de consommer, la Chine va dans le mur,

- la bulle sur les matières premières. Oui nous aurons un problème sur le pétrole et certaines matières premières dans 20 ans. Non, nous n'en manquons pas aujourd'hui.

Dés lors la suite des événements semble assez claire :

- Après la baisse des taux de 0.75%, la Fed va à nouveau arroser le marché de liquidités. Cela va permettre à la Bourse de se redresser momentanément. Nous prévoyons un retour du CAC au dessus de 5200/5300. Mais cela n'inversera pas la tendance,

- La chute des bourses émergentes va et doit s'amplifier après quelques rebonds techniques,

- Le cours des matières premières doit violemment chuter si la demande chinoise ralentit enfin avec un ralentissement brutal de la croissance Chinoise.

Point essentiel, il va y avoir « découplage » mais pas le découplage qu'on nous expliquait. Ce ne sont pas les pays émergents qui sont immunisés contre la récession Américaine, c'est l'Europe Continentale. Je sais qu'une telle affirmation va à l'encontre des idées reçues mais nous avons tendance à nous auto flageller sans avoir conscience de la puissance économique Européenne. Une Europe dopée par l'extraordinaire redressement de l'Allemagne, par l'apport dynamique des pays de l'Est et par la proximité géographique et économique avec une Russie en plein essor.

Le Krach de 2008 est porteur d'un formidable espoir. L'espoir que la crise du crédit apprenne aux Américains à se soigner de leur addiction à la dette, l'espoir que la Chine soit contrainte de stopper sa croissance pour qu'elle soit plus saine à l'avenir, l'espoir que l'Europe prenne conscience de sa puissance économique.

L'année 2008 démarre de façon brutale. Elle sera complexe mais elle sera passionnante.

Fiorentino fait beaucoup parler de lui en ce moment mais il affirme sans démontrer. Je ne le prends donc que partiellement au sérieux car il n'y a pas de bulle sur les Marchés Emergents ni sur les matières premières (ce qui ne les empêchera pas de baisser à moyen terme mais il y aura rebond)

Quelques vidéos de lui qui ont beaucoup circulé :

http://www.newzy.fr/prospective/2008-sera-…-chinois-2.html

Mais encore une fois, il assène sans rien démontrer… et des rapports et études lui donnent tort sur les émergents…

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Oups désolé: Prise de bénéfice partielle (sur le dernier rebond qui n'a surpris personne)

A court terme:

- Un PEA presque à 95% en espèces + une petite ligne (un reste de ma dernière PBP*) sur une minière (qui profite de la montée de l'or qui est loin d'être terminée :mrgreen: ) et pour laquelle je "laisse trainer" des ordres d'achats (sur différents supports LT) pour profiter d'une nouvelle baisse.

- un (petit) compte titre ordinaire à presque 50% sur deux put (DJ et CAC), que je viens de renforcer et que je vais doubler au dernier moment…

A long terme, un portefeuille chez http://www.patrimoinemanagement.fr/ né de la fusion de JPMorgan et Flemming composé comme suit

- 1/3 de liquidités (depuis juin 2007)

- l'essentiel (plus de 90%) sur les marchés émergents avec des FCP sur les bourses locales (Inde, europe de l'est, russie, "grande chine", zone asie notamment avec Singapour, am. latine… une quinzaine de lignes)

- quelques pourcents de ce portefeuille sur les matières premières,

- et une micro ligne sur les biotech pour le vraiment très long terme.

Portefeuille que je vais renforcer cette année mais je ne peux pas encore dire quand vu que j'en sais rien encore. :icon_up:

Je vais te trouver des articles qui disent le contraire. :doigt:

Ce gars là devrait t'intéresser alors:

https://www.boursorama.com/infos/actualites…mp;news=5096300

Fiorentino fait beaucoup parler de lui en ce moment mais il affirme sans démontrer. Je ne le prends donc que partiellement au sérieux car il n'y a pas de bulle sur les Marchés Emergents ni sur les matières premières (ce qui ne les empêchera pas de baisser à moyen terme mais il y aura rebond)

Quelques vidéos de lui qui ont beaucoup circulé :

http://www.newzy.fr/prospective/2008-sera-…-chinois-2.html

Mais encore une fois, il assène sans rien démontrer… et des rapports et études lui donnent tort sur les émergents…

Pas de bulle sur les marchés émergents et matières premières ?

Quand je vois des trucs monter si vite, et que derrière ya une planche à billet qui tourne à pleins tubes, j'ai tendance à penser qu'il y a bulle.

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Je lis des articles qui expliquent que les marchés émergents sont très orientés vers l'exportation vers US & EU, et donc que si il y a recession US voire EU (ce que je pense) et bien les marchés émergent ne vont pas repartir.

Comme promis :

http://www.morningstar.fr/news/commentary….lidfrom=2008-01

Frédéric Lorenzini | 18/1/2008

2008, année de la Chine

Les bourses occidentales sont bousculées. Et les marchés émergents apparaissent de plus en plus comme un refuge potentiel. Y compris la Chine ?

Un recul de près de 8% pour le CAC 40 depuis le début de l’année, tendance similaire avec le DAX à Francfort, à Amsterdam, à Bruxelles ou Londres. Et bien sûr, Outre-Atlantique, l’indice S&P500 n’échappe à la tourmente qui touche les marchés développés. Car c’est connu, les marchés américains donnent le tempo… Cette semaine, les nouvelles venues d’Outre-Atlantique n’étaient pas de nature à rassurer les opérateurs avec un S&P500 lâchant près de 2,50% mardi dernier et l’annonce par Merrill Lynch de 9,8 milliards de pertes sur le dernier trimestre de son année fiscale.

Une perte en forme de débâcle à l’image du marché immobilier américain, déprimé avec le plus bas niveau de mise en chantier depuis 1991 et la multiplication des faillites d’emprunteurs subprime. L’ampleur du phénomène est tel, aves ses conséquences sur la consommation des ménages, que l’on s’attend à une entrée en récession de l’économie américaine.

Cette hypothèse fait craindre, en cascade, un tassement de la croissance des pays émergents, en particulier asiatiques, qui en 2007 sont apparus comme de véritables moteurs pour la croissance mondiale. Si les Etats-Unis marquent le pas, la Chine dont les produits inondent le Nouveau Monde, ne va-t-elle pas elle aussi ralentir la cadence ?

Commerce intra-Emergents

Mais les Etats-Unis sont-ils toujours une pièce centrale de l’économie mondiale ? Ce n’est pas sûr et certains en doutent, comme Jean-Pierre Petit, directeur de la Recherche économique d’Exane BNP Paribas : "une récession aux Etats-Unis aurait une importance relative… car l’Amérique dépend plus du reste du monde que l’inverse".

Bref pour l’économiste, "l’histoire n’est plus écrite dans les pays riches". Il suffit pour s’en convaincre d’observer la destination des flux d’exportions chinoises pour prendre la mesure de l’évolution et voir que les Etats-Unis ne sont peut-être plus le centre du monde. Alors que les exportations chinoises vers les Etats-Unis ont progressé de 13% l’année dernière, "elles ont augmenté de 60% vers le Brésil, de 66% vers l’Inde et de 106% vers la Russie" explique Brian Coffey, gérant du fonds New Star Global Emerging Market.

Bref, un ralentissement de l’économie américaine ne devrait pas trop impacter la Chine qui a d’autres destinations d’exportation. En outre, le pays dispose de relais de croissance avec la hausse de sa consommation intérieure. A ce niveau la production permet de suivre la demande ; sauf dans le domaine alimentaire où l’inflation est fortement repartie à la hausse depuis la-mi 2006. En 2007 elle a dépassé le seuil de 15% en rythme annuel. La pression au niveau alimentaire est à ce point forte que lorsque le groupe Carrefour a organisé une promotion sur l’huile à Chongqing en novembre dernier, on a dénombré 3 morts et plus de trente blessés suite aux bousculades.

