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Libéralisme Et Néolibéralisme


Cédric

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Libéral relativement néophyte, je me pose une question à propos d'une distinction que je lis régulièrement, en particulier sur ces forums (tant l'opinion dominante range tout ce qui est anti-collectiviste sous le qualificatif de "l'ultralibéralisme"), à savoir la distinction entre néolibéralisme et libéralisme "authentique".

Apparemment, on parle de néolibéraux pour l'école néoclassque et de libertariens pour les descendants plus ou moins lointains de l'école autrichienne (dont j'ai cru comprendre qu'elle n'était pas à proprement parler anarcho-capitaliste). Mais j'aimerais comprendre quelles sont les différences conceptuelles, et donc, naturellement, les différences d'analyse de la société et de l'économie, entre ces deux écoles.

Je crois que les néolibéraux sont encore très étatistes, mais je ne sais pas si c'est là la seule différence.

Y aurait-il une âme charitable qui veuille contribuer à mon édification ?

Merci d'avance.

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Néo-libéralisme,

Ultra-libéralisme,

etc…

sont des exemples typiques de mot novlangue introduits par les collectivistes, à des fins péjoratives, pour miner le discours libéral. La confusion néo-libéralisme / néo-nazisme y est d'ailleurs directement liée et pas du tout fortuite.

On pourrait aussi parler de cryptolibéralisme, pour être logique…

De l'autre côté, nous avons les néomarxistes, ultracollectivistes et hyperinterventionistes :icon_up: .

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1° Néolibéral est une simple trouvaille de la novlangue des élites. Aucun rapport avec néoclassique.

Néoclassique: désigne un paradigme en économie, pas une idéologie. On trouve des néoclassiques libéraux et des néoclassiques socialistes, d'autres au milieu ou ailleurs…

2° Les libertariens sont des descendants de l'école autrichienne en économie, via Rothbard notamment, mais des descendants parmi d'autres; pas les seuls.

Le libertarianisme ne trouve pas ses seuls fondements dans des auteurs économistes.

Pour le reste, est-il bon de relever que le wikilibéral est très bien réalisé? :icon_up:

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Invité khano-et-khayek
Néo-libéralisme,

Ultra-libéralisme,

etc…

sont des exemples typiques de mot novlangue introduits par les collectivistes, à des fins péjoratives, pour miner le discours libéral. La confusion néo-libéralisme / néo-nazisme y est d'ailleurs directement liée et pas du tout fortuite.

On pourrait aussi parler de cryptolibéralisme, pour être logique…

De l'autre côté, nous avons les néomarxistes, ultracollectivistes et hyperinterventionistes :icon_up: .

C'est marrant, à part le terme "libéralisme" apparu en Espagne au XIX (lu sur le wikibéral et ailleurs, mais trouvons plus la source exacte) par un groupe politique s'en revendiquant (mais il nous semble avoir lu que le terme, était apparu, toujours en Espagne, de manière péjorative pour qualifier de laxistes les humanistes opposés à des politiques autoritaires… - mémoire poreuse), la plupart des étiquettes politiques semblent venir des collectivistes ? Est-ce leur mentalité du troupeau qui les pousse à sentir un besoin si pressant d'étiqueter plus que les autres (même s'il est tout naturel de chercher à définir sa position, et donc de posséder une classification) et de créer de nombreux néologismes inutiles ? Est-ce suite à leurs multiples dissensions qu'ils doivent créer des épithètes et des noms ou pour se distinguer d'autres courants ou pour qualifier l'autre ? Nous avons bien notre petite idée: dû à la provenance hégélienne du marxisme… Mais est-ce suffisant ? Est-ce parce que nous sommes moins "philosophiques" ? (la philosophie n'est-ce pas la création de concept, selon Deleuze ?) Est-ce parce que nous pratiquons une stratégie amalgamante (on nous a déjà reproché ceci quand nous cherchons les points communs des différents courants, là où eux se plaisent à se distinguer pour mieux se dédouaner des erreurs des autres)

Question annexe: connaissez-vous un libéral au style abscon ou imbuvable comme il en existe tant chez les marxistes et autres marxisants ? C'est particulièrement vrai des années 70… Honnêtement, les libéraux écrivaient-ils, des textes illisibles aujourd'hui ?

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Question annexe: connaissez-vous un libéral au style abscon ou imbuvable comme il en existe tant chez les marxistes et autres marxisants ? C'est particulièrement vrai des années 70… Honnêtement, les libéraux écrivaient-ils, des textes illisibles aujourd'hui ?

