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Les-craintes-de récession-aux Etats-Unis


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Ca fait 2 ou 3 jours que je me fais cette réflexion : quand on suit un peu l'actualité économico-financière, et qu'on tente de se tenir au courant de "l'humeur du marché" au jour le jour, on entend toujours le meme argument "baissier", le meme élément de crainte, la "récession aux Etats-Unis".

On pourrait croire que c'est une grande nouveauté avec la crise des sub-primes, mais il me semble plutot que c'est une grande constante au fil des années. La "récession-aux-Etats-Unis" joue un role de croque-mitaines… Pourtant, a ce que je sache, on n'a plus vu l'ombre d'un chomeur aux Etats Unis depuis une bonne quinzaine d'années.

Je n'ai pas vérifié cette "quinzaine d'année' dont je parle. Il faut plutot prendre mon propos comme une réaction a cette enculage de mouches que nous sert quotidiennement l'actualité financière. Je comprends bien que la Bourse dépend des prévisions de croissance des économies et des profits escomptés par les grands groupes cotés, mais faudrait aussi arreter de nous prendre pour des gogos. La récession aux Etats Unis n'est probablement pas pour demain.

Autrement dit, en termes boursiers, il y a bien des comportements invraissemblables qui provoquent des baisses violentes, mais ca n'a pas grand chose a voir avec la récession des Etats-Unis.

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On pourrait croire que c'est une grande nouveauté avec la crise des sub-primes, mais il me semble plutot que c'est une grande constante au fil des années. La "récession-aux-Etats-Unis" joue un role de croque-mitaines… Pourtant, a ce que je sache, on n'a plus vu l'ombre d'un chomeur aux Etats Unis depuis une bonne quinzaine d'années.

Avec l'inflation qui monte qui monte qui monte ça n'a rien d'étonnant. Au passage on peut très bien avoir une récession sans chômage si le système est très bien huilé.

L'économie américaine a été dopée pendant des années par des imports à bas prix du fait du statut du dollar comme monnaie de référence, avec la perte de ce statut, c'est toute l'économie américaine qui est en péril.

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Avec l'inflation qui monte qui monte qui monte ça n'a rien d'étonnant. Au passage on peut très bien avoir une récession sans chômage si le système est très bien huilé.

L'économie américaine a été dopée pendant des années par des imports à bas prix du fait du statut du dollar comme monnaie de référence, avec la perte de ce statut, c'est toute l'économie américaine qui est en péril.

Ta première phrase m'avait laissé penser que tu allais dans mon sens. Mais non, l'économie américaine est "en péril".

Merde alors… J'avais raté ça.

Je pense au contraire qu'une économie "trés bien huilée" peut meme se passer durablement de récession, celle qui a du sens pour les gens (disons chomage et appauvrissement). Car celle qui importe a la FED et aux "investisseurs", il y a quand meme une grande majorité d'humains qui s'en trombone le zob.

Bon…. A la réflexion, j'avoue que mon argumentaire est un peu injuste puisque d'un autre coté, la croissance aux Etats-Unis est précisément un facteur de hausse assez massif des indices boursiers mondiaux, la plupart du temps. On peut donc comprendre en partie qu'en reflet, elle soit aussi un facteur de crainte pour l'orientation de la Bourse. Mais il y a dans toutes ces analyses qui se succèdent quelque chose de trés excessif, c'est un peu ce que je voulais dire.

Et mon autre point, quand on pense aux sub-primes ou la bulle internet, c'est que les baisses de la Bourse qui ont vraiment eu lieu n'ont pas pour raison fondamentale la baisse du dynamisme économique américain.

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Je n'ai pas vérifié cette "quinzaine d'année' dont je parle. Il faut plutot prendre mon propos comme une réaction a cette enculage de mouches que nous sert quotidiennement l'actualité financière. Je comprends bien que la Bourse dépend des prévisions de croissance des économies et des profits escomptés par les grands groupes cotés, mais faudrait aussi arreter de nous prendre pour des gogos. La récession aux Etats Unis n'est probablement pas pour demain.

Je sais pas, mais en tout cas si le dollar continue sa chute a ce rythme on pourra bientot classer les etats-unis comme pays du tiers monde, ou on peut passer ses vacances pour pas cher, et ou un ecran LCD represente 1 mois de salaire.

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Je pense au contraire qu'une économie "trés bien huilée" peut meme se passer durablement de récession, celle qui a du sens pour les gens (disons chomage et appauvrissement).