Attention aux niveaux de valorisation

Bref la croissance chinoise, à plus de 10%, est telle que tout le monde en veut. Les capitaux ont afflué et ont contribué à la croissance des marchés boursiers locaux. Ainsi la bourse de Shanghai est passée d’à peine plus de 1.000 points à l’été 2005 à plus de 5.100 points actuellement après avoir touché 6.100 point à l’automne dernier. Même chose, dans des proportions moindre, avec l’indice Hang Seng de la bourse de Hong Kong qui est passé sur la même période de 15.000 points à 25.000 points avec un plus haut à 32.000 point à l’automne.

Mais depuis, les marchés chinois ont lâché du terrain : depuis son plus haut la bourse de Shanghai a perdu 15% et Hong Kong 21%. S’agit-il des premiers signes d’un reflux généralisé de plus grande ampleur ?

Plusieurs gérants de fonds, tout en reconnaissant que ces places ont considérablement augmenté, estiment que la croissance économique, et des bénéfices, vont continuer à soutenir les bourses. Ainsi, Chen Hong de chez Fortis table sur une hausse de 32% des bénéfices en 2008 sur les actions A accessibles aux investisseurs étrangers, certes moins substantielle que celle de 2007 à 58%. Selon le même analyste, le PER (ratio cours sur bénéfices) du marché qui était de 39 en 2007 devrait à peine dépasser 30 cette année.

Mais attention, prévient Nicholas Field, gérant de fonds marchés émergents chez Schroders, on n’est peut-être pas loin d’une bulle sur cette classe d’actifs. Et au niveau de la Chine, il note que "les actions H chinoises s’établissent à des niveau élevés alors que le marché des actions A présente des niveaux dignes d’une bulle"… Mais il reste confiant, tablant pour la Chine sur un dégonflement de la bulle comparable à celui qui s’était produit sur le marché taïwanais dans les années 80.

Frédéric Lorenzini est rédacteur en chef de Morningstar France. Il est joignable à l’adresse suivante : lorenzini@morningstar.fr

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Un article important pour mieux comprendre la situation actuelle

(et qui va dans le sens de Vincent)

http://www.letemps.ch/template/economie.as…;article=223926

Chronique d'un krach qui a été trop longtemps reporté

MARCHES. Bien plus que la récession aux Etats-Unis, le plongeon de la bourse a été provoqué par le débouclage de tous les excès spéculatifs.

Pierre-Alexandre Sallier et Myret Zaki

Mercredi 23 janvier 2008

Les marchés sont réputés pour intégrer dans les cours les menaces qui pèseront demain. Et pourtant. Leur récent plongeon a pu donner l'impression que les investisseurs ouvraient tardivement les yeux sur le péril pesant sur le système financier ainsi que sur une possible récession aux Etats-Unis. Certes, le vacillement des rehausseurs de crédits (lire ci-dessous) - ces géants méconnus du monde obligataire - est soupçonné d'avoir déclenché la panique. Le krach qui vient d'ébranler les marchés boursiers de la planète reste cependant intrinsèquement lié à la façon dont les investisseurs ont soldé, dans le chaos, quatre années d'excès.

Tenir coûte que coûte

Car contrairement à ce que l'on aurait pu attendre, le mouvement de correction ne s'est nullement déclenché dès l'éclatement de la bulle des subprime, cet été. «Il n'en a rien été, car pour nombre de fonds d'investissement, le principal souci restait la présentation à leurs clients d'un bilan acceptable en fin d'année, souligne Médéric de Vasselot, directeur de Prim', maison parisienne gérant un fonds sur la volatilité. Ceci a amené les professionnels à «tenir coûte que coûte leurs positions». En outre, il fallait à tout prix que les bilans des banques soient préservés pour la photo de clôture de fin d'année. En décembre, il y a ainsi eu un effort conjugué des banques centrales - via des injections massives de liquidités -, des banques commerciales, des maisons de gestion et des «hedge funds» pour maintenir le marché en équilibre.

Janvier venu, les gérants de fonds se sont alors résolus à procéder à la réallocation tous azimuts de leurs portefeuilles, en accord avec la nouvelle donne conjoncturelle. «Un effet retard qui explique pourquoi nous assistons à une correction brutale, alors que les ordres de vente auraient dû s'étaler sur une période bien plus longue», poursuit Médéric de Vasselot. Lundi, le marché a ainsi «intégré, en une seule journée, les anticipations de mauvais résultats des entreprises». L'annonce, vendredi, du plan de relance de la Maison Blanche a eu, de son côté, «un impact psychologique, validant les craintes d'une crise très sérieuse».

Ventes forcées

L'œil du cyclone qui vient de balayer les marchés ces deux derniers jours réside cependant dans deux mots: ventes forcées. C'est en effet le débouclage de stratégies complexes de couverture à l'aide de contrats à terme par des investisseurs sophistiqués qui a précipité l'effondrement. Ainsi, lundi et mardi, les indices ont avant tout souffert «de ventes massives liées à des produits dérivés, principalement des futures», révèle Philippe Jabre, fondateur de la firme de gestion alternative JabCap à Genève. «Beaucoup de grands intervenants qui avaient vendu de la volatilité - c'est-à-dire qui étaient vendeurs à découvert de «puts» sur les indices boursiers - ont été forcés de vendre à la baisse ces indices, qui n'avaient jamais cassé de tels niveaux depuis deux ans», décrypte le gérant de hedge funds.

L'essentiel des volumes de vente de ces derniers jours proviendrait ainsi de ces intervenants, qui, négativement corrélés au marché, se trouvent obligés de vendre des «futures» lorsque le marché baisse. «Une fois que le marché se retournera, ces vendeurs de dérivés devront se couvrir en achetant à la hausse», indique le spécialiste. Pour lui, «les marchés restent très fragiles, mais le pic de la volatilité - qui correspond à la pression vendeuse maximale - a probablement été atteint lundi et mardi». Une volatilité qui s'est envolée sur le marché suisse, comme sur les marchés européens. Celle de l'indice Stoxx est ainsi passée de 6% en fin d'année à 14% lundi, puis à 34% hier.

Le boomerang des dérivés

Ces puissants mouvements de vente suscités par les produits dérivés - que traitent avant tout les «desks» propres des banques ou des hedge funds - ont aussi impliqué les caisses de pension suisses ainsi que… des particuliers. Ces derniers ont connu un problème similaire avec les produits dits «structurés à barrière». «Nombre de particuliers se les étaient vu offrir par les banques, qui leur vantaient leurs coupons élevés et la diversification qu'ils apportent», explique Jean-Evrard Dominicé, associé de Dominicé & Co. Ces barrières, placées au tiers du prix d'émission, ont été cassées dans de très nombreux cas, surtout sur les valeurs bancaires, mais aussi les assurances et les industriels. Les titres ont alors dû être exercés. «Caisses de pension et particuliers se sont retrouvés avec les titres, les exposant soudain bien davantage au risque des actions qu'ils n'en avaient l'intention… ils les ont alors vendus.»

Liquidations

Le krach a enfin été amplifié par les ventes d'urgence de fonds soudain en manque de liquidités. «Certaines institutions ont fait face à de gros remboursements de clientèle, et ont dû liquider, en particulier les valeurs moyennes», poursuit Jean-Evrard Dominicé. Ainsi, après la société de gestion française Richelieu Finance, lundi, la firme allemande Absolute Octane Fund s'est retrouvée hier dans une situation des plus périlleuses.

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Posté le [01-02-2008] sur http://www.orientationfinance.com/accueil/…4&IdD=11782

Le potentiel des pays émergents

Chronique parue dans Affaires Plus

Fais saillants:

* Pour les trois dernières années, l'indice MSCI des marchés émergents affiche un rendement annualisé de 37 %

* Il y a 10 ans, les grandes banques canadiennes et américaines restaient plutôt muettes sur la pertinence d'investir au Brésil, en Russie, en Inde ou en Chine. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles recommandent à leurs clients de placer de 10 à 15% de leur portefeuille dans ces marchés

* Les actions des sociétés cotées sur les marchés émergents se vendent à 14 fois les bénéfices escomptés pour 2007 (12 fois pour 2008), ce qui est un peu moins élevé que la moyenne historique, et inférieur aux prix actuels des actions canadiennes et américaines

* Les États-Unis ont été la locomotive de la croissance mondiale depuis un quart de siècle. Or, nombre d'économistes voient un ralentissement américain. Toutefois, la bonne tenue de l'économie allemande, le retour en force du Japon et la forte croissance de l'Inde et de la Chine pourraient amener ceux-ci à prendre le relais des États-Unis et permettre à l'économie mondiale de poursuivre sur sa lancée

Les marchés des pays émergents ont procuré beaucoup de rendement aux investisseurs

Peuvent-ils en procurer encore davantage ?

