Aller au contenu

20% des patrons auraient des traits psychopathiques


Adrian

Messages recommandés

 

Les traits psychopathiques seraient nombreux chez les dirigeants américains. Beaucoup plus, même, que chez le reste de la population mondiale, parmi laquelle on compte entre un et quatre psychopathes pour 100 personnes.

Antisocial, sans remords et manquant de "comportements humains". À l'image du défunt dirigeant et fondateur d'Apple, Steve Jobs, ce sont là pour beaucoup les traits caractéristiques (et caricaturaux) des chefs d'entreprise. Il s'agit pourtant des symptômes les plus fréquents de la psychopathie. Mais si la confusion existe, il y a une raison scientifique derrière : 21% des patrons montrent des traits psychopathiques, selon une récente étude de l'Université de Bond, aux États-Unis, présentée le 14 septembre au congrès annuel de la Société australienne de psychologie.

C'est en étudiant 261 patrons dans le secteur de la gestion de la chaîne logistique que le psychologie judiciaire Nathan Brookes et les chercheurs Katarina Fritzon (Université de Bond) et Simon Croom (Université de San Diego) sont arrivés à ce constat, grâce au développement d'un outil qui permet aux employeurs de détecter des traits psychopathiques.

Autant qu'en prison

Un tel ratio - une personne sur cinq - est "similaire à ce que nous pouvons trouver dans une population carcérale", a commenté Nathan Brookes lors d'une interview à ABC. À titre de comparaison, environ 1% de la population mondiale pourrait être considérée comme psychopathe mais certaines études estiment que le taux réel serait davantage proche des 4%.

En fonction des branches de métier, le taux de psychopathes varie toutefois beaucoup. Une étude canadienne réalisée en 2012 par le psychologue Robert Hare estimait ainsi que 10% des financiers serait atteint, voire plus encore à Wall Street. La journaliste Sherree Decovny écrivait alors dans le magazine de l'institut CFA (pour Chartered Financial Analyst) que les psychopathes peuvent apparaître comme des candidats parfaits pour les postes de direction, "montrant en abondance charme, charisme, intelligence, une capacité sans pareille à mentir [...] et à la manipulation".

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/20-des-patrons-seraient-des-psychopathes-selon-une-etude-600136.html

 

 

Queensland forensic psychologist Nathan Brookes has studied the traits of corporate leaders, and has found between 3 and 21 per cent of them display psychopathic traits.

"We've looked at around 1,000 people, and the supply chain management study — which involved 261 corporate professionals — was the most interesting," he said.

"We found one in five [people were] found to have clinically elevated levels of psychopathy."

Mr Brookes says that figure "shared similarities to what we would find in a prison population".

He worked with fellow researchers Dr Katarina Fritzon, from Bond University, and Dr Simon Croom, from the University of San Diego, for a part of his PhD, to develop a tool to help employers screen for psychopathic traits.

"If [candidates] were to come up high [on the psychometric test] it would then be a thorough clinical interview, potentially looking at problem-solving and reasoning based scenarios," Mr Brookes said.

"And then the next step, if they still passed that, would be looking at a prolonged probation period where they were rated on the third party measure by co-workers and also a manager."

While psychopaths account for only a minority of the workforce, Mr Brookes said they could wreak havoc on organisations.

"Their personality usually leads them to exploit every avenue open to them, whether it's in a criminal setting, or within organisations," he said.

The study, presented to the Australian Psychological Society's annual congress in Melbourne on Tuesday, will add to the growing field of knowledge about non-criminal psychopaths.

"There have always been theories about psychopaths in the community," Mr Brookes said.

