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L'immortalité en question !


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Baudelaire et Sade étaient malheureux durant l'espace qui sépare deux plaisirs. 

 

 Mais je parle vraiment d'une succession de plaisirs. Genre un orgasme tout les 10 secondes assuré pour l'éternité. Ou même un orgasme durant une éternité. Donc plutôt qu'une succession de plaisirs, un plaisir permanent. 

 

 Non ?

Une succession de plaisir ne s'appelle pas bonheur.

Tu n'as jamais ressenti une grande vague de mal-être juste après l'orgasme ou c'est que moi ça ?

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Est-ce que dire qu'un homme peut vivre 1000 ans a du sens quand cette vie consisterait sans nulle doute à un coma orgasmique.

Je doute du libéralisme des gens qui s'interrogent sur le sens de la vie des autres.

 

Partant de là, si une machine arrive à enchaîner continuellement les réactions chimiques provoquant le plaisir permettant ainsi un état de plaisir permanent - qui pourrait s'apparenter à du bonheur car consistant à un état global dorénavant -, je pense que ma critique a du sens.

Plus de souffrance, plus de moteur, plus d'action. Fin.

Dire ça avec Schopenhauer comme référence, si c'est pas malheureux :(

 

Et je ne suis pas darwinien non plus ;)

Ça se voit.
  • Yea 1
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A l'exception de la disparition de l'univers (et encore), si on peut résoudre la survie cellulaire infinie, se protéger des petits soucis périphériques (ce que tu décris) est trivial.

tu penses ?

les accidents de bagnole / tuiles / avc c'est quand même compliqué à prévoir et à moins d'un système pérenne qui ne soit pas biologique (coucou les cumulus) je vois mal comment un homme pourra survivre à un arrêt du coeur qui ne soit pas soigné dans les 5 minutes. Enfin je dis, ça c'est genre juste mon opinion quoi.

 

en tout cas je suis curieux de savoir ce qui te fais penser le contraire.

 

 

Tu n'as jamais ressenti une grande vague de mal-être juste après l'orgasme

Sanksion, rends sont clavier à Neomatix

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tu penses ?

les accidents de bagnole / tuiles / avc c'est quand même compliqué à prévoir et à moins d'un système pérenne qui ne soit pas biologique (coucou les cumulus) je vois mal comment un homme pourra survivre à un arrêt du coeur qui ne soit pas soigné dans les 5 minutes.

Comme les serveurs survivent à une panne d'alimentation : la redondance.

Tu peux imaginer une enveloppe protectrice en titane autour du cerveau et de la moelle épinière avec life support temporaire autonome.

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L'Histoire n'a aucun sens, et les marxistes (et dérivés) ne sont donc pas du "bon" côté de l'Histoire (ni du "mauvais", d'ailleurs).

 

Le marxiste moyen étant quelque peu vaniteux, il ne saurait l'admettre.

 

A titre personnel, je trouve qu'étudier l'histoire rend humble (et sceptique sur l'existence d'une "loi" historique conduisant à ce que le progrès, quelqu'il soit, suive forcément telle ou telle pente...).

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Une succession de plaisir ne s'appelle pas bonheur.

Tu n'as jamais ressenti une grande vague de mal-être juste après l'orgasme ou c'est que moi ça ?

 

 Mais justement, là, il n'y aurait jamais d'après !

 

Je doute du libéralisme des gens qui s'interrogent sur le sens de la vie des autres.

 

Dire ça avec Schopenhauer comme référence, si c'est pas malheureux :(

 

 Le libéralisme, ce n'est pas le relativisme. Tu as le droit de sodomiser des melons, j'ai le droit de trouver ça louche. 

 

 Et justement, Schopenhauer voit le bonheur comme négatif et le désir comme une souffrance car exprimant un manque. 

 

 Avec cette vision, c'est encore plus simple. Pas besoin de parler de plaisir. La vie est par principe une souffrance, et il ne sert à rien de se suicider car on n'échappe pas à la volonté donc le cycle reprendrait. 

 Résultat, si il était possible de mettre en sourdine temporairement la volonté par une machine, ll faudrait le faire !

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On voit que vous êtes jeunes et en bonne santé. Évidemment qu'à 20 ans l'immortalité n'intéresse personne.