Les idées mènent le monde, surtout les mauvaises, disait Jean-François Revel. Ce philosophe et journaliste français, mort l'an dernier, faisait référence à la tragédie humanitaire et économique que les idées socialistes ont imposée aux trois quarts de l'humanité durant un demi-siècle, à commencer par la Russie, la Chine, l'Inde, et une large partie de l'Amérique latine et de l'Afrique.

Cela change depuis 15 ans. Il suffit d'observer la croissance fulgurante des pays dits " émergents ", ceux qui sont en voie de développement accéléré grâce à des réformes libérales et à une conception plus réaliste du rôle de l'État.

Pour les trois dernières années, l'indice MSCI des marchés émergents affiche un rendement annualisé de 37 %, ce qui incite les investisseurs canadiens et américains à augmenter de façon importante (de 25 % en 2006) la portion de cette catégorie d'actif dans leurs portefeuilles. D'ailleurs, tout le monde se pose la même question : la fête est-elle finie ? Y a-t-il encore des gains intéressants à réaliser sur ces marchés financiers historiquement plus risqués que ceux des pays développés ?

Il y a 10 ans, les grandes banques canadiennes et américaines restaient plutôt muettes sur la pertinence d'investir au Brésil, en Russie, en Inde ou en Chine. Aujourd'hui, la plupart d'entre elles recommandent à leurs clients de placer de 10 à 15% de leur portefeuille dans ces marchés. Certaines favoriseront l'Inde, la Corée du Sud et la Chine, d'autres préféreront le Brésil, la Russie et la Turquie, mais dans tous les cas, nous sentons un vent d'optimisme dans ces pays oubliés depuis près d'un siècle.

Nous voyons que plusieurs ne sont plus ce qu'ils étaient. Leurs populations sont bien plus éduquées, leurs finances publiques s'assainissent, la démocratie s'installe, leur balance commerciale est positive, l'inflation est sous contrôle, leur système monétaire se renforce, et leurs entreprises sont plus solides et prospères que jamais, au point de pouvoir acheter certaines de nos plus grandes sociétés.

Les classes moyennes des pays émergents représentaient à peine 400 millions d'individus en 2000. Elles tripleront et atteindront 1,2 milliard de personnes en 2030. Un marché qui fait saliver nos entreprises, car elles savent qu'elles pourront y poursuivre leur croissance à long terme. D'ailleurs, d'après certains, la meilleure façon de profiter de la croissance de ces pays est d'acheter des actions de Proctor & Gamble, PepsiCo, Colgate et toutes ces autres multinationales qui profitent déjà du boom de la consommation en Asie, en Europe de l'Est et en Amérique latine.

Il n'est pas facile de prévoir les rendements futurs des marchés boursiers de ces pays qui amorcent un vrai décollage économique après plusieurs faux départs. À court ou moyen terme, tout peut arriver. Pensons simplement à la menace d'un conflit de l'Occident avec l'Iran, si jamais ce dernier se dote de l'arme nucléaire ou qu'il décide de s'engager davantage dans la guerre en Irak. Une autre flambée des prix du pétrole déstabiliserait à coup sûr l'économie mondiale.

Les États-Unis ont été la locomotive de la croissance mondiale depuis un quart de siècle. Or, nombre d'économistes voient un ralentissement américain dans leur boule de cristal. Toutefois, la bonne tenue de l'économie allemande, le retour en force du Japon et la forte croissance de l'Inde et de la Chine pourraient amener ceux-ci à prendre le relais des États-Unis et permettre à l'économie mondiale de poursuivre sur sa lancée.

Autre donnée importante : les actions des sociétés cotées sur les marchés émergents se vendent à 14 fois les bénéfices escomptés pour 2007 (12 fois pour 2008), ce qui est un peu moins élevé que la moyenne historique, et inférieur aux prix actuels des actions canadiennes et américaines.

Si vous pensez que ce n'est pas cher, que les tensions géopolitiques ne vont pas se détériorer et que les bonnes idées mènent enfin le monde, achetez-en. Sinon, abstenez-vous.

André Gosselin, vice-président recherche Orientation Finance Inc

Pour l'anecdote et au passage, comme c'est toujours facile de dire après coup qu'on a profité d'une hausse, je parlais déjà des M.Emgt en oct 2005 (sur ce forum parce qu'IRL ça fait bcp + longtemps):

http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=113571

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Après les subprimes… les monolines:doigt:

Patrick Goux (Groupama AM) : "Après les subprimes, les monolines suscitent l'inquiétude"

Boursorama le 01/02/2008

http://www.boursorama.com/votreinvite/inte…ml?news=5098802

Voir aussi sur contreinfo.info un article datant du 17 novembre 2007

Crise financière : les « Monolines » sur la sellette

repris sur bellaciao (mais c'est pas une raison… :mrgreen: )

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1439

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=55468

Un chouilla préoccupant quand même… :icon_up:

EDIT

Déjà évoquées dans ce post d'ailleurs:

http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=356377

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Après les subprimes… les monolines:doigt:

Un chouilla préoccupant quand même… :icon_up:

Les provisions prises par les banques sur les "subprimes" couvrent également les monolines, donc la perte est déja comptabilisée…

Non, la ou ca va chier, c'est les CDS (Credit Default Swap): des assurences contre le défaut de payement, si elles tombent, les marchés du crédit tombent (et les banques hallal deviennent un excellent investissement, je dis ça, je dis rien…)

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Les provisions prises par les banques sur les "subprimes" couvrent également les monolines, donc la perte est déja comptabilisée…

Non, la ou ca va chier, c'est les CDS (Credit Default Swap): des assurences contre le défaut de payement, si elles tombent, les marchés du crédit tombent (et les banques hallal deviennent un excellent investissement, je dis ça, je dis rien…)

Oui j'avais lu un article intéressant là dessus mais je sais plus où je l'ai vu. :icon_up: Je le poste si je remets la main dessus

Pour ce qui est des provisions, certains (comme Fiorentino… mais il dit tout et n'importe quoi) annoncent que les banques anglo saxonne ont "surprovisionné", d'autres que l'on peut s'attendre aux mêmes pertes sur 2008… Moi j'en sais rien mais personne ne sait vraiment finalement, et les rares qui savent* n'ont peut-être pas envie d'affoler davantage… moi pareil: je dis ça, je dis rien… C'est d'ailleurs pour ça que je préfère poster des articles. :doigt:

EDIT à 11h40

* sans parler de ceux qui devraient savoir (ont les infos) mais font du déni de réalité, voir pour ça l'économie (et la finance) comportementale :

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=35432

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Fiorentino fait beaucoup parler de lui en ce moment mais il affirme sans démontrer. Je ne le prends donc que partiellement au sérieux car il n'y a pas de bulle sur les Marchés Emergents ni sur les matières premières (ce qui ne les empêchera pas de baisser à moyen terme mais il y aura rebond)

Quelques vidéos de lui qui ont beaucoup circulé :

http://www.newzy.fr/prospective/2008-sera-…-chinois-2.html

Mais encore une fois, il assène sans rien démontrer… et des rapports et études lui donnent tort sur les émergents…

Certes, mais je me rappelle qu'il avait véritablement été visionnaire durant la période 2001-2003 où il avait annoncé une chute des marchés qui persisterait (prévoyant un CAC à 2500 pts, il en était finalement arrivé à 2400 je crois), malgré les rebonds ici et là, et jusqu'à peu près le début de la guerre en Irak. Il avait raison sur toute la ligne. Après, évidemment, ça ne peut être qu'un coup de chance :icon_up:

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Certes, mais je me rappelle qu'il avait véritablement été visionnaire durant la période 2001-2003 où il avait annoncé une chute des marchés qui persisterait (prévoyant un CAC à 2500 pts, il en était finalement arrivé à 2400 je crois), malgré les rebonds ici et là, et jusqu'à peu près le début de la guerre en Irak. Il avait raison sur toute la ligne. Après, évidemment, ça ne peut être qu'un coup de chance :doigt:

