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L’image Avec L’ouvrière Et Le «we Can Do It»


La Fougère

Messages recommandés

Invité jabial
Ayn Rand le revendique clairement.

Pour ce qui est des objectivistes que je connais, la plupart son amateurs de romantisme avant de connaître l'objectivisme. Donc, il s'agirait plutôt de l'illustration d'une isiosyncrasie que du désire d'imiter maman Rand :icon_up:

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Pour ce qui est des objectivistes que je connais, la plupart son amateurs de romantisme avant de connaître l'objectivisme. Donc, il s'agirait plutôt de l'illustration d'une isiosyncrasie que du désire d'imiter maman Rand :doigt:

Je te crois volontier (sans ironie).

Cela ne m'étonnerait pas, des artistes comme Caspar David Friedrich portant aux nues une vision de l'être humain assez similaire à celle de certains objectivistes (et de beaucoup de nietzchéens). Par ailleurs, j'aime beaucoup Friedrich.

C'est précisément là que je voulais en venir.

Je vais t'avouer que j'apprécie beaucoup de peintres romantiques, c'est une espèce de "secret" honteux pour moi, bref.

Ce qu'il y a de commun dans la vision de l'être humain des romantiques, objectivistes et nietzschéens, c'est quelque chose qui est au fond très "adolescent". Je précise que mon but n'est d'insulter personne ici, mais juste d'inviter à la réflexion.

Quand Friedrich se peint tournant le dos au monde, dans la falaise de craie par exemple, on a typiquement affaire à cette pose adolescente, qui consiste à feindre d'ignorer la terre entière afin d'attirer le regard vers soi. Elimine le "métier" comme dirait melodius, et il ne reste plus que la moue boudeuse de nos affiches publicitaires.

C'est ce rapport malsain à autrui qui constitue le lieu commun entre les courants précités : ce refus de croire que l'on a un besoin vital d'autrui, et qui conduit à une obsession inavouée du regard d'ycelui, et finalement à un nombrilisme puéril. Moi moi moi, c'est chiant à la fin. Si l'on veut grandir dans un sens individualiste (développer ses propres potentialités, quelles qu'elles soient), il faut commencer par reconnaître et accepter sa radicale dépendance vis-à-vis d'autrui ; ce n'est pas pour rien que l'échange est au centre de la pensée libérale.

Autre lieu commun : le refus de la finitude, l'hybris propre aux romantiques, à Nietzsche et aux objectivistes. A mon avis, ce désir d'infini mène toujours droit dans le mur (sauf quand on le cherche en :icon_up::warez: ). J'en veux pour preuve le caractère dépressif de l'art romantique (que l'on songe à tous ces p'tits fritz qui se sont foutus en l'air suite à la lecture de Werther (pas le bonbec, l'autre)) : il y a bien un moment où le décalage entre notre triste réalité et les aspirations démesurées se résoud en une chute tragicomique.

Alors quand tu prends cette hybris et cette exhaltation du moi, que tu mélanges et que tu laisses faire, à la fin du processus tu n'aboutis pas à un surhomme, mais à un carré blanc sur fond blanc.

Nietzsche, ce génie et ce grand coeur, putain quel gâchi.

L'antidote ultime contre ces forces sataniques :

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Ah, je vois qu'à défaut d'avoir les mêmes goûts en peinture, nous partageons certaines prédilections littéraires…

Je tiens par ailleurs à signaler que Nietzsche était un grand écrivain et, paraît-il, un excellent pianiste. Je ne dis pas que ton analyse est fausse, mais paradoxalement le vieux Frédéric n'a pas à plaider coupable de ce chef d'accusation. Il m'est souvent arrivé de me demander si Nietzsche n'a pas été le dernier grand chrétien.

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Et je préfère mille fois une BD bien faite à une oeuvre conceptuelle dans un musée.

Je ne risque pas de vous contredire sur ce point. :yang:

Je ne suis pas d'accord avec les avis sur l'art soviétique. Le réalisme soviétique (et communiste en général), lorsqu'on dépasse la surface, est un courant très intéressant et particulièrement esthétique. Naturellement, ce n'est pas dans la production de super masse qu'on trouvera les plus belles pièces. Comme avec les autres formes d'art, la qualité n'est pas au rendez-vous à chaque oeuvre.

