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J'ai encore jamais lu Strauss à vrai dire.

Le premier essai (Sur le nihilisme allemand (1941)) est très accessible (et court) et répond directement à ta remarque 5, i.e. pourquoi le conservatisme révolutionnaire allemand et le nazisme méritent le qualificatif de nihiliste.

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 J'ai l'ouvrage de McCloskey : Les péchés secrets de science économique. 

 

 C'est agréable à lire, parfois drôle, mais c'est un ouvrage dispensable selon moi.

 En gros, elle critique les théoriciens trop enfermés dans leurs théories inutiles et les observateurs et leurs observations vides. Il faudrait réconcilier les deux. 

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Je lirais plutot un ouvrage introductif à Pareto qu'un ouvrage de Pareto, mais je ne sais pas si ça existe.

Une bonne introduction de sociologie comme celle de aron peut être, je ne me souviens pas si Pareto est dedans : honte :

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Je lirais plutot un ouvrage introductif à Pareto qu'un ouvrage de Pareto, mais je ne sais pas si ça existe.

Une bonne introduction de sociologie comme celle de aron peut être, je ne me souviens pas si Pareto est dedans : honte :

 

Il y a bien un chapitre entier dédié à Pareto. L'avant dernier je dirais.

 

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Savoureuses collisions avec des sujets récemment abordés en ces lieux. Décidément rien ne change, mis à part le fait que les prédictions de ce bon Pareto se soient réalisées (sauf bien-sûr sa toute dernière spéculation sur la faculté des socialos à défendre la liberté).
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Je lirais plutot un ouvrage introductif à Pareto qu'un ouvrage de Pareto, mais je ne sais pas si ça existe.

Une bonne introduction de sociologie comme celle de aron peut être, je ne me souviens pas si Pareto est dedans : honte :

Oui oui, il est dans les Grandes Étapes. :)
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Je viens de terminer cette semaine :

-La Dynamique du Capitalisme de Braudel. Très bonne synthèse.

-La Ferme des Animaux d'Orwell. Quel enfer. Il y a en ce moment plusieurs reportages sur Arte sur la Stasi et la DDR. A voir.

-Guerilla de Obertone. Ne lisez pas ça, c'est une merde.

 

Et j'ai aussi démarré Fascisme et Communisme de Furet/Nolte.

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Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour demander ça, mais je suis à la recherche d'une biblio approfondie sur 1) L'histoire des monnaies 2) L'histoire des banques.
Pour préciser, j'ai déjà une gros liste de lectures à ce sujet, mais je suis à la recherche d'un maximum d'oeuvres pertinentes sur le sujet. J'entends par là des livres/articles académiques dédis à une monnaie/pays/banque en particulier, pas d'ouvrages généralistes retraçant la vie de toutes les monnaies. Que ce soit d'un point de vue purement historique ou plus économique, ça me va, de l'aes grave sous la république romaine, aux cauris au Buganda au 19ème siècle, en passant par des analyses des banques écossaises ou de la banque d'Angleterre, ça me va.

Je sais que c'est très large comme demande, mais j'ai dans l'espoir que quelques thésards et autres passionnés, qui ont fait des recherches approfondies auront des biblio à m'indiquer.

Merci à vous.

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Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour demander ça, mais je suis à la recherche d'une biblio approfondie sur 1) L'histoire des monnaies 2) L'histoire des banques.

The mystery of banking de Rothbard et Debt: the first 5,000 years de Graeber. Le blog de Nick Szabo contient aussi des articles très précis sur l'apparition de la monnaie : https://unenumerated.blogspot.com
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Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour demander ça, mais je suis à la recherche d'une biblio approfondie sur 1) L'histoire des monnaies 2) L'histoire des banques.

Pour préciser, j'ai déjà une gros liste de lectures à ce sujet, mais je suis à la recherche d'un maximum d'oeuvres pertinentes sur le sujet. J'entends par là des livres/articles académiques dédis à une monnaie/pays/banque en particulier, pas d'ouvrages généralistes retraçant la vie de toutes les monnaies. Que ce soit d'un point de vue purement historique ou plus économique, ça me va, de l'aes grave sous la république romaine, aux cauris au Buganda au 19ème siècle, en passant par des analyses des banques écossaises ou de la banque d'Angleterre, ça me va.

Je sais que c'est très large comme demande, mais j'ai dans l'espoir que quelques thésards et autres passionnés, qui ont fait des recherches approfondies auront des biblio à m'indiquer.