Sur le fond, je ne lui donne ni tort ni raison, seul l’avenir le fera, je remarque seulement que sur la forme, il a une approche de gourou qui fait avant tout un plan de communication… Si j’étais actionnaire de sa boite je m’en frotterais les mains car ça lui apportera des clients de toute façon…

Pour ce qui est de la chance, même sur ce point je ne me prononcerai pas… peut-être a-t-il sous le coude des arguments et des infos pour étayer ce qu’il affirme et tout est une question de coût de l’information : il n’a aucune raison (ni intérêt ni motivation) de démontrer ce qu’il avance à quelqu’un qui n’aurait pas payé pour ça… Je ne lui fais donc même pas le reproche d’affirmer sans démontrer, je constate c’est tout. :icon_up:

Maintenant sur le fond, je préfère la lecture (et l'approche) qui suit :

Point de vue Zulauf 01/02/08

http://www.boursorama.com/forum/message.ph…amp;pageForum=1

La Vie Financière N°3269 / Vendredi 01 Fevrier 2008 à / Catégorie : Interview

Pour avoir anticipé le krach de 1987 et la bulle japonaise en 1989, Felix Zulauf fait autorité dans le cercle des meilleurs gestionnaires suisses. Il redoute une crise économique longue.

Felix Zulauf, président fondateur de Zulauf Asset Management

Vous aimez commencer vos analyses par l'étude des grands cycles ?

F. Z. Oui, les boursiers ont tendance à se focaliser sur le très court terme et ne voient pas toujours les tendances de fond. Commençons par les taux : ils baissent depuis près d'un quart de siècle ! Nous sommes proches des plus-bas de 2003, à environ 3 % pour les emprunts à dix ans américains, contre près de 15 % en 1987. Non seulement il n'y a plus rien à gagner sur les obligations, mais un des grands facteurs de soutien des marchés d'actions va disparaître. Dans peu de temps, les taux repartiront à la hausse, partout dans le monde et pour de longues années.

Et les actions ?

Après près de vingt ans de hausse, de 1982 à 2000, les marchés américains et européens sont entrés dans une phase de consolidation. Ils connaîtront de fortes variations cycliques, mais il n'y pas grand-chose à attendre pour les dix années qui viennent. Les marchés émergents, stimulés par leur croissance à long terme, pourront tirer leur épingle du jeu.

Pourquoi tant de pessimisme pour les pays développés ?

Les excès sont importants. La crise immobilière dans les pays anglo-saxons ne peut se résoudre avant plusieurs années à cause des stocks considérables d'invendus. Dans certaines régions qui ont connu une forte activité spéculative, il faudra au moins quatre ans pour résorber le stock. En Floride, j'ai vu de véritables villes fantômes. La baisse a déjà commencé. L'indice très large de l'immobilier américain, le S&P/Case-Shiller, a déjà perdu 7 % mais, dans beaucoup de régions, les prix ont déjà chuté de 20 %. Seuls les biens d'une qualité tout à fait exceptionnelle peuvent trouver acquéreur. L'immobilier commercial sera également touché. En France, les prix ont grimpé plus qu'aux Etats-Unis. Ils baisseront donc également.

Et le marché hypothécaire ?

Les boursiers commencent à comprendre l'étendue du problème des subprimes, mais ils sous-estiment considérablement celui des CDS. Le marché non régulé des credit default swaps est gigantesque. Il est beaucoup plus important que celui des subprimes (environ 9 000 milliards de dollars). La créativité des financiers s'est attaquée à tout l'univers du crédit. Une banque achète un package de crédits et l'assure auprès d'un hedge fund ou d'une autre entité, mais ces derniers n'ont pas les capitaux adéquats pour ce type de risque, ce qui déclenche des faillites en chaîne. Les Etats devront intervenir en créant toujours plus de liquidités. Enfin, les finances du consommateur américain, qui contribue pour 70 % au PIB, sont à un plus-bas historique. Le taux d'épargne des ménages, qui était de 13 % en 1982, est maintenant négatif. Les Américains vont devoir reconstituer leur épargne.

C'est la cause du ralentissement américain ?

C'est une récession américaine qui se profile. Elle ne prendra pas la forme d'un V (baisse suivie rapidement d'une remontée) comme en 1990 ou en 2000, mais celle d'un L (forte baisse de l'activité sans reprise rapide). Au contraire, la contraction économique sera longue, dure et profonde.

L'Europe peut-elle tirer son épingle du jeu ?

Ceux qui croient cela croient aux contes de fées. L'Europe entrera en récession d'ici douze mois. Le Japon sera moins vulnérable car il a déjà purgé ses excès, tandis que les marchés émergents continueront à progresser mais avec des taux de croissance plus faibles.

Les Bourses, faiblement valorisées, peuvent-elles tirer leur épingle du jeu ?

Oui ! Les Bourses ne sont pas très chères mais les bénéfices des sociétés sont à un plus-haut historique et ils baisseront. Je crois à une poursuite de la baisse des actions pour le début de ce semestre avec une reprise dès que les gouvernements annonceront des programmes de grands travaux et des mesures fiscales de relance. La baisse des taux va se poursuivre, mais elle ne sert pas à grand-chose. Nous sommes dans une période de contraction du crédit. Et ce n'est pas parce que le coût de l'argent sera moins élevé que les banques pourront relancer leur activité de prêt. A terme, le conflit entre les forces de déflation venant des pays émergents et les forces inflationnistes dues à l'augmentation des masses monétaires partout dans le monde verra malheureusement la victoire des secondes. L'inflation reviendra.

C'est bon pour les matières premières et pour l'or ?

L'or fera mieux que les actions, c'est certain. Les matières premières terminent leur correction. Leur hausse peut encore se poursuivre dix ans. Le pétrole peut corriger vers 70 dollars mais, à terme, il faudra compter avec l'or noir à 300 dollars le baril.

J'insisterai particulièrement sur deux points :

L'Europe peut-elle tirer son épingle du jeu ?

Ceux qui croient cela croient aux contes de fées. (…)

C'est une récession américaine qui se profile. Elle ne prendra pas la forme d'un V (baisse suivie rapidement d'une remontée) comme en 1990 ou en 2000, mais celle d'un L (forte baisse de l'activité sans reprise rapide). Au contraire, la contraction économique sera longue, dure et profonde.
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Les provisions prises par les banques sur les "subprimes" couvrent également les monolines, donc la perte est déja comptabilisée…

Non, la ou ca va chier, c'est les CDS (Credit Default Swap): des assurences contre le défaut de payement, si elles tombent, les marchés du crédit tombent (et les banques hallal deviennent un excellent investissement, je dis ça, je dis rien…)

Au fait les CDS sont évoqués ci dessus :icon_up:

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Les provisions prises par les banques sur les "subprimes" couvrent également les monolines, donc la perte est déja comptabilisée…

Non, la ou ca va chier, c'est les CDS (Credit Default Swap): des assurences contre le défaut de payement, si elles tombent, les marchés du crédit tombent (et les banques hallal deviennent un excellent investissement, je dis ça, je dis rien…)

Le sujet actuel, c'est que les monolines pourraient voir leur note dégradée (fitch a déjà dégradé ambac à AA), et dans ce cas, les banques doivent enregistrer des pertes sur la valeur des assurances qu'elles ont prises à ces assureurs. D'où le "grand plan de sauvetage des monolines" dont il est question ajd.

http://www.nytimes.com/2008/02/02/business…amp;oref=slogin

8 Banks Discuss Aid for Bond Insurer

By VIKAS BAJAJ and JULIE CRESWELL

Published: February 2, 2008

Eight major banks are in talks to bolster the Ambac Financial Group, the troubled bond insurance company, as part of an industrywide rescue being orchestrated by state regulators, people briefed on the negotiations said Friday.

The banks, which include Citigroup and UBS, are considering injecting capital into Ambac and assuming some of the risks associated with guarantees written by the company, these people said.

The plan is still in flux, and it is unclear how much money the banks might commit to the effort, either by extending credit to Ambac or by buying a stake in it. It is also uncertain if such moves would be enough to restore confidence in the insurer and safeguard its triple-A credit ratings from Standard & Poor’s and Moody’s.