Si le marché de l'emploi est très fluide, la récession ne s'accompagne pas de chômage, en revanche elle peut s'accompagner d'appauvrissement. Je te donne un exemple simple, pas représentatif mais simple:

Imagine la meilleure économie au monde, efficace, bien huilée etc. Un jour, pleins de gens se disent que planter des bouts de charbon dans le sol fera jaillir des puits de pétrole. C'est con hein, mais bon c'est une erreur ça peut arriver…. Pour commencer le prix du charbon monte, on se met à acheter plein de charbons…. on se chauffe au pétrole qui n'est pas cher car on s'attend a ce qu'il jaisse du sol d'ici peu…. les surfaces agricoles sont réduites, le prix de la bouffe monte, mais tout ceci est financé par de l'investissement dans le procédé révolutionnaire… les salaires de planteurs de charbons montent aussi, on a une illusion de propsérité. Au bout de quelques mois on s'apercoit que rien ne pousse…. les planteurs de charbons sont mis au chomages mais ils retrouvent du travaille - a un salaire plus bas. On a brulé plein de pétrole croyant qu'il serait abondant mais il ne l'est pas, choc sur le prix, les salaires baisses, les prix montent, on met à la poubelle des centaines de voitures invendues car elles ne correspondent plus à la demande contrairement à ce qu'on attendait.

Morale : si on commet de grosses erreurs d'investissement, l'économie a beau être huilée on s'appauvrit. Un pays ou on passe son temps et son énergie à planter du charbon s'appauvrit, c'est inévitable.

Aux US, de telles erreurs sont induites par un jeu d'incitations liés à l'inflation, les mauvais investissements sont donc réels et la dépression qui va suivre aussi.

Et mon autre point, quand on pense aux sub-primes ou la bulle internet, c'est que les baisses de la Bourse qui ont vraiment eu lieu n'ont pas pour raison fondamentale la baisse du dynamisme économique américain.

La fermeture de millions de compagnies internet ca n'est pas une baisse de dynamisme ?

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Aux US, de telles erreurs sont induites par un jeu d'incitations liés à l'inflation, les mauvais investissements sont donc réels et la dépression qui va suivre aussi.

Tu m'as l'air bien pessimiste. En cas de dépression US, il y aura des conséquences mondiales. Dans ces conditions, je ne vois pas bien comment y échapper, même en anticipant.

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En cas de dépression US, il y aura des conséquences mondiales. Dans ces conditions, je ne vois pas bien comment y échapper, même en anticipant.

Pas grand moyen d'y échapper. On peut limiter la casse en spéculant à la baisse où en se réfugiant vers l'or.

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Tu m'as l'air bien pessimiste. En cas de dépression US, il y aura des conséquences mondiales. Dans ces conditions, je ne vois pas bien comment y échapper, même en anticipant.

Les conséquences mondiales sont principalement une baisse de la demande pour les biens fabriqués en Chine et le pétrole. Comme les Chinois ont l'économie la plus dynamique du moment ils peuvent facilement absorber un crash de la demande Américaine, et le pétrole lui non plus n'aura pas de difficulté à trouver preneur.

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La fermeture de millions de compagnies internet ca n'est pas une baisse de dynamisme ?

Demande toi aussi ce qu'aurait été la bulle internet sans son aspect boursier. Désolé de revenir sur ce point qui n'est pas trés original, mais le moins qu'on puisse dire c'est que les comportements des professionnels de la finance de cette époque avait de quoi surprendre.

La bulle et son éclatement ne sont pas tellement liés a une baisse de dynamisme, d'après moi. Et vendre de belles maisons a des gens qui n'ont manifestement pas les moyens de les acquérir, c'est assez surprenant aussi.

Concernant le dollar, je pense qu'il na rien a faire au niveau ou il est aujourd'hui, je pense qu'il va remonter face a l'euro. Aprés tout, qu'est-ce qui a changé fondamentalement depuis qu'il est passé en dessous de l'euro? Je me le demande.

Laisse moi réfléchir a ton affaire de plantation de charbon, là je viens de me réveiller! Mais ca me parait difficile de soutenir que les USA font de grosses erreurs d'investissement. Ils font surtout de grosses erreurs sur le plan financier.

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Pas grand moyen d'y échapper. On peut limiter la casse en spéculant à la baisse où en se réfugiant vers l'or.