Merci à vous.

 

De Soto.

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Bonsoir à tous.

Sur suggestion de Razorback (j'espère que tu ne prends pas mal le fait que j'utilise seulement une partie de ton pseudo) je viens ici à la recherche d'auteurs pré 1980.

Dans le cadre de mon mémoire, je cherche des économistes /  philosophes / sociologues, ou les trois à la fois, dont le travail porte sur les organisations et leurs liens et rapports avec l'économie, et/ou l'état.

Je cherche en priorité des économistes, parce que niveau sociologues et philosophes il faut déjà que je fasse un tri, mais je ne suis fermé à aucune suggestion. Au contraire je les accueillerai avec plaisir.

Je suis volontairement vague dans ma recherche pour ratisser large.

Merci beaucoup.

 

En économie, tu devrais t'intéresser à l'école des choix publics. Buchanan, Tullock. Par contre, il faut lire en anglais.

 

Du côté des sociologues, Crozier : Le phénomène bureaucratique, L'acteur et le système.

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Je suis en train de (re)lire l'excellent bouquin de René Thom : Paraboles et catastrophes.

 

Si par le plus grand des hasards quelqu'un de plus adroit que moi savait comment pêcher

ce poisson dans un torrent quelconque, je bénirais son nom dans mes prières pendant plusieurs jours.

 

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Je viens de finir la Mentalité Anticapitaliste de Mises et je suis moyennement convaincue.

C'est très limpide sur le fait que les sociétés modernes prennent les bienfaits du capitalisme comme un acquis et l'attribuent à un 'progrès technique' spontané. Mais toutes les manifestations d'anticapitalisme pour Mises viendraient d'une forme de frustration face à la réussite des autres. Il y a de ça chez les anticapitalistes que je connais et que j'observe de plus ou moins loin mais pas seulement selon mon expérience. Ce texte oblitère un peu la croyance sincère dans les utopies qui existe même chez des personnes admirables et pas frustrées pour deux sous.

 

L'essai a certainement un peu vieilli et je me demandais si il y avait des approches plus récentes sur le sujet et qui prendraient notamment en compte les mouvements des années soixante.

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à l’instant, Nigel a dit :

 Hum pourtant, quand on creuse bien, je me demande si il n'y a jamais eu autre chose...

Oh si, il ne faut pas sous-estimer l'influence du millénarisme (chassez le religieux, il revient par la fenêtre de la guillotine), ou le besoin de radicalité quand on est jeune (et les questions de ratio de Mesquida par exemple).

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il y a une heure, Rincevent a dit :

il ne faut pas sous-estimer l'influence du millénarisme (chassez le religieux, il revient par la fenêtre de la guillotine)

 

Tout à fait:

plus l’on compare les explosions du chiliasme social militant de la deuxième moitié du Moyen Age aux mouvements totalitaires modernes, plus on est frappé par leurs ressemblances. Une tyrannie mondiale va succomber sous peu sous les coups du peuple élu guidé par une élite infaillible et inspirée. Ce conflit imminent revêtira une importance incomparable et unique, car il permettra de purifier à jamais l’univers du mal qu’il renferme et amènera l’histoire à sa consommation prévue de toute éternité. Ces chimères n’ont rien perdu de leur puissance de fascination. Même si les vieux symboles et les slogans d’autrefois ont été remplacés, la structure des rêves fondamentaux n’a pratiquement pas changé.

http://oratio-obscura.blogspot.fr/2016/05/les-fanatiques-de-lapocalypse-de-norman.html

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il y a 33 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

En l'occurrence, tu parles d'une version du millénarisme tout particulière(ment efficace), à savoir le gnosticisme.

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11 hours ago, Romy said:

Je viens de finir la Mentalité Anticapitaliste de Mises et je suis moyennement convaincue.

C'est très limpide sur le fait que les sociétés modernes prennent les bienfaits du capitalisme comme un acquis et l'attribuent à un 'progrès technique' spontané. Mais toutes les manifestations d'anticapitalisme pour Mises viendraient d'une forme de frustration face à la réussite des autres. Il y a de ça chez les anticapitalistes que je connais et que j'observe de plus ou moins loin mais pas seulement selon mon expérience. Ce texte oblitère un peu la croyance sincère dans les utopies qui existe même chez des personnes admirables et pas frustrées pour deux sous.

 

L'essai a certainement un peu vieilli et je me demandais si il y avait des approches plus récentes sur le sujet et qui prendraient notamment en compte les mouvements des années soixante.