A spokesman for Ambac declined to comment, but people briefed on the talks said Ambac’s management is involved in the negotiations. The group is planning to reach a deal in “days, rather than months,” one person involved in the talks said. Once the parties have reached a deal they will present it to the ratings agencies to make sure the plan meets their requirements for a triple-A rating.

Regulators are hoping to arrange similar rescues for other guarantors like MBIA and the Financial Guaranty Insurance Company, which have been hit hard by declining values in mortgage securities they insured, but are moving one company at a time. Ambac is in more dire financial straits than its larger rival, MBIA, which has raised $1.5 billion in recent weeks.

The New York insurance superintendent, Eric Dinallo, has hired Perella Weinberg Partners, the investment bank, to advise him and bring the parties together. Mr. Dinallo is not attending the negotiations but is receiving frequent updates and is keeping Gov. Eliot Spitzer abreast of the developments.

Speed is crucial, according to people involved in the talks. On Friday, Moody’s warned that it might downgrade the bond guarantors by late February if the companies did not raise capital and pursue a “viable business plan.”

Investors fear a chain reaction of losses might rock the financial industry if even one big bond insurer were to lose its top credit rating. The concern is that Ambac and MBIA, which have guaranteed more than $1 trillion in municipal, corporate and mortgage debt, will not have the capital they will need to pay claims as defaults rise.

Many big banks and investors that hold mortgage securities guaranteed by the companies would have to write down the value of those investments if the insurers were to lose their top ratings. Those losses could total tens of billions of dollars for some banks.

The banks participating in the Ambac talks are said to be those that have the most direct exposure to that company, people briefed on the talks said. Likewise, other banks that have heavier involvements with MBIA and Financial Guaranty are working on plans to help those companies.

Shares in Ambac rose 13.4 percent on Friday, closing at $13.20.

“Generally speaking, these deals are being commercially driven,” said one person briefed on the negotiations. “It is related to each bank’s own situation.”

The Ambac talks were first reported by CNBC.

State insurance regulators are worried about the bond insurers because the companies play a central role in the municipal bond market. The industry’s troubles have raised the cost of borrowing for states and municipalities, and if the companies are unable to meet their obligations it could subject municipal bondholders to greater risk of loss.

“While we cannot discuss specifics, there are a number of developments relating to the bond insurers,” Mr. Dinallo said in a statement on Friday. “We are continuing to communicate with all parties to help them reach firm deals as soon as possible. But as we have noted, these deals are complicated and take time.”

The insurers’ problems also raise questions about how closely the companies were supervised in recent years when they insured tens of billions of dollars of complex investments tied to risky mortgages and consumer loans.

MBIA and Financial Guaranty are regulated in New York by Mr. Dinallo’s office. Ambac is regulated in Wisconsin. The insurance commissioner for that state, Sean Dilweg, said on Friday that he was confident that the company was in sound financial health but was working with the company “as it develops and implements its business plan in response to the current market conditions.”

“For the protection of policyholders, Wisconsin has substantial financial requirements pertaining to municipal bond insurers,” he said in a statement. “Ambac meets and exceeds all these statutory requirements.”

Ambac disclosed in a regulatory filing Friday that it was granting cash bonuses of $700,000 to $800,000 to four senior executives. The executives also received stock options and restricted stock awards that will vest over three years. The company did not award a bonus or stock to its chairman and interim chief executive, Michael A. Callen, who took the position last month after the company ousted its former top executive.

à noter, les assurances des monolines sont juridiquement des CDS.

sur le plan de sauvetage des monolines, je trouve que c'est vraiment une arnaque. Si les monolines sont considérées par les agences de rating en situation de risque de défaut de paiement, c'est majoritairement vis à vis des banques qui possèdent les produits assurés. Ainsi voir les banques injecter du capital dans les monolines n'a pas de sens, puisque ce fric sera destiné à payer les banques en cas de défaut des produits assurés (ce qui est déjà le cas pour un certain nombre, et ça va être de pire en pire, tiens pour info "Fitch Concerned about Borrowers 'Walking Away'" http://calculatedrisk.blogspot.com/2008/02…rs-walking.html ). En fait, à long terme, ça n'a pas de sens, mais à court terme, ça permet de conserver le AAA des monolines et donc de ne pas enregistrer les provisions pour pertes dans les comptes des banques tout de suite. Pour ainsi dire, c'est reculer pour mieux sauter. Bref, c'est une arnaque de court terme.

D'ailleurs, j'ai vraiment l'impression que tout ce magma de report de défaut de crédit (via CDS) doit être un moyen de détourner les réglementations de ratio prudentielles des banques (bâle), de telle sorte qu'une provision pour risque pour une banque ne se calculerait pas pareil que pour un assureur de bond selon la réglementation. Ainsi, le business ne servirait qu'à augmenter encore plus la création monétaire. J'aurais besoin d'un expert en conterparty risk bâleII pour m'expliquer tout ça. On a ça sur le forum ?

http://www.telegraph.co.uk/money/main.jhtm…3/ccbond103.xml

Monoline concerns could rock capital markets

By James Quinn

Last Updated: 1:19am GMT 04/02/2008

The concerns over the monoline bond insurers could rock the capital markets still further, says James Quinn

As leading bankers crowded around the conference table in his Wall Street office 10 days ago, Eric Dinallo uttered three words that caused the assembled faces to recoil in horror.

New York Stock Exchange, Wall Street

Flagging: a bail-out of bond insurers could help put the New York Stock Exchange back on track

Fifteen billion dollars. That amount, the New York Insurance superintendent claimed, would rescue the world's leading bond insurers, and so help to put the financial markets back on track.

For several present - having spent the past four months righting their own balance sheets - the prospect of propping up another set of ailing institutions was too much to bear.

The summit ended with no firm resolution and since then as Dinallo and others have worked on rescue packages to save the bond insurers, global markets have been rocked by concerns that the sector is doomed.

That few people outside Wall Street and the City of London had heard of bond insurers until the last few weeks is of little surprise.

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In spite of the fact that their fortunes hold the key to the smooth running of the financial markets - and therefore the wider economy - companies such as MBIA, the world's largest bond insurer, have flown beneath the corporate radar.

The companies in the sector, which guarantee $2.5 trillion of public and corporate bonds between them, are also known as monolines, because they insure a single line of business - bonds.

Monolines were initially established to guarantee bonds from municipalities, such as local and state authorities or private finance initiatives, to help them raise money in the debt markets. The model was simple. By having a guarantee from a bond insurer with an AAA credit rating, the cost of borrowing was less than it would normally be and the number of investors willing to buy such bonds was greater.

For the monolines, guaranteeing such bonds was largely risk-free, with average default rates running at a fraction of 1 per cent. As a result, monolines leveraged their assets to build their books, and it was not being uncommon for a monoline to have insured risks 100 to 150 times the size of its capital base. Until recently, Ambac, for example, had capital of $5.7bn and guarantees of $550bn.

That changed, however, in the late 1990s, as companies in the sector were increasingly faced with reducing margins and an increase in local authorities issuing bonds without a guarantee.

By 1998, Dinallo's predecessor at the NY insurance superintendent's office agreed to allow monolines to sell credit-default swaps (CDSs) on asset-backed securities such as mortgages. The basic premise was that separate shell companies would be established, through which CDSs could be issued to banks for mortgage securities.

The move into structured finance went well. MBIA saw premiums rise from $235m in 1998 to $998m last year, boasting of an increase of 140 per cent in its structured finance book last year alone.

But then along came the US sub-prime mortgage crisis, and the music stopped for the monolines.

As the mortgages within bonds from the banks defaulted - sub-prime mortgages written in 2006 are already defaulting at a rate of 20 per cent - so the monolines had to step in and cover the payments.

On Thursday, MBIA highlighted the true extent of these problems, revealing $3.5bn of writedowns and other charges in three months alone, leading to a quarterly loss of $2.3bn.

And that is likely to be just the tip of the iceberg. "The answer is no one knows," says Donald Light, insurance analyst at US research house Celent, when asked what the potential downside loss is. " I don't think we will know to perhaps the third or fourth quarter of 2008."

Myer agrees: "Remember, an insurance company only has to pay out if something goes wrong with the under­lying risk. At the moment, no one quite knows what the probability is - and therefore they don't quite know what the outcome is."