Je pense que la bourse a généralement besoin d'etre sure que le niveau de prix des actions est relativement bas. Comme une sorte de marge de sécurité, ou de prime de risque. Se pose donc la question de savoir ce qui sera capable de faire baisser le marché. Et là arrivent les "craintes-de-récession-aux-Etats-Unis".

On est sauvé! Elles jouent un sacré role boursier, ces craintes là, mais on n'en voit jamais la couleur. Encore une fois, je vois mal ce qui les justifient. Je suis sur que les Etats-Unis vont avaler cette sinistre affaire sub-primes comme un gosse avale son bol de corn-flakes.

D'autre part, je me demande s'il n'y a pas trop d'ingénieurs et de "matheux" dans les salles de marché. Qui nous dit que ces braves gens comprennent quoi que ce soit a l'économie? Ce sont les memes connards qui en France se battent pour acheter la Soc Gen a 160 mais rechignent a en acheter a 102. Allez comprendre…

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L'économie américaine a été dopée pendant des années par des imports à bas prix du fait du statut du dollar comme monnaie de référence…

Ça, c'est l'écume, la partie superficielle de l'explication, biaisée par une vision purement financière. Si l'économie américaine a connu une croissance soutenue durant toutes ces dernières années, c'est bien parce que les fondamentaux sont bons. À commencer par la productivité, dont le taux de croissance moyen est au plus haut depuis 50 ans :

1955-1960 = 2,03%

1960-1965 = 2,79%

1965-1970 = 2,09%

1970-1975 = 2,31%

1975-1980 = 1,55%

1980-1985 = 1,38%

1985-1990 = 1,65%

1990-1995 = 1,59%

1995-2000 = 2,28%

2000-2005 = 3,39%

http://www.tcsdaily.com/article.aspx?id=122805C

Bref, les Cassandres qui prévoient depuis 30 ans la chute de l'empire américain attendront encore.

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Ça, c'est l'écume, la partie superficielle de l'explication, biaisée par une vision purement financière. Si l'économie américaine a connu une croissance soutenue durant toutes ces dernières années, c'est bien parce que les fondamentaux sont bons. À commencer par la productivité, dont le taux de croissance moyen est au plus haut depuis 50 ans :

1955-1960 = 2,03%

1960-1965 = 2,79%

1965-1970 = 2,09%

1970-1975 = 2,31%

1975-1980 = 1,55%

1980-1985 = 1,38%

1985-1990 = 1,65%

1990-1995 = 1,59%

1995-2000 = 2,28%

2000-2005 = 3,39%

http://www.tcsdaily.com/article.aspx?id=122805C

Bref, les Cassandres qui prévoient depuis 30 ans la chute de l'empire américain attendront encore.

Ok, mais la croissance de la productivité sur quoi est elle basée ?

Tu rejettes une vision financière et tu nous sers une série de chiffres sur la croissance de la productivité, ton analyse n'est pas plus rationnelle.

Aucun empire ne dure éternellement, la question est de savoir quand et par qui ils seront remplacés, et j'ai l'impression qu'il y a un candidat…

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Un ralentissement américain est possible, son impact sur l'Europe n'est pas certain. D'abord, l'Europe a eu une meilleure croissance que les US grâce à quelques locomotives qui ont repris de la vitesse. Ensuite, le poids du bloc BRIC (Brésil Russie Inde et Chine) commence à peser lourd dans la croissance mondiale. Et si l'Afrique, qui part de très bas, se réveille, cela ne fera qu'atténuer l'effet d'une récession US qui reste très hypothétique.

A plus long terme, la question de la balance commerciale US-Asie va reposer sur celle de la balance des capitaux. Le jour où l'Asie aura besoin de ses propres capitaux dégagés par leur balance commerciale excédentaire parce que différentes grosses économies locales auront atteint une certaine maturité, l'équilibre actuel de l'éco US pourrait en souffrir : plus d'importations aussi massives qui améliorent le pouvoir d'achat des consommateurs, mais plus d'acheteurs asiatiques de la dette publique, d'actions d'entreprises américaines ni d'investisseurs aussi massifs qu'aujourd'hui. Les US devront alors s'adapter en profondeur.

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Ok, mais la croissance de la productivité sur quoi est elle basée ?

Sur l'activité réelle des entreprises américaines. Donc, si l'Amérique est chaque fois plus riche que le reste du monde, c'est parce que, avec la même énergie, elle produit plus que le reste du monde.