+1

peut-être parce que le réalisme soviétique s'inspire pour beaucoup du mouvement Constructiviste ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Constructivisme_%28art%29

:pong: … Déloyal?

Obéir, je ne pense pas, en tout cas, pas obéir comme un esclave ou un larbin. Comme je le disais, l'art est affranchissement (rien à voir avec la poste, haha). Il y a différente manière de s'affranchir, nier, refuser, accepter, se rebeller…, bref, différence manière d'aller au delà. Une manière de s'affranchir c'est de connaitre et maîtriser. Je ne nie pas que certains artistes, parmis les plus grands ont "fait sien" une technique, une tradition, une foi, un dogme, comme autants d'instruments ou matériaux. Cela remplit aussi l'individu, ce qui fait sa spécifité…

:doigt:

Ce qu'il y a de commun dans la vision de l'être humain des romantiques, objectivistes et nietzschéens, c'est quelque chose qui est au fond très "adolescent". Je précise que mon but n'est d'insulter personne ici, mais juste d'inviter à la réflexion.

Quand Friedrich se peint tournant le dos au monde, dans la falaise de craie par exemple, on a typiquement affaire à cette pose adolescente, qui consiste à feindre d'ignorer la terre entière afin d'attirer le regard vers soi. Elimine le "métier" comme dirait melodius, et il ne reste plus que la moue boudeuse de nos affiches publicitaires.

C'est ce rapport malsain à autrui qui constitue le lieu commun entre les courants précités : ce refus de croire que l'on a un besoin vital d'autrui, et qui conduit à une obsession inavouée du regard d'ycelui, et finalement à un nombrilisme puéril. Moi moi moi, c'est chiant à la fin. Si l'on veut grandir dans un sens individualiste (développer ses propres potentialités, quelles qu'elles soient), il faut commencer par reconnaître et accepter sa radicale dépendance vis-à-vis d'autrui ; ce n'est pas pour rien que l'échange est au centre de la pensée libérale.

Autre lieu commun : le refus de la finitude, l'hybris propre aux romantiques, à Nietzsche et aux objectivistes. A mon avis, ce désir d'infini mène toujours droit dans le mur (sauf quand on le cherche en :icon_up::boxe: ). J'en veux pour preuve le caractère dépressif de l'art romantique (que l'on songe à tous ces p'tits fritz qui se sont foutus en l'air suite à la lecture de Werther (pas le bonbec, l'autre)) : il y a bien un moment où le décalage entre notre triste réalité et les aspirations démesurées se résoud en une chute tragicomique.

Alors quand tu prends cette hybris et cette exhaltation du moi, que tu mélanges et que tu laisses faire, à la fin du processus tu n'aboutis pas à un surhomme, mais à un carré blanc sur fond blanc.

Nietzsche, ce génie et ce grand coeur, putain quel gâchi.

L'antidote ultime contre ces forces sataniques :

:warez::warez:

Il m'est souvent arrivé de me demander si Nietzsche n'a pas été le dernier grand chrétien.

:ninja: Ouiiiiiii… Selon moi il combattait avant tout une certaine Eglise et les faux dévots (sans forcément le savoir)… mais bon… pas trop sûr de moi sur ce coup là…

Oui je sais… pas très constructif mais c’est tellement agréable d’être d’accord. :blink:

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Ah, je vois qu'à défaut d'avoir les mêmes goûts en peinture, nous partageons certaines prédilections littéraires…

Je tiens par ailleurs à signaler que Nietzsche était un grand écrivain et, paraît-il, un excellent pianiste. Je ne dis pas que ton analyse est fausse, mais paradoxalement le vieux Frédéric n'a pas à plaider coupable de ce chef d'accusation. Il m'est souvent arrivé de me demander si Nietzsche n'a pas été le dernier grand chrétien.

Attends, le paysan polonais est passé par là !

Chrétien, faut pas charrier : un chrétien ne choisit pas Dionysos contre le Christ. Simplement, il a fait partie de ces ennemis du christianisme qui se font une haute opinion de celui-ci, dans ce qu'il a de meilleur.