Credit ratings agencies have begun downgrading the monolines, taking away their prized AAA ratings, which means a monoline can no longer write new business, and the bonds it guarantees no longer hold a AAA rating either.

To date, the only monoline to receive downgrades from two agencies - usually required for such a move to impact on a company - is FGIC, cut by both Fitch and S&P.

Ambac, the second largest monoline, has been cut to AA by Fitch, with the other monolines on a variety of different potential warnings.

Myer says the damage may already have been done. "The financial system works on confidence. To the extent that there is a threat of a downgrade to the monolines, people question the confidence they have placed in them as soon as the threat appears."

The extent to which each monoline can meet potential claim payments as they fall due is company-specific, but in the case of the traditional municipal bonds this should not be a problem due to the largely low default rate.

Investors may seek to sell off such municipal bonds in the event of a downgrade, but given the stagnation in the credit markets, fears of a rapid sell-off are understood to be somewhat overblown. However when it comes to the question of meeting claims from structured finance bonds, the situation is very different and unquantifiable.

MBIA stressed during its marathon four-hour results conference call on Thursday that it would be able to meet claim payments as they fall due, only for S&P to put it on notice just hours later that it faces a possible ratings downgrade.

Bill Ackman, the founder of hedge fund Pershing Square, argues that Ambac and MBIA face combined losses of more than $23bn from risky bonds, and has sent details of the potential losses to Dinallo.

Banking analyst Meredith Whitney of Oppenheimer & Co argues that investment banks face further writedowns of between $40bn and $70bn due to exposure to assets guaranteed by monolines.

Whatever the eventual exposure, the impact could have a significant effect on capital markets, rocking banks' balance sheets further, and, says fixed income expert Robert Kessler, slowing the economy further. "I don't think people have to worry about the monoline situation per se, but the backlash from it. We have conservative leaders at our biggest banks, and they're going to take us into a period of slow growth because they have no vested interest in being aggressive," he says.

But worry about the state of the monolines themselves is spurring on Dinallo and his plans for an industry bail-out, but is also behind the thinking of investors such as private equity house Warburg Pincus, which is backing MBIA up to $1bn, and to billionaire investor Wilbur Ross who is understood to be considering investing in Ambac.

Both can see the clear revenue streams municipal monolines have to offer, and the low ratings such companies have as a result of share price collapses over the past three months. Ross believes a shake-out will take place in the coming weeks, with few insurers emerging unscathed: "There's a lot of pain that will have to be borne by a lot of people. If you throw municipal bonds into disorder, you're going to have a world-class problem."

Warren Buffett has already established a new monoline focusing only on municipal bonds and which will not get circumvented into bonds linked to structured finance where all the problems have taken place. For those who rely on the current monolines, Buffett could be the way forward.

What his new monolines will not solve is the way the markets absorb the losses and writedowns lying ahead for bond insurers.

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Invité jabial
@fougère&jabial:

Vous ne dites pas sur quels secteurs, vous prenez vos positions. Vous petes sur les indices globaux ?

Pour moi : valeurs d'avenir (techno, recherche médicale, etc), une partie sans levier une partie avec, long terme pour tout (je renouvelle les options régulièrement). Je ne regarde même pas les fluctuations, j'investis dans ce en quoi je crois, c'est tout - même si bien sûr je prend des opportunités à l'achat.

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http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=206…&refer=home

MBIA, Ambac Downgrades May Lead to Bank Rating Cuts, S&P Says

By Christine Richard

Feb. 5 (Bloomberg) -- Downgrades of bond insurers, including MBIA Inc. and Ambac Financial Group Inc., may lead to cuts in credit ratings at banks, Standard & Poor's said.

If more bond insurers lose their top credit ratings, the markets in which they back debt, including municipal bonds and structured finance, could slow, affecting bank profits, S&P said in a report today. Bond insurer downgrades also could affect banks directly by causing them to recognize more losses and reverse gains in securities they hold guaranteed by the bond insurers, S&P said.

``We believe that the specific, identifiable effect on banks may be significant and, in a few cases, could lead to downgrades,'' Tanya Azarchs, a New York-based S&P analyst wrote in the report.

The collapse of the U.S. subprime mortgage market has led to about $146 billion of losses and markdowns at securities firms and banks since the beginning of 2007. They may report more losses if the bond insurers falter because the insurers have backed $125 billion of collateralized debt obligations tied to loans to borrowers with poor credit, S&P said.

Those contracts are concentrated at a small number of banks, S&P said. ``Few banks have disclosed how much that exposure is,'' the report said.

CDOs repackage assets such as mortgage bonds and buyout loans into new securities with varying risk.

Guarantee Contracts

Banks that have disclosed how much of their CDO holdings are offset by guarantee contracts include Citigroup Inc., which said it has $10 billion of insurance on top-rated CDOs, and Merrill Lynch & Co., which has nearly $20 billion of such contracts, and Canadian Imperial Bank of Commerce, with $9.9 billion, S&P said. Citigroup and Merrill are both based in New York and Canadian Imperial is based in Toronto.

In addition to shielding them from losses, these contracts with bond insurers allowed the banks to book profits in their CDOs, S&P said. Downgrades of bond insurers could result in a need to reverse those gains, the New York-based unit of McGraw- Hill Cos. said.

S&P, Moody's Investors Service and Fitch Ratings are taking another look at the bond insurers to see if they have enough capital to protect their top ratings.

S&P has downgraded FGIC Corp.'s insurer, Financial Guaranty Insurance Co., to AA from AAA. It's also downgraded ACA Financial Guaranty Corp. to CCC from A. It's reviewing the AAA insurance ratings at MBIA, Ambac, the two largest bond insurers, and Security Capital Assurance Ltd.

To contact the reporter on this story: Christine Richard in New York at crichard5@bloomberg.net

Last Updated: February 5, 2008 12:06 EST

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Pour moi : valeurs d'avenir (techno, recherche médicale, etc), une partie sans levier une partie avec, long terme pour tout (je renouvelle les options régulièrement). Je ne regarde même pas les fluctuations, j'investis dans ce en quoi je crois, c'est tout - même si bien sûr je prend des opportunités à l'achat.

C'est bien, mais le souci c'est que ce sont des secteurs fortement concurrentiels, et à la fois aléatoires, en conséquence, il me semble difficile d'avoir une visibilité sur le long terme.

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Quelques liens : des vidéos et deux textes

DNCA Finance - 22 janvier 2008 - Réunion annuelle du mardi 22 janvier 2008 salle Pleyel

http://www.dncafinance.fr/fr/espace_videos.html

Perspectives des marchés pour 2008 - Une Vidéo de 34’20’’

http://storage02.brainsonic.com/customers2…iles/index.html

Je reconnais que l’orateur gagnerait à être "plus vif", mais la synthèse est intéressante et les graphiques particulièrement parlants.

Une remarque : trop optimiste sur les marchés européens… (j’aime le « si les matières premières baissent »)

Le plan de l’exposé :

1 – « Perspectives »

2 – « Marchés : la fin du paradis »

3 – « Marchés actions : de la peur à l’espoir »

Parmi ses conclusions :

- priorité aux actifs liquide : le pire n’est pas certain mais il faut l’envisager

- Certains actifs restent chers (Marchés émergents et matières premières (hors pétrole))

Mais comme je vous l’ai déjà dit, selon moi les baisses que nous allons observer sur les marchés émergents seront à envisager comme des opportunités à saisir (par FCP ou sicav interposé) car

1 - leur évolution sera plus proche du V que du L (voire plus haut).

2 - à horizon 10 ans et plus, vous ne trouverez pas de meilleur placement.

Enfin, selon moi très intéressant (et souvent proche de mon point de vue) :

Propos recueillis par Imen Hazgui à l'occasion de la conférence de presse donnée par Carmignac Gestion le 21 janvier 2008.

http://msn.easybourse.com/entretien?ID=1005

« Nous anticipons une récession de l’économie américaine pour la première fois depuis vingt ans »

Quels sont les indicateurs qui vous font penser que nous aurons avec certitude une récession aux Etats-Unis ?