 

A mon avis, cela tient aussi au caractère révolutionnaire du capitalisme, qui part sa dynamique même de destruction créatrice, tend à éroder un certain nombre de croyances et d'habitudes communes par obsolétisation. Ce mouvement permanent qu'il faut accompagner demande une mentalité particulière qui n'est pas nécessairement ni très naturelle : nous cherchons aussi à nous stabiliser et à assurer nos besoins (c'est la fameuse recherche de rente dont parle Tullock). Certains se font nostalgiques de la morale et de la socialité communautaires, d'autres estiment devoir dépasser ce mouvement perpétuel par la société sans classe (et fondée uniquement sur les besoins de ses membres), etc. Sur le sujet, il me semble qu'il y a des réflexions intéressantes dans l'Histoire du capitalisme de J Appleby, paru en français il n'y a pas longtemps (traduit depuis l'anglais).

  • Yea 3
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Il y a 9 heures, Rincevent a dit :

En l'occurrence, tu parles d'une version du millénarisme tout particulière(ment efficace), à savoir le gnosticisme.

Attention, il existe des gnoses non millénaristes. Les deux ensembles sont sécants mais aucun des deux n'est strictement inclus dans l'autre. Enfin dans les versions d'origines (religieuses), en tous cas...

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il y a une heure, F. mas a dit :

 

A mon avis, cela tient aussi au caractère révolutionnaire du capitalisme, qui part sa dynamique même de destruction créatrice, tend à éroder un certain nombre de croyances et d'habitudes communes par obsolétisation. Ce mouvement permanent qu'il faut accompagner demande une mentalité particulière qui n'est pas nécessairement ni très naturelle : nous cherchons aussi à nous stabiliser et à assurer nos besoins (c'est la fameuse recherche de rente dont parle Tullock).

Très vrai. L'acceptation de ce mouvement permanent, sa bonne gestion personnelle, n'est pas quelque chose de tout à fait évident.

ergo, le refus de ce mouvement de progrès, voilà où réside la vrai égoïsme. Le monde entier devrait marcher au pas de ma comprenette personnelle et de mes intérêts personnels. La coercition s'impose comme une évidence. L'essentiel de l'attitude est celle du freinage, requalifié d'un vocable sympa : décroissance, écologie à 2 balles, etc.

 

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Je ne pense pas que le refus du mouvement soit véritablement de l’égoïsme (le terme moral me gêne : il y a chez bcp d'anticapitalistes autant de sincérité que chez les libs) : ce que dit Oakeshott, et je pense qu'il a mis le doigt sur quelque chose, c'est que la propension à l'innovation et à vouloir améliorer nos conditions d'existence est quelque chose de relativement nouveau dans l'histoire de l'Humanité. Avant l'invention du monde moderne, toutes les civilisations et cultures ignoraient cette mentalité (particulièrement présente au sein d'un capitalisme d'entrepreneurs). Si un homme du moyen âge ou de la Chine du XVIe siècle atterrissait en Europe aujourd'hui, c'est cette orientation vers l'avenir qui l'étonnerait sans doute le plus. 

 

La mentalité et le mode de production capitaliste sont en quelque sorte une sortie de l'état naturel des société humaines, qui (comme le rappelle Fukuyama dans son bouquin sur l'origine de la politique), sont avant tout enchassés dans une économie naturelle (ou malthusienne), structurés autour de la parenté (et donc du clientélisme/népotisme au sens le plus classique du terme) et reposent sur des institutions d'abord orientées vers le refoulement de la violence (et la rétribution  exclusive des élites).

 

Tout ça pour dire que certains représentants de la mentalité anti-capitaliste ou anti-individualiste ne sont pas moralement inférieurs ou fautifs, mais, en quelque sorte, se trompent de société (se trompent de catégorie? s'illusionnent sur celle la précédant?), ou succombent à la Nirvana Fallacy : ils imaginent que le dépassement du capitalisme ou le retour au status quo ante est non seulement possible mais souhaitable parce qu'ils idéalisent la socialisation communautaire, le mode de production sans concurrence ni compétition, l'idéal agrarien, etc. Ils ne voient pas l'économie de pénurie, marquée par les famines et les privations, la gestion de la rareté par les traditions, les hiérarchies et les morales communautaires étouffantes et dépourvues de toute compassion mais nécessaires à la survie, etc.  

 

 

  • Yea 5
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