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Sur l'activité réelle des entreprises américaines. Donc, si l'Amérique est chaque fois plus riche que le reste du monde, c'est parce que, avec la même énergie, elle produit plus que le reste du monde.

Idem, l'activité réelle des entreprises américaines sur quoi est elle basée ? Quelles sont ces entreprises, leur services, leurs produits, sur quels marchés…C'est un peu rapide de dire : ah l'économie est saine parce que la productivité croit, même si c'est peut être vrai.

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Idem, l'activité réelle des entreprises américaines sur quoi est elle basée ? Quelles sont ces entreprises, leur services, leurs produits, sur quels marchés…C'est un peu rapide de dire : ah l'économie est saine parce que la productivité croit, même si c'est peut être vrai.

Leur gestion est en moyenne plus saine et plus efficace: moins de gaspillages, donc une plus grande richesse à ressources égales.

Leur gouvernement dilapide moins de toute cette richesse, comparativement: idem.

Par contre je ne sais pas si leurs coûts de transaction sont plus ou moins faibles qu'ici, c'est pas sûr.

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Ok, mais la croissance de la productivité sur quoi est elle basée ?
La hausse de la productivité américaine est sous stéroïde grâce à la recherche, l'innovation et les ordinateurs. Difficile de nier une telle évidence.

Le budget de la recherche publique et privée aux USA est d'au moins 30% plus forte qu'en Europe (ramené au PIB). Si les ricains raflent les prix Nobels (et les meilleurs chercheurs mondiaux qu'ils accueillent à bras ouverts dans leur universités), ce n'est pas juste par chance.

L'agenda de Lisbone se proposait en 2000 justement de ramener l'Europe au niveau de la recherche américaine pour 2010 mais ça a tourné en eau de boudin et comme d'hab, les géniteurs de ce genre de belles promesses, on ne les entend plus.

Par contre je ne sais pas si leurs coûts de transaction sont plus ou moins faibles qu'ici, c'est pas sûr.
Ce qui coûte cher aux E américaines, c'est les frais d'avocat et les provisions pour faire face aux litiges, class actions, réglementations tatillonnes et autres joyeusetés juridiques. Un comble pour un soi-disant chantre du "libéralisme sauvage".
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Ca fait 2 ou 3 jours que je me fais cette réflexion : quand on suit un peu l'actualité économico-financière, et qu'on tente de se tenir au courant de "l'humeur du marché" au jour le jour, on entend toujours le meme argument "baissier", le meme élément de crainte, la "récession aux Etats-Unis".

On pourrait croire que c'est une grande nouveauté avec la crise des sub-primes, mais il me semble plutot que c'est une grande constante au fil des années. La "récession-aux-Etats-Unis" joue un role de croque-mitaines… Pourtant, a ce que je sache, on n'a plus vu l'ombre d'un chomeur aux Etats Unis depuis une bonne quinzaine d'années.

Je n'ai pas vérifié cette "quinzaine d'année' dont je parle. Il faut plutot prendre mon propos comme une réaction a cette enculage de mouches que nous sert quotidiennement l'actualité financière. Je comprends bien que la Bourse dépend des prévisions de croissance des économies et des profits escomptés par les grands groupes cotés, mais faudrait aussi arreter de nous prendre pour des gogos. La récession aux Etats Unis n'est probablement pas pour demain.

Autrement dit, en termes boursiers, il y a bien des comportements invraissemblables qui provoquent des baisses violentes, mais ca n'a pas grand chose a voir avec la récession des Etats-Unis.

Faudrait que tu lises la presse financière sérieuse, comme le Financial Times, tu apprendrais que les banques ont fait des miracles avec la structuration de crédit.

Et là, on découvre que ces produits structurés ne valent pas ce que l'on croyait.

Quand on fabrique un produit, que l'on prend pour hypothèse qu'il n'y aura pas plus de 5% de défaut de paiement et qu'en fait c'est c'est trois fois plus, tu peux te dire, ça fera une perte certaine pour l'investisseur, mais qu'il ne perdra pas tout.

Le hic, c'est que ces produits sont structurés avec du crédit, càd qu'ils sont leveragés dans leur conception même. Résultat, si ça fait 6% de défaut au lieu de 5% prévu, ce n'est pas 1% du principal qui disparait, mais 10 !

Ainsi, passer de 5 à 15% de défaut fait que des séries entières de bonds ne valent plus rien.