Non mais quoi ?!

Comment peut-on ne pas vouloir la vie éternelle ?

Ah et ta limite jeune/vieux c'est 20 ans ?

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Le bonheur est la notion par excellence qui est impossible à décrire et appréhender.

 

Tu n'as jamais été heureux de ta vie ? Moi si, et je ne vois pas ce qu'il y a de difficile à appréhender.

Pour ce qui est de la définition:

« Est final, disons-nous, le bien digne de poursuite en lui-même, plutôt que le bien poursuivi en raison d'un autre ; de même, celui qui n'est jamais objet de choix en raison d'un autre, plutôt que les biens dignes de choix et en eux-mêmes et en raison d'un autre ; et donc, est simplement final le bien digne de choix en lui-même en permanence et jamais en raison d'un autre. Or ce genre de bien, c'est dans le bonheur surtout qu'il consiste, semble-t-il. Nous le voulons, en effet, toujours en raison de lui-même et jamais en raison d'autre chose.

L'honneur en revanche, le plaisir, l'intelligence et n'importe quelle vertu, nous les voulons certes aussi en raison d'eux-mêmes (car rien n'en résulterait-il, nous voudrions chacun d'entre eux), mais nous les voulons encore dans l'optique du bonheur, dans l'idée que, par leur truchement, nous pouvons être heureux, tandis que le bonheur, nul ne le veut en considération de ces biens-là, ni globalement, en raison d'autre chose. […]

Donc, le bonheur paraît quelque chose de final et d'autosuffisant, étant la fin de tout ce qu'on peut exécuter. »

-Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 5, trad. R. Bodéüs, Paris, Flammarion, 2004, p. 67-68.

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On voit que vous êtes jeunes et en bonne santé. Évidemment qu'à 20 ans l'immortalité n'intéresse personne.

 

Tu admets donc que c'est la jeunesse et la santé qui te tracassent, et non une existence indéfiniment prolongée (qui pourrait d'ailleurs se faire dans des conditions exclusives des deux biens pré-cités).

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Tu n'as jamais été heureux de ta vie ? Moi si, et je ne vois pas ce qu'il y a de difficile à appréhender.

Pour ce qui est de la définition:

« Est final, disons-nous, le bien digne de poursuite en lui-même, plutôt que le bien poursuivi en raison d'un autre ; de même, celui qui n'est jamais objet de choix en raison d'un autre, plutôt que les biens dignes de choix et en eux-mêmes et en raison d'un autre ; et donc, est simplement final le bien digne de choix en lui-même en permanence et jamais en raison d'un autre. Or ce genre de bien, c'est dans le bonheur surtout qu'il consiste, semble-t-il. Nous le voulons, en effet, toujours en raison de lui-même et jamais en raison d'autre chose.

L'honneur en revanche, le plaisir, l'intelligence et n'importe quelle vertu, nous les voulons certes aussi en raison d'eux-mêmes (car rien n'en résulterait-il, nous voudrions chacun d'entre eux), mais nous les voulons encore dans l'optique du bonheur, dans l'idée que, par leur truchement, nous pouvons être heureux, tandis que le bonheur, nul ne le veut en considération de ces biens-là, ni globalement, en raison d'autre chose. […]

Donc, le bonheur paraît quelque chose de final et d'autosuffisant, étant la fin de tout ce qu'on peut exécuter. »

-Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 5, trad. R. Bodéüs, Paris, Flammarion, 2004, p. 67-68.

Ce n'est pas une définition ça, mais une propriété.

Le fait d'avoir été heureux ne te permet pas de comprendre en soi les mécanismes du bonheur.

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Le libéralisme, ce n'est pas le relativisme. Tu as le droit de sodomiser des melons, j'ai le droit de trouver ça louche.

Et donc les gens qui ont ce fétiche ont une vie qui ne vaut pas la peine d'être vécue ?

 

Et justement, Schopenhauer voit le bonheur comme négatif et le désir comme une souffrance car exprimant un manque.