La clarté des écrits semble être une constante chez les libéraux. Ce qui est somme toute normal: quand le raisonnement est sans faille, il est très simple de l'expliquer. Cela devient plus compliqué quand on cherche à faire passer des vessies pour des lanternes.

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Nozick a son style, particulier je dirais, mais il a ses adeptes. Et ses détracteurs aussi.

Chez les français, Pierre Manent a une écriture assez ampoulée, pas très agréable à lire (enfin je ne juge que sur le seul livre que j'ai de lui, Histoire intellectuelle du libéralisme).

Pour moi pas mieux que Rocou, le libéralisme ne cherche pas à faire dans le simplisme, mais j'ai constaté une chose, en philosophie comme en politique : "si c'est trop compliqué, c'est que c'est faux". Autrement, on se gargarise de mots compliqués et de tournures de phrases érudites, mais si on n'est pas compris par les autres autant se taire.

Whatever comme dirait l'autre.

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Néo-libéralisme,

Ultra-libéralisme,

etc…

sont des exemples typiques de mot novlangue introduits par les collectivistes, à des fins péjoratives, pour miner le discours libéral. La confusion néo-libéralisme / néo-nazisme y est d'ailleurs directement liée et pas du tout fortuite.

On pourrait aussi parler de cryptolibéralisme, pour être logique…

De l'autre côté, nous avons les néomarxistes, ultracollectivistes et hyperinterventionistes :icon_up: .

Au début des années 80 les compléments apporté à la théorie néoclassique ont fait leur apparition dans le public. Coûts de transaction, théorie des choix publics, anticipations rationnelles, capital humain, etc… Comme on ne pouvaient pas appeler ces économistes "néo néo classiques" ont les a appelé nouveaux économistes. Et comme ils étaient tous anti keynésiens ils sont devenus neo libéraux. (Lepage dans son livre "demain le libéralisme" intitule un chapitre : "Les nouveaux libéraux et l'idée de justice".)

La dessus le mur de berlin s'effondre. A la recherche des coupables les marxistes ont vaguement pris conscience d'un renouveau de la partie économique du libéralisme beaucoup plus radical que le libéralisme de papa. (Les anticipations rationnelles nient toute efficacité à la politique économique par exemple). D'autant qu'un vaste mouvement de desétatisation mondial s'est fait jour et que la mondialisation est à leurs yeux "capitaliste". Pour eux c'est un cauchemar, ne l'oublions pas, même si pour les libéraux beaucoup de chemin reste à parcourir. Donc une formule d'exécration comme "néolibéral" s'est rapidement révélée insuffisante. Un libéral se doit d'être "ultra".

Quand je croise un marxiste je prends donc un malin plaisir à paraphraser Malraux en disant que le 21éme siécle sera ultralibéral ou ne sera pas ! ou encore : "Ah ! Vous partez ? Profitez en les routes sont encore publiques ! :doigt:

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Bah pour moi, concernant ces deux termes : l'un existe, l'autre pas (entendez fait référence à un objet réel…)

Mais h16 m'a devancé sur ce coup. :icon_up: Sinon, "néolibéral" c'est bien une invention dont se gargarisent les ultrasocialistes :doigt:

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Merci à tous pour vos éclaircissements.

En fait, le problème est, je crois qu'il n'y pas que les ultracollectivistes qui utilisent le terme de néolibéral : j'ai un prof de philo, maître de conférences et tout et tout, qui est genre "troisième voie", qui présente avec beaucoup de déférence Tocqueville ou Constant (qui pourtant prônait la liberté économique absolue), mais présente Hayek comme un extrémiste, Walter Block comme un fou et qui ne cite jamais Bastiat dans les libéraux français.

Je crois donc que l'idée est vraiment extrêmement répandue, ce qui est fort dommageable à l'avancement de nos idées.

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Invité khano-et-khayek
À ce titre, alors que se multiplient les essais littéraires sur le libéralisme, ce livre s'efforce de rester fidèle au style et à la présentation adoptés dans les précédents : une sorte de reportage d'idées visant à informer les lecteurs français des développements les plus récents de la pensée et de la recherche néo-libérale américaine. art.Pourquoi la propriété ?

Existe-il quand même un courant américain qu'on puisse qualifier de "néo-libéral" ?