"But the Global Financial Crisis has probably led to a push in the research, and it's probably raised more questions at the moment than it has generated answers."

http://www.abc.net.au/news/2016-09-13/tool-to-screen-for-psychopaths/7839854

 

Lien vers le commentaire
  • Est-ce qu'ils ont envisagé la possibilité que leur test soit de la merde ?
  • "Avoir des traits" ça peut vouloir dire tout et n'importe quoi.
  • "Psychopathe" n'est pas un terme avec une définition qui fait consensus dans le milieu psychologique.
Lien vers le commentaire

Un livre très intéressant sur la psychopathie et ses méthodes d'étude et d'évaluation :

 
L'auteur (un journaliste, donc pas français) relate son investigation dans le monde de la psychopathie, ses entretiens avec des psychopathes, avec les psy qui les étudient. Il décrit le test de Hare (20 critères à évaluer de 0 à 2, au-delà de 25 ou 30 : paf => psychopathe) et constate qu'après un temps il se met à identifier des traits psychopathiques chez tout le monde, et se demande dans quelle mesure le test crée un biais chez les gens qui l'utilisent : à force de chercher spécifiquement un "manque d'empathie", des "problèmes de comportement", une "propension à l'ennui" etc, on risque bien d'en trouver...

 

Edit : les balises amazon ne marchent plus ?

https://www.amazon.fr/Psychopath-Test-Journey-Through-Industry/dp/0330492276/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1474391106&sr=8-1&keywords=the+psychopath+test

  • Yea 1
Lien vers le commentaire

Exactement. C'est d'ailleurs le danger à confondre pathologie et personnalité (ce qu'on a tendance à faire depuis que la psychologie de la personnalité est morte et enterrée). Avec un peu de projection et de bonne volonté j'ai personnellement des traits psychopathiques, des traits autistiques, des traits schizophréniques... j'en passe et des meilleurs.

Moi je m'en remettrai. Par contre un gamin un peu distrait en classe qu'on catalogue avec une dyslexie, un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et un haut potentiel, si ses parents prennent tout ça un peu trop au sérieux il risque d'en baver. Et eux aussi quand plus tard pour se venger il se revendiquera dépressif, gender queer et otherkin.

  • Yea 3
Lien vers le commentaire

Exactement. C'est d'ailleurs le danger à confondre pathologie et personnalité (ce qu'on a tendance à faire depuis que la psychologie de la personnalité est morte et enterrée). Avec un peu de projection et de bonne volonté j'ai personnellement des traits psychopathiques, des traits autistiques, des traits schizophréniques... j'en passe et des meilleurs.

Moi je m'en remettrai. Par contre un gamin un peu distrait en classe qu'on catalogue avec une dyslexie, un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité et un haut potentiel, si ses parents prennent tout ça un peu trop au sérieux il risque d'en baver. Et eux aussi quand plus tard pour se venger il se revendiquera dépressif, gender queer et otherkin.

 

Très intéressant ce que tu dis. Peux tu détailler par contre ce qu'est la psychologie de la personnalité?

Lien vers le commentaire

Mr Burns en illustration...

 

le but de cet article est gros comme le nez au milieu de la figure.Notez comme le dit Jose que ce ne sont pas les politiciens qui sont mis en cause.On a vraiment affaire avec les journalistes a une engeance servile de la classe politique, enfoncee dans le besoin permanent de chier sur les patrons dans un contexte de lutte des classe a deux balles.

 

Le plus pathetique c'est que c'est range dans l'onglet entreprise-finance du canard, excusez moi mais on s'attendrait a un autre genre d'info mais non c'est en fRance bardal de morde.

Lien vers le commentaire

Très intéressant ce que tu dis. Peux tu détailler par contre ce qu'est la psychologie de la personnalité?

La personnalité c'est l'ensemble des caractéristiques du fonctionnement mental d'un individu qui font qu'il est lui-même et pas quelqu'un d'autre. Elle co-détermine son comportement en interaction avec d'autres facteurs tels que l'environnement social, l'histoire personnelle ou l'état de santé, mais elle ne peut pas se réduire complètement à ces autres facteurs.

La psychologie de la personnalité a (devrait avoir) pour objectif d'établir une typologie des personnalités, d'expliquer leur fonctionnement et leur émergence, de créer des outils pour catégoriser les gens, et ultimement d'aider à mieux nous comprendre et à mieux comprendre les autres.

Une bonne analogie est le fait d'être droitier ou gaucher : c'est quelque chose qui existe objectivement mais sans qu'on comprenne trop comment. L'un est plus rare que l'autre mais pas meilleur ou pire, juste différent. Les gauchers ont du mal à utiliser certains outils conçus pour les droitiers et vice-versa.