Tout d’abord, les chiffres sur l’emploi, qui restaient solides depuis le début du ralentissement américain (c'est-à-dire depuis près de cinq trimestres) ont montré une forte inflexion à la destruction d’emplois privés. Le taux de chômage est monté à 5%. L’endormissement de ce marché de l’emploi permet aux salaires de retrouver un rythme de progression moins important que par le passé. Si cela a l’avantage d’entraîner moins d’inflation, cela signifie qu’il y aura une moindre croissance des revenus.

Par ailleurs, sur le plan de l’activité industrielle, l’indice ISM manufacturier à 47 alors qu’on l’attendait à 51 s’est révélé très clairement dans un cadre récessif. Nous avons dû remanier notre scénario, partant du principe que nous n’aurons plus seulement un fort ralentissement mais une récession.

Enfin, jusqu’à présent le niveau de consommation était en grande partie maintenu, outre par l’augmentation de salaire et par la solidité du marché de l’emploi, par un puisement dans le stock d’épargne. Dans un contexte de baisse des marchés actions et de crise du marché immobilier, cette possibilité à s’appuyer sur l’épargne devient plus compliquée. Il faut alors s’attendre dans les mois qui viennent à ce qu’il n’y ait plus ce renfort d’un taux d’épargne en réduction.

Ainsi, nous devons nous attendre à une potentielle baisse de la consommation américaine qui représente 70% de l’économie américaine (19% de l’économie mondiale, soit le PIB cumulé des quatre plus grands pays européens) et à une potentielle récession de l’industrie manufacturière (près de 15% de l’économie).

Au final, 85% de l’économie américaine a vocation à souffrir. Sauf mesure importante à l’instar d’un projet miraculeux de 300 milliards de dollars annoncé par le président Bush, il est difficile pour les Etats-Unis d’échapper à une récession généralisée.

Quel regard portez vous sur la crise du prêt immobilier ?

Cette crise se poursuit.

Sur les sept derniers cycles de croissance, depuis les années 50, nous n’avons jamais eu autant recours notamment de la part des ménages à l’endettement. La hausse des salaires restreinte a été partiellement compensée par l’endettement facilité par les taux d’intérêt.

Nous pouvons penser que cette mécanique a été poussée un peu trop loin. C’est la raison principale de la crise du crédit immobilier.

Face à cette crise qui a conduit à des saisies immobilières importantes (nous anticipons au cours des 18 prochains mois près de 200 000 saisies immobilières par mois), les banques ont resserré leurs conditions de crédit. Cela constitue un frein supplémentaire pour la croissance.

Parallèlement les prix de l’immobilier ont vocation à continuer à baisser.

Même si l’injection massive de liquidités et la baisse des taux semblent avoir un effet sur le marché interbancaire, néanmoins il s’avère que ce n’est pas suffisant pour que la crise soit résorbée. Ceci signifie que l’activité de prêteur des banques va certainement être mise en veilleuse pendant un temps.

Qu’en est-il de l’Europe ?

L'Europe ne connaît pas une situation aussi dramatique qu’aux Etats-Unis. Cependant, nous n’avons pas un dynamisme tel qu’il nous permette de nous affranchir d’une éventuelle récession de l’économie américaine.

Sur le plan de la consommation, nous observons en France un déficit commercial important.

L’Allemagne parvient à bien exporter en contrepartie d’une politique salariale extrêmement difficile pour les employés et donc au détriment de sa capacité de consommation interne.

La question de l’euro constitue une véritable préoccupation. Nous pouvons nous demander si l’Allemagne pourra continuer durablement sur sa lancée de fortes exportations dès lors que l’euro poursuit sa progression. Il y a là une composante importante de la croissance européenne qui peut être remise en cause.

Quelle attitude de la BCE anticipez-vous ?

Je pense que nous aurons dans un premier temps une absence d’action sur le niveau des taux d’intérêt. La banque centrale doit traiter des situations d’inflation très disparates : 1,8% d’inflation aux Pays Bas, 4,1% en Espagne. Sauf à avoir une véritable indication sur un trop important ralentissement de l’économie ou sur une baisse significative de l’inflation de manière généralisée, il est difficile d’anticiper une baisse des taux dans la zone euro.

Ceci étant l’essentiel de la hausse de l'inflation globale en Europe qui a atteint 3,1% était due à la progression des coûts des matières premières. L’inflation, hors alimentation et énergie est restée très stable, autour de 1,9%. S’il y a un ralentissement global, nous pouvons nous attendre à un arrêt de la progression des coûts des matières premières et par la suite à une diminution de l’inflation.

Les anticipations d’inflation étant par ailleurs en baisse, cela donne davantage de liberté d’action pour la banque centrale.

Enfin, s'il y a ralentissement important de l’économie américaine, nous pouvons nous attendre à un ralentissement significatif de la progression des salaires. Ce sera un élément favorable pour les entreprises qui n’auront pas besoin d’augmenter leurs prix pour maintenir leur marge.

Tout ceci nous amène à penser qu’il y aura probablement une baisse des taux de la part de la BCE d’ici à la fin de l’année.

Qu’en est-il du crédit en Europe ?

Nous avons eu depuis le second semestre de l'année 2007 un début de baisse de l’activité du crédit auprès des ménages qui peut se traduire soit par une moindre volonté de crédit du côté de la demande compte tenu de la baisse des prix dans le secteur de l’immobilier soit à un début de resserrement des conditions monétaires de la part des établissements bancaires.

Alors que nous avions une augmentation du crédit aux ménages de l’ordre de 9 à 10%, il y a un an, nous arrivons à des niveaux de 6%.

Pensez-vous qu’une récession américaine se traduira par une récession au niveau mondial ?

Je ne le pense pas. Le rééquilibrage global grâce aux économies émergentes va se poursuivre. Le reste du monde continuera à croître à un rythme d’activité décent, 3/3,5%.

La croissance des exportations des pays d’Asie vers les Etats-Unis est réorientée vers l’Europe. Ceci permet aux Etats-Unis de résorber progressivement leur déficit commercial, contribution positive à la croissance. Si nous considérons le solde commercial en excluant la partie énergétique, la diminution est notable.

Ainsi, le jour où le cours du pétrole arrêtera de progresser, l’amélioration sera encore plus sensible. La compensation par cette amélioration du solde commercial de la faiblesse de la consommation sera relativement importante et pourra contribuer à un redémarrage de l’activité américaine.

Parallèlement, les pays émergents maintiennent entre eux, un taux de croissance de l’ordre de 10/11%, ce qui les conduit à croître de manière plus indépendante que par le passé.

Par ailleurs, une grande partie des pays émergents et les producteurs de pétrole ont amassé des réserves de change considérables par le passé. Pour le moment, au-delà de leur utilisation traditionnelle, ces fonds sont exploités pour recapitaliser les grandes banques occidentales. Elles contribuent en cela à une certaine stabilisation du système en évitant la réalisation d’un krach systémique.

En cas de ralentissement trop important des économies émergentes s'il y a récession significative des Etats-Unis, ces fonds pourront alors être déployés pour relancer la consommation intérieure.

La crise américaine en ce sens peut être un accélérateur du rééquilibrage des économies émergentes en incitant à davantage tourner la productivité économique vers la consommation domestique.

Ainsi le tableau n’est pas d’un pessimisme noir ?

Nous croyons à la vertu d’une croissance globale et à la multiplication des locomotives de croissance dans le monde. C’est pourquoi nous pensons être sur une pause de milieu de cycle et non sur une fin de cycle.

Nous ne sommes pas inquiets d’autant plus que nos fonds dans toute leur partie globale sont couverts au maximum de leur aptitude autorisée par l’AMF.

Le moment viendra d’enlever ces couvertures pour faire indexer massivement les actifs du fonds à la croissance mondiale. Avec cette idée que ceux qui profiteront le plus le jour où le marché repartira à la hausse seront ceux qui profitent du dynamisme des pays émergents.

Dans une perspective à un ou deux ans, la thématique des matières premières et la thématique des pays émergents restent notre priorité en matière d’investissement.

Que pensez-vous de l’inflation en Chine ?

La Chine connaît une inflation globale de 6% mais une inflation hors alimentaire de 1,3%. Plusieurs mesures ont été prises tant sur le plan du resserrement monétaire que sur les interdictions de hausse de prix dans certains secteurs. Nous pouvons penser que cela aura une conséquence importante sur une éventuelle baisse de l’inflation.