Déjà en considérant la nature brute, nous avons reconnu pour son essence intime l'effort, un effort continu, sans but, sans repos; mais chez la bête et chez l'homme, la même vérité éclate bien plus évidemment. Vouloir, s'efforcer, voilà tout leur être; c'est comme une soif inextinguible. Or tout vouloir a pour principe un besoin, un manque, donc une douleur; c'est par nature, nécessairement, qu'ils doivent devenir la ·proie de la douleur. Mais que la volonté vienne à manquer d'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans un vide épouvantable, dans l'ennui; leur nature, leur existence leur pèse d'un poids intolérable. La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui; ce sont là les deux éléments dont elle est faite, en somme. De là ce fait bien significatif par son étrangeté même : les hommes ayant placé toutes les douleurs, toutes les souffrances dans l'enfer, pour remplir le ciel n'ont plus trouvé que l'ennui.

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Ce n'est pas une définition ça.

 

Bah si. Bonheur: état final et autosuffisant. Lequel état inhibe toute action aussi longtemps qu'il dure.

"De quoi jouit-on dans une pareille situation ? De rien d'extérieur à soi, de rien sinon de soi-même et de sa propre existence, tant que cet état dure, on se suffit à soi-même comme Dieu."

-Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du Promeneurs Solitaire.

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Tu n'as jamais été heureux de ta vie ? Moi si, et je ne vois pas ce qu'il y a de difficile à appréhender.

Pour ce qui est de la définition:

« Est final, disons-nous, le bien digne de poursuite en lui-même, plutôt que le bien poursuivi en raison d'un autre ; de même, celui qui n'est jamais objet de choix en raison d'un autre, plutôt que les biens dignes de choix et en eux-mêmes et en raison d'un autre ; et donc, est simplement final le bien digne de choix en lui-même en permanence et jamais en raison d'un autre. Or ce genre de bien, c'est dans le bonheur surtout qu'il consiste, semble-t-il. Nous le voulons, en effet, toujours en raison de lui-même et jamais en raison d'autre chose.

L'honneur en revanche, le plaisir, l'intelligence et n'importe quelle vertu, nous les voulons certes aussi en raison d'eux-mêmes (car rien n'en résulterait-il, nous voudrions chacun d'entre eux), mais nous les voulons encore dans l'optique du bonheur, dans l'idée que, par leur truchement, nous pouvons être heureux, tandis que le bonheur, nul ne le veut en considération de ces biens-là, ni globalement, en raison d'autre chose. […]

Donc, le bonheur paraît quelque chose de final et d'autosuffisant, étant la fin de tout ce qu'on peut exécuter. »

-Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 5, trad. R. Bodéüs, Paris, Flammarion, 2004, p. 67-68. 

 

Bah si. Bonheur: état final et autosuffisant. Lequel état inhibe toute action aussi longtemps qu'il dure.

"De quoi jouit-on dans une pareille situation ? De rien d'extérieur à soi, de rien sinon de soi-même et de sa propre existence, tant que cet état dure, on se suffit à soi-même comme Dieu."

-Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du Promeneurs Solitaire.

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Et le bonheur ça ne se poursuit pas comme un truc à attraper. Ça se construit.

 

Tu admets donc que c'est la jeunesse et la santé qui te tracassent, et non une existence indéfiniment prolongée (qui pourrait d'ailleurs se faire dans des conditions exclusives des deux biens pré-cités).

c'est incroyable de devoir expliquer une évidence pareille.

 

Donc en fait le bonheur et la mort sont la même chose ?

Intéressant...

bullshit

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Donc en fait le bonheur et la mort sont la même chose ?

Intéressant...

"B. [Au sens large et gén. à la forme abs.] Le bonheur.

1. État essentiellement moral atteint généralement par l'homme lorsqu'il a obtenu tout ce qui lui paraît bon et qu'il a pu satisfaire pleinement ses désirs, accomplir totalement ses diverses aspirations, trouver l'équilibre dans l'épanouissement harmonieux de sa personnalité."

-TFLI, "Bonheur".

"La mort est à la fois l’arrêt de l’activité intégrée du vivant, et la rupture de son unité –qui donne l’impression à l’observateur extérieur que son « principe de vie » a mystérieusement et subitement disparu, et qu’il ne reste plus que le corps brut, désormais inerte et voué à se disloquer."

-Roland Quilliot, Qu’est-ce que la mort ?, Armand Colin, coll. U. Philosophie, 2000, 256 pages, p.20.

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