Là, une boite comme Meryll linch a annoncé des pertes valant plus d'un an de bénéfices. Et ce n'est que le début, car dans les nouvelles normes comptables FASB, basée sur la notion de market value, il y a des catégories de produits selon leur liquidité et donc la possibilité d'avoir un prix à mettre en face dans sa comptabilité. Or là, on apprend que les banques ont mis un paquet de leur actif dans la catégorie level3, càd "pas de prix disponible, donc je met le prix que je veux". Ainsi, elles ont pu gonfler artificiellement leurs bénéfices.

sans parler des agences de rating qui ont vu leur bénéfs explosés avec l'activité de rating de ces nouveaux produits, et là, il devient clair que les agences de rating ont eu un conflit d'intéret avec les structureurs. Au passage, les agences de rating ne sont pas vraiment en concurrence, elles sont nommées par la SEC. Et une loi des années 70 les a obligé à rendre publique leurs notations, alors qu'avant elles ne les donnaient qu'à leurs abonnés, du fait, les agences de rating sont passés de se faire payer par les investisseurs, à se faire payer par les entreprises…ça accroit les possibles conflits d'intérêt, ça… L'Etat, encore et toujours…

Là, dessus, on peut aussi parler des monolines, des assureurs de bonds qui se sont basés sur les notes des agences de rating pour mettre des garanties sur des trucs qui se cassent la gueule. Ils sont aujourd'hui en watch du côté des agences de rating pour les dégrader, mais les dégrader signifierait une baisse de la qualité de leur garantie, càd que tous les bonds qu'ils couvrent seront aussitôt dégradé. donc effet boule de neige. Au passage, ils ont commencés leur business dans la garantie de bond municipaux us, et donc si ils sont dégradés, toutes les villes us vont devoir payer plus cher pour pouvoir emprunter.

Et puis les dérivés de crédit, les CDS, qui est un contrat de garantie de défaut. C'est assez récent, ça a pris des volumes délirants, et même la Bank of International Settlement, une sorte de club des banquiers centraux, publie régulièrement des warning sur le fait de savoir si il y a une augmentation des défauts, si les possesseurs de CDS seront effectivement en mesure de payer leurs engagements.

Et puis, la politique monétaire laxiste des US qui a imprimé des billets par trillions et qui se retrouvent aujourd'hui dans les caisses des banques centrales chinoises, du moyen-orient pétrolier et d'autres, et qui aujourd'hui voyant le dollar baisser, annoncent qu'ils vont vendre leurs dollars pour aller sur d'autres monnaies, ce qui accentuera la baisse du dollar.

etc… etc…

Bref, les fondamentaux sont très très pourris.

Tu m'as l'air bien pessimiste. En cas de dépression US, il y aura des conséquences mondiales. Dans ces conditions, je ne vois pas bien comment y échapper, même en anticipant.

En prenant de l'or et des puts ou vendre des futurs d'indices.

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C'est bizarre quand même, on a d'un côté les optimistes qui disent que tout va bien, de l'autre les pessimistes qui disent que tout est pourri, difficile d'avoir une vision objective de la santé réelle de l'économie américaine…

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C'est bizarre quand même, on a d'un côté les optimistes qui disent que tout va bien, de l'autre les pessimistes qui disent que tout est pourri, difficile d'avoir une vision objective de la santé réelle de l'économie américaine…

Oui, c'est le sujet du fil.

Ce qui me parait assez incontestable, c'est que les cassandres nous cassent les bonbons depuis un bon moment avec leurs craintes de récession permanentes, et que bientot les petits américains devront se reporter a leurs manuels d'économie préhistorique pour se rappeler ce qu'est le "chomage".

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Oui, c'est le sujet du fil.

Ah ! J'ai toujours des difficultés à comprendre la problématique des sujets que tu abordes.

Ce que je cherche c'est une vision objective de l'économie américaine, et pour le moment, je n'ai pas eu de réponse de ce type.

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Ah ! J'ai toujours des difficultés à comprendre la problématique des sujets que tu abordes.

Ce que je cherche c'est une vision objective de l'économie américaine, et pour le moment, je n'ai pas eu de réponse de ce type.

Bah en attendant, tu as ma réponse. L'économie américaine est on ne peut plus solide. Ce sont les comportements des professionnels de la finance qui me paraissent plus inquiétants.

Pour shooter a ce point le dollar, pour shooter a ce point des actions comme la BNP ou la SG (au hasard) il faut vraiment avoir de la m… dans les yeux.

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Pour shooter a ce point le dollar, pour shooter a ce point des actions comme la BNP ou la SG (au hasard) il faut vraiment avoir de la m… dans les yeux.