Néo-libéralisme.com

Il s'agit du site de l'ami Ricotrutt, si nous ne nous abusons pas, non ? Pourquoi néo ? Parce que liberalisme.com était pris ? Non, il est à vendre :

Thank you for you interest in this domain. Please read below carefully and complete our online request form. This domain has a value of at least $888.00.
Allez l'ami, un effort pour la clarification sémantique de la Cause ?
L'ordo-libéralisme constitue l'un des rameaux du néo-libéralisme qui se développe, après la Première Guerre mondiale, dans la plupart des pays occidentaux. art. Ordo-libéralisme

"renouveau de la pensée libérale"

Et depuis quand Khano et Khayek sont-ils rigoureux ? :icon_up:

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C'est marrant quand même le thème de ce fil. Il y a deux semaines je disais à un ami que j'avais décidé de placer autant que faire ce peut dans les conversations le terme ultra-socialiste ; surtout face à certains. Genre : "Ça c'est bien une idée ulrasocialiste". :icon_up:

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  • 2 weeks later...

Salut,

Lorsque les altermondialistes ont demandé à ce qu'on ne les appelle plus anti-mondialistes mais alter, ils ont été obéi par les médias. Dans le même temps la majorité des français n'a jamais entendu le mot libertarien, terme sous lequel se désignent les "ultralibéraux".

Pour les nouveaux mouvements de gauche ne devrait-on pas parler de néo-archaïsme??

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Aucun libertarien ne se dénomme ultralibéral, sauf pour provoquer de temps à autres.

Ultralibéral semble devenu être un fourre-tout, rassemblant toute la droite, étatistes et libéraux inclus, c'est comme ça que je le perçois. La preuve le gouvernement est cité comme ultralibéral.

edit : un article assez curieux ici, parfois juste, et parfois à côté de la plaque. A noter des commentaires tout aussi curieux, en droite lignée du texte.

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_art…71#commentaires

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Il me semble qu'ils regroupent sous l'étiquette néo-libérale les monétaristes de l'Ecole de Chicago, cependant beaucoup des théories monétaristes passent par une intervention de l'Etat et des Banques Centrales. Il y a donc un non-sens. Enfin certain détracteur du libéralisme intègre au "néo-libéralisme" le courant de pensée de L'Economie de l'Offre qui a notamment été animé par Laffer et Gilder, tout deux membres de l’université de Californie du sud cherchent à montrer que les difficultés économiques contemporaines proviennent d’une insuffisance de facteurs de production due à l’intervention de l’Etat.

Quoi qu'il en soit le terme "néo-libéralisme" est un terme assez péjoratif qui n'a de sens que pour les détracteurs du libéralisme. Les libéraux et Libertariens n'admettent pas cette appelation.

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Salut,

Lorsque les altermondialistes ont demandé à ce qu'on ne les appelle plus anti-mondialistes mais alter, ils ont été obéi par les médias. Dans le même temps la majorité des français n'a jamais entendu le mot libertarien, terme sous lequel se désignent les "ultralibéraux".

Pour les nouveaux mouvements de gauche ne devrait-on pas parler de néo-archaïsme??

Néo-luddites pourrait aller, dans un sens.

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  • 1 month later...
Voilà mon article sur cet amalgame:

http://etienneb.over-blog.net/article-1676490.html

Chouette article

Néolibéralisme = pseudo-libéralisation mal faite + corruption

http://www.alternatives.ca/mot665.html

Novlangue :-p

Néosyndicalisme = syndicalisme sous-représentatif et corporatiste (à court terme), responsable de la précarisation croissante de plus en plus de travailleur, et s'autojustifiant démagogiquement au nom d''une idéologie collectiviste romantique et généreuse mais anachroniques. Pour le combattre il y aurait bien l'astuce de supprimer l'oligopole des 5 grands syndicats et de rendre le vote obligatoire aux élections syndicales. Et d'axer les luttes sur la qualité de vie au travail, plutôt que contre les licenciements. Pour cela il faut absolument trouver le moyen de dédramatiser les licenciements. Tout le monde gagnera à sortir de la sclérose actuelle où plus aucun salarié n'ose bouger. Malheureusement pour conserver intact la bureaucratie néosyndicale, les travailleurs sont manipuler pour figer la situation. A certains on fait croire qu'il s'agit de leur intérêt, à d'autre que c'est l'intérêt du genre humain, alors que ce n'est l'intérêt de personne.