De la même manière il y a des gens objectivement extravertis ou introvertis (pour prendre la distinction la moins controversée possible) sans qu'on comprenne trop pourquoi et sans que ça soit pathologique, mais les deux populations ont souvent du mal à se comprendre sur pas mal de points parce qu'on a tendance à partir du principe que tout le monde fonctionne comme soi.

  • Yea 3
Lien vers le commentaire

La personnalité c'est l'ensemble des caractéristiques du fonctionnement mental d'un individu qui font qu'il est lui-même et pas quelqu'un d'autre. Elle co-détermine son comportement en interaction avec d'autres facteurs tels que l'environnement social, l'histoire personnelle ou l'état de santé, mais elle ne peut pas se réduire complètement à ces autres facteurs.

Tu inclues les fluctuations hormonales dans "état de santé " ou bien en tant que facteur à part ou bien ce n'est pas un facteur du tout ?

Lien vers le commentaire

A priori ça rentre dans le cadre des émotions qui sont effectivement un autre truc. Par contre la manière de gérer ses émotions relève en partie de la personnalité (et peut relever de la pathologie).

Lien vers le commentaire

Tu inclues les fluctuations hormonales dans "état de santé " ou bien en tant que facteur à part ou bien ce n'est pas un facteur du tout ?

 

tu parles du Roid Rage chez les bodybuilders ? ou des regles chez Mathieu_D ?

Lien vers le commentaire

A priori ça rentre dans le cadre des émotions qui sont effectivement un autre truc. Par contre la manière de gérer ses émotions relève en partie de la personnalité (et peut relever de la pathologie).

Dans quels cas la gestion des émotions devient de le pathologie?

Lien vers le commentaire

Dans quels cas la gestion des émotions devient de le pathologie?

Dépression, phobie, stress post traumatique, trouble obsessionnel... Les psychanalystes diraient que tous les troubles mentaux ont au moins en partie une origine traumatique.
Lien vers le commentaire

La personnalité c'est l'ensemble des caractéristiques du fonctionnement mental d'un individu qui font qu'il est lui-même et pas quelqu'un d'autre. Elle co-détermine son comportement en interaction avec d'autres facteurs tels que l'environnement social, l'histoire personnelle ou l'état de santé, mais elle ne peut pas se réduire complètement à ces autres facteurs.

La psychologie de la personnalité a (devrait avoir) pour objectif d'établir une typologie des personnalités, d'expliquer leur fonctionnement et leur émergence, de créer des outils pour catégoriser les gens, et ultimement d'aider à mieux nous comprendre et à mieux comprendre les autres.

Une bonne analogie est le fait d'être droitier ou gaucher : c'est quelque chose qui existe objectivement mais sans qu'on comprenne trop comment. L'un est plus rare que l'autre mais pas meilleur ou pire, juste différent. Les gauchers ont du mal à utiliser certains outils conçus pour les droitiers et vice-versa.

De la même manière il y a des gens objectivement extravertis ou introvertis (pour prendre la distinction la moins controversée possible) sans qu'on comprenne trop pourquoi et sans que ça soit pathologique, mais les deux populations ont souvent du mal à se comprendre sur pas mal de points parce qu'on a tendance à partir du principe que tout le monde fonctionne comme soi.

 

C'est intéressant. Le truc aussi c'est qu'une personnalité n'est jamais fixe. La vie d'un individu n'est qu'un changement permanent, même si c'est plus ou moins apparent selon les individus. J'avoue que j'ai une tendance à me méfier de tout ce qui touche à la psychanalyse ou la psychologie, surtout la psychanalyse en fait. 

 

Le bouddhisme est intéressant sur ces sujets, et il intéresse les scientifiques d'ailleurs. C'est une tradition marquée par deux mille années d'hommes qui observent leur esprit, il y a des bons enseignements à en tirer. Je parle pour ceux qui ne connaissent pas trop. On y trouve une analyse riche de nos schémas mentaux.

 

Lien vers le commentaire

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...