Sinon, je suis le dernier à remettre en cause le talent littéraire de Nietzsche, même si son style me heurte (il me fait le même effet que la musique de Wagner).

Maintenant, je persiste à penser qu'il présente bien les caractéristiques que j'ai mises en avant : une obsession maladive de l'ego, et la non acceptation de la finitude humaine. C'est pourquoi je pense que son entreprise était vouée à l'échec, malgré son génie.

(la peinture est vraiment le domaine où je suis le plus "open")

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Attends, le paysan polonais est passé par là !

Mais je ne vous permets pas, Monsieur !

Chrétien, faut pas charrier : un chrétien ne choisit pas Dionysos contre le Christ. Simplement, il a fait partie de ces ennemis du christianisme qui se font une haute opinion de celui-ci, dans ce qu'il a de meilleur.

A-t-il réellement choisi Dionysos contre le Christ ? Je n'en suis pas si sûr. Mais bon, Nietzsche est surtout le révélateur de ses lecteurs, c'est bien connu.

Sinon, je suis le dernier à remettre en cause le talent littéraire de Nietzsche, même si son style me heurte (il me fait le même effet que la musique de Wagner).

Rhôôôôôôô ! Ca c'est un coup en dessous de la ceinture caractérisé.

Maintenant, je persiste à penser qu'il présente bien les caractéristiques que j'ai mises en avant : une obsession maladive de l'ego, et la non acceptation de la finitude humaine. C'est pourquoi je pense que son entreprise était vouée à l'échec, malgré son génie.

Ca je ne suis réellement pas d'accord. Le surhumain, l'éternel retour, ou encore la métamorphose de l'esprit vont en effet à l'encontre de l'idée selon laquelle l'homme serait "fini", mais la finitude de l'être humain est-elle réellement une idée chrétienne ?

(la peinture est vraiment le domaine où je suis le plus "open")

Il est grand temps de résoudre ce problème ! :icon_up:

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Mais je ne vous permets pas, Monsieur !

Je parlais de Jean Paul II, pas de toi évidemment ! :doigt:

A-t-il réellement choisi Dionysos contre le Christ ? Je n'en suis pas si sûr. Mais bon, Nietzsche est surtout le révélateur de ses lecteurs, c'est bien connu.

Je me souviens d'avoir lu cela , mais où ? J'ai seulement lu Zarathoustra, Aurore, et des passages à droite à gauche.

Ca je ne suis réellement pas d'accord. Le surhumain, l'éternel retour, ou encore la métamorphose de l'esprit vont en effet à l'encontre de l'idée selon laquelle l'homme serait "fini", mais la finitude de l'être humain est-elle réellement une idée chrétienne ?

:warez: Comme disait Saint Jean, "Il a aveuglé leurs yeux". J'aurai donc l'outrecuidance de m'autociter :

A mon avis, ce désir d'infini mène toujours droit dans le mur (sauf quand on le cherche en :warez::icon_up: ).
Il est grand temps de résoudre ce problème ! :ninja:

N'en souffle mot à librekom !

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fil fou

Tant que ce n'est pas une fille folle, tout baigne.

J'aurai donc l'outrecuidance de m'autociter :

Ca tu m'avoueras que c'est un autre problème… Une chose à la fois mon bon Kimon, une chose à la fois…

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Je parlais de Jean Paul II, pas de toi évidemment ! :icon_up:

Je me souviens d'avoir lu cela , mais où ? J'ai seulement lu Zarathoustra, Aurore, et des passages à droite à gauche.

:warez: Comme disait Saint Jean, "Il a aveuglé leurs yeux". J'aurai donc l'outrecuidance de m'autociter :

N'en souffle mot à librekom !

ça dépend de quelle extremité tu es "open" ! :doigt:

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J'adore Tintin mais voir Mélo changer d'avatar c'est aussi perturbant que si RH faisait pareil. Je pensais que mélo faisait parti des rares individus stables de ce forum, ceux qui se sont fixé sur un avatar et n'ont pas besoins d'en changer tous les quatre jeudi comme moi.

Mais je suis sur que Tintin est comme les anges, il n'a pas de sexe. Dans aucun album on ne peut le voir draguer ni zieuter sur les fesses de qui que ce soit.

Vous connaissez la différence entre Tintin et Milou ?

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