Mais le néosyndicalisme aussi dramatique soit-il pour des millions de salariés sclérosés et de chômeur de durée de plus en plus longue, ne doit pas faire oublier le syndicalisme authentique, qui est pragmatique, lutte pour l'autonomie, défend sincèrement l'intérêt général et mérite notre respect. Pour cette raison, préférons utiliser le terme néocorporatisme pour désigner la bureaucratie CGT/SUD/CFDT/FO actuelle.

Néoféodalisme = Le néoféodalisme est la face sombre de la globalisation, qui comporte aussi de nombreuses qualités. Au nom du libéralisme économique, les néoféodaux manipulent les organismes internationaux pour se créer des contextes garantissant des rentes sans trop de risque. Par exemple, les péages ne se situent plus au niveau des frontières, mais au niveau des brevets. Ailleurs, même si l'objectif revendiqué est de faciliter le commerce entre nation, il ne s'agit pas tant de déréglementer, que de réglementer en fonction des lobbies (voir subventions agricoles et grands céréaliers du nord). Les dégats sont parfois dus à une libéralisation mal conçue, mais très souvent aussi à une réglementation mal conçue. Et son pire ennemi est en réalité le libéralisme authentique. Son allié est l'altermondialisme actuelle, tellement noyauté par des néo-marxistes et des romantico-étatistes qu'il décrédibilise toute réelle amélioration.

On entend parfois parler de néolibéralisme, comme s'il s'agissait d'une résurgence moderne d'une idéologie archaïque. Ce terme de néolibéralisme a pour objectif avoué de décréditer les différents libéraux, et de bloquer tout débat par la novlangue, les tabous et le pathos. Même si les instigateurs du néoféodalisme sont en partie liés à un des courants du libéralisme, il est plus structurant pour la pensée de parler de néoféodalisme. D'autant plus que les mécanismes de la démocratie parlementaire libérale sont quasiment absent des organismes internationaux actuels, ce qui représente une autre caractéristique commune avec le féodalisme.

Lutter contre le néosyndicalisme, le néoféodalisme, et le romantico-étatisme c'est permettre aux individus et aux peuples de révéler leur véritable potentiel, leur liberté, leur créativité, leur responsabilité aussi. Le libéralisme est plus que jamais porteur de principes de base permettant de rendre le monde actuel un peu plus beau et un peu plus heureux. L'éthique de la responsabilité est plus que jamais nécessaire pour répondre aux défis du monde actuel.

:-p

Ça fonctionne ?

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Je crois donc que l'idée est vraiment extrêmement répandue, ce qui est fort dommageable à l'avancement de nos idées.

C'est aussi l'unique but poursuivi par leurs inventeurs.

Ces mots ne veulent rien dire, ce sont ces fameux mots "valises" dont parlent Sévillia et qui servent ce qu'il appelle le "terrorisme intellectuel"

Dès que tu ne rentres pas dans le rang il s'agit de discréditer et surtout pas par le débat et sur les idées, mais par des qualificatifs qui ôtent toute crédibilité.

Le schéma est simpliste (établi par des simplistes donc forcément…) allant crescendo er d'une rare efficacité:

"En désaccord-de droite-néolibéral-ultralibérale-fasciste-nazi"

Ici tout le monde a dû le vivre au moins une fois, la suite de la discussion consiste à essayer d'argumenter ce qu'on est pas (cf la liste ci-dessus)

C'est une résultante de ce que Deleuze appelle "le dualisme des idées", un massacre intellectuel des idées.

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Invité Arn0
Ils ont déjà celui d'utilitariste. Mais c'est vrai, le terme est assez peu connu en dehors des milieux libéraux.
Sauf qu'il s'agit d'une utilisation impropre. Rien à voir avec être favorable aux libéralisme "quand ça les arranges", il ne s'agit pas d'un problème d'intérêt égoïste.
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Invité Conservative French

J'aurai tendance à dire que "néolibéralisme", qui a un sens plutôt dépréciatif, renvoie à une idéologie qui fait de l'économie de marché le moyen unique -ou du moins privilégié- de limiter les interférences des communautés sur la souveraineté de l'individu. En ce sens, tous les néolibéraux sont des libéraux, mais tous les libéraux ne sont pas des néolibéraux. On peut très bien imaginer que certains d'entre eux acceptent l'intervention de l'état (de la loi) parce que l'entrave aux libertés des citoyens peut très bien venir de l'état comme de la société civile.

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