C'est le marché ! Si tu penses que c'est excessif, achète !

Edit : au contraire, tu devrais être content si tu penses que ces valeurs sont sous-évaluées. A moins que…

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Bah en attendant, tu as ma réponse. L'économie américaine est on ne peut plus solide. Ce sont les comportements des professionnels de la finance qui me paraissent plus inquiétants.

Pour shooter a ce point le dollar, pour shooter a ce point des actions comme la BNP ou la SG (au hasard) il faut vraiment avoir de la m… dans les yeux.

Le souci, c'est que tu ne regarde pas les fondamentaux des banques. Les profits de ses 3 à 5 dernières années sont du vent comptable. Ils vont disparaitre rapidement.

Tiens, je n'avais pas parlé du hors bilan des banques avec les SIVs, les conduits, et même les CDOs.

http://ftalphaville.ft.com/blog/2007/11/09…exposures-grow/

Je ne me prononcerait pas sur le chômage, dans une économie relativement libre comme les US, le chômage est toujours assez faible. Simplement, comme l'a dit AB, il va y avoir et il y a déjà une diminution de la richesse des américains.

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Ok, mais la croissance de la productivité sur quoi est elle basée ?

Sur l'optimisation de l'utilisation du capital, ce que permet un marché libre, chose qu'on a davantage de chances de trouver aux USA qu'en Europe continentale.

Tu rejettes une vision financière et tu nous sers une série de chiffres sur la croissance de la productivité, ton analyse n'est pas plus rationnelle.

Tous les chiffres ne relèvent pas de la finance, sais-tu ? :icon_up:

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Sur l'optimisation de l'utilisation du capital, ce que permet un marché libre, chose qu'on a davantage de chances de trouver aux USA qu'en Europe continentale.

Là tu raisonnes en théorie, a posteriori si on peut dire. Une hausse de productivité c'est bien, on produit davantage, mais si on ne s'interesse pas à ce qui est produit, qui achète, la concurrence, les clients…cela ne permet pas faire de prévision.

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Là tu raisonnes en théorie, a posteriori si on peut dire. Une hausse de productivité c'est bien, on produit davantage, mais si on ne s'interesse pas à ce qui est produit, qui achète, la concurrence, les clients…cela ne permet pas faire de prévision.

Là encore, en situation de marché libre, les signaux de marché permettent au producteur de réguler en permanence la quantité de biens qu'ils produisent ; quant à quoi produire, seul un système de libre concurrence permet de le savoir, par de multiples essais successifs et en apprenant de ses erreurs. C'est tout ce qui compte.

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Ce qui me parait assez incontestable, c'est que les cassandres nous cassent les bonbons depuis un bon moment avec leurs craintes de récession permanentes, et que bientot les petits américains devront se reporter a leurs manuels d'économie préhistorique pour se rappeler ce qu'est le "chomage".

Le taux de chomage n'est pas vraiment une garanti a priori. Il n'y avait pas beaucoup de chomage en asie avant la crise de 97.

Je suis pas sur de la portee reelle de tout les chiffres que vous avancez, mais si quelqu'un avait un argument imparable et definitif dans un sens ou dans l'autre il pourrait le rendre public et changer la face de l'economie mondiale.

Tout ce que je vois c'est un dollar qui descend de facon presque constante depuis des annees, et dire que la raison c'est que les gens ont "de la merde dans les yeux" c'est ignorer que le marche a ses raisons propres pas toujours visibles aux etre humains sur le moment. C'est aussi dire la meme chose que le gouvernement thai avant la crise de 97 (et qu'ils ont encore dit suite au mini-crash qu'ils ont cause recement en legiferant sur les taux de change).

A mon avis il vaut mieux faire preuve d'humilite et accepter qu'on ne comprend pas tout, meme avec tout ces chiffres qu'on croit pouvoir interpreter.

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Là encore, en situation de marché libre, les signaux de marché permettent au producteur de réguler en permanence la quantité de biens qu'ils produisent ; quant à quoi produire, seul un système de libre concurrence permet de le savoir, par de multiples essais successifs et en apprenant de ses erreurs. C'est tout ce qui compte.

sauf que nous ne sommes pas en marché libre.

Comme nous parlons de récession, de cycle, je me permet de rappeler qu'il existe l'austrian business cycle theory qui explique que les signaux sont sérieusement distordus par l'injection de monnaie fiat.

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