Les anticipations d'appréciation sur le yuan sont de 14% contre 7% ou 8% l’année dernière. Un élément qui permettra à la Chine de résorber son inflation.

Nous avons observé une augmentation significative des rachats de certaines maisons au cours de ces derniers mois. Vous n’êtes à ce jour pas particulièrement affectés par ce phénomène. Comment l’expliquez vous ?

Nous l’expliquons par le fait de ne pas être concentrés spécifiquement sur l’Europe continentale. La gestion européenne représente quatre fonds chez nous qui pèsent 1,8 mds sur 13 mds d’encours.

Les clients des fonds européens ont cru qu’ils pouvaient ces 4/5 dernières années gagner autant d’argent que sur des investissements un peu plus offensifs avec moins de risques. Il y a eu des collectes très fortes jusqu’en juin 2007 au sein de nos concurrents français, sociétés de gestion indépendantes.

Les clients se sont aperçus qu’une part non négligeable de ces fonds européens par rapport aux indices, ou à la concurrence étaient simplement due à une exposition forte aux small et mid caps. Cette surperformance s’est arrêtée en mai, juin 2007. En ont résulté des sorties puis une dépondération.

Les sociétés de gestion connaissent des sorties en même temps. Le problème ayant été une surexposition sur les small et mid caps, un univers restreint.

Par ailleurs nous avons eu 0 subprime dans toute notre gestion de taux.

Vous pensez donc qu’il faut éviter les small caps ?

Oui, au moins pour deux raisons. Tout d’abord, le crédit bancaire devient plus compliqué. Or dans l’univers de l’entreprise, ce sont davantage les petites et moyennes structures qui ont besoin d’argent. Les grandes capitalisations ont en général la capacité d’autofinancement nécessaire.

Par ailleurs, les entreprises qui gagnent de l’argent aujourd’hui sont celles qui profitent de la dynamique des pays émergents, ce sont donc les entreprises exportatrices.

Ainsi les small caps qui historiquement compte tenu de leur risque intrinsèque se paient moins chères que les grandes capitalisations, se paiaient plus chères.

2008 : Phase de plein impact global de la Très Grande Dépression US

Communiqué public GEAB N°21 (15 janvier 2008)

15/01/2008

http://www.europe2020.org/spip.php?article519〈=fr

Au fait… la deuxième vague de baisse sera plus rapide et plus violente que la première, mais elle sera aussi probablement plus profonde : maintenant il est plus que probable que nous allions vers les plus bas de 2003 (voire premier texte que j’ai posté). J’espère que vous vous y êtes préparé… ou que vous êtes en situation de n’en avoir rien à faire (probablement la majorité d'entre vous si j'ai bien compris mais on ne sait jamais)… :icon_up:

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Quelques liens : des vidéos et deux textes

DNCA Finance - 22 janvier 2008 - Réunion annuelle du mardi 22 janvier 2008 salle Pleyel

http://www.dncafinance.fr/fr/espace_videos.html

Perspectives des marchés pour 2008 - Une Vidéo de 34’20’’

http://storage02.brainsonic.com/customers2…iles/index.html

Je reconnais que l’orateur gagnerait à être "plus vif", mais la synthèse est intéressante et les graphiques particulièrement parlants.

Une remarque : trop optimiste sur les marchés européens… (j’aime le « si les matières premières baissent »)

Le plan de l’exposé :

1 – « Perspectives »

2 – « Marchés : la fin du paradis »

3 – « Marchés actions : de la peur à l’espoir »

Parmi ses conclusions :

- priorité aux actifs liquide : le pire n’est pas certain mais il faut l’envisager

- Certains actifs restent chers (Marchés émergents et matières premières (hors pétrole))

Mais comme je vous l’ai déjà dit, selon moi les baisses que nous allons observer sur les marchés émergents seront à envisager comme des opportunités à saisir (par FCP ou sicav interposé) car

1 - leur évolution sera plus proche du V que du L (voire plus haut).

2 - à horizon 10 ans et plus, vous ne trouverez pas de meilleur placement.

Enfin, selon moi très intéressant (et souvent proche de mon point de vue) :

Propos recueillis par Imen Hazgui à l'occasion de la conférence de presse donnée par Carmignac Gestion le 21 janvier 2008.

http://msn.easybourse.com/entretien?ID=1005

2008 : Phase de plein impact global de la Très Grande Dépression US

Communiqué public GEAB N°21 (15 janvier 2008)

15/01/2008

http://www.europe2020.org/spip.php?article519〈=fr

Au fait… la deuxième vague de baisse sera plus rapide et plus violente que la première, mais elle sera aussi probablement plus profonde : maintenant il est plus que probable que nous allions vers les plus bas de 2003 (voire premier texte que j’ai posté). J’espère que vous vous y êtes préparé… ou que vous êtes en situation de n’en avoir rien à faire (probablement la majorité d'entre vous si j'ai bien compris mais on ne sait jamais)… :icon_up:

Ah ok, je n'avais pas compris que tu parlais des marchés émergents sur un horizon de 10 ans.

Donc pour qu'on se comprenne, quand on prend une position, il faut préciser son horizon, le secteur et si possible une explication.

Personnellement, je m'interresse à profiter du krach en cours, et de la récession qui va suivre (qui a déjà commencée en fait).

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Au fait… la deuxième vague de baisse sera plus rapide et plus violente que la première, mais elle sera aussi probablement plus profonde : maintenant il est plus que probable que nous allions vers les plus bas de 2003 (voire premier texte que j’ai posté). J’espère que vous vous y êtes préparé… ou que vous êtes en situation de n’en avoir rien à faire (probablement la majorité d'entre vous si j'ai bien compris mais on ne sait jamais)…

Même pour les béliers ascendant taureau ?

Tu peux prendre des indices sectoriels.

Je connais pas, ça marche comment ?

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Même pour les béliers ascendant taureau ?

Je connais pas, ça marche comment ?

Prends les ETFs, ce sont des produits qui se tradent comme des actions, mais qui sont des paniers d'actions.

Donc tu as des paniers sous toutes les formes que tu peux vouloir, par secteurs d'activité, par géographie, etc… résultat, avec une position, tu peux prendre des positions larges, comme par exemple, short sur le secteur finance US, etc…

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Ah ok, je n'avais pas compris que tu parlais des marchés émergents sur un horizon de 10 ans.

Donc pour qu'on se comprenne, quand on prend une position, il faut préciser son horizon, le secteur et si possible une explication.

J'ai précisé les horizons dès le départ comme je le fais toujours*. Pour le secteur**, il n'y en a pas sur ce type de placement puisque c'est une "allocation d'actifs pays"… et les explications sont dans les textes que je cite. :icon_up:

Oserais-je dire que pour qu'on se comprenne, il faut me lire plus attentivement? :mrgreen:

* dans le post que tu cites : CT/MT ou LT (10 ans même si c'est sous la forme d'une généralité)

http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=396286

et dans le post plus ancien (sous le pseudo de Hellboy) auquel je renvoyais à la fin de ce post :

http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=396464

** j'avais précisé le secteur pour la seule ligne que j'avais encore en direct dans mon PEA

dans le post que tu cites ici:

http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=396435.

Personnellement, je m'interresse à profiter du krach en cours, et de la récession qui va suivre (qui a déjà commencée en fait).

Tu accepterais de nous dire comment tu t'y prends? :doigt:

A plus

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Même pour les béliers ascendant taureau ?

:icon_up: Les arguments ou les allusions à cette deuxième vague de baisse sont dans les textes que j'ai cité. Vous devriez les lire, ils en valent la peine. Je ne donnais mon avis que pour le mettre à jour (voir plus haut), et uniquement pour ceux qui me connaissent assez (surtout IRL et pas forcément inscrits ici) pour m'accorder un peu de légitimité sur ce type d'affirmations. :doigt:

Aucun problème pour votre scepticisme, il est légitime. En plus, je suis hors sujet, et je suis bien d'accord avec vous : quand on ne connait pas l'auteur de ce type d'affirmation c'est toujours énervant. :mrgreen:

Cordialement.

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