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Le libéralisme, astre mort ?


Nigel

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 Le type est un gaullo-bonapartiste nationaliste classique, fan de Zemmour, d'Onfray, de Sapir. Mais chose curieuse, il semble connaître pas trop mal le libéralisme... Ce qui est une curiosité par rapport aux autres...

 

 Et j'ai pas très bien saisi les critiques en fait... Sinon que l'Occident libéral du fast-food craint...

 

 Vos avis ? Si vous avez le temps de vous taper la vidéo bien sûr :P

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Je connais ce Pierre-Yves Rougeyron, il se fait éditer chez Soral, ça aide à le positionner politiquement...

Il a aussi été assistant parlemantaire de Jean-Luc Schaffhauser (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Schaffhauser#Liens_avec_la_Russie).

Je veux bien lui reconnaître un certain talent rhétorique et de la culture (par exemple lorsqu'il note « La première source du libéralisme c’est la scholastique, le nominalisme », c'est bien la conclusion à laquelle je suis parvenu), mais il dit quand même pas mal de conneries, surtout sur le libéralisme. C'est un antilibéral de droite quoi.

« Le communisme fut l’un des bourgeons du libéralisme ».

« Le relativisme est un bourgeon libéral. »

« La terre appartient à celui qui peut en donner le rendement. C’est l’héritage de John Locke. Toute l’ère coloniale occidentale trouve là son habillage intellectuel. »

« Même les plus libéraux n’attribuent pas la crise de 1929 à l’Etat ».

« Le libéralisme, c’est la doctrine de la classe bourgeoise, de la classe révolutionnaire. »

« Hayek à la fin de sa vie voulait une aristocratie de sang, fait des fils des grands entrepreneurs » (ça je ne sais pas mais ça semble foireux, même compte tenu du conservatisme d'Hayek)

"Le problème des membres de l’École Autrichienne c’est que ce sont fondamentalement les héritiers les plus purs du libéralisme du XVIIIème siècle [et donc ils ne comprennent pas l'importance de l'Etat]"

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« Même les plus libéraux n’attribuent pas la crise de 1929 à l’Etat ».

Alors en voilà une belle de connerie, c'est pas comme si Friedman avait écrit un bouquin entier sur la question des crises aux USA et qu'il a traité en long et en large l'intervention néfaste de la FED.

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Hayek n'était pas conservateur.

Mmmmmmmmh... Malgré ses dénégations, parler de conservatisme chez Hayek n’est pas complètement foireux (mais il est vrai qu’il convient de s’entendre sur la définition de conservatisme avant tout).

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Je me limiterai pour le moment à mentionner le soutien constant d'Hayek à Thatcher, dont Tramp à lui même dit ailleurs qu'elle avait eu le mérite (contrairement à Reagan) de ne jamais se prétendre libérale.

 

Sinon, une biographie de Rougeyron (à prendre avec d'énormes pincettes !) est lisible ici: http://pierre-yves-rougeyron.blogspot.fr/p/breve-biographie-de-pierre-yves.html

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1 -« Le communisme fut l’un des bourgeons du libéralisme ».

2 - « Le relativisme est un bourgeon libéral. »

3 - « La terre appartient à celui qui peut en donner le rendement. C’est l’héritage de John Locke. Toute l’ère coloniale occidentale trouve là son habillage intellectuel. »

4 - « Même les plus libéraux n’attribuent pas la crise de 1929 à l’Etat ».

5 - « Le libéralisme, c’est la doctrine de la classe bourgeoise, de la classe révolutionnaire. »

6 - « Hayek à la fin de sa vie voulait une aristocratie de sang, fait des fils des grands entrepreneurs » (ça je ne sais pas mais ça semble foireux, même compte tenu du conservatisme d'Hayek)

7 - "Le problème des membres de l’École Autrichienne c’est que ce sont fondamentalement les héritiers les plus purs du libéralisme du XVIIIème siècle [et donc ils ne comprennent pas l'importance de l'Etat]"

 

 1 - En réaction au libéralisme. Je pense que c'était le sens de son propos.

 

 2 - Une externalité négative. Les libéraux ne sont pas relativistes, mais il a conduit certains à l'être.

 

 3 - Oui, une connerie. Là on est d'accord ;)

 

 4 - Une autre connerie, encore d'accord^^

 

 5 - C'est pas faux, en France ou en Europe en tout cas. Turgot et Voltaire n'étaient-ils pas de riches révolutionnaires ? 

 

 6 - Ca m'a choqué aussi. L'info vient de Sorman il paraît. Quelqu'un a des infos pour vérifier ça ?

 

 7 - Bah c'est vrai ça par contre.

