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j'ai commencé les pensées pour moi même de Marc-Aurèle. C'est assez brumeux pour le moment, même si j'y trouve des trucs intéressant.

 

Normal c'était son journal, c'est forcément bordélique.

 

Pour mieux comprendre Marc Aurèle il faut lire le manuel d'Epictete avant.

 

 

Disponible gratis ici : https://fr.wikisource.org/wiki/Manuel_d%E2%80%99%C3%89pict%C3%A8te

 

Sinon pour creuser il y a Pierre Hadot et Emile Bréhier.

 

 

Ah et aussi ce podcast à partir du n° 60 :

 

http://historyofphilosophy.net/

 

  • Yea 1
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Pour ma part je viens de terminer les Journaux parisiens de E. Jünger, rédigés pendant qu’il était en poste en tant qu’officier de la Wehrmacht à Paris, entre 41 et 44 (plus une courte mission dans le Caucase fin 42).

 

 Jünger, c'est pas l'une des stars de l'extrême-droite avec Evola ou Guénon ? 

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Salut.

 

Chaque livre d'auto-assistance affirme quelque chose de différent. Et ils sont contradictoires entre eux.

 

Self-help you mean ?

 

On dit "développement personnel" en français.

 

Pour en lire un peu, je trouve pas qu'ils se contredisent tant que ça.

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Self-help you mean ?

 

 

Oui.

 

 

 

 

On dit "développement personnel" en français.

 

Merci.

 

 

 

Pour en lire un peu, je trouve pas qu'ils se contredisent tant que ça.

Certains disent que vous devez travailler dur à quelque chose, d'autres vous devez travailler peu, ou  prendre le risque ou ne jamais risquer, etc.

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Vu que les liens Jünger/extrême-droite semblent te titiller Nigel, je vais essayer de clarifier les choses à partir de mes maigres connaissance de l’auteur.

Il est vrai que Jünger, dans les années 20, fait partie des revolutionnaires conservateurs et que certains de ses essais (notamment Le travailleur) défendant l’État, la technique comme force mobilisatrice et le vitalisme auront une certaine influence dans le milieu puis, il me semble, chez certains penseurs de l’extrême-droite européenne de l’après-guerre.

Toujours durant cette période, il devient d’ailleurs assez proche de certaines figures nationalistes comme Ernst Niekisch que j’ai mentionné plus tôt.

Il me paraît néanmoins erroné de réduire Jünger aux positions qu’il défend à cette période-là.

C’est en effet oublier son opposition au nazisme qui lui vaut d’être surveillé par la Gestapo dès 33 et plus généralement au totalitarisme (lire à ce sujet son roman Sur les falaises de marbre rédigé en 39) et négliger de manière générale l’évolution du personnage, passant de positions nationalistes à un certain individualisme anarchisant influencé par Stirner après guerre (position que l’on retrouve notamment dans son roman Eumeswill il me semble), de la position du héros belliqueux de 14-18 à un certain dégoût de la guerre.

Ses Journaux sont d’ailleurs intéressants à de sujet, on y voit bien l’évolution de sa pensée. Hannah Arendt a d’ailleurs mieux résumés ces livres que moi : « Le "Journal de guerre" d’Ernst Jünger apporte sans doute le témoignage le plus probant et le plus honnête de l’extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n’ont plus aucune expression visible. Malgré l’influence indéniable des écrits antérieurs de Jünger sur certains membres de l’intelligentsia nazie, lui-même fut du début jusqu’à la fin un antinazi actif et sa conduite prouve que la notion d’honneur, quelque peu désuète mais jadis familière aux officiers prussiens, suffisait amplement à la résistance individuelle. »

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Vu que les liens Jünger/extrême-droite semblent te titiller Nigel, je vais essayer de clarifier les choses à partir de mes maigres connaissance de l’auteur.

Il est vrai que Jünger, dans les années 20, fait partie des revolutionnaires conservateurs et que certains de ses essais (notamment Le travailleur) défendant l’État, la technique comme force mobilisatrice et le vitalisme auront une certaine influence dans le milieu puis, il me semble, chez certains penseurs de l’extrême-droite européenne de l’après-guerre.

Toujours durant cette période, il devient d’ailleurs assez proche de certaines figures nationalistes comme Ernst Niekisch que j’ai mentionné plus tôt.

Il me paraît néanmoins erroné de réduire Jünger aux positions qu’il défend à cette période-là.

C’est en effet oublier son opposition au nazisme qui lui vaut d’être surveillé par la Gestapo dès 33 et plus généralement au totalitarisme (lire à ce sujet son roman Sur les falaises de marbre rédigé en 39) et négliger de manière générale l’évolution du personnage, passant de positions nationalistes à un certain individualisme anarchisant influencé par Stirner après guerre (position que l’on retrouve notamment dans son roman Eumeswill il me semble), de la position du héros belliqueux de 14-18 à un certain dégoût de la guerre.

Ses Journaux sont d’ailleurs intéressants à de sujet, on y voit bien l’évolution de sa pensée. Hannah Arendt a d’ailleurs mieux résumés ces livres que moi : « Le "Journal de guerre" d’Ernst Jünger apporte sans doute le témoignage le plus probant et le plus honnête de l’extrême difficulté que rencontre un individu pour conserver son intégrité et ses critères de vérité et de moralité dans un monde où vérité et moralité n’ont plus aucune expression visible. Malgré l’influence indéniable des écrits antérieurs de Jünger sur certains membres de l’intelligentsia nazie, lui-même fut du début jusqu’à la fin un antinazi actif et sa conduite prouve que la notion d’honneur, quelque peu désuète mais jadis familière aux officiers prussiens, suffisait amplement à la résistance individuelle. »

 

+10. Sans oublier sa sympathie pour le catholicisme qui semble, dans son cas, l'avoir éloigné du côté obscur.