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Je connais ce Pierre-Yves Rougeyron, il se fait éditer chez Soral, ça aide à le positionner politiquement...

 

Alain Soral était au parti communiste, il a fait un tour au FN et n'est rattaché à aucun mouvement aujourd'hui, donc j'aimerai bien savoir où tu le places politiquement  :icon_wink:

 

J'ai regardé la vidéo en deux fois, dès que je savais pas un truc, j'ai regardé sur Internet. Ses sources sont bonnes, après ses analyses, je suis pas forcément d'accord. Je pense comme lui que le libéralisme est effectivement un astre mort, mais si la société s'individualise réellement dans les prochaines décennies, des idées libérales pourraient avoir la côte à nouveau.

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Alain Soral était au parti communiste, il a fait un tour au FN et n'est rattaché à aucun mouvement aujourd'hui, donc j'aimerai bien savoir où tu le places politiquement  :icon_wink:

 

Facile : chez les cons.

 

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Alain Soral était au parti communiste, il a fait un tour au FN et n'est rattaché à aucun mouvement aujourd'hui, donc j'aimerai bien savoir où tu le places politiquement  :icon_wink:

Facile, un mec qui se réclame (dans Comprendre l'Empire), d'Ernst Niekisch (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Niekisch), qui explique que "le fascisme a été un régime social", que "dans tous les pays où il y a des élections, le peuple en prend plein la gueule", que "la démocratie c'est l'ère du mensonge absolu", qui souhaite que le catholicisme redevienne religion d'Etat et des nationalisations massives dans l'économie, il n'est pas dur à ranger politiquement.

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Facile, un mec qui se réclame (dans Comprendre l'Empire), d'Ernst Niekisch (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_Niekisch), qui explique que "le fascisme a été un régime social", que "dans tous les pays où il y a des élections, le peuple en prend plein la gueule", que "la démocratie c'est l'ère du mensonge absolu", qui souhaite que le catholicisme redevienne religion d'Etat et des nationalisations massives dans l'économie, il n'est pas dur à ranger politiquement.

 

C'est marrant en changeant 2 ou 3 mots, on pourrait répondre FN comme PC. D'où ma question :)

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Très dur de suivre, décousu je trouve, trop de digressions, des "objectivement" à la pelle qui agacent... J'ai retenu :
"Le libéralisme moderne est un des seuls courants optimiste, qui pense que l'homme est bon [...] l'homme est mauvais (homo homini lupus), c'est pour ça qu'il lui faut un état"

 

Quand il a commencé à comparer Keynes et Sapir... 

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Si la méchanceté des hommes est un argument contre la liberté, elle en est un plus fort encore contre la puissance. Car le despotisme n'est autre chose que la liberté d'un seul ou de quelques uns contre tous. - B. Constant

 

Je m'étais fait la même réflexion, je dois avoir du sang de Constant quelque part :)

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Le despotisme n'est autre chose que la liberté d'un seul ou de quelques uns contre tous. - B. Constant

C'est pas terrible (euphémisme) de définir le despotisme comme la liberté d'un ou plusieurs...Constant aurait dû lire La République (cf: http://oratio-obscura.blogspot.fr/2015/07/la-republique-de-platon.html), où Platon explique que le tyran est l'homme le moins libre de tous.

La Boétie dit de même des courtisans dans son Discours de la servitude volontaire.

 

La définition de Constant est défaillante parce que ça revient à dire que la liberté c'est pouvoir faire ce que l'on veut, y compris aux dépens d'autrui (ce qui est en fait une définition de la sauvagerie). Et après je parie qu'il définit les droits naturels comme une limitation nécessaire de la liberté...

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"Le libéralisme moderne est un des seuls courants optimiste, qui pense que l'homme est bon"

C'est vrai.

 

"l'homme est mauvais (homo homini lupus)"

C'est faux.

 

"c'est pour ça qu'il lui faut un état"

C'est délirant.
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C'est vrai.

 

C'est faux.

 

C'est délirant.

C'est surtout simpliste, dans les trois cas.

Spinoza et Hobbes basent leur anthropologie "réaliste" (celle de Spinoza étant nettement moins sombre que celle de Hobbes, et celle de Locke encore moins) sur Machiavel. Or Machiavel ne dit pas que "l'homme est mauvais" (thèse augustinienne, l'homme est pêcheur, il lui faut la grâce), mais que les hommes sont généralement méchants.

"Des hommes, en effet, on peut dire généralement ceci: qu'ils sont ingrats, changeants, simulateurs et dissimulateurs, ennemis des dangers, avides de gain."

-Nicolas Machiavel, Le Prince, chapitre XVII "De la cruauté et pitié ; et s'il vaut mieux être aimé que craint, ou l'inverse".

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