Personnellement j'ai lu La mobilisation totale, texte de l'époque du Travailleur (pas lu celui-là), et difficile d'y trouver quoi que ce soit de nationaliste, même en lisant entre les lignes avec un a priori hostile. C'est plus une réflexion sur les bouleversement de l'époque liés à la technique.

 

Et dans L'Etat universel (certes beaucoup plus tardif), il cite avec sympathie les réflexions de Tocqueville sur l'emprise de l'Etat sur la vie. Jünger rejette l'Etat-Providence, ce que Bourdieu prend pour prétexte (dans L'ontologie politique de Martin Heidegger) pour le classer comme un dangereux réactionnaire...

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Bon ok je suis super en retard dans mes lectures mais je viens de finir la France Big Brother de Laurent Obertone.

Dans un autre genre, c'est pas moins glauque que la version Orange Mécanique. Cet auteur n'a pas son pareil pour dépeindre voire accentuer une réalité cruelle et la faire entrer jusqu'au fond de ton cerveau. Fortiche.

C'est pas vraiment libéral tout ça mais ça va globalement dans le bon sens.

C'est un ouvrage sur la manipulation des esprits par les médias, les politiques et une sorte de police de la pensée. Assez bien foutu, présenté comme des lettres écrites par des membres du Parti à Mr. Moyen auquel on s'identifie facilement.

Il y a de gros bouts de droitardisme basique dedans, dont certains ne sont pas sans rappeler du Zemmour (sur le féminisme, le multiculturalisme et le mariage gay notamment) mais on peut assez bien les isoler du reste, ça ne tourne pas au leitmotiv comme c'est le cas chez Zemmour. Il y a aussi de gros bouts de dénonciation du socialisme, de la police de la pensée, des dépenses inutiles, de la castration des citoyens par l'état et de la manipulation médiatique. L'auteur s'appuie beaucoup sur 1984, ce qui donne envie de le rerelire et c'est plutôt pertinent.

Sentiment mitigé mais plutôt positif quand même : le style a beaucoup d'impact sur le lecteur, les quelques bouts de droitardisme restent supportables mais sont bien là, le reste est assez intéressant. Ca change pas mal de l'habituel essai socio-politique français.

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J'ai lu La Source Vive de Rand.

Intéressant malgré quelques défauts : des personnages trop parfaits qui ne doutent jamais (pire que ceux de la Grève selon moi), une philosophie encore balbutiante, quelques longueurs.

Bien qu'il soit du coté des méchants, j'ai bien aimé le personnage d'Ellsworth Toohey. Il me rappelle Littlefinger dans Game of Thrones.

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C'est moins chiant à la fin qu'au début ?

J'en sais rien je ne l'ai pas lu du tout moi. :lol: Mais je vois que tu n'as pas pu aller jusqu'au bout.

Pour La Grève, j'avais lu un message (bon c'était un vieux message) où tu disais t'être arrêté au début. En tout cas celui-ci est beaucoup moins chiant à la fin qu'au début, il faut être très patient. Bon les personnages et les situations sont caricaturales jusqu'au bout et toussa, mais...

(Et contrairement à ce que je t'ai aussi vu dire sur La Grève, le(s) film(s) est/sont à des années lumière en dessous du livre. Ça n'a même rien à voir.)

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J'avais repris et arrêté à la moitié.

Dernière tentative.

Je comprends tout à fait qu'on ne parvienne pas à aller jusqu'au bout de cette brique, pour moi ce livre gagne en intérêt de façon très lente et très progressive, et c'est seulement vers la fin qu'il se dévoile enfin et qu'on s'aperçoit que tout ce qui était raconté avait du sens depuis le début. Et ce malgré certains défauts littéraires très lourds qui restent du début à la fin...personnellement je m'étais préparé et j'ai essayé de passer outre, sinon tu peux pas. Mais quand même à la fin, je n'ai pas du tout regretté, la patience est bien récompensée, j'ai trouvé le livre assez puissant et j'ai compris pourquoi pour beaucoup de gens (surtout les plus jeunes) ça a bouleversé leur vision des choses. En tout cas c'est une expérience littéraire qui ne ressemble à aucune autre, à ma connaissance.

 

Je me suis demandé à l'issue de cette lecture si c'était un livre que je conseillerais...pas du tout évident, mais malgré tout oui. Mais c'est pas pour tout le monde, c'est sûr.

 

Le premier volet, ça pouvait encore le faire...

Tu es fou. Les autres sont encore pires certes, mais même...

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Moi j'ai ressenti des choses comparables à 1984, Les Misérables et Orgueil et Préjugés.

Je parlais pas seulement de ce que provoque le livre mais aussi du livre lui-même. Je vois rien d'équivalent à La Grève, pour moi c'est vraiment à part. C'est un livre qui défend une philosophie très précise, traitant à la fois d'éthique, de politique, de métaphysique, d'économie, de psychologie, de sexe, d'une manière inhabituelle et via un univers assez particulier... C'est une sorte d'OVNI